[ Le topic des darons et des daronnes ] Interdit au moins de 40 ans

Sinon y’a l’option cosplay (on dit LARP maintenant) de Rose Pourpre du Caire : c’est flou, ca passe :seagull:

Je profite de ce petit coin de flou justement pour dire qu’elle aurait pu s’appeler siegull ou seagheil, notre mouette.

Mais elle s’appelle Sieghull ; c’est Hervé de Pastagames qui l’avait conçue et moi qui l’avais baptisée. On l’a plus ou moins rangée au placard sur Boulette depuis que le concept de nazi n’est plus un truc pouët pouët rigolo OSS117 du passé mais un courant politique actuel à deux doigts d’être invité tranquille sur C News.

Oui je me rappelle bien, on est dans le topic des darons mais quand même :slight_smile:

Ma remarque était sur l’orthographe de la blague (elle s’appelle seagull et pas siegull)

Je sais que pour elle c’etait RVB à la guitare (ainsi que pour la vache <3) et que tu étais au micro, mais je croyais avoir souvenance que pour Siegull spécifiquement y’avait aussi Shito aux claviers, non ?

Période Boulette v3 c’est bien ça ?

J’y suis passé cette année aussi, ça demande un peu d’adaptation mais comme j’ai une bonne mutuelle au taf j’ai pu avoir des verres sur mesure (Générale d’Optique, j’en ai eu pour 35€ de ma poche avec un masque de Ski à ma vue) et ne rencontre pas les mêmes soucis que toi, j’ai juste un peu de mal avec l’appréciation des distances même après 6 mois

Mais comme Alioch comme je vais avoir 45 le mois prochain je pense de plus en plus à passer sous le laser et/ou tester les verres de contact « progressifs »

Doucement mais surement, je replonge dans le Tea Game.

Figurez-vous que c’est un ancien de boulette qui avait allumé la mèche, il doit bien y avoir 20 ans. J’ai oublié son pseudo depuis, mais je me rappelle très bien d’une séance de dégustation chez lui, il y avait même GG, c’est pour dire comme c’est vieux. On boit comme ses parents, ma mère buvait du Lipton alors cette expérience avait été une véritable révélation. J’ai une mémoire exécrable, mais je me souviens très bien de cette première expérience d’infusions successives, d’un gout simple mais raffiné, très minéral, au point d’avoir l’impression de boire de la roche. Quand on ressent la force des éléments en ne buvant que de l’eau chaude avec des feuilles, c’est qu’il se passe quelque chose.

Cette flamme a bien entendu été entretenue par nos voyages successifs au Japon, toutefois, c’est un voyage à Hong Kong qui a finalisé le travail. Contrairement aux Japonais qui ont rajouté pleins de procédures coincées du cul pour se démarquer de la culture Chinoise, les chinois s’intéressent plus au produit qu’aux chichis. Il y a une procédure certes, mais elle ne sert qu’à optimiser la dégustation, même si j’aime bien arroser la petite grenouille.

Le Covid étant passé par là, nos réserves de thé ont fini par se tarir et on avait d’autres chats à fouetter donc on était repassé aux sachets. A la faveur d’un cadeau l’étincelle est revenue, je suis retourné dans mon officine parisienne préférée pour repartir de zéro :

  • Un thé blanc (que je connais très mal)
  • Un thé vert mais primeur (les toutes premières feuilles, seulement 3 kilos par saison)
  • Un thé noir « de soif », dont les impressionnantes effluves naturelles de cacao m’avaient sidéré lors d’une précédente dégustation.

Je repars de zéro donc je dois tout recalibrer : quelle quantité de thé pour une infusion, quelle température pour chaque famille, mais aussi quelle flotte utiliser vue que l’eau de Paris est trop calcaire (en plus d’être polluée). Mon officine conseille d’utiliser de la Mont Roucous, je trouve qu’elle impacte trop le gout, je cherche actuellement l’eau minérale idéale.

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Merci dma. :vache:
J’ai vraiment un soucis de karma avec les dégâts des eaux. Je m’en tape un sérieux tous les ans depuis dix ans, c’est presque devenu une routine que j’encaisse de manière stoïque. Le ressort comique de celui-ci, c’est que je venais à peine (trois jours avant) d’enfin boucler le dossier du précédent DDE auprès des artisans et de l’assurance.

