[Ciné/Docu/TV/Streaming] C'est Michael Bay et Don Draper qui rentrent dans un bar

Je rattrape tout doucement mon backlog Netflix, la saison 3 de « Love, Death + Robots » est ahurissante ! Chaque épisode est encore plus dingue que le précédent, c’est une bouffée de créativité incroyablement quali, qu’il s’agisse de la DA, du scénar ou de la mise en scène, certains épisodes font même des perfects, comme « Jibaro » qui m’a subjugué ! C’est splendide.

Le trailer des 9 épisodes, tous différents, c’est du one shot donc vous pouvez prendre la série cette saison et regarder les épisodes dans n’importe quel ordre.

(La vignette c’est Jibaro, j’ai rarement eu autant envie de voir un making of <— Ne vous spoilez pas, regardez l’épisode avant.

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Kimi

★★★☆ Le dernier Steven Soderbergh ; c’est Zoe Kravitz (Catwoman récemment) dans un petit cocktail thriller confiné + action économe mais viscérale + female empowerment assez typique du réalisateur. Le pitch : dans un Seattle en plein COVID, une nana maladivement agoraphobe profite du work-at-home pour débogguer Kimi, un similé d’Alexa / Siri etc. dont elle écoute les logs de consommateurs frustrés pour faire apprendre à l’IA les bonnes réponses aux requêtes qu’elle n’a pas pigées correctement. Sauf que Zoe tombe sur un enregistrement chelou dont elle parvient à se convaincre qu’il témoigne d’un crime odieux, et la voilà plongée dans une sombre conspiration avec une GAFAM imbitable, des assassins taiseux et des hackers aux accents russes.

On sait exactement où ça va, surtout quand on connaît le réalisateur, mais j’ai trouvé ça à la fois très efficace et topical, avec notamment en constante toile de fond un témoignage candide de l’aliénation du Coronavirus dont je suis content qu’il reste quand même quelques traces dans la fiction d’aujourd’hui, au lieu de nous pipeauter depuis deux ans que tout est normal. D’ailleurs Zoe me rappelle beaucoup @edgey dans ce film, si jamais elle repasse par ici.

West Side Story

★★☆☆ Le dernier Steven Spielberg ; c’est un remake de West Side Story (no shit). De base, je vois pas trop pourquoi on avait besoin d’un remake de West Side Story. C’est admirablement filmé, chorégraphié, cadré, monté, colorimetré, toucequevouvoulé mais – alors que le film tente désespérément de cocher toutes les cases du politiquement correct de 2021 – j’ai trouvé ça franchement conservateur dans sa façon de concevoir une comédie musicale.

153min, on est pas si loin de Baby Driver + Last Night in Soho réunis – deux films qui proposent chacun bien plus d’idées nouvelles de mise en scène musicale que le trip classico-régressif de Papa Steven. J’aurais préféré voir l’interprétation d’Edgar Wright, en somme.

En parlant de Baby Driver, je sais que c’est un peu la mode de chier sur Ansel Elgort en ce moment ; moi, j’aime bien son œuvre ; ici, j’avoue qu’il est un peu nul. La nouvelle Maria par contre, Rachel Zelger, s’en sort admirablement bien et les autres acteurs et actrices des Jets et des Sharks sont tous excellents. Chouette film si vous voulez découvrir des jeunes talents prometteurs, donc. Et les chansons sont tops, mais bon, ce sont les mêmes chansons.

Nightmare Alley

★☆☆☆ Le dernier Steven Del Toro ; dans l’Amérique des années FDR, un forain (Bradley Cooper) apprend à devenir un excellent bonimenteur se faisant passer pour un télépathe communiquant avec l’au-delà, et utilise son talent pour aller flouer le Gotha de la Grande Ville, mais se retrouve confronté à une psychologue tenace (Cate Blanchett) qui tente de le démasquer.

C’est du Del Toro tout craché, avec un visu cuivres Bioshock et verre fumé sur une histoire cousue de fil blanc saupoudré d’un minimum de fantastique – du Jeunet et Caro aseptisé. C’est pas ouf’, mais c’est mieux que le truc avec la meuf qui baise un cabillaud.

Ce film m’a fait piger que le pire défaut de GDT, c’est de ne pas être assez explicitement un gros pervers, ni fondamentalement méchant. J’ai l’impression que tous ses films ont été scriptés par un adolescent qui se dit “putain je suis trop malin”, avec une morale bidon, des dos d’ânes en guise de rebondissements, des personnages pittoresques plutôt que transgressifs, plus à même de faire glousser le petit bourgeois que de choquer l’ordre établi. Du mou pour le chat “saveur fantastique” sans qu’on puisse jurer qu’il y a de vrais morceaux dedans.

Je reviens demain avec d’autres trucs.

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Rubrique necro avec le deces du fabuleux et inimitable Cuneyt Arkin.

Vu Stranger Things S4, la série qui à elle seule est capable de renvoyer en haut des charts un tube vieux de plus de 35 ans.

