[Ciné/Docu/TV/Streaming] C'est Michael Bay et Don Draper qui rentrent dans un bar

Si vous avez des sous en trop vous savez a qui les donner hein.

Un rare exemplaire du storyboard du Dune d’Alejandro Jodorowsky estimé à 35.000 euros aux enchères

Et bien j’ai passé un bon moment

Alors je te conseille l’épisode de MusicalSplaining consacré au film, remake un peu plus éclairé de la vieille critique vidéo de Lindsay Ellis (qui n’est plus dispo).

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Intéressant, même si je trouve le look du film décidément trop stérile.

Le dernier Calmos est consacré aux Tontons Flingueurs, et le titre résume parfaitement l’angle choisi.

La dernière vidéo du Ciné-Club de Mr. Bobine parle opportunément du premier Matrix (cf. Matrix Resurrections et le bouquin des auteurs de la chaîne consacré aux soeurs Wachowski, fraîchement sorti), mais prend surtout appui dessus pour évoquer et remettre en contexte le cinéma de SF des alentours du millénaire dernier.

Décidément, que d’amour pour le Scoobyverse (?) ces temps-ci.


J’ai vu Las Niñas il y a quelques jours ; un film dont je ne connaissais rien avant de regarder les bandes-annonces de sorties récentes. C’est le grand gagnant des Goya de 2020 (l’équivalent espagnol des Césars), autant dire la scoumoune absolue pour le film puisque personne n’a pu aller au cinéma quand il aurait dû connaître sa commercialisation internationale. Il s’appelle Schoolgirls dans certains pays et vous comprendrez vite pourquoi.

Donc film de collégiennes dans un bahut ultra-catho de Saragosse en 1991, dont la classe est chamboulée par l’arrivée d’une rebelle cool de Barcelone. On suit surtout les affres adolescentes de Celia, qui démarre le film gamine innocente prépubère et va passer par presque toutes les étapes du coming of age façon Les 400 Coups ou Diabolo-Menthe, mais remis dans le contexte où l’Espagne provinciale s’émancipait enfin de l’héritage catholique franquiste (notamment pour les questions de sexualité, contraception, divorce, opportunités professionnelles des femmes etc.). Autre bonus culturel : la découverte de plein de groupes de rock espagnols de l’époque, comme Niños del Brasil.

C’est un film délicat mais assez convenu dans le genre, et il a l’énorme défaut d’utiliser mon fantasme personnifié Natalia de Molina pour jouer la maman, ce qui a rendu la concentration très difficile pour certaines scènes dramatiques. J’en suis toutefois sorti épaté par la reconstitution de l’Espagne de cette époque, avec des cuisines et des rues absolument bluffantes de réalisme, et surtout par le jeu d’actrices des gamines – paradoxalement c’est peut-être la rebelle qui s’en sort le moins bien, mais l’héroïne et les petites pimbêches de sa classe sont épatantes et jouent les portraits crachés d’enfants que vous avez sans doute croisées une année dans votre classe si vous avez grandi dans les années 90. Ce qui ne doit pas être une tâche simple pour des gamines de 2020 ! Je ne sais pas s’il faut féliciter le casting ou la direction d’actrices mais je leur souhaite toutes une longue carrière au ciné.

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Nouveau numéro d’En Mode VHS, consacré à Only The Strong avec Mark Dacascos.

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Bah, ça sera pour la prochaine.

Le storyboard du Dune avorté de Jodorowsky vendu 2,66 millions d’euros aux enchères

Qui aurait parié qu’une série sur League of Legends puisse être intéressante ? Après 4 épisodes d’Arcane je suis conquis, tout est bien en fait, vraiment très impressionnant. Ca m’a même donné envie de voir ce que le jeu est devenu.

Je ne sais pas si @Iggy continue de bosser son MLPT3 de Khalkha mais je peux éventuellement lui conseiller Under the Turquoise Sky alias ターコイズの空の下で alias Номин тэнгэрийн хязгаарт, que j’ai vu il y a quelques jours.

C’est un film japonais « sorti » en 2021, dans les limites actuelles de l’exercice, et cofinancé par des boîtes françaises et mongoles, la majeure partie de l’intrigue étant un road trip dans les steppes de Mongolie. Désolé pour la bande annonce internationale, un peu moisie comme toujours pour ne pas trop effrayer les acheteurs anglo-saxons avec des trucs insensés du genre « des dialogues », mais je ne trouve que cette version. Mention spéciale à l’utilisation complètement claquée du prélude de Bach alors que le morceau est utilisé ironiquement dans une scène mineure du film.