Ça et le fait qu’il s’est produit à 1h du matin. Je ne raconte pas la gestion de canalisations qui gerbent des dizaines de litres d’eau en continue avec le stress et la fatigue. Heureusement qu’on était chez nous et qu’on soit depuis obligé de se doucher à l’eau froide en été et non en plein hiver.

Mais si quelqu’un s’y connait en ésotérisme, je suis curieux d’apprendre quel crime mediocre j’ai commis dans une vie antérieure pour mériter ce châtiment tout nul.

WHAT ? Mais comment c’est possible. Même source ? J’en ai eu un seul de toute ma vie et j’en veux plus jamais.

Comment c’est possible, je n’en sais rien, d’où mon recours aux forces occultes pour expliquer ma poisse.

A part une fois où c’est un joint de notre salle de bain qui a lâché et mini-inondé la cuisine des voisins du bas, j’ai toujours été spectateur du désespoir.

Le pire fut un été de 2016 où une canalisation d’un gars partie en vacances a lâché et arrosé des jours durant (j’étais en vacances aussi, le retour fut sympathique). Celui du printemps dernier était sympa également, on s’est pris 200 litres sur la courge à cause du ballon d’eau chaude du voisin du dessus qui a fuit par le haut, en pleine nuit (c’est relativement rare comme dysfonctionnement).

Là, c’est une chaudière qui avait passé l’âge et qui a décidé de quitter la scène en grande pompe…
Bref, vétusté des apparts parisiens ou pièces qui lâchent, il y a toujours une source différente.

Ah mais vous avez déménagé depuis, ça reset les probas des voisins du dessus aussi

J’ai donc lâché les progressives pour repasser sur des lunettes classiques, confort retrouvé ! Si on accepte la malus de se balader constamment avec 4 lunettes au lieu de 2 mais je ferais avec. Ce que je n’avais pas prévu en revanche, c’est que mon écran d’ordinateur soit positionné pile poil à la distance entre les deux lunettes :

  • Pas assez prêt pour voir net de prêt
  • Pas assez loin pour voir net de loin
  • En résumé, peut importe la paire que j’utilise, je vois flou tout le temps

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Pourquoi on n’apprend pas à (la cantine de) l’école ce genre de trivialités ?
Je fais l’erreur protéines+glucides régulièrement, en compensant la fatigue induite avec du café qui n’augmente que l’acidité.

(Oui, « Le Vitalisme », ça ressemble à première vue à une secte new-age Herbalife chemin de Jesus mais le gars semble n’être qu’un nutritionniste diplomé… euh non attendez… un « passionné de physiologie » qui vend des séances de coaching et des bouquins auto-édités. J’ai regardé d’autres de ses vidéos et c’est du basique super bien expliqué, je trouve. Ensuite, je me nourris principalement de Cantal entre-deux et de tablettes de chocolat donc je peux faire fausse route.)

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Automobile : Ça fait un peu moins d’un an que je roule en voiture électrique. Quelques impressions.

Contexte

Un peu de contexte tout d’abord: j’ai dû changer de voiture après que ma vénérable Prius ait rendu l’âme (Prius 2e génération, 320’000km au compteur après 15 ans de service avec mon père, mon frère puis moi au volant). Ou, plus précisément, après que le garagiste m’annonce au dernier entretien que le prix de réparation des pièces endommagées était supérieur au prix de la voiture de l’Argus.

Ça fait longtemps que je me disais que la première voiture achetée avec mes propres sous serait électrique. En partie comme ma contribution à la crise climatique (en plus mon fournisseur d’électricité est à 100% renouvelable), mais aussi pour satisfaire mon côté technophile (même si la lassitude morale envers les grosses megacorp augmente d’année en année, les joujoux technologiques, ça continue de me botter).

J’ai tout de même bien étudié l’utilisation des transports en commun vs l’utilisation de la voiture pour mes déplacements les plus fréquents (le boulot). Malheureusement et sans surprise (j’habite pas sur le bon axe de train en fait), je peux gagner 2h par jour en prenant la voiture.

