Qu'ouije? T'entends?

Tianyi Jin on FOND/SOUND Forum (FB):

Dear FOND/SOUND family, today I’m back on air hosting a three-chapter radio series in memory of the life and music of Ryuichi Sakamoto. It goes without saying how much he had meant to Japanese music and beyond over the decades. This first episode will focus on his early career from mid to late 1970s, when he worked prolifically as a session musician and composer and arranger, particularly in the New Music scene. 1pm ET on wrir[dot]org.

Autant dire que je découvre pléthore de trucs!


Toujours sur Soundcloud, The Reflex a mis en download ses 10 mastertapes, soit 10h de super musique soul/funk/disco mixée avec soin.

Merci au passage dma-sc pour la découverte Alphonse Mouzon.
Son By All Means de 1981 est très compatible avec mon organisme.


Comme j’ai un fétiche étrange pour la paléo-musique électronique en ce moment, je me réécoute la vaste compile Manhattan Research sortie sur 2 CD en 2000 chez Basta Audio-Visuals. Il s’agit d’un kaleidoscope de manipulations expérimentales et d’illustrations sonores pour la pub. Je suis toujours autant fasciné par la capacité de Raymond Scott à tourner la musique electro-acoustique en infusion pop si tôt dans l’histoire. C’est ciselé, outlandish et jamais drapé dans l’amphigourisme insupportable des musiques savantes.

Écoutez ce Cindy Electronium (1959), quel tueur de dancefloors ce Raymond!

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Le dernier Knower est validé.

Le niveau de batterie de Cole est assez ouf, le bassiste est très bon aussi

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(Je vous copie/colle le petit laïus que j’ai préparé pour l’occasion, l’embedded marche pas, je sais toujours pas pourquoi, il s’affiche en preview mais pas dans le post final)

Un hommage à la Trance en 5x mixes

Au début des années 90 nait un nouveau genre musical dérivé des musiques électroniques planantes : la Trance, qui donnera à son tour naissance à de multiples variations. Pendant un très court laps de temps (entre 1992 et 1995 grosso modo), des centaines de morceaux vont sortir, loin des enjeux commerciaux, avec une fraicheur, une créativité et une naïveté qui finiront malheureusement par s’estomper au fil du temps. J’avais envie de me replonger dans cette époque et de réunir les morceaux qui m’ont le plus touchés. Des morceaux emprunt d’une fragile innocence, avec de superbes mélodies et des développements souvent épiques.

Pour réaliser cette série j’ai (re)écouté plus de 600 morceaux sortis entre 1991 et 1999. La Trance n’est pas le genre le plus simple à mixer, principalement à cause des conflits harmoniques et des grandes variations de BPM, couper les intros a également été un crève cœur au vu de leur importance, c’est pourquoi j’ai approché ce travail comme un puzzle, en cherchant les meilleures combinaisons possible (parfois pendant des heures) tout en laissant les morceaux s’exprimer le plus possible, sans artifice.

La Trance n’est pas une musique urbaine, c’est une musique proche de la nature. Pour la ressentir au maximum de son intensité il est préférable d’être en haut d’une colline, dans une forêt, sur une plage, autour d’un feu, de revenir de soirée, de partir en vacances, de regarder le soleil se lever, se coucher et de partager ces moments avec des amis. J’espère que vous aurez autant de plaisir à les écouter que j’ai eu à les fabriquer.

Les règles :

  • Deux mixes pour commencer, puis un tous les 15 jours
  • 45 minutes maximum, pour en mettre deux sur une cassette de 90 minutes
  • Pas d’effets (en dehors des transitions) pour respecter les morceaux le plus possible
  • Je clôturerai cette série par un spécial “Trance de Goa”, que je considère comme la dernière itération créative de la Trance avant qu’elle ne se vautre dans des productions au kilomètres sans personnalité. En ce qui me concerne, après la Goa la Trance a tiré sa révérence… pour se réinventer ces dernières années, mais ça, c’est une autre histoire.