Un patriarche japonais richissime sent qu’il va bientôt claboter et son dernier souhait est de pouvoir parler à sa fille illégitime, née d’une romance fugace avec une fermière mongole pendant la seconde guerre mondiale. Il recrute opportunément un immigré mongol qui avait essayé de voler un cheval dans son ranch et lui intime d’escorter son petit-fils, un bon à rien qui a vécu ses trente premières années les pieds en éventail dans l’opulence familiale, pour la retrouver. Le duo loufoque s’envole donc pour la Mongolie, et va enchaîner galères et désillusions à la recherche de la bonne dame.

C’est un premier film, par un Japonais qui semble avoir vécu un peu partout et parler trois ou quatre langues. Je le précise car il y a une véritable sensibilité multi-culturelle dans l’objet. On n’évite pas le côté carte postale, évidemment, et l’aspect « trip mystique retour à la nature chez ces braves Mongols qui ont su rester simples » inévitable avec ce genre de proposition pseudo-touristique pourra agacer les plus cyniques, mais on sent un véritable souci d’équité entre les cultures et les points de vue. Les deux pieds nickelés de l’aventure sont des cons mais chacun à leur façon, et le film ne commet jamais l’impair d’infiltrer des personnages ou situations japanophones inexplicables dans la cambrousse mongole.

C’est d’ailleurs la grande qualité du script : le protagoniste japonais ne piffre évidemment pas un mot de mongol, son compère mongol ne parle ni japonais ni anglais, et les deux sont donc proprement incapables de communiquer verbalement. Le scénario a l’intelligence (ou l’insouciance ?) de ne jamais résoudre ce problème et donc d’obliger les deux zouaves à communiquer visuellement et physiquement, tout en offrant bien plus de contexte aux spectateurs puisque les dialogues mongols sont sous-titrés. On s’approche donc du cinéma muet sur certains sketches, avec quelques références évidentes et même assumées aux grands classiques (Laurel & Hardy notamment). Ceci mis à part, l’intrigue est cousue de fil blanc.

Le côté « premier film » se ressent aussi dans la mise en scène qui souffre sans surprise du classique « je veux montrer tout ce que je peux faire » façon jeune diplômé de la FEMIS, ce que j’excuse volontiers d’autant que certaines scènes sont visuellement vraiment chouettes, et que le réalisateur a un talent manifeste pour le cadrage de ses scènes. Le film a aussi le bon goût d’être bouclé en 100 minutes, peut-être grâce à des producteurs vigilants.

J’ai surtout été marqué par la photo exceptionnelle – à tel point que j’ai noté le nom du DP, Ivan Kovác, un Australien basé au Japon. Difficile de juger si les décors naturels époustouflants du film ont rendu sa tâche plus facile. On ne saura pas non plus si c’est le réalisateur Kentaro qui a eu l’idée des plans National Geographic qui font respirer le film, et que son DP s’est ensuite cassé le cul à les chercher dans la pampa, ou si Kovác a filmé tout ce qui lui tombait sous la main en mode touriste et qu’ils ont pioché dedans au montage. Dans tous les cas, l’ambiance naturaliste et les couleurs hallucinantes de certains plans donnent furieusement envie de prendre un vol direct pour Ulaanbaatar.

Les tronches du casting font également le taf question dépaysement, avec d’ailleurs une jolie variété démographique pour représenter le peuple mongol. Le voleur de chevaux est interprété par une célébrité locale du film d’action, Amarsaikhan Baljinnyam, qui est un peu le Jason Statham du bled et manifestement pas du tout habitué à ce genre de rôle dramatique, mais il s’en sort très bien. Je suis moins convaincu par Yagira Yūya, qui avait explosé pour son premier rôle à l’écran dans Nobody Knows / 誰も知らない de Kore-eda, mais dont la célébrité précoce lui a malheureusement causé de se perdre dans la médiocrité du jeu d’acteur moderne de drama japonais. En espérant qu’Under the Turquoise Sky ait le même impact salvateur sur lui que sur son personnage…

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Pas assez de sueur.


Pas assez de sueur.

On a donc Salma Hayek en roue libre dans un film sur les tribulations excentriques de la famille Gucci, une marque qui appartient à Kering, qui est la propriété de François Pinault, qui est le père de François-Henri Pinault, qui est le mari de Salma Hayek. Les affaires sont les affaires !

Woah, tu m’as donné plus envie de cinéma avec ce post que n’importe quoi ces 10 dernières années. J’espère qu’il y aura un DVD ou équivalent, vu que ça m’étonnerait que ça sorte ici entre deux Marvel ou sur les plateformes de streaming.

Ca y est on est en décembre, et comme chaque année la seule question qui m’intéresse c’est : mais quand donc qu’ils vont diffuser la nouvelle saison de The Expanse ? Aucune news, ça sent le report à cause du Covid. Hum.