Étude de marché et shortlist

Je n’ai quand même pas acheté la première Tesla venue (déjà, c’est trop cher pour moi). J’avais comme critères l’autonomie (110km de trajet quotidien, ainsi qu’un voyage toutes les années dans un bled à 500km de là où j’habite), le taille de l’habitacle (pour faire tenir avec notre barda habituel un berger australien, et dans le futur un/des gosses), et finalement le prix (40’000CHF comme plafond absolu).

Le problème de l’autonomie est à la fois plus compliqué et plus simple que je m’imaginais. Plus compliqué parce que ça un gloubiboulga multifactoriel complexe qui dépend non seulement des caractéristiques de la voiture, mais également des pneus, de l’altitude et de l’environnement (voir plus bas) mais c’est aussi plus simple parce que:

  • d’une part, la capacité de la batterie (kWh) reste un bon de l’autonomie et du type de voiture, ce qui simplifie les choix: une batterie 30 kWh et moins c’est pour les petites citadine à <200km de portée; 60kWh et plus c’est les berlines, SUV, et autre voitures de statut qui ont généralement une grande autonomie
  • et d’autre, au quotidien on ne s’occupe presque pas de l’état de la batterie, seulement lors de grand voyage (voir plus bas)

Mon conseil post-hoc pour estimer la taille de la batterie idéale est de prendre la distance des trajets quotidiens et de la doubler/tripler. Ça donne non seulement une marge (si on oublie un truc à la maison, ou pendant l’hiver), mais permet également de ne pas la recharger tous les jours. Dans mon cas j’ai aussi fait une estimation du temps de trajet du grand voyage et j’ai mis une limite de ne pas ajouter plus d’une heure de temps par rapport à la normale.

Du coup, après étude du marché (… de l’occasion, il faut pas déconner), j’avais une shortlist qui se constituait de deux modèles : l’ID3 de VW et la Kona Electric de Hyundai. Après des essais de conduite, je trouve l’ID3 sympa, mais j’ai pu trouver une chouette occasion sur une Kona (un modèle de 2020, 64 kWh, toutes les options et 40’000km au compteur) qui lui était en tout point supérieur: une meilleure portée et consommation (mieux que certaines Tesla sur certains points), presque toutes les options possible, un prix inférieur et surtout des boutons physiques qui font clic. Ils sont tous tactiles sur l’ID3, je trouve que c’est une horreur.
À 34’000 CF, ça fait quand même un gros trou dans le porte-monnaie, même si c’était la médiane basse à l’époque dans ma région. Et pas d’aide directe à l’achat de la part du gouvernement (une maigre exemption de taxe limité dans le temps dans mon canton).

La voiture

Du coup, à quoi ça ressemble, comment ça se conduit, et qu’est-ce qui change par rapport à une voiture tournant aux dinosaures morts ?

Dehors et dedans: C’est un mini-SUV, et la face avant à une sorte de texture de balle de golf chelou (effacé dans la version plus récente). Pas uuuuultra fan du design, d’autant plus que je l’ai en couleur grise de la déprime (voir plus haut). C’est pas vraiment une voiture qui attire l’attention sur elle. Pour ça, j’aurais choisir une Ionic 5 ou Honda E pour leur jolie bouille rétrofuturiste (surtout la Honda).

L’intérieur est pas siiii grand que ça mais je suis petit du coup ça va. Je regrette le châssis partagé avec une version thermique ce qui force une bosse au milieu du sol de la banquette arrière (pour faire passer l’arbre de transmission). Pas de frunk non plus pour la même raison. C’est dommage, j’aurais aimé utiliser cet espace pour mettre mon câble de recharge supplémentaire et/ou un dérouleur de câble secteur. Pour le moment le câble de recharge vit dans le faux-plancher du coffre (et est d’ailleurs tout juste assez grand pour le mettre)

Le cockpit a des boutons et des mollettes physiques partout (volume, climatisation, menus, carte, etc.) ! Ça fait très cockpit d’avion, mais je ne trouve pas ça désagréable.

Conduire: ben… c’est une voiture. Volant, pédales, clignottant. Vroom (enfin: fwooop). La seule chose déstabilisante et le changement de marche (avant, arrière, neutre, stationnement) qui se fait via des boutons, le changement de la marche (avant, arrière, neutre, parc) se fait via des boutons (à côté des porte-gobelets.

Par contre c’est une voiture de 2020, et il y a une foule d’options que je ne connaissais pas.