J’ai bien quelques réserves (le côté TGCM de certaines scènes, le méchant qui ressemble à rien et a des motivations débiles, l’arc russe long et dispensable, les romances pas plus indispensables et souvent placées à des moments wtf, la chute un peu mouif déjà vu 40 fois ou encore un côté franchement cheezy que n’arrive pas à ne pas aimer, mais me fait fortement me juger.)

Mais pour le reste, quand même, qu’est-ce que c’est propre et maîtrisé. De très, très loin la meilleure saison, alors que jusqu’alors je ne suivais Stranger Things que comme une série pop corn donnant un peu trop dans le plaisir coupable. D’ailleurs, je crois que je ne me souviens d’à peu près rien des trois premières saisons, tant elles m’ont paru aussi regardables qu’oubliables.

Tout le contraire de cette S4 à la livraison atypique, même pour du Netflix (7 épisodes d’abord, puis deux énormes season finals d’1h20 et 2h20 trois semaines plus tard), et à la construction scénaristique franchement remarquable. En fait, c’est assez fou, ça commence comme une saison de trop pour finir comme la saison la plus essentielle. Il y a une maîtrise du twist qui est assez peu commune, une appropriation des années 1980 enfin un poilou plus complexe - merci Eddie le rôliste métalleux à la fois charismatique et rejeté -, des personnages qui à l’exception notoire du héros (mais l’est-il encore ?) brillent par leur personnalité, quelques scènes étonnantes de subtilité, une réa léchée (et gourmande) (mais léchée), et des climax impeccablement servis, malgré (ou grâce à ?) tout le kitsch inhérent à l’univers.

Dans la catégorie des superproductions, j’aurais aimé que les Star Wars de Disney aient le quart du niveau de maîtrise et de cohérence de Stranger Things. Mais j’imagine que c’est toujours plus simple d’écrire une œuvre sérielle quand on sait exactement où l’on veut aller.

A l’occasion d’un séjour en Scandinavie, vu aussi Ragnarök, série fantastique dano-norvégienne en trois courtes saisons de six épisodes de 50 minutes. La S3 n’est pas encore dispo mais ce n’est pas bien grave, vu que la nullité absolue de la S2 ne donne pas bien envie de voir la suite. Mais je n’en dirais pas autant de la S1, que j’ai beaucoup apprécié.

Comme le nom l’indique, ça va parler mythologie nordique, mais dans un cadre contemporain, avec des divinités qui, en fait, ne savent pas forcément qu’elles en sont, et vivent pépère au lycée avec des problématiques de lycéen. C’est complètement Twilight dans l’esprit, ce qui peut être assez irritant, sauf si comme moi on est d’humeur un peu fleur bleu, et qu’on trouve que quand même ces jeunes acteurs jouent quand même pas mal du tout. Il y a même une assez fascinante galerie de tronches, du héros à la stature de bûcheron empoté à son jeune frère facétieux et redoutablement ambigu (et aux pouvoirs pas du tout téléphonés) en passant par la famille de méchants, qui sont d’une redoutable beauté, glaciale et vénéneuse.

L’autre intérêt de la série, c’est son minimalisme. Aux antipodes d’un Marvel, tout repose sur quelques légères anomalies, ici une ampoule qui clignote, là un cri un peu plus animal que prévu, ou encore, au maximum du budget, des lentilles colorées pour les yeux. C’est vraiment mis en scène à l’économie, et du coup, ô joie, cela sollicite beaucoup plus l’implication des acteurs, les effets de montage et de manière générale, les astuces cinématographiques. Je n’irais pas jusqu’à dire que cela vaut l’inégalable Cri du sorcier de Skolimowski, mon modèle absolu de « je vais vous convaincre que je suis un film fantastique juste par la persuasion, ranaf de vos effets spéciaux à la con, si vous y croyez pas c’est vous le problème ». Mais, c’est quand même rafraîchissant.

Il faut dire aussi que la série est bien aidée par un setting naturel assez psychodingue, que se appelerio la Norvège, et qu’il suffit souvent d’un plan sur des fjords ou des monts embrumés pour que se distille une atmosphère surréaliste entraînante. En outre, toute la première saison repose sur la rareté, voire l’incongruité des superpouvoirs, si bien qu’il suffit de voir Magne, le héros gentiment autiste, balancer un marteau hors champ pour avoir le sentiment de basculer dans l’irréel.

Je parlais de minimalisme, il y a aussi une pureté assez impressionnante dans la structure narrative de la S1 et les arcs de chaque personnage. Cela rend l’avancée du récit très limpide, les enjeux simples et lisibles, et même si ça la rend peut-être prévisible sur certains points, voire assommant parfois (ok les méchants dieux ils polluent, merci Bibifoc pour cette analyse courageuse), cela contribue aussi à installer très vite une tension entre certains personnages et une impatience de leur rencontre. De ce point de vue, le final de l’épisode 3, sorte de première rencontre « pour de faux » entre les principaux clans, est assez génial. Et malgré cette feuille de route assez prévisible, la seconde partie de saison offre quelques surprises. Franchement, ça fait six épisodes, la musique est bonne, les décors sont oufs la réa maline et les acteurs attachants, ça se regarde très bien - à condition de ne pas googler « mythologie nordique » en même temps, au risque d’à peu près tout se spoiler.