FACE A : (lien)
139 > 147 BPM

Une série de pierres blanches qui ont marqué leur époque avec quelques bombes tardives sorties juste avant le nouveau millénaire, à une époque où la Trance était depuis longtemps déjà sur le déclin. Avec pour commencer mon morceau préféré de CJ Bolland, qui me fait beaucoup penser à du Aphex Twin. Le morceau le plus faible de ce mix est probablement le Trance Illusion de VFR, qui m’avait pourtant fait grosse impression à l’époque avec ce refrain vocal entêtant qui n’est jamais sorti de ma tête. Mais j’avais oublié les paroles, et à une époque pré-internet/shazam j’ai mis des années à retrouver sa trace. J’ai hésité à l’insérer dans ce mix, mais c’est encore un très bon filler aujourd’hui.

Playlist :
00:00 CJ Bolland - The Tower of Naphtali (1995)
03:55 Der Dritte Raum - Hale Bopp (1998)
07:56 Humate - Love Stimulation (Lovemix by Paul van Dyk) (1999)
11:38 Jam & Spoon - Stella (1992)
15:15 V.F.R. - Trance Illusion (1993)
17:14 Bruno Sanchioni – The New Age (Trance Mix) (1995)
18:41 BBE - Flash (1998)
23:44 Blue Alphabet - Cybertrance (1994)
28:20 Syncrotron – Deep Thought (1994)
33:01 Union Jack - Red Herring (1995)
37:22 The Third O – Mind Reflexion (1994)


Face B : (lien)
141 >150 BPM

Les racines. La Trance a vraiment décollé entre 1992 et 1994. Le nombre de morceaux sortis à cette époque est sidérant, et les pépites de ces années ont une saveur particulière, une forte identité qu’on ne retrouvera que très rarement par la suite. Pour commencer, le Prayer Five de God’s Groove dont il existe plusieurs variations. Celle-ci n’est pas ma préférée (le piano est limite) mais la basse qui rentre juste après l’intro ne pouvait pas mieux ouvrir ce mix. Au milieu de tous ces titres, le Universal Nation de Push, un descendant de 1998 beaucoup plus “moderne” mais toujours d’une redoutable efficacité.

Playlist :
00:00 God’s Groove - Prayer Five (1993)
03:10 Brainchild - Synfonica (1996)
08:21 Cryptic Diffusion II - Adhesiveness (1993)
11:43 4 Voice - Eternal Spirit (Northern Mix) (1993)
16:11 Paul Van Dyk - A love letter (1994)
20:40 Push - Universal Nation (1998)
26:42 Sushi - Osaka Acid (1994)
33:33 Quiet Man - Plastic Gourd (1994)
37:40 Quench - Dreams (1993)

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Un grand merci Ono. Par ricochet, ça m’a donné envie d’écouter ce qu’avaient fait Der Dritte Raum dans les années 2000 et leur album Klubraum est plutôt efficace dans le genre techno 101 bien produite.


Il fait beau, les gens sont tous sympas, mon kiné m’a débloqué une tension de maboule et je trouve mes tâches professionnelles super intéressantes aujourd’hui. La folk ambitieuse d’Anjimile accompagne ce beau mouvement. Quelle belle journée.

Celle-ci est tirée de l’album à paraitre en septembre, avec un côté un peu pompier Sufjan Stevens ꭙ Philip Glass qui passe crème :

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Bonne excuse pour partager celui de Segagaga, qui était un morceau d’enka.

Toujours dans le voisinage de Sega, chouette reprise du morceau Evasion de Radiant Silvergun.

Le même gusse venait de reprendre Tactics Ogre quelques semaine plus tôt.

Sinon, Chrono Cross à l’accordéon.

Autre bonbon, le thème du fort de Tears of the Kingdom sur un VRC6.

Et une couverture très perso du thème principal du même jeu.

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Dis donc, des fois, il se faisait pas trop chier, le père Sugiyama.

(2000)

(1979)

Moui, enfin si on compare à Shunsuke Kikuchi qui réutilisait nombre de pistes sonores à l’identique d’une série animée à l’autre dans les années 70, je ne suis pas trop choqué et je me demande à quel point c’était répandu comme habitude dans le domaine de la composition musicale animé / JV au Japon.

James Horner était expert dans ce domaine.