  • le tempomat le régulateur de vitesse adaptatif (j’apprends que le terme est en fait allemand): la vitesse est maintenue, sauf si une voiture est détectée à l’avant, auquel cas la Kona essaie de maintenir une distance fixe avec elle. Celle-ci est réglée par palier. Ce qui tombe bien, c’est que le réglage maximum correspond à mon comportement habituel.
  • l’assistant de maintien de la ligne: la voiture détecte les lignes latérales, et le cas échéant nous crie dessus ou même corrige la trajectoire si on se rapproche trop près de celles-ci. La sensation est moins un instructeur d’auto-école qui panique et plus un encouragement subtil à tourner.
  • Les deux points précédents combinés: du coup la voiture peut se conduire tout seul, en particulier sur l’autoroute où tout est bien défini (y compris et surtout dans les bouchons). Ce n’est pas pour autant que lâcher le volant est possible; il y a d’ailleurs un mécanisme qui nous crie dessus si on a pas la main sur le volant pendant trop longtemps. Cela dit, avoir la possibilité de relâcher un peu de contrôle et de responsabilité rends la conduite réellement moins fatiguant.
  • Le HUD: ce n’est pas une interface de réalité augmentée projetée sur le pare-brise, mais juste une petite vitre rétractable sur lequel on projette quelques infos. Ça me fait vaguement penser à ce qu’on peut voir dans les vieux avions de chasse. On y peut voir, affiche la vitesse actuelle, les directions GPS (grossier - gauche/droite/tout droit/rond-point), et ce que voient les automatismes de conduites (cruise control, maintient de la ligne). Loin d’être un gadget, ça permet d’avoir une instrumentation épurée par rapport au tableau de bord normal que je trouve trop bordélique en mode eco… Pour finir, c’est aussi ici que vit ma feature préférée:
  • L’indicateur d’angle mort: détecte s’il y a des bidules en mouvement dans les angles morts et crie si on essaie mets le clignotant pour tourner alors qu’il y a quelque chose. Couplé au HUD, ça permet une bien meilleure conscience du trafic ambiant. Combo bonus ultime avec la caméra de recul: la voiture nous dit si une autre voiture arrive pendant qu’on sort d’une place en marche arrière
  • Les feux et les essuie-glaces automatiques: alors ça ne m’empêche pas de bidouiller, mais c’est fort pratique.
  • Android Auto: c’est les app normale mais avec une interface faite pour les gros doigts. C’est pas essentiel, d’autant plus que le bluetooth marche très bien et que sur le modèle de Kona que j’ai il faut absolument passer par l’USB (à noter: il y a un compartiment dédié aux téléphones, avec même un chargeur Qi… mais mon téléphone actuel n’en est pas équipé). Néanmoins je préfère la présentation de Google Maps ou Waze à celle du GPS intégré à la voiture, qui manque cruellement de contraste entre la route à prendre et les rues normales
  • Volant chauffant et siège chauffant/aéré: je pensais que c’était le comble du luxe mais en fait ça permet réellement de s’affranchir du chauffage ou de la climatisation pour peu que le différentiel de température ne soit pas trop grand. Et du coup ça augmente l’autonomie parce que chauffer juste mes fesses est plus économe que chauffer tout l’habitacle.

Il y a quand même quelques spécificités électrique à la voiture:

Tout d’abord, accélère pas mal ! J’ai majoritairement conduit des veaux (Prius, Yaris, Corsa), mais même sans me plaquer au siège, l’accélération « pied au plancher » est remarquable. Cela dit, l’impression de vitesse est réduire parce que le moteur ne rugit pas… parce qu’une voiture électrique fait beaucoup moins de bruit ! Depuis l’habitacle, on entend surtout le bruit celui du vent et des pneus sur le bitume, mais rien du tout de la part du moteur. Une exception cependant: à basse vitesse, la voiture fait un bruit d’OVNI (un dispositif légalement obligatoire).

