Qu'ouije? T'entends?

James Horner était expert dans ce domaine.

James Horner était au moins aussi connu pour composer l’intégralité d’une bande son en un temps record. L’exemple le plus connu étant Aliens, pour lequel il a fait le travail en 2 semaines (pas vérifié si c’était uniquement pour la composition ou si ça incluait aussi l’enregistrement. Rien que pour la compo c’est déjà extrêmement tendu). Pour ça, pas de miracle, il a fait du recyclage. Je trouve cependant que c’était fait intelligemment car en accord avec l’univers des films qu’il ambiançait.
C’était sûrement un peu la même chose pour Kikuchi.

En revanche c’est vrai que je n’imagine pas le même genre de contrainte pour Sugiyama dans DQ7.

J’ai hésité avec le topic des chiffres: on fête les « 50 ans » du hip-hop cette année.

C’est évidemment la date devenue canon et qui, comme à chaque recherche d’origine de mouvement, a engendré des méandres de discussions ; so be it.

Mais à ce sujet, j’ai récemment appris que le flyer iconique de la soirée…

…soi-disant produit à la mano par la sœur de Kool Herc, Cindy Campbell, serait vraisemblablement une recréation a posteriori. C’est l’autrice elle-même qui l’a affirmée l’an dernier lors d’une vente aux enchères des affaires du frérot.

Je n’avais jamais contesté ce design mais c’est effectivement étonnant que les lettrages grafitti soient si « matures » pour l’année en question. Sans parler de l’effort pour dupliquer ça sans l’aide de photocopieuses encore rares et chères en 1973.

Pour info, voici à quoi ressemblait plutôt les invitations aux bloc parties de l’époque:

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Il y a 15 jours j’ai commencé une série de mixes en hommage à la Trance, voici le 3ième.

Face C :
126 > 141 BPM

“Etre né quelque part” comme le disait un garde forestier très connu. La Trance n’est pas venue de nulle part, elle est le fruit d’une évolution musicale. Ce mix commence par une de ses nombreuses racines, avec un titre qui pose une ambiance typique du début des années 90. On continue par un classique de 96, très introspectif, pour prendre un peu de hauteur avec cette ritournelle incroyable, puis on revient sur terre pour prendre le bus, direction l’aéroport Interactive, et on redécolle une fois de plus avec des amis pour des vacances bien méritées. C’est l’été, il fait beau, alors je me suis dis qu’une petite pause Italienne irait très bien avec la légèreté des premiers apéro en rooftop. Après quelques verres, les heures grises, c’est le bon moment pour passer à la vitesse supérieure avec un autre classique de 1998 qui va nous propulser jusqu’au moment “bras en l’air” de ce mix, avec cette montée mémorable qui me provoque toujours autant de frissons… même si le reste du morceau n’est pas vraiment au niveau, je le confesse volontiers. Retour en 92, pour se replonger dans cette bulle si particulière, on garde les yeux fermés pour éviter de se faire aveugler par l’éclipse, et c’est le moment de redescendre tout en douceur avant de reprendre une activité normale.

Tracklist :
00:00 Lhasa - The Attic (1990)
04:11 Marmion - Schöneberg (1996)
08:57 Transform - Transformation (1993)
11:39 Time to time - Omnibus (1992)
14:55 Perry & Rhodan - Voicebox (1993)
17:45 Interactive - Koma (1993)
19:49 Lesamis - Eternal Sleep (1994)
21:53 Onda Del Futuro - Terra (1993)
25:44 BBE - Seven Days And One Week (1998)
27:34 Andrew Brix - Piano Euphoria (1994)
31:39 Digital Excitation - Lifetime Warranty (1992)
34:49 Cherry Bomb - Eclipse (1994)
36:53 Be-zet - Blue Illusion (1994)

(@dma je m’occupe des versions FLAC asap)

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Je n’avais jamais remarqué que Jonathan avait la voix qui tremblait, qui chevrotait même, pour mieux figurer l’implacable froid des nuits d’hiver. Génie.


Tears of the Kingdom version Umemoto, brillant.


Alex Moukala est allé interviewer les compositeurs de la série Ya… Like a Dragon.

Ça ne ressemble pas au style habituel englouti sous une montagne de coke de Popura que @Tanguy affectionne (Popura, pas la cocaïne) mais jolie ballade pour un image album du manga Blue Sonnet sorti en 1984. Je croyais d’abord que c’était tiré de l’adaptation en OVA mais celle-ci date de 1989.

En parlant de musique japonaise, je dois vous avouer que je suis un peu déçu par la B.O. de Monster / Kaibutsu, le nouveau Kore-Eda, qui restera malheureusement la dernière B.O. de Sakamoto Ryūichi. Il y a en fait aucun morceau original dans le film : ce sont diverses mélodies tirées de ses récents albums minimalistes comme 12. C’est possible que les morceaux issus de 12 aient d’abord été conçus pour le film, notez bien, mais je pensais découvrir un truc.