En revanche, je ne vous fais pas l’injure de vous conseiller la S2, qui commet je pense toutes les erreurs possibles : rajouter plein de persos secondaires osef, lancer le héros dans un arc narratif merdique, et amener certains persos jusque là très bien écrits à passer leur temps à retourner leur veste parce que y en avait besoin pour le scénar. En plus, il y a davantage d’effets spéciaux, et ça commence à ressembler à un sous-Marvel écolo pour Disney Channel, quand la série avait jusque là réussi à exister pour elle-même.

Et puis, est-ce que je vous ai dit que c’était étonnamment joli, le norvégien ?


Amazon continue de distiller les saisons de Documental d’Hitoshi Matsumo, tout en essayant d’installer le concept à l’international avec des versions Française, Italienne, Australienne, Espagnole, Mexicaine et Allemande.

Je n’ai pas encore regardé toutes les versions internationales, mais les Allemands sont clairement dans le top tier.

En revanche je viens de terminer la saison 5 japonaise (ils en sont à la 10 si je ne m’abuse), et ils sont vraiment sur une autre planète. Si vous aimez la comédie pure, c’est tout simplement l’état de l’art, même si ça fini invariablement par des grivoiseries, à un point où je me demande comment ils ont pu échapper à la censure. Ils font des trucs tellement extrêmes qu’on ne verrait jamais ailleurs, à l’opposé de ce qu’on imagine de la retenue Japonaise, que ça en devient un véritable documentaire. C’était d’ailleurs le choix de Matsumoto au départ.

En dehors des individualités et du plaisir de découvrir ce qui fait rire un autre peuple, j’aime beaucoup la façon dont « ils se passent les plats », ça donne lieu à des situations vraiment hilarantes.

J’attends impatiemment la saison 100% féminine

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Oups j’ai écrit 80% de ce post le mois dernier mais je ne l’ai jamais terminé…

Licorice Pizza

★★★☆ Dans la grande banlieue de Los Angeles, en 1973, un lycéen aux ambitions démesurées d’entrepreneur télescope son destin avec celui d’une post-ado paumée par la nullité des adultes qui l’entourent désormais. La nature complexe de leur couple va alors évoluer au fil des modes, personnalités, évolutions sociales et troubles économiques qui vont marquer Hollywood et la Californie tout au long de l’année.

Je suis globalement gros client de la filmo de Paul Thomas Anderson ; je rejoins même une petite minorité à avoir préféré Inherent Vice au Once Upon A Time in Hollywood de Tarantino – ou en tout cas défendre qu’il faut absolument considérer l’un comme le versant critique de l’autre. Comme avec son Boogie Nights qui citait énormément De Palma et Demme, on se retrouve ici avec un hommage évident au American Graffiti de George Lucas, les rôles masculins et féminins étant simplement inversés. Sans grande surprise, le film est absolument magnifique, avec un soin du cadrage et des couleurs naturelles époustouflantes, donc l’expérience vaut le coup (en salles ou sur un écran maousse) rien que pour l’objet-cinéma. C’est une constante chez PTA, mais c’est aussi le premier crédit de DP pour Michael Bauman, un nom à surveiller. Évidemment la B.O. tabasse mais c’est un peu facile avec cette époque.

J’étais sorti de la salle (il y a un bon mois) avec l’impression d’avoir passé un excellent moment devant un film sans doute mineur de son réalisateur. À froid, je le trouve tout de même très riche et propice à la réflexion, voire au revisionnage gourmand (d’avantage que son précédent Phantom Thread, par exemple). Licorice Pizza profite autant qu’il abuse du lien privilégié de PTA, célèbre « fils de »(son père était pote avec tout Hollywood), avec cette région et la faune si particulière qui l’habite. À l’image du passage avec Bradley Cooper en Jon Peters, ça grouille de références et de clins d’œil plus ou moins évidents ; on en loupe sans doute facilement la moitié mais le plus important est que les refs ne semblent pas gratuites et appuient toujours le propos du film.

Le duo de protagonistes est incarné par des débutants : Cooper Hoffman (« fils de » Philip Seymour) et Alana Haïm (une des sœurs du groupe Haïm), dont le père est lui-même une figure de l’envers du showbiz US. Autant dire qu’on reste encore une fois dans la petite bourgeoisie d’Hollywood mais cela permet à PTA de les protéger et de les utiliser intelligemment. Tout le monde s’emballe sur la performance d’Alana Haïm mais elle est bien aidée par le fait que ses meilleures scènes, en famille, sont tout simplement tournées avec sa vraie famille (tous les personnages gardant même leurs vrais prénoms). J’aurais d’ailleurs pu passer plus de scènes avec la famille Haïm Kane, le passage du dîner pendant Shabbat étant de loin la meilleure scène du film, notamment grâce à l’excellent « that guy » Skyler Gisondo qui reprend plus ou moins texto son rôle de loser magnifique de Booksmart.