Ensuite, il y a la récupération d’énergie: à l’instar des voitures hybrides, il y a la possibilité de freiner non pas par friction, mais en utilisant le moteur comme une grosse dynamo. En pratique ça veut dire qu’on peut avoir un frein constant en marche mais qui recharge un peu les batteries. On peut régler la régénération (et donc la quantité de frein) de 0 (aucun frein) à 3 (ça freine beaucoup). Ce dernier niveau permet de conduire avec le style « 1 pédale » qui est plutôt plaisant mais sur lequel je n’ai pas accroché. Je conduis généralement au niveau 2. Il y a un petit compteur qui indique combien de km on récupère quand on freine; c’est rigolo à observer, surtout en descente.

Toujours dans l’optique de conserver de l’autonomie, on est encouragé (rien d’explicite, c’est juste une bonne pratique) de rouler plus lentement, surtout sur l’autoroute (100/110 km/h plutôt que 120/130 km/h). Et avec tous les automatismes on arrive en fait à une conduite tranquilou (et dans mon cas, rempli de podcast).

Charger la voiture

Évidement, « faire le plein » est différent. C’est un paradigme différent: au lieu d’un passage hebdomadaire à bimensuel à la pompe, on branche plus souvent la voiture, et souvent pas jusqu’à 100% (pour des raisons de vitesse de charge et durée de vie des batteries).

Les détails sont nombreux, mais en pratique je branche ma voiture tous les 2-3 jours à la maison et je m’en fiche de l’autonomie.

La théorie

Donc l’électricité c’est plus courant que l’essence/le diesel/le GPL.

De ce fait, à tout moment on peut sortir un chargeur « d’urgence » qui permet de charger la voiture sur une prise normale. Ça ne fera pas nécessairement péter les plombs, c’est comme si on faisait tourner un très gros PC de gaming (1500W, ou la moitié d’un sèche-linge). Pour des cas où la voiture reste immobile plusieurs heures (chez la famille, quand on dort, etc…) ça permet de charger beaucoup plus d’énergie qu’on y pense de prime abord.

En restant un week-end chez mes beaux-parents, j’ai pu remplir au moins un bon tiers de la batterie (en fait je me suis retrouvé à 100%, et je ne me souviens plus de l’état initial de la batterie).

C’est une première chose à réaliser: quand on dort, ou quand on travaille, la voiture ne bouge pas et peut donc potentiellement être chargée. Ça fait vite beaucoup d’heure de charge (en rentrant du travail à 18h30 pour repartir à 7h45, j’ai 13h de charge), et donc même avec un débit rikiki ça peut tout à fait faire le taf. Du coup, pour peu qu’on a une place avec chargeur à disposition la nuit, les chargeurs rapides type supercharger ou ionity ne deviennent utiles qu’en voyage.

J’ai quand même installé une borne chez moi (à probablement trop cher). Habitant dans un immeuble locatif, j’ai eu la chance d’avoir eu la possibilité de le faire. Je suis conscience que c’est de loin pas le cas de tout le monde.

Avec cette borne je ne recharge pas à la maximum de la vitesse comme avec un superchargeur, mais c’est pas nécessaire. En un soir je peux la remplir à 100%, mais pour ménager la batterie et faire en sorte qu’elle vive plus longtemps, je ne la remplis que jusqu’à 80%. Ça veut dire que je la branche en rentrant du boulot, et le lendemain je repars avec 80% de charge, ce qui va tenir me tenir 3-4 jours. Ça prend théoriquement 11h pour recharger de 20% à 80%, mais en pratique ça prend moins parce que j’essaie toujours d’avoir plus de 20% de batterie. Et en vrai, je la branche dès que le compteur indique vaguement 1/3 de charge restante, et le lendemain je pars de nouveau « plein ».

Un des autres avantage d’avoir une borne à domicile est qu’on peut programmer la voiture pour activer le chauffage (ou la clim) avant de partir, pour avoir un habitacle confortable sans taper dans l’autonomie.

Les subtilités liées aux chargements (et surtout à la vitesse de charge) sur les bornes publiques sont inutilement compliqués. C’est pas l’USB, mais ça s’en rapproche, et c’est suffisamment laborieux à expliquer et comprendre pour que je mette un spoiler dans le spoiler. Même la vidéo de Technologie Connection à ce sujet est un peu rebarbative.

Les subtilités de la charge

Pour rappel, la capacité est exprimée en kiloWatt-heures (kWh), alors que le taux de charge est exprimé en kW. Les kWh c’est une quantité d’énergie, les kW c’est un débit.