James Horner était au moins aussi connu pour composer l’intégralité d’une bande son en un temps record. L’exemple le plus connu étant Aliens, pour lequel il a fait le travail en 2 semaines (pas vérifié si c’était uniquement pour la composition ou si ça incluait aussi l’enregistrement. Rien que pour la compo c’est déjà extrêmement tendu). Pour ça, pas de miracle, il a fait du recyclage. Je trouve cependant que c’était fait intelligemment car en accord avec l’univers des films qu’il ambiançait.
C’était sûrement un peu la même chose pour Kikuchi.

En revanche c’est vrai que je n’imagine pas le même genre de contrainte pour Sugiyama dans DQ7.

J’ai hésité avec le topic des chiffres: on fête les « 50 ans » du hip-hop cette année.

C’est évidemment la date devenue canon et qui, comme à chaque recherche d’origine de mouvement, a engendré des méandres de discussions ; so be it.

Mais à ce sujet, j’ai récemment appris que le flyer iconique de la soirée…

…soi-disant produit à la mano par la sœur de Kool Herc, Cindy Campbell, serait vraisemblablement une recréation a posteriori. C’est l’autrice elle-même qui l’a affirmée l’an dernier lors d’une vente aux enchères des affaires du frérot.

Je n’avais jamais contesté ce design mais c’est effectivement étonnant que les lettrages grafitti soient si « matures » pour l’année en question. Sans parler de l’effort pour dupliquer ça sans l’aide de photocopieuses encore rares et chères en 1973.

Pour info, voici à quoi ressemblait plutôt les invitations aux bloc parties de l’époque:

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Il y a 15 jours j’ai commencé une série de mixes en hommage à la Trance, voici le 3ième.

Face C :
126 > 141 BPM

“Etre né quelque part” comme le disait un garde forestier très connu. La Trance n’est pas venue de nulle part, elle est le fruit d’une évolution musicale. Ce mix commence par une de ses nombreuses racines, avec un titre qui pose une ambiance typique du début des années 90. On continue par un classique de 96, très introspectif, pour prendre un peu de hauteur avec cette ritournelle incroyable, puis on revient sur terre pour prendre le bus, direction l’aéroport Interactive, et on redécolle une fois de plus avec des amis pour des vacances bien méritées. C’est l’été, il fait beau, alors je me suis dis qu’une petite pause Italienne irait très bien avec la légèreté des premiers apéro en rooftop. Après quelques verres, les heures grises, c’est le bon moment pour passer à la vitesse supérieure avec un autre classique de 1998 qui va nous propulser jusqu’au moment “bras en l’air” de ce mix, avec cette montée mémorable qui me provoque toujours autant de frissons… même si le reste du morceau n’est pas vraiment au niveau, je le confesse volontiers. Retour en 92, pour se replonger dans cette bulle si particulière, on garde les yeux fermés pour éviter de se faire aveugler par l’éclipse, et c’est le moment de redescendre tout en douceur avant de reprendre une activité normale.

Tracklist :
00:00 Lhasa - The Attic (1990)
04:11 Marmion - Schöneberg (1996)
08:57 Transform - Transformation (1993)
11:39 Time to time - Omnibus (1992)
14:55 Perry & Rhodan - Voicebox (1993)
17:45 Interactive - Koma (1993)
19:49 Lesamis - Eternal Sleep (1994)
21:53 Onda Del Futuro - Terra (1993)
25:44 BBE - Seven Days And One Week (1998)
27:34 Andrew Brix - Piano Euphoria (1994)
31:39 Digital Excitation - Lifetime Warranty (1992)
34:49 Cherry Bomb - Eclipse (1994)
36:53 Be-zet - Blue Illusion (1994)

(@dma je m’occupe des versions FLAC asap)

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Je n’avais jamais remarqué que Jonathan avait la voix qui tremblait, qui chevrotait même, pour mieux figurer l’implacable froid des nuits d’hiver. Génie.


Tears of the Kingdom version Umemoto, brillant.


Alex Moukala est allé interviewer les compositeurs de la série Ya… Like a Dragon.

Ça ne ressemble pas au style habituel englouti sous une montagne de coke de Popura que @Tanguy affectionne (Popura, pas la cocaïne) mais jolie ballade pour un image album du manga Blue Sonnet sorti en 1984. Je croyais d’abord que c’était tiré de l’adaptation en OVA mais celle-ci date de 1989.