Et le pire c’est que j’y repense très souvent, c’est fou ce qu’une œuvre bien ficelée peut laisser comme traces, alors que les plupart des trucs Netflix c’est vite consommé, vite oublié.

Ah oui, j’ai failli relancer League of legends, et puis je me suis repris et j’ai réinstallé Dota 2. Nan parce que quand même. C’est cool en fait Dota :slight_smile: Et merde…

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Et bien ça y est, la saison 6 de The Expanse débute sur Prime et se terminera le 14 janvier, seulement 6 épisodes, ça va passer vite ! Un épisode par semaine, les salauds, comme ça on ne peut pas utiliser les 30 jours gratuits.

Autre truc qui a été montré pendant The Game Awards 2021, Sonic The Hedgehog 2, qui cette fois se rapproche bien plus du lore traditionnel de Sonic.

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Beaucoup de vues mais je crois pas l’avoir vue passer ? Une vidéo extrêmement divertissante sur les scènes de triche dans les films de casino.

C’est chouette ! Ça me rappelle la série Breakdown de GQ et notamment la fameuse vidéo « we do not use chainsaws in the backroom anymore » de l’année dernière, qui a probablement inspiré celle de Vanity Fair. (Ceci dit je ne sais pas qui a démarré ce genre de vidéos.)

Michelle Yeoh: into the Yeohverse

Ça a l’air trippy.

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Le casting est goldé, je suis mégachaud. C’est intéressant de voir A24 tenter un film d’action.


J’ai bravé tous les firewalls spatio-temporels et déjà vu The Matrix Resurrections. Dans ma main gauche : une véritable suite de The Matrix. Dans ma main droite : un épisode de South Park parodiant une suite de The Matrix. Lana Wachowski a choisi les deux pilules.

Commençons par la bonne nouvelle : je ne me suis pas fait chier une minute. C’est ni prétentieux, ni complètement con, ni sans intérêt. On rigole sans doute autant du film qu’avec lui, mais ça fait le taf en matière de meta-film sur la première trilogie qui essaie un peu de contenter tous les publics, sans tomber dans la citation total premier degré d’un Star Wars Episode VII: The Force Awakens.

Autre assurance : c’est vraiment la suite directe de la trilogie, donc aucun intérêt si vous n’avez pas vu les précédents, mais le film prend pour acquis que la plupart des spectateurs ne se sont jamais ré-infligés les deux premières suites et prend la peine de rappeler quelques trucs ouvertement. La bonne idée du script, c’est d’ailleurs de ne pas trop bavasser, ni de s’évertuer à expliquer ce qui se passe. Je ne suis pas certain que le scénario fasse grand sens, d’ailleurs je pense que j’ai pigé un tiers de l’intrigue à tout casser mais pour résumer : c’est juste l’histoire d’une appli Tinder mal débugguée.

Au fond, on s’en tape. Le début du film (ce que vous avez entrevu dans la bande-annonce) est super. La dernière grosse scène d’action est fantastique. Entre les deux, euh, c’est un peu la vieille star sur le retour, ambiance Michael Jordan chez les Wizards. Beaucoup de gunfights mais on est loin de John Wick 2. Beaucoup de kungfu, mais rien qui ne bouleversera les codes hollywoodiens établis par The Matrix père. Ça cite encore le ciné HK et Yuen Woo-ping à plein tube, avec des plans et cascades directement piqués de la saga Ip Man / Master Z. Précisément, la meilleure scène du film est celle qui ne singe pas Hong Kong mais attention gros spoiler, ne regrettez pas de lire ce qui suit… le film de zombi. Voilà un vrai bon moment de cinéma qui tire pleinement parti d’un tel budget et d’une salle IMAX. En plus, Reeves et Moss ont le talent de jouer avec avec une sincérité déconcertante des scènes complètement débiles. On les en remercie.

Une critique, toutefois. Ce que je trouve le plus intéressant, au sujet du phénomène Matrix, c’est comment un film hollywoodien anti-contestataire réalisé par un duo penchant politiquement vers la gauche américaine et la représentation de minorités en tous genres s’est retrouvé plébiscité, digéré et détourné par un public néo(!)conservateur : le doxxing en meute de personnes psychologiquement fragiles, les fusillades scolaires annoncées sur 8chan, le mouvement Red Pill etc.

Du coup, ce qui m’intéressait le plus, c’était comment un film The Matrix en 2021 allait aborder la question, faire l’introspection de son message et de son influence. Réponse : rien. Lana s’en fout. C’est un film qui critique avec virulence absolument tout le monde, sauf The Matrix.

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