La vitesse de la charge dépend donc de plusieurs facteurs:

  • Le type de courant utilisé: la charge « lente » (de 0.5 à 22 kW) est généralement du courant alternatif (AC), alors que la charge « rapide » (50 kW à 350 kW) est généralement du courant continu (DC). En Europe, c’est heureusement facile de savoir quel type de charge on utilise simplement en regardant le câble. Tout le monde en Europe s’est mis d’accord pour utiliser le connecteur CCS2 (ChaDeMo a perdu, il faut l’oublier, l’enterrer et faire comme si ça n’existait pas), qui comme son nom l’indique (Combined Charging System 2) contient à la fois un connecteur AC, et à la fois un connecteur DC. Si on utilise seulement la partie du haut, on utilise que la partie AC, alors que si on branche la partie du bas (et automatiquement la partie du haut du coup), on se branche en courant DC.
  • Les bornes: il y a donc des bornes en courant AC et des bornes DC. Toutes les bornes AC ne sont pas égales, et pareil pour les bornes DC: elles ont toute une vitesse de charge maximale. Par exemple, pas loin de chez moi il y a des chargeurs DC à maximum 80kW ou 160 kW, et dans le gros supermarché il y a 2 chargeurs AC à maximum 22 kW
  • La voiture: certaines voitures ne permettent pas de charger en AC à 22kW et sont limités à 7 ou 11 kW (c’est le cas de la mienne). Et naturellement, c’est pareil avec la charge DC: la vitesse de charge max assez très variable. La Kona plafonne à 72kW, mais le nec-plus-ultra en ce moment est à 350kW
  • L’état de la charge: le plus retors à comprendre c’est que le profil de recharge n’est pas linéaire. En DC, je prends autant de temps de charger de 0 à 80% que de 80% à 100% (par contre j’ai l’impression que en AC c’est linéaire sur toute la ligne). Mais c’est important à noter: rien ne nous oblige à « faire le plein » jusqu’à 100%. En réalité, c’est plus avantageux de faire le plein jusqu’à 80 et réserver le 100% la veille d’un grand voyage pour avoir quelques km en plus.
  • La température: quand il fait froid (moins de 0), la batterie se charge plus lentement. Il y a un système (automatique) qui va réchauffer la batterie pour avoir un taux de charge optimal, mais ce n’est pas quelque chose qu’on contrôle.

Les bornes DC demande une grosse infrastructure, alors que les bornes AC ne sont en réalité des interrupteurs glorifié (voir cette vidéo de TC). Mais comme expliqué plus haut, avoir un chargeur DC à la maison est hautement inutile.

Encore une fois, en pratique la seule fois où on s’occupe du niveau de charge est lors de grand voyage. Dans la vie de tous les jours, on la branche à la maison comme un téléphone et on ne se soucie pas de ça.

En cas de grand voyage (ou si on envisage d’acheter une voiture), on utilise un planificateur (app ou directement dans la voiture) qui va nous indiquer où recharger la voiture, et dans le cas de l’app (le plus connu s’appelle ABRP, et est gratuit), on nous indique aussi quelle est la durée idéale de recharge pour prendre le moins de temps possible.

Comme mentionné plus haut, je fais annuellement un voyage vers un patelin à 500km de chez moi, et je l’ai de nouveau fait il y a pas trop longtemps. La prévision de ABRP était plutôt pessimiste, et je me suis retrouvé à destination avec une marge confortable.
Mais ce que je retiens le plus, c’est que je n’ai pas pris significativement plus de temps qu’avec une voiture thermique. Il se trouve que je n’ai eu besoin que d’une seule pause pour recharger la voiture, et j’en faisais déjà une auparavant: après 2h30 de conduite, c’est nécessaire pour tout le monde; et c’est de toute façon le bon signal pour changer de conducteur avec ma femme.

Je suis en général surpris par la densité du réseau de borne (aussi bien en Suisse qu’en France). Même dans des endroits à priori paumés j’arrive à trouver mon compte. Je consulte ça avec une autre app/service qui s’appelle Chargemap, et qui permet également de commander une carte NFC compatible avec un grand nombre de réseau différent. Tout n’est pas rose cependant, et j’ai eu mon lot de chargeur en panne, ou qui demande d’installer une n-ième app (ça reste inexcusable de devoir utiliser une carte NFC plutôt qu’une carte de débit normal et/ou du cash), ou qui ne marche pas avec ma voiture mais fonctionne avec une autre 5 minutes plus tard. Cependant, là où c’est le plus important pour moi (autoroute), j’ai eu 0 problème.