Plus généralement, excellent taf avec le casting des ados qui pullulent dans le film, avec des morphologies très réalistes et variées, loin du casting typique d’un Dazed & Confused où le moindre boudin ou nerd désigné était mieux gaulé que 99% de ma terminale.

Death on the Nile

★★☆☆ Hercule Poirot sur un bateau pour élucider un assassinat sordide lors d’un somptueux voyage de noces en Égypte, duquel tous les convives semblent profiter d’une manière ou d’une autre. Avec, par et pour Kenneth Branagh.

Paradoxalement, je conseille d’avantage ce film si vous connaissez déjà la fin. Si vous n’avez jamais vu ou lu ce classique d’Agatha Christie, je recommande de découvrir l’intrigue via la version David Suchet de 2004 (avec une jeune Emily Blunt qui crève l’écran) ou même la version Peter Ustinov de 1978 car ① ces deux versions sont de meilleures adaptations que celle de Branagh et ② c’est toujours difficile à juger mais il me semble qu’elles dissimulent mieux les indices-clefs de l’enquête.

Du coup, pourquoi regarder la version Branagh, a fortiori si on sait déjà qui a fait le coup ? D’abord, pour les costumes extraordinaires. Ensuite, pour les acteurs et actrices toutes et tous plus giga-bonnasses que le Cosmos dans ces costumes : Mackey, Gadot, Hammer, Brand, Wright, Leslie, Bateman sont beaux à se décrocher la mâchoire dans ce film. Aussi, pour Branagh qui interprète assez bien Poirot mais dans un style très différent de Suchet, et propose même une Moustache Origins narrativement assez cool. Mais enfin et surtout, SUR-TOUT ! pour le facteur comique involontaire Arnie Hammer qui rend ses (nombreuses) scènes accidentellement hilarantes.

J’ai donc passé un excellent moment avec ce film, ses jolis décors en carton-pâte et ses grossiers fonds verts, à défaut de pouvoir beaucoup me concentrer sur l’intrigue faute, tour à tour, d’érotisme pelliculaire déconcertant (je suis définitivement physiquement incapable de gérer l’expérience visuelle Gal Gadot) et de blagues de très mauvais goût jaillissant dans mon lobe gauche à chaque apparition du brave « Carnie ». En parlant de cannibalisme En parlant de whodunnit

Les Traducteurs

☆☆☆☆ Quel navet ! Je suis d’autant plus déçu que le pitch, dont @sopinambour avait parlé il y a quelques mois, est excellent. Le dernier roman d’une série à succès va être traduit simultanément pour être mis en vente dans les neuf plus gros marché du bouquin. Pour éviter les fuites, l’éditeur (Lambert Wilson) décide d’enfermer les neuf traducteurs dans un bunker souterrain pendant deux mois, et à partir de là, tout part en vrille.

Plein de pistes intéressantes a priori : un huis-clos polyglotte, la paranoïa de l’éditeur qui fout ses prisonniers sous pression, chaque traducteur avec évidemment une personnalité différente façon Danganronpa, le soupçon d’un•e traître à démasquer, etc.

Résultat: ils n’en font rien. Le film relâche très rapidement son emprise claustrophobe pour devenir une pâle copie Alibaba de The Spanish Prisoner avec des twists à tiroir tous plus cons et inconséquents les uns que les autres. Y a genre deux moments bien grand max, je blâme pas trop les acteurs étrangers sur la difficulté de jouer en français mais ils et elles semblent parfois pas tourner dans le même film, et le plus grand crime du bouzin est qu’il n’exploite quasiment jamais le thème de la traduction dans son putain de scénario ! Ça sert une fois, pour une scène nulle à chier. Ça m’a foutu hors de moi.

The Hating Game

★☆☆☆ Une comédie romantique tarte à la crème : suite à la fusion de deux maisons d’édition new-yorkaises que tout oppose philosophiquement, une jeune pimbêche bobo convoite le même poste que son rival, un ersatz de Patrick Bateman aussi charismatique qu’un yaourt oublié au fond du frigo. Elle le déteste et, évidemment, elle en tombe folle amoureuse. Que va-t-il se passer ? Han han !? J’aimerais bien vous répondre « le faux Patrick Bateman la découpe avec une hâche en pleine analyse critique de Huey Lewis & the News » mais ce n’est pas ce genre de film.

The Hating Game est encore plus con et gênant que Les Traducteurs mais au moins j’ai bien rigolé. J’ai été obligé de faire une pause d’une semaine avant de finir le film mais, avec le bon état d’esprit de hatewatch et/ou en bonne compagnie (un•e compagne dont le plaisir coupable serait les romcoms hollywoodiennes à deux balles par exemple), c’est exactement ce que vous demandiez.

