Le topic des chiffres, des thunes et de l’industrie

En substance dans l’article:

L’Europe n’est pas épargnée. «La déferlante arrive en France, et elle va faire
des dégâts», prévient Julien Villedieu, président de la société de conseils Level Link Partners et ancien délégué général du Syndicat national du jeu vidéo (SNJV). «On voit déjà de gros studios français réduire la voilure parce que leurs relations se compliquent avec leurs éditeurs ou investisseurs», poursuit-il. «Il va y avoir beaucoup de fermetures d’entreprise d’ici à la fin de l’année», prédit aussi Francis Ingrand

Des studios cherchent 2 millions d’euros pour 3 ans de production alors qu’en face les éditeurs sont prêts à mettre 500000 euros maximum pour des jeux prêts à sortir sous 18 mois.

«Ce que je cherche, ce sont des pâtissiers avec les mains dans la farine, des gens sérieux qui sont en train de travailler activement sur leur jeu et qui sont au-delà du simple prototype. L’argent gratuit, c’est fini», souligne Bertrand Vernizeau, dont le fonds Game Seer réalise 4 investissements par an sur 1500 dossiers reçus.

Pour Stéphane Rappeneau, cofondateur de WeirdLoop (sous-traitance artistique) et ancien de la Société générale Corporate and Investment Banking, «cette industrie va devoir apprendre la
discipline financière, et cela risque de se faire dans la douleur», estime celui qui parie sur une disparition de 20% des emplois. Les acteurs interrogés par Le Figaro qui traversent sereinement cette période de turbulences ont un point commun : une importante trésorerie.

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