Piano contemplatif pour perdu contemplatif, je vous avoue aussi que je ne pensais pas dire « j’ai préféré la B.O. de Shin Kamen Rider » – mais bon, heureusement (?), ce n’est pas le cas du reste du film.

Par contre, gros coup de cœur pour (le film et) la bande son de M3GAN, le carton du début d’année d’Universal et Blumhouse. Déjà, la B.O. produite et supervisée par Antony Willis est top :

Mais en plus les needle drops sont extra, notamment le Silicon Chip de Basil Kirchin (1979) que j’écoute en boucle depuis.

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(Toujours aussi bien le collectif autour de ce « MatsukeN ». C’est le nom du groupe ?)

De belles boucles sur le meilleur instrument du monde (sondage IFOP).

Et des chants de shamans aveugles du Botswana, chantés dans une langue ancienne qui ne passera sans doute pas cette décennie, préservés pour les générations futures à travers l’excellente collection Hidden Musics du label Glitterbeat.

J’ai d’ailleurs failli poster en Champs de Pivot :

The Taa language in Botswana possesses 112 sounds, the most of any language in the world. In contrast, English has approximately 44 sounds, Italian 32. But there are only around 2,500 Taa speakers remaining and the language is “dying.”

The songs on this album are mostly mantras— prayers that repeat the same words or phrases over and over again. The song titles tell entire stories by themselves, and with the Taa language’s heavy use of click consonants, the sounds carry the meaning as much as the words.

The explanation of lyrics often took longer than the songs themselves— difficult to translate, complex thoughts encapsulated in a single word.


OK, absolument rien à voir avec le seul disque que je connais de lui, Worlds Within Worlds (1974), choppé il y a quelques années chez Souffle Continu dans un élan d’ouverture à la musique expérimentale, et que je ne suis jamais parvenu à écouter/surmonter plus de 10 minutes sans remettre ma vie en question. C’est de la musique des enfers. Ne cliquez pas.


Je me renseignais sur les possibilité MIDI du X68000 et je me dis que le MiSTer est quand même imbattable avec son addon MT-32 à moins de 50€. Ça m’a permis de tomber sur ce chouette article comprenant cette comparo de Sol Feace sur différentes plateformes.

2 « J'aime »

Ma découverte du jour, tout l’album est ouf

3 « J'aime »

Face D :
132 > 143 BPM
“Que des bangers dans ma team”

Pour ce 4ème mix en hommage à la Trance, j’ai compilé une fois de plus mes morceaux préférés des années 90, tout en m’autorisant quelques incartades sur plusieurs décennies successives, histoire de constater que la Trance est toujours présente dans les cœurs. Avec comme point d’orgue, le duo Winter / Domino qui ne quittent jamais mes clés USB. Je vous invite à mettre un casque pour tenter de résoudre l’intrigue du premier enchainement, et je vous souhaite une bonne écoute.

00:00 Orbital - Halcyon (1992)
04:37 Solitaire - Chasing Clouds (Free Gliding Remix) (1993)
06:33 Mark Clement - Berlin (Last Station Mix) (1996)
09:34 Union Jack - Cactus (1994)
13:46 Q-Zar - Digital Quartz (1996)
15:38 Aril Brikha - Winter (2007)
20:53 Oxia - Domino (2017)
23:01 Renegade Legion - The Wheeping Waste (1993)
30:25 X-Dream - Trancesylvania X-Press (1993)
32:46 York - Farewell To The Moon (En-Motion Remix) (2011)
39:01 Icon - Desire (Icarus Mix) (1994)

3 « J'aime »

Le travail sur les cordes, et tout, effectivement énorme, merci pour la découverte.
Lyrics en français mais groupe US, si j’ai bien compris.
Et lyrics qui sont de leur époque, ils ont dû lire beaucoup de SAS. :sweat_smile:

Orbital - Halcyon (1992)

La fin de Mortal Kombat. :wink:

C’est le nom du chef de la bande, le groupe en lui-même s’appelle NES Band.

En parlant de famous video game band :

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Thanks.
D’ailleurs, j’en profite vu que tu es a priori rendu plus loin que moi dans FFXVI: je trouve pour l’instant le bilan musical un peu mitigé sur la première dizaine d’heures. J’espère vivement que ça passe la seconde vitesse après. C’est le cas ?

Pas que ce soit désagréable pour l’instant mais (à l’instar du reste) il y a un aspect très sage et un manque de personnalité qui me fait rester un peu en dehors. Quand je vois que l’OST tient sur sept CDs, je me dis que les variations doivent être subtiles car j’ai l’impression d’entendre les quatre mêmes airs depuis que j’ai commencé.

Ensuite, c’est un avis à chaud qui vaut ce qu’il vaut. Je poursuis l’aventure de %nom du héros% dès que je peux.


Heureusement, il y a Bandcamp. Je pourrais y passer mes journées.