Je découvre aussi du même coup Lucy Hale, qui est mimi mais bon, je sors d’un film avec Emma Mackey et Gal Gadot sur le même plan serré donc difficile d’exister en face…

Uncharted

★★☆☆ C’est exactement ce que vous attendez de « Hollywood reprend Uncharted ». Le scénario mélange des bouts des quatre jeux principaux – paradoxalement surtout Unch 3 et Unch 4 plutôt que les premiers.

Franchement, ça n’a pas grand intérêt mais j’ai du mal à saquer le film car il fait vraiment exactement ce qu’il avait promis. Ayant suivi d’un œil amusé les déboires légendaires de la prod’, je m’attendais à un naufrage total ou à un rafistolage de scripts consternant mais, finalement, c’est juste une suite de scènes d’action aussi inconséquentes qu’indolores. Vous ne comptiez pas le voir ? Vous avez bien raison. Mais c’est loin d’être une purge et je trouve ça par exemple plus réussi que le récent reboot de Tomb Raider avec Vikander.

La bonne surprise du film : je m’attendais à détester Mark Whalberg en Sully mais, en fait, je crois que c’est mon perso préféré du film. La mauvaise surprise du film : leur Chloé est nulle. This is not the next Zendaya. Ce qui me permet de conclure avec…

Spider-Man: No Way Home

★★★☆ Suite à une vile manigance à la fin du film précédent, tout le monde sait désormais qui est Spider-Man. Peter Parker décide de régler ce problème vite eff’ en demandant au Docteur Strange de rendre le reste de la planète amnésique, mais l’incantation périlleuse foire complètement = gros dawa inter-dimensionnel avec des invités-surprises que les réseaux sociaux vous ont probablement divulgâchés 24 heures après la sortie du film.

Tous mes potes (= des boomers) m’avaient prévenu que ce troisième Nouveau Nouveau Spider-man était nul. Je vous avoue aussi que je n’ai franchement plus rien à foutre du Marvel Cinematic Universe post-Endgame, qui concluait fort convenablement un bidule chaotique et inégal. Et pour couronner le tout, j’avais été fort déçu par le deuxième Nouveau Nouveau Spider-Man alors que j’adore les gamins du casting, le méchant du deuxième film (Mysterio), et Jake Gyllenhal (qui incarnait Mysterio). Bref ! Dire que j’étais peu motivé pour No Way Home relèverait de l’euphémisme. Eh bah j’ai trouvé ça super. Mais vraiment SUPER ! Genre : je pige pas les aigris.

Déjà, c’est vraiment une bonne histoire « de Spider-Man » avec des problématiques d’ados, des erreurs d’ados et des solutions (et des leçons de vie) coming of age. On dirait presque une structure de film Pixar, non pas pour le cliché de leur structure scénaristique mais plutôt pour leur façon spécifique d’aborder les obstacles en face du protagoniste.

OK, green screen à gogo, c’est pas un très joli film, ça ramollit un peu après la scène de la cuisine et tous les invités n’affichent pas le même niveau d’implication mais les protagonistes sont encore une fois excellents, avec une alchimie folle entre Tom Holland et Zendaya. Bon ! Logique en même temps, ils se sont pécho IRL sur le film précédent.

Mais surtout, contrairement au film précédent, je trouve que les « à côtés » Marvel servent cette fois l’intrigue – en permettant de fluidifier sa progression avec du TGCM à gogo mais validé par l’univers – d’avantage qu’ils ne font distraction. On n’a pas l’impression de suivre le B plot d’un film Avengers tourné en parallèle, comme c’est souvent le cas dans les récentes prods Marvel. Bref ! Ça n’a pas grand intérêt d’un point de vue cinématographie mais j’ai trouvé ça divertissant, malin, avec un message super positif mais pas niais pour les gosses visés par le film, et même un peu de biscuit pour les vieux / parents / tontons qui les accompagnent… Purée, il vous fallait quoi ? Mon deuxième Spidey préféré après Spiderverse.

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Jackie Chan ne faisait, en fait, pas TOUTES ses cascades…

La vanne « he’s a typical Chinese dad » est fabuleuse mais…

In the 80s, it was unheard of for a Western audience

… Dingue qu’Accented Cinema ne connaisse pas notre Jean-Paul Belmondo national alors que les films de ce dernier ont eu une influence considérable sur plusieurs réalisateurs HK des années 80~90 qui font le beurre de sa chaîne.

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Encore une merveille en 4:3 dénichée par la petite bande (magnétique) de r/VHS. Présentée par un perso de JoJo égaré dans la vraie vie, je crois.

En parlant de VHS, la dernière animation de Jared Owen était dédiée au bon vieux magnétoscope. Petit erratum ceci dit puisque c’est le petit cabestan qui fait tourner la bande et non le pinch roller (qui se contente de pincher).

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On ne peut pas dire que j’ai vu des chefs d’œuvre récemment, ça sent la flemme estivale, mais bon.

Balls of Fury (2007) :man_facepalming:

C’est nul. Mais nul. Mais genre absolument rien à sauver. Et non seulement c’est nul, et ça l’a forcément toujours été, mais en plus ça a mal vieilli, et c’est encore plus nul que ça a pu être. L’histoire d’un ancien prodige du ping américain devenu un looser complet, qui reprend la raquette pour participer à un tournoi mondial à la Enter the Dragon, cornaqué par le FBI. Passe encore le pitch débile, ça se veut potache, on est dans la lignée de Kung Fu Soccer. Mais c’est nul, lourd, vulgaire, sexiste, raciste, chaque minute est une insulte à l’intelligence, et y a genre rien à sauver. Je me maudis d’avoir si désespérément cherché à voir un film sur le tennis de table, au point de m’infliger ça. C’est vraiment comme l’anniversaire de votre vieux pote de collège un peu relou un peu attachant qui met des coussins péteurs sur les chaises par peur du blanc, et vous vous demandez pourquoi vous avez dit oui à son invitation. Je peux bien dire que je me suis pris une balle pour vous, mais c’est cher payé le jeu de mot.

Thor: Love and Thunder :vache:

Ecoutez j’ai bien conscience qu’il s’agit d’un des Marvel récents les plus unanimement méprisés, mais après le film-ci-dessus-dont-je-refuse-d’écrire-une-fois-de-plus-le-nom, c’est un chef d’œuvre. Concrètement, ça se veut la suite puissance 10 de Thor: Ragnarok, que j’aime beaucoup, un des Marvel les plus pop, déjantés et humoristiques de l’ère Disney. Cette fois, Thor, qui est en pleine midlife crisis et grosse nostalgie pour son ex Jane, doit affronter rien moins que Gorr le Boucher des Dieux, un type si sombre qu’il aspire littéralement les couleurs. Mais il y a plus sombre que ça : Jane a un cancer, qu’elle soigne en cassant du streum grâce à Mjolnir le gentil marteau magique qui fait chimio intégré.

C’est hautement n’importe quoi, à des niveaux dont je n’ai même pas souvenir, avec une revue de dieux complètement pétée et absurde. Je pense qu’il est vain de critiquer ce film. Il suffit de dire qu’à un moment, il y a Bao, le dieu de la brioche. Tout est dit : n’en attendez pas plus.

Bullet Train :vache: :vache:

La bonne nouvelle est que sans quitter le registre du film d’action pulp, on monte quand même en niveau. Cette fois, Brad Pitt, excellent et drôle à souhait en tueur à gages qui ferait un travail sur soi pour se muer en apprenti Gandhi, a été envoyé dans un express Tokyo-Kyoto pour voler une mallette qui, découvre-t-on très vite, fait plein d’autres envieux dans le train, qui se transforme rapide en arène déjantée. On est quelque part entre Speed, Kill Bill et Snatch, ça n’arrête jamais, les persos sont tous plus hauts en couleur les uns que les autres, et il y a une esthétisation de la violence et un sens du récit qui sentent bon l’amour du bon popcorn. Ca en fait des tonnes, mais j’ai aucune envie ne pas aimer.

Elvis :vache: :vache: :vache:

J’y suis allé à reculons sur convocation conjugale, et je fais amende honorable : c’est très bien. Passons très vite sur ce que tout le monde sait déjà, depuis longtemps (Baz Luhrmann est incroyable faiseur de paillettes et un raconteur à qui on ne la fait pas ; Tom Hanks sait absolument tout jouer, et rendre divins même les plus personnages les plus patauds) et depuis moins longtemps (Austin Butler est le Leonardo di Caprio des années 2020, j’ai failli virer ma cutie plusieurs fois en cours de visionnage, et au jeu un peu puéril du « imite-t-il bien ? », il imite très bien).

Plus intéressant à mes yeux de gosse des années 1980 pour qui Elvis Presley était avant tout un cliché de la pop culture à base de banane et de fringues kitsch : ce film raconte quelque chose de passionnant (passionnant parce que ça m’avait échappé, passionnant parce que c’est d’époque) : comment un gamin défavorisé des années 1950 se retrouve un peu malgré lui ambassadeur de la culture musicale noire dans une Amérique raciste. Le parallèle assumé avec Eminem est d’ailleurs foudroyant : il y a donc un stéréotype de star américaine dont la success story consiste à être un blanc élevé dans un ghetto noir, qui s’en approprie de bonne foi la musique, et en retire les marrons.

La seconde partie, sur la lente chute d’Elvis, esclave du regard de son public et de la cupidité bas du front de son agent, est plus pathétique et moins intéressante, même si cela aide sans doute à comprendre un peu plus sa place dans l’imaginaire collectif et la psyché de Las Vegas.

C’est clairement un film à Oscar, Luhrmann en fait des tonnes, mais il fallait probablement au moins ça pour redonner à Elvis sa modernité auprès d’un public aussi insensible que je peux l’être. Meilleur biopic musical depuis I Walk the Line, facile (j’en n’ai pas vu d’autres).