En conclusion: pas de regret. Je ne l’ai pas eu assez longtemps pour parler de la maintenance, mais théoriquement ça demande bien moins de visite qu’une thermique.

Grab-bag de truc où je sais pas où mettre:

  • L’OS est fonctionnel et sans plus. Franchement, tout ce que je veux c’est de se connecter à mon téléphone pour la musique, et il le fait très bien (que ce soit en bluetooth ou en USB)
  • Il y a la possibilité de changer de profil de conducteur, mais ça ne change rien. J’aurais aimé un ajustement automatique des sièges (j’ai la même taille que ma femme, mais elle a des jambes plus longue) selon la clef utilisé comme chez VW, mais rien de ça.
  • On peut mettre des bruits d’ambiance à la place de la radio. Forêt, feu de cheminée, marcher dans la neige. C’est hautement inutile mais mignon
  • En vrai je ne suis encore jamais entré dans une Tesla (2 de mes connaissances en ont pourtant) donc je ne peux pas faire de comparaison.
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J’entends ce bruit de temps à autres dans la rue et surtout dans le parking souterrain où je gare ma voiture au boulot, et je me dis que ça devrait être exploité dans un film d’horreur (si ça n’a pas déjà été fait) car c’est quand même un peu flippant.

Merci en tout cas pour ce topo complet. Perso j’espère garder ma C3 essence jusqu’à 2030 (j’ai fait 2000-2015 avec ma 106, je vise donc la même durée avec celle-ci), je verrai à ce moment-là comment je me déplacerai par la suite.

Merci pour le topo, on est plutôt satisfait de la Megane 4 mais on a nous a conseillé d’en changer tous les 4 ans grosso modo, pour des raisons économiques. Donc on commence à chercher une meilleure alternative. Pas sur d’avoir envie de passer sur du 100% électrique tout de suite, la charge mentale semble encore assez élevée, et avec un enfant en bas âge je n’ai pas envie de me retrouver bloqué quelque part pour une raison X ou Y. Reste les hybrides, je n’ai pas encore creusé la question.

En revanche j’ai passé un cap, la prochaine sera une automatique, pour réduire la charge mentale, faire des économies de carburant, et faciliter la conduite à ma douce qui avait commencé à passer son permis avant qu’on ai un enfant.

On a quasiment l’intégralité de ces options dans la Megane, je me vois mal revenir en arrière, c’est devenu notre standard.

Ce topo en or, merci @PetitPrince !

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Je ne sais pas ce qu’il en est aujourd’hui, mais traditionnellement, sur du moteur à combustion, les automatiques étaient plus gourmandes que les manuelles à modèle et motorisations équivalents. Mais la gestion électronique a peut-être beaucoup amélioré les choses depuis…

Pour le moment, chez les constructeurs histo (Renault/Peugeot-Citroen/Toyota etc…)
Hybride veut dire voiture plus lourde et les inconvénients des thermiques avec les inconvénients des élèctriques …

C’est le cas sur les hybrides rechargeables qui embarquent des tonnes de batteries, inutiles une fois vides.
Chez Toyota, c’est juste une batterie en plus qui se recharge toute seule (Par le frein notamment) et prend le relais à basse vitesse.
C’est le cas sur les prius, yaris, auris…
Je dirais que ça fait environ 25% d’économie de carburant (on est à 5,5L aux 100 constants sur le mienne ).

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Ah, la range anxiety.

Si tu as l’occasion de pouvoir charger à domicile, et que tes déplacements sont majoritairement à moins de autonomie/2 de là où tu habites, alors la charge mentale est de zéro: tu peux le brancher tous les soirs comme un téléphone et tu es bon pour aller sans problème au boulot/faire les courses/à la garderie/au club de sport (tu peux régler des heures creuses pour optimiser la facture d’électricité à la fin).

