{The Souls Still Burn} pour les jeux d’aventure exigeants aux niveaux tarabiscotés, pièges retors, ennemis qui se laissent contourner et espaces de répit où l’on dépense son XP

J’ai rarement utilisé autant d’objets et coatings que dans Elden Ring ; peut-être que le côté craft et les marchands aident grandement à déculpabiliser leur utilisation ? En tout cas, ce build « aromatique » a l’air sacrément rigolo.

Sinon LobosJr, célèbre streameur de Souls, tente un bow only qui évidemment fait boum boum dans mon cœur. Je ne sais pas si vous avez trouvé la cendre de guerre à Nokron (pas loin de Mimic donc) qui permet de rendre les flèches « à tête chercheuse » mais c’est encore un truc complètement craqué que je remercie le grand nerf général de ne pas avoir étouffé.

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:thinking:

J’étais persuadé que c’était une espèce de dragon géant, vu la forme bizarre et la célérité de l’ombre, mais je n’ai jamais réussi à choper un angle pour le prouver. Je suppose que c’est un des elder gods de l’Espace.

:astonished: :astonished: :astonished:
J’avais jamais vu ça…

Pareil pour le sort de Chaz qui auto guide les flèches.

Ce jeu est sans fin.

J’ai un peu regardé le début d’un speedrun récent en 20 minutes, et j’ai pas compris : c’est quoi le glitch ? Il se tient à un endroit précis, il se met en garde, et à un moment pouf il est téléporté autre part ? Ça marche comment ? Je m’attendais à ce que ce soit une erreur dans la géométrie mais ça a l’air d’être totalement autre chose ?

C’est le zip glitch et ce n’est pas encore totalement compris par les gens qui l’utilisent. On a posté une vidéo sur la découverte du glitch ici-même, il y a une dizaine de jours, dans le topic des speedruns. Ce n’était pas utilisé faute de stratégie consistante quand la speedrun tournait déjà autour de 30 minutes donc le gain n’est pas « si » énorme. Distorsion2 s’est mis à le bosser quand il bloquait autour des 28min avec la stratégie optimale de l’époque.

Le bug le plus important du Any% est un truc qui s’appelle le wrong warp et qui permet de corrompre un téléporteur. En gros l’équivalent facile à comprendre serait « tu arrives direct à Anor Londo ». Ça te téléporte du début du jeu (via un téléporteur caché vers le lac des magiciens) à l’avant-dernière aire de jeu essentielle du walkthrough – ce qui active aussi le flag « je suis ici donc j’ai buté tout le monde avant ». Ça implique d’utiliser, au bon moment, l’espèce de talisman qui permet de sacrifier ses runes pour revenir au dernier feu de grâce visité.

Quant au zip glitch, ce serait un bug des coordonnées de positionnement du perso, lié à un conflit entre la dernière frame d’animation de marche (avant qu’elle ne loop sur la première) et la première frame d’animation de garde. C’est apparemment plus facile à reproduire avec certaines armes et avec des résolutions d’écran plus basses (!?). Le conflit te fait catapulter le perso assez loin dans la direction exacte de la caméra. Voilà un bon exemple sans spoil.

Pour un panorama plus complet, les principales techniques de la run sont assez bien expliquées dans cette vidéo (mais évidemment ça divulgâche le jeu, attention).

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Zullie explique le chien qui tue avec beaucoup de pédagogie.

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Je crois assez nettement me souvenir de la scène. Je suis comme suspendu en l’air, genou en avant et épée brandie, prête à s’abattre, sourire ébahi aux lèvres, après une course illuminée d’un espoir que l’on attendait plus. Dans ma tête résonne très clairement les mots « mais oui, @Iggy, merci, merci », alors que la gravité m’arrache à ma rêverie, et que mon uchigatana se plante pour une dernière fois dans ce qui reste de la couenne putride de ce gros lard flambeur de Godrick, et que le jambonneau difforme et géant qui lui sert de carcasse disparaît dans un délicat nuage de filament d’or, juste au moment où son dernier regard putrescent me promettait encore la mort.

Et je l’ai cru venir aussi, j’ai senti son souffle gris sur ma nuque, et sa hache à la verticale semblait vouloir sonner minuit. Dans mes poches, plus la moindre fiole pour recouvrer des forces, une jauge de vie bientôt aussi vide qu’un Gigondas aux noces d’un boucher-charcutier, l’espérance en contrejour, la défaite promise, le dos déjà voûté.