Nope :vache: :vache: :vache:

Oh la la, qu’est-ce que j’aime le cinéma de Jordan Peele, cette manie de jouer avec les codes de genres disparates - ici le western, l’horreur, le first encounter movie et l’anime, et en faire des machins qui tout en ressemblant à tout ne ressemblent à rien.

On y suit les aventures d’un duo d’Actarus noirs - dans le premier rôle, Daniel Kaluuya et son flegmatisme imperturbable - confrontés à un machin chelou de l’espace qui leur vole les chevaux de leur ranch. C’est inracontable, et ça n’est pas intéressant à raconter, le film valant pour sa capacité à citer ça et là des géants du cinéma hollywoodien (Spielberg, plus qu’à son tour) ou japonais (les réfs appuyées à Akira et Evangelion) tout en inventant un truc imprévisible, languissant, fascinant, étrange, objet curieux qui se refuse aux stéréotypes, comme ces héros qui tentent d’expliquer à une industrie hollywoodienne blanche, conservatrice et incrédule que la première star de cinéma muet de l’histoire était un jockey noir non crédité.

Le récit joue d’emboîtements en permanence, c’est autant un film d’extraterrestre qu’un film sur l’histoire du cinéma, sur l’expropriation terrienne et sur la dictature de la captation vidéo sur les réseaux sociaux. Un film aux très multiples niveaux de lecture, souvent déconcertant, sans doute moins franc et direct qu’un Get Out, mais au plaisir de raconter évident et contagieux.

Je pourrais passer des heures à disserter sur le fait que le grand méchant est, au final, un voile blanc. Hâte de continuer à suivre sa filmo, Jordan Peele a tellement plein de trucs à raconter.

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De mon côté, après des années d’atermoiements et de Musou plus bas du front les uns que les autres, j’ai enfin sauté le pas et je me suis mis aux 3 Royaumes, ou plus exactement, une adaptation en série télé, qui serait, d’après mes potes qui ont le permis, l’adaptation parfaite et définitive du roman. Ça passe via un groupe de fansubbers historiens qui bossent sur cette adaptation depuis des années, et le résultat est ma foi très bien.

We are Gentlemen of the Hàn (汉朝之郎), we are a fansubbing group dedicated on providing new and improved english subs for the 1994 Romance of the Three Kingdoms (三国演义) TV series, widely considered within the Chinese-speaking world as the best, most definitive adaptation of the Three Kingdoms story and one of the greatest Chinese historical television shows.

Non mais regardez-moi ces barbes !

C’est très typé « drama télé des années 90 » (donc plutôt années 70 en France, Les Rois Maudits avec plus de budget). Ça va aussi relativement vite, et il y a aussi une avalanche de personnages et de situations qui forcent de temps à autres à faire pause et à wikipedier pour être sûr de pas avoir raté un truc (apparemment certains acteurs jouent jusqu’à 5 rôles à travers la série parce que y’a juste trop de rôles). La série s’arrête aussi des fois pour faire chanter les personnages, ce qui est assez surprenant, mais honnêtement, après avoir vu Lu Bu chanter une balade romantique à son beau cheval rouge, je suis prêt à accepter que ça s’est passé comme ça historiquement et qu’il doit y avoir un Musou que j’ignore qui adapte cette scène en rythme.

Ça a un intérêt extérieur si comme moi vous avez toujours eu la flemme de vous lancer dans le roman, et aussi un intérêt contemporain pour regarder une version fondamentale pour toute une génération de personnes d’origine chinoise et voir une partie de leur socle culturel. Et bien sûr, plus largement pour comprendre toute la culture populaire que le roman d’origine a engendrée. Par exemple, on sent que l’acteur et le costumier ont mis énormément de soin à donner vie à Guan Yu (prix de la plus belle barbe et du plus beau caressage de barbe d’un air pénétré, les autres essayent mais ne sont clairement pas au niveau, regardez dans le thumbnail de la vidéo youtube, à droite, le regard mi admiratif mi jaloux de Zhang Fei vers Guan Yu qui fait de la harpe avec sa barbe), et je comprends tout à fait le culte (littéralement) que le personnage reçoit.

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@Iggy Pendant ce temps, à Busan…


Guan Yu (关羽) est le deuxième en partant de la droite, si jamais vous vous posiez la question. J’étudiais justement le chinois – en me disant bêtement que cela m’aiderait un peu à lire Dragon Ball faute de trouver un prof de japonais sur Paris – au moment de la diffusion de cette série (ou juste après ?) et ma prof ne tarissait effectivement pas d’éloges sur cette adaptation. Tout ce que j’en retiens au final c’est que 我是法国人。我不说中文。我爸爸喜欢喝可口可乐。

J’avais d’ailleurs failli acheter des Video CD sans doute pas tip top légaux de la série à Hong Kong fin 1995 et, maintenant que tu en reparles, et avant que je range mon appart ce week-end en insultant toutes les merdasses du même genre dont je n’ai pas besoin, je regrette un peu (mais juste un petit peu) de ne pas les avoir achetés.