Dans mon cas j’ai un halo de ~200km où je sais que je peux faire l’aller-retour sans recharger sur des bornes publiques. Je sais donc que je peux faire la vaste majorité de la Suisse (pour autant que je ne traverse pas les Alpes), et que j’ai accès à une quarantaine de km à l’intérieur de la France voisine. Donc: tant que c’est plus proche de Zürich d’un côté, ou de Chambery de l’autre, j’ai pas à réfléchir.

Pour le reste en effet ça demande de la planification, mais en vrai « se trouver bloqué » est un scénario qui ne devrait jamais arriver si on utilise la fonction « finir le trajet avec au minimum 10% de charge » de ABRP.

Ça permet d’avoir une marge pour aller à la prochaine station en cas de problème; pour ma voiture ça correspond à peu près 20km et ça suffit amplement. Alors oui, je triche parce que la Suisse est petite et riche (sans me forcer je peux compter une bonne poignée de Tesla par jour sur la route), mais même en France je trouve le réseau remarquablement dense. J’utilise ChargeMap comme référence

À moins de vouloir faire un road-trip dans la diagonale du vide, et exclusivement sur des petites départementale, c’est dur de ne pas passer à côté de bornes si on fait un peu attention. Pour référence cette famille a fait un roadtrip en Europe occidentale (France, Italie, Autriche, Suisse), et celle-là en Europe Orientale (Slovénie,République Tchèque, Pologne, Lituanie, Lettonie).

Par contre si tu n’as pas de quoi recharger à la maison, il y a pour sûr une sorte de range anxiety C’était mon cas pour les premiers mois; il fallait que j’attende que les gérants de l’immeuble fassent de l’administratif (bien sûr ils traînaient les pieds), ce qui était doublement frustrant parce que je savais qu’un autre gus chargeait sa voiture dans le parking sous-terrain.
Je faisais donc attention à l’état de la batterie pour optimiser mes passages au super-chargeur du coin (pas de chargeur 7kW dans mon village où j’aurais pu le laisser la nuit; l’ironie du sort fait qu’ils en ont installé 2 quelques semaines après que ma borne perso ait été posée) et c’était relou de régulièrement passer à la station. À moins d’avoir une voiture dernière génération qui charge à 200kW ou plus (et c’est souvent des voitures de luxes), c’est pas les 5-10 minutes que tu passerais à la pompe comme avec une thermique, mais plutôt 40-50 minutes d’attente.
Kindle, Switch, Steam Deck et GPDWin sont nos amis.

Alors il se trouve que je suis passé par une période de chômage entre temps, donc « ça va », mais j’aurais beaucoup aimé avoir ces bornes publiques pour moins m’embêter.


Le terme c’est PHEV (plug-in electric vehicle), et c’est effectivement une bonne idée pour vaincre le problème de la range anxiety, mais une mauvaise en terme d’efficacité. Le pire étant d’en acheter une et de ne jamais la brancher comme le patron de ma femme…

Théoriquement le sweetspot pour ce genre de véhicule et si on fait majoritairement des trajets courts (<5km ?) et des trajets long (>200km ?) mais rien entre les deux. Dans ce cas, à mon avis autant prendre une électrique pour les trajets courts (… et ça comprend les vélos, électrique ou non, et avec ou sans remorque pour porter les courses), et une essence/hybride normale/whatever est le plus efficace pour les trajets longs. Mais j’ai de la peine à concevoir un bon cas de figure qui remplis ces critères.


Les hybrides « normales » permettent de réduire la consommation d’essence. J’avais les mêmes chiffres sur ma Prius que @AB-user . À noter que mes parents ont la même consommation sur leur Yaris 100% essence qui a à peu près le même age, alors que c’est la Yaris est significativement plus petite (et moins sympa à conduire, c’est une boite automatique séquentielle plutôt que le truc-machin CVT de la Prius qui fait qu’il n’y a qu’une vitesse unique).

Ouais, c’est ce que j’avais compris en faisant mes recherches: écologiquement la meilleure voiture, c’est celle qu’on a déjà (et la faire durer la plus longtemps possible), ou celle qui n’existe pas (parce que vélo / transport en commun/covoiturage).

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J’ai enfin pris mon courage à deux mains et choppé le dernier volume de HxH (37). Pour me remettre l’histoire en tête et les millions de persos, j’ai repris ma relecture au volume 35.
Révélation : je suis presbyte. J’arrive plus à lire tous ces furigana dans les pages et les pages de texte.

Chierie.

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