Et puis, l’espoir qui renaît - le plus littéralement possible - sous la forme d’un tas d’ossement inerte qui soudain s’arrache à l’humus qui langeait son éternité, congédie le temps, la pesanteur et la fatalité, et comme un vieux fraisier moribond se redresse sous la bruine, reprend le fil de ses os, se redresse dans le dos du gros, rayonne de toute sa pâle et rebelle lactescence, s’approche de la masse viandasse qui quelques secondes plus tôt l’avait occis, au seuil de ma mort perfore gras-double d’un précis coup de lance, puis d’une rime avec coccyx, et prend miraculeusement l’aggro.

Alors, Godrick m’oublie, alors j’oublie mes spectro husky, j’oublie la culpabilité de les avoir abandonnés sur une autoroute aoûtienne un peu aqueuse vers Liurnia des Lacs, repense aux bons conseils enfin payants d’Iggy, à cette quinzaine de morts précédentes idiotes, frustrantes mais pas vaines, où la victoire semblait toujours possible mais jamais proche, où Elden Ring avait à nouveau fait de moi son disciple humble, besogneux et limité, et rah bordel dans ton cul Rodrick ça t’apprendra à me menacer avec ta grosse hache de kakou et ton bras Cobra abusé façon Tatayet c’est un briquet.

Bref, 32 heures de jeu, niveau 50, et j’ai enfin péta ce tarba de boss du premier gros donjon.

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Bravo ! Hourra ! +1 pour les squelettes farceurs !

J’ai acheté Elden Ring en me disant zob, j’y jouerai en basse résolution, et puis j’avais oublié que j’étais encore sous W8.1 et qu’Elden Ring nécessite W10. Alors je me suis fait rembourser Elden Ring, puis j’ai réinstallé Dark Souls III, et fut étonné de me souvenir plutôt bien de là où j’avais lâché le jeu. Et puis au bout d’une heure, je me suis rappelé pourquoi j’avais lâché le jeu (parce que je n’arrivais à rien), alors j’ai arrêté le jeu à nouveau. Une séquence qui a bien du me prendre une journée.

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Noah Caldwell-Gervais-Travers-de-Porc Sel-Poivre découvre Dark Souls une décennie après tout le monde et en conclut au bout de cinq heures de vidéo que c’est génial. Merci du tuyau !

Table of Contents

0:00:40 Dark Souls 1 Remastered
1:42:14 Dark Souls 2 Scholar of the First Sin
2:13:20 Dark Souls 2 Sunken Crown DLC
2:33:15 Dark Souls 2 Iron Crown DLC
2:45:42 Dark Souls 2 Ivory Crown DLC
3:05:05 Dark Souls 3
4:00:14 Dark Souls 3 Ashes of Ariandel
4:10:08 Dark Souls 3 The Ringed City

Je n’ai écouté que la partie Dark Souls Remastered ; c’est fort intéressant et bien démontré mais en fin de compte il répète un peu les mêmes trois points. L’approche la plus intéressante de sa critique est sans doute sa relecture bouddhiste de la mythologie de Dark Souls. Le tl;dr de cette partie est que la mentalité “Git Gud” ne fait aucun sens et sous-entend même une complète incompréhension de ces jeux.

Dommage qu’il n’ait pas commencé par Demon’s Souls mais je suppose qu’il joue sur PC. Je suis quand même à chaque fois stupéfait par ces critiques occidentales qui omettent systématiquement, généralement par innocente ignorance, l’influence monumentale du succès local de Monster Hunter Portable (2005~2010) sur le game design de cette série, sans parler des références à King’s Field.

Question : est-il encore besoin de mettre des balises spoiler, vu qu’on n’est plus que deux à se tirer la bourre dans le premier tiers du jeu, et qu’Ono, pour le dire poliment, a Windows 8 ?

Du reste j’imagine que ça commence à devenir ultra lointain pour la plupart d’entre vous, donc je vais faire vite : je suis au nord-ouest nord-ouest (j’étais déjà le plus au nord possible, mais un peu plus à l’est). Si vous me dites que le donjon avec des mains qui courent à l’entrée ne correspond pas au point le plus au nord-ouest, à quelques couloirs près, je démissionne.

