[ Podcast et Radio ] La magie des ondes

Il me reste le dernier à finir, mais je recommande chaudement cette plongée en six courts épisodes dans le système carcéral français, à la fois intime et panoramique, au travers des regards croisés d’un ancien détenu, de la soeur de celui-ci, d’une surveillante et d’une magistrate. C’est tout autant glaçant que profondément humain.

Milieu fermé par essence, la prison est un endroit dont seuls celles et ceux qui la côtoient peuvent raconter ce qu’il s’y passe réellement. Les rares témoignages filtrent peu, nourrissant fantasmes et idées reçues sur l’enfermement et les conditions de détention, souvent instrumentalisées politiquement.

Dans le rapport «La réinsertion des personnes détenues: l’affaire de tous et toutes» paru en 2019, Antoine Dulin, vice président du CESE, cite un sondage IFOP réalisé un an auparavant: 50% des personnes interrogées (contre 18% en 2000) «estiment que les personnes détenues sont trop bien traitées». Mais qu’en est-il vraiment? Comment vit-on la prison, qu’on soit détenu ou maton? Qui décide des peines, et comment? Quelle est la vie à la sortie?

Dans sa jeunesse, Karim est passé par la case prison. À l’aube de ses 40 ans, en 2019, il est à nouveau condamné à une peine de huit mois en maison d’arrêt. En dix ans, contrairement à lui, les choses ont bien changé. Quelques jours après sa libération, Karim va raconter son vécu durant six épisodes dans lesquels il retrace les événements, du jour où il a dû préparer son sac pour partir en détention, à celui de sa sortie «sèche», c’est-à-dire sans rien dans les poches.

Un récit accompagné des témoignages et analyses de professionnelles de la justice et de proche de détenus: Valentine, procureure, Sophie, surveillante pénitentiaire, Émilie, directrice de SPIP et Mathilde, sœur de Karim. Dans l’histoire que vous allez entendre, tout est vrai. Les personnes qui s’expriment ici ne se sont jamais rencontrées, ne se connaissent pas. Elles n’ont aucun lien entre elles, si ce n’est celui de la maison d’arrêt.

Ca s’inscrit dans le super travail de chroniqueuse judiciaire d’Elise Costa.

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Je suis en train d’écouter Evangelion, petits anges partis trop tôt dans l’émission la méthode scientifique de France Culture.

On y