Le petit label Err Rec en est déjà à sa 4e livraison de leur compile Library, cette fois consacrée à l’illustration sportive. Je conseille notamment l’écoute du titre Requiem Aerobic de La Guilde Asteroid, qui convoque à la fois les envolées tristes de Yamato ou Captain Harlock et le Dodécalogue de Robin Coudert.

A écouter avec les images du premier générique de Télé Foot en boucle.


Le dernier soccer Committee (Mariska Baars) continue son exploration tonale et folk atmosphérique. C’est une artiste que je découvre en ce moment avec beaucoup de bonheur.


Encore une merveille ambient chez Dream Catalogue, le label vaporwave copain de mes aprems de travail. DROIDROY & Yoshimi nous pondent ici un paysage sonore de mégalopoles fantômes, terres de contrastes. Il y a un côté Ryuchi Sakamato à l’ensemble et même quelques phases évoquant le boulot de Yoko Kanno sur Macross Plus.


En plus chaud, Lalalar —un combo turc qui mériterait d’être aussi connu qu’Altın Gün ou Gaye Su Akyol— a sorti son premier album en mai 2022. Opus que vous conseille et qui a la bonne idée d’embarquer les bangers sortis plus confidentiellement en maxi.

J’avais déjà posté leur gros hit dancefloor imparable qui a cartonné sur Terre-2 en 2019:

Les gars ne chôment pas car le second LP est prévu à la rentrée !
Deux extraits de En K​ö​tü Iyi Olur sont dispo à l’écoute.


En plus bordélique, le collectif Mona Evie / Hài Độc Thoại est revenu aujourd’hui avec son habituel mélange de rap cloud, mumble, chopped and screwed et de collages lol, internet.


En plus backpack, je me réjouis de voir enfin percer la rappeuse anglaise Little Simz après dix ans de succès d’estime. C’est plus que mérité et cette artiste a de plus une direction artistique contrôlée qui l’amènera loin.

Le doc produit en coulisse de sa précédente tournée vaut le coup d’oeil.


En bonus, Digging The Greats est vraiment un des dudes les plus cools et passionnés sur Youtube. Cette exploration de la pierre angulaire du hip-hop moderne est passionnante.

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Hmm pas certain, je n’ai fait que bosser cette semaine (à part Daimakaimura dans le train) et j’ai passé « juste cinq minutes attends je check un truc » → tout mon dimanche sur Zelda.

Mais pour l’instant, en effet, je t’avoue que je ne suis pas bouleversé par la B.O. du jeu, à part un chouette effet sur un morceau précis qui est calé de sorte à ce que le crescendo arrive pile au moment où tu ouvres une porte (celle du village de la femme de ton ancien mentor, qui vient de se faire massacrer par l’empire). J’ai même refait le chemin deux fois pour vérifier !

Je prends volontiers le DLC dans Thrhtthrhm quand même, hein, je ne suis pas malpoli.


Le Thème principal du nouveau jeu de Takahashi Keita, quel Tube.

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C’est l’heure du mix Trance

Face E :
141 > 153 BPM

Attention cascade ! Si jusqu’à présent je n’avais pris aucun risque en ne sélectionnant que la crème de la crème, je m’autorise ici quelques sorties de route commerciales et maladroites, car l’adolescent que j’étais à l’époque était beaucoup moins regardant que je ne le suis aujourd’hui. Ces morceaux ont tout autant contribués à mon éducation musicale que les autres, il était donc inutile de les cacher sous le tapis. Rassurez-vous, ça ne concerne qu’une petite poignée de morceaux dans ce mix, et je les ai bien entendu glissés entre des valeurs sûres pour que vous soyez en mesure d’en apprécier le contraste.

Je vous invite notamment à noter les similarités de structure du diptyque Traveller/System F, des similarités qui finiront par devenir le moule de la majorité des productions post 2000, au point de me faire perdre tout intérêt pour ce genre musical pendant un long moment. Anyway, ce mix est probablement le plus joyeux et le plus ensoleillé de la série, j’espère qu’il vous accompagnera aussi cet été.

Playlist :

00:00 Robert Miles - Red Zone (1996)
06:26 DJ Joe T. Vannelli Feat. Csilla - Play With The Voice (1994)
09:45 Vincent de Moor - Flowtation (1996)
12:36 Traveller - Bright Sign (2000)
16:40 System F - Out of the Blue (1999)
18:43 CJ Bolland - Camargue (1992)
20:59 Central Love - Experience Of A Beautiful Rainbow (1993)
23:43 Andromeda - Trip To Space (1993)
27:04 Sunbeam - Outside World (1994)
29:10 Equilibrium – Obscurities (1994)
33:20 Aqualite - Wavemaker (1996)
35:00 Velocity - Lust (1993)
39:25 Redeye - Contrex Ville (1994)

3 « J'aime »

Je ne dis pas que j’ai passé trop de temps dans le quartier thaï de Singapour ces derniers temps, mais…

(On ne remerciera jamais assez Shazam.)

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Excellente sélection et bonne mise en scène

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