Je vais bientôt sur ma quarantième heure de jeu, j’oscille toujours entre émerveillement, sentiment qu’on m’a jeté un gant à la figure, et parfois une petite once peut-être pas d’ennui, mais, disons, d’habitude. J’ai l’impression que je peux formuler à Elden Ring la même formule qu’à Breath of the Wild, en plus prononcé encore : ce monde est incroyablement vaste, vivant, ludique, et en même temps, un peu vide et vain. Les ficelles commencent à devenir assez voyantes, ok les falaises qui bordent une plaine avec l’ascenseur aérien quelque part, ok la carte du coin à chopper sur la route et les points de grâce à valider, ok les petits forts gardés et les arbres mineurs avec leur bossounet… C’est pas tant que le sud est une vertical slic du jeu que les 4-5 grandes régions que je connais désormais sont toutes structurées de la même façon, et on m’objectera sans doute à raison que cette structure procédurale est inhérente à un jeu en open world, mais c’est précisément le fait de jouer pendant vingt heures+ à un jeu en open world ne reprenant pas les conventions d’un open world qui m’ont rendu la découvertante d’Elden Ring si grisante. Arrive le moment où pour son propre bien, j’aimerais bien que l’aventure rompe avec sa propre structure, introduise de nouveaux codes, ou a minima des points d’intérêt qui écrasent suffisamment le reste pour relancer l’équilibre de la découverte. Arrivé à un moment dans Breath of the Wild, j’avais juste l’impression de faire du hiking en vacances, la varape en moins, j’ai un peu le même sentiment de désœuvrement qui gonfle. C’est d’autant plus marqué que quitte à faire sursauter Yowamusha, le jeu ne me fait plus vraiment peur. Même à Caelid, les streums les plus méchants ne paraissent plus absolument invulnérables, juste durs. J’ai d’ailleurs rencontré mon moment le plus anticlimatique possible en buttant un dragon géant assoupi qui n’a fucking pas bougé pendant tout le « combat ». J’avais l’impression d’être un moustique sur un humain endormi, limite en pleine crise de culpabilité. J’ai bien mis 10 minutes parce que c’était un sacré sac à PV, mais à part ça, rien, tout juste s’il n’a pas remué un peu une aile pour se moucher, avant de poliment disparaître dans une orgie de runes (passé trois niveaux d’un coup, rarement vu plus rentable). Ca veut évidemment pas dire que je clamse pas encore souvent, notamment quand j’oublie la présence de cette espèce de truc rond et métallique accroché à mon bras gauche qui paraît-il protège pas mal quand on le lève, mais sinon, boarf. Même un petit sentiment de « à quoi bon ? » Si j’en crois les différents retours, je suis encore très loin de la fin du jeu, mais j’ai un peu l’impression que tous les meilleurs moments possibles, la frousse des départs, l’ivresse de la découverte, la fierté de progresser, je les ai déjà eues, et que tout ce que j’ai à gratter désormais, c’est un peu de plus du même, avec deux-trois découvertes rigolotes mais franchement anecdotiques, comme ces guerriers liliputiens que j’ai croisés et piétinés hier, et qui n’ont vraiment absolument rien fait pour relancer l’intensité du jeu.

Moarf.

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Mec c’est pas pour te faire peur mais là, t’es même pas arrivé au troisième médaillon de A Link to the Past. Je pense que ta critique restera effective (et surtout tu te plaindras sans doute d’un gros problème de répétition) vers la fin du jeu mais t’inquiètes pas, t’es encore loin d’avoir vu les lieux et scènes les plus mémorables. Je pense même que t’arrives au moment où ça commence enfin à monter en puissance.

J’aime beaucoup ce donjon magique des mains crapahuteuses, au passage. Il y a un paquet de trucs annexes à trouver dedans ; ça vaut le coup de continuer à en fouiller les recoins même après avoir battu son Boss.

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L’endroit où tu es, quand tu l’auras fini il y a possibilité de démarrer la meilleure quête annexe du jeu. Ca devrait venir perturber un peu ta routine.

Et effectivement tu es encore très loin de la fin, il y a quelque chose encore plus au nord ouest, au nord est aussi d’ailleurs.

Sinon, je peux piger ta plainte sur le « non renouvellement de l’expérience », mais je crois que je n’ai ressenti cette lassitude qu’après genre 120h de jeu, quand je suis arrivé dans le lategame. Et même après, le jeu a toujours réussi à me surprendre sur le level design de certaines zones ou l’interconnectivité de la map, non seulement à petite échelle des donjons mais aussi à grande échelle entre les régions. La force et le génie de cette map, à postériori, c’est sa cohérence géographique sans faille, quand un passage sous terre prend sa cohérence narrative une fois que l’on remonte à la surface et que l’on constate le chemin parcouru. Ou bien quand on se perd dans un donjon souterrain pendant littéralement cinq heures avant d’arriver devant un secret ultra bien gardé, relié lui-même à un bout de map souterrain secret, le tout unifié par le lore.

C’est maboule. Le travail consacré à la construction d’une telle map est incroyable et pour moi dépasse le « besoin perpétuel de renouveau », besoin que je trouve un peu injuste dans un jeu à la durée de vie moyenne de 130h et qui s’efforce tout son long de renouveler les environnements soit dit en passant.

Il y a encore beaucoup d’émerveillement à trouver sur cette map, c’est juste que ça dépasse un peu le cadre de la boucle de gameplay, qui elle restera la même jusqu’à la fin. Hormis les quelques 15h/20h de quêtes annexes qui te sortiront de ça.

Comment te dire…

Le jeu a encore un paquet de surprises. Après faut pas s’attendre à ce que ça se transforme soudain en Civ VII ou en jeu de mah-jong. Il y a un point précis où les gens se disent que décidément trop c’est trop mais t’en es quand même assez loin, et même après ça il y a une zone que j’aime beaucoup. T’as récupéré combien de grandes runes pour l’instant ?

Le dragon qui bougeait pas t’es pas censé le tuer comme ça, mais très peu de gens le font à la régulière - normalement tu dois tuer tous les petits dragons qui le gardent pour baisser sa barre de vie - c’est un peu le bonus d’XP placé là gracieusement que les gens font au début.

A noter que la raison pour laquelle elle ne bouge pas est expliquée par le lore : c’est un ancien dragon, la mère des dragons du bled, qui est malade et fatiguée et qui n’a plus la force de se battre, donc elle dirige les petits dragons aux alentours contre toi (c’est pour ça qu’ils ont les yeux rouges il me semble) pour la défendre. Effectivement, ces dragons sont reliés à elle et meurent si elle est tuée, et inversement.

D’ailleurs, je ne sais pas si le fait qu’on puisse la tuer tranquilou caché est voulu par les développeurs ou si les gens ont juste trouvé un angle mort dans le pathing des petits dragons aux alentours.

Bah un téléporteur te fait arriver par derrière, en fait, donc je pense que plein de gens comme moi rencontrent le dragon pour la première fois dans son angle mort. Ça paraissait tellement trop simple que je me suis même fait tuer en allant vérifier que ce n’était pas un sympathique NPC que j’attaquais impunément.

Tu parles du téléporteur pour Gurranq ? Ou un autre ?

Enfin, peu importe cela dit, il est vrai qu’il n’est pas difficile d’arriver derrière elle. En fait, je sais que j’avais eu peur de frapper le dragon la première fois que je l’avais vu (quand j’étais arrivé dans la région chez Gurranq justement). Ce n’est que par le bouche à oreille que j’avais appris qu’on pouvait le tuer tranquilou bilou, mais à l’époque dans mon groupe on était persuadé que c’était un exploit de hitbox mal enregistrée, on pouvait frapper que la queue et que ça déclenchait pas la phase active du boss.

Euh alors là tu en demandes trop à mes maigres cellules grises mais c’était soit ce téléporteur-là, soit le sympathique évènement facultatif qui te fait visiter une mine tout aussi sympathique.

Pour le gros dragon assoupi, je me baladais tranquillou après avoir découvert un feu de camp pas loin. Je l’ai attaqué à l’aine, il n’a jamais bronché, vous m’apprenez qu’il y avait d’autres dragons avec lui, j’en ai pas vu la queue d’un. Franchement on était pas loin du glitch, d’autant plus que je me suis retrouvé à plusieurs reprises à moitié enchevêtré dans son corps, en train de voir à travers.

Ok, là, j’ai peur.

Au passage, je suis pas sûr d’avoir compris cette histoire de softcap, ou plutôt je suis sûr de l’avoir comprise de travers. J’avais remarqué que certaines stats ne montaient quasi plus que très peu, mais en fait la distribution des points change à chaque nouveau niveau, genre une fois c’est beaucoup plus avantageux de pimper l’endurance, une autre fois de pimper la vigueur (bon en vrai c’est toujours intéressant de pimper la vigueur, c’est le seul truc toujours généreux pour l’instant). Il y a une logique particulière ?

Sinon, note pour @Iggy : j’ai débloqué spectro-méduse, et elle sert à rien c’est une grosse arnaque. (à sa décharge je l’ai sortie alors que j’étais attaqué par des mages se téléportant, et clairement elle est aveugle avec deux de tension, à part cracher à la gueule d’un loupiot qui passait par là elle n’a rien foutu).