En parlant de musique japonaise, je dois vous avouer que je suis un peu déçu par la B.O. de Monster / Kaibutsu, le nouveau Kore-Eda, qui restera malheureusement la dernière B.O. de Sakamoto Ryūichi. Il y a en fait aucun morceau original dans le film : ce sont diverses mélodies tirées de ses récents albums minimalistes comme 12. C’est possible que les morceaux issus de 12 aient d’abord été conçus pour le film, notez bien, mais je pensais découvrir un truc.

Piano contemplatif pour perdu contemplatif, je vous avoue aussi que je ne pensais pas dire « j’ai préféré la B.O. de Shin Kamen Rider » – mais bon, heureusement (?), ce n’est pas le cas du reste du film.

Par contre, gros coup de cœur pour (le film et) la bande son de M3GAN, le carton du début d’année d’Universal et Blumhouse. Déjà, la B.O. produite et supervisée par Antony Willis est top :

Mais en plus les needle drops sont extra, notamment le Silicon Chip de Basil Kirchin (1979) que j’écoute en boucle depuis.

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(Toujours aussi bien le collectif autour de ce « MatsukeN ». C’est le nom du groupe ?)

De belles boucles sur le meilleur instrument du monde (sondage IFOP).

Et des chants de shamans aveugles du Botswana, chantés dans une langue ancienne qui ne passera sans doute pas cette décennie, préservés pour les générations futures à travers l’excellente collection Hidden Musics du label Glitterbeat.

J’ai d’ailleurs failli poster en Champs de Pivot :

The Taa language in Botswana possesses 112 sounds, the most of any language in the world. In contrast, English has approximately 44 sounds, Italian 32. But there are only around 2,500 Taa speakers remaining and the language is “dying.”

The songs on this album are mostly mantras— prayers that repeat the same words or phrases over and over again. The song titles tell entire stories by themselves, and with the Taa language’s heavy use of click consonants, the sounds carry the meaning as much as the words.

The explanation of lyrics often took longer than the songs themselves— difficult to translate, complex thoughts encapsulated in a single word.


OK, absolument rien à voir avec le seul disque que je connais de lui, Worlds Within Worlds (1974), choppé il y a quelques années chez Souffle Continu dans un élan d’ouverture à la musique expérimentale, et que je ne suis jamais parvenu à écouter/surmonter plus de 10 minutes sans remettre ma vie en question. C’est de la musique des enfers. Ne cliquez pas.


Je me renseignais sur les possibilité MIDI du X68000 et je me dis que le MiSTer est quand même imbattable avec son addon MT-32 à moins de 50€. Ça m’a permis de tomber sur ce chouette article comprenant cette comparo de Sol Feace sur différentes plateformes.

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Ma découverte du jour, tout l’album est ouf

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Face D :
132 > 143 BPM
“Que des bangers dans ma team”

Pour ce 4ème mix en hommage à la Trance, j’ai compilé une fois de plus mes morceaux préférés des années 90, tout en m’autorisant quelques incartades sur plusieurs décennies successives, histoire de constater que la Trance est toujours présente dans les cœurs. Avec comme point d’orgue, le duo Winter / Domino qui ne quittent jamais mes clés USB. Je vous invite à mettre un casque pour tenter de résoudre l’intrigue du premier enchainement, et je vous souhaite une bonne écoute.

00:00 Orbital - Halcyon (1992)
04:37 Solitaire - Chasing Clouds (Free Gliding Remix) (1993)
06:33 Mark Clement - Berlin (Last Station Mix) (1996)
09:34 Union Jack - Cactus (1994)
13:46 Q-Zar - Digital Quartz (1996)
15:38 Aril Brikha - Winter (2007)
20:53 Oxia - Domino (2017)
23:01 Renegade Legion - The Wheeping Waste (1993)
30:25 X-Dream - Trancesylvania X-Press (1993)
32:46 York - Farewell To The Moon (En-Motion Remix) (2011)
39:01 Icon - Desire (Icarus Mix) (1994)

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Le travail sur les cordes, et tout, effectivement énorme, merci pour la découverte.
Lyrics en français mais groupe US, si j’ai bien compris.
Et lyrics qui sont de leur époque, ils ont dû lire beaucoup de SAS. :sweat_smile:

Orbital - Halcyon (1992)

La fin de Mortal Kombat. :wink: