Please, on le sait depuis le début :
Quand je pense qu’on nous a traité de pigeons pendant trois décennies avec nos consoles Day One et maintenant nous passons pour des investisseurs hors-pairs.
C’est la deuxième fois donc la PS5 Digital Edition coûte désormais 100€ de plus qu’à son lancement fin 2020.
1 « J'aime »
Wow. Une hausse de 20 % après quatre ans et demi d’exploitation, c’est du jamais vu, non ?
Je suis l’industrie de trop loin aujourd’hui pour avoir un début d’avis renseigné, mais est-ce que Sony a un peu le choix ou pas du tout ? Est-ce que c’est pas une manière de profiter de l’actu pour rectifier le prix de la console et répercuter l’inflation de malade des années 2021-2022 ? Et est-ce que ça ne va pas mécaniquement rallonger la durée d’exploitation de la console ? En tout cas j’imagine que ça flingue complètement leurs prévisions de ventes.
Oh, tu sais… Au Japon, c’est +45% entre sa sortie en novembre 2020 (¥54,978 pour le modèle avec lecteur) et septembre 2024 (¥79,980).
Le problème actuellement insoluble, c’est que les coûts de production de toutes les machines impliquant des puces et semi-conducteurs ont grimpé en flèche à cause de l’augmentation du cours du silicium, qui était comparativement bon marché en 2019 et 2020 (quand Sony a fixé le prix de lancement de la console).
C’est clair que, dans l’absolu, on continue de payer nos jeux vidéo moins chers que sur Super Nintendo à l’époque. Mais bon. Y avait pas des jeux mobile gratos et des paris en ligne pour occuper le consommateur moyen à l’époque.
Possible, mais je pense que la stat « la moitié des utilisateurs du PSN sont connectés depuis une PS4 » balancée par Sony en fin d’année dernière, et son évolution après la sortie de GTA6, jouera un bien plus grand rôle dans cette décision que l’amortissement du hardware.
Actuellement, la PS5 se vend presque aussi bien que la PS4 à même époque ; elle est, genre, juste un million derrière. La console est en perte de vitesse en Europe et (dans une moindre mesure) au Japon par rapport aux temps de passage de son aînée, mais c’est rattrapé par de meilleures ventes sur tout le continent américain et dans le reste de l’Asie. Pour l’instant, la stratégie hardware de Sony est irréprochable, au moins du point de vue des résultats annuels. Et leurs actionnaires ont l’air très contents.
Les deux problèmes de la génération PS5 pour l’industrie dans son ensemble, c’est que :
① les ventes de PS5, aussi bonnes soient-elles, ne compensent pas l’effondrement hardware de la Xbox, et donc le marché « traditionnel » PS/Xbox rétrécit.
② les gens achètent moins de jeux sur PS5 que sur PS4 (et comme ils n’achètent plus de jeux sur Xbox, ben…)
Il y a aussi à mon sens un questionnement plus global à gratouiller sur l’avenir stratégique à long-terme de Sony vis-à-vis des préoccupations financières plus court-termistes de son nouveau président (ancien CFO de la boîte), mais ça reste de la simple spéculation dont on ne comprendra véritablement la pertinence que d’ici cinq ou six ans.
2 « J'aime »
Fun fact : la PS5 était virtuellement moins chère que la Switch 2 pendant une semaine. Même si je pense que cette hausse de prix a été décidée avant que Sony ne prenne connaissance du prix de la nouvelle console de Nintendo, ça a pu les conforter dans l’idée de faire cette annonce. On est dans une période où les constructeurs semblent tâtonner sur la question des tarifs et tentent de voir jusqu’où les consommateurs sont prêts à les suivre.
Je dérive un peu du sujet, mais je lisais l’article d’Oscar sorti ce matin sur la question du prix de la Switch 2 et de celle de ses jeux et je l’ai trouvé un peu trop objectif pour traiter pleinement le sujet. Il me semble que la question du prix ne se limite pas à des graphiques ou à un nombre rapporté à l’évolution du SMIC et que ce qui choque dans le tarif de Mario Kart 9 tient en partie en 2 autres points, à savoir la barrière psychologique et les habitudes des consommateurs qui, depuis la Game Boy et jusqu’à la première Switch inclue, trouvaient en les portables de Nintendo une porte d’entrée tarifairement plus abordable que les consoles de salon (quand bien même la Switch faisait les deux). Désormais, Nintendo ne peut plus se positionner comme porte d’entrée, du moins pas plus que la PS4 à l’heure actuelle. Que Nintendo devance GTA 6, dont le budget tient a priori plus de Star Citizen que de Mario Kart 9, en franchissant le premier la barrière des 90e pour une version vanilla sans sucre ajouté, surprend d’autant plus à la fois du fait de son historique et de cette question de budget (ou du moins de budget ressenti).
A noter que la première hausse de prix de la PS5 était déjà un événement quasi-inédit à l’époque, mais avec les droits de douane qui fluctuent autant que le cours des cryptomonnaies aux US, ça laisse la porte ouverte à Tectoy pour ressortir la Master System sur ce marché.
2 « J'aime »
Ce point mériterait son propre post de 5000 signes, mais entre le raz de marée de sorties chaque année + la concentration du temps de jeu sur les jeux-services et/ou qui ont plus de 5-7 ans (on parle de plus de 60% quand même) + la jeune génération qui est peut être en train de faire une croix sur tous les AA/AAA traditionnels au profil d’indés yolo comme Lethal Company, ou de jeux-plateformes comme Roblox ou Fortnite dispo partout == c’est pas pour rien que l’on voit Sony comme Microsoft adopter une approche multi-plateformes de plus en en plus décomplexée, vu les incertitudes sur le long terme du modèle consolier traditionnel.
2 octobre pour Ghost of Yōtei.