(Sûrement une boîte dans ce style.)


@sopinambour J’ai également vu Nope il y a quelques jours et ça m’a conforté dans l’idée que Peele est le meilleur réalisateur nord-américain du moment ; au delà des possibles lectures, du mélange des genres acrobatique et des références habiles, je suis surtout bluffé par ses idées audiovisuelles et par le staff extraordinaire qu’il arrive à se dégoter (exemple ici le DP de Nolan) pour ① filmer des scènes nocturnes impeccables – je suis pas certain d’avoir vu la nuit mieux filmée au cinoche – et surtout ② créer une empreinte sonore fantastique grâce à des idées géniales bien aidées par un ingé-son que je ne connais pas mais qui clairement vit ici son moment Équipe du Brésil 1970.

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Je viens de terminer le premier épisode de Les Anneaux de pouvoir sur Prime Video, et bien dites donc, il a des pesos Jeff Bezos ! La production value explose celle de tous les films de Jackson réunis, alors que je m’attendais à un truc claqué au sol. Du coup me voilà bien feinté, j’ai vraiment envie de voir la suite. J’ai trouvé ça très délicat, certains acteurs ont un charisme incroyable, et les props sont vraiment dingues pour une série, j’espère que ça va durer.

EDIT : Episode 2 done. Un poil en dessous, petite tendance à revenir sur les standards habituels au niveau de la mise en scène, mais je reste autant impressionné par les décors (la cité naine est zinzin), les props, et certains acteurs. Mon personnage préféré so far est le maire des hobbits, son jeu d’acteur est parfait.

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Pardon je réalise trop tard que j’ai complètement oublié la vanne facile que je voulais fort discrètement placer en premier lieu mais je suis content qu’@iggy puisse enfin pleinement profiter de son crossover préféré.

Moment hallucinant de télévision en Grande-Bretagne ; ont-ils l’équivalent du Zapping chez eux ? On est entre Black Mirror et Verhoeven.

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Marrant, je m’attendais à une autre chute, parce qu’en France ça fait un moment que dans les jeux télé les cadeaux indécents ont été remplacés par « X mois de salaire » (ou équivalent), on ne te vend plus du rêve, juste de quoi ne plus faire de cauchemars pendant un moment.

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Je sais pas ce qui me terrifie le plus entre l’exemple de chaz ou celui d’Ono. C’est abject.

Et bien écoutez, pas plus tard que dans ce zapping

Je profite de mon abo prime pour parfaire ma culture générale. Je n’ai jamais compris l’engouement autour de Keanu Reeves et spécifiquement John Wick, alors je me suis enfilé les 3.

John Wick 1 :
L’exemple typique du film marketé pour des gogols pros armes. Il n’y a rien à garder, sauf le concept de l’hotel « je suis perché » qui sera repris dans les 3 épisodes. Les combats sont téléphonés, Reeves attend les coups, personne ne compte les cadavres. Inspiration Jason Bourne sans le talent.

Très bon résumé :

John Wick 2:
C’est un peu mieux, quelques belles scènes, un peu d’humour, mais Wick est invincible, il passe son temps à faire des tirs en pleine tête alors que tous les autres ne font que viser son gilet par balle italien, qu’il tient comme Dracula qui a peur de la lumière. C’est ballot ! Et ridicule. Pourquoi s’inquiéter pour un héros de FPS qui regagne toute sa vie en se cachant 15 secondes derrière un tonneau ?
Le chien ne sert à rien alors qu’il est censé être le running gag du film, qui se termine par un cliffhanger.
A la fin on sait deux choses : la population de New York est composée à 90% d’assassins (good to know), et les forces de polices américaines sont complètement absentes de cet univers : aucune répercussion pour tous ces cadavres, la population s’en bat les couilles et la pègre prospère youplaboum, ils sont partout, littéralement partout, même les clodos sont tous des assassins professionnels, leur délire c’est de jouer les crados 24h/24 dans la rue parce que… parce que ! Pose pas de question aussi. Inspiration Kingsman sans le talent.

Très bon résumé.

John Wick 3:
Commence directement après la fin du 2, donc Wick n’a techniquement pas eu le temps de se reposer, mais il enquille tout de même sa journée de travail. Des scènes de combat répétitives, longues et laborieuses, parfois comiques, Reeves est au bout du roulot, il court comme un ado dégingandé, j’ai du mal à comprendre pourquoi on ne croule pas sous les memes et les parodies. Le teaser du 4 est sorti, laissez moi tranquille, laissez Reeves prendre sa retraite, il a mal aux genoux.

Une trilogie endorsée par la NRA qui n’existe que pour rendre les armes sexys.
Mention spéciale au C64 qu’on voit dans les 3 épisodes, le seul truc un peu rigolo, c’est cette administration composée à 100% de gens tatoués (ce qui permet de les différencier des fonctionnaires gentils lambdas) qui délivre les contrats par téléphone en étant complètement blasés.

Très bon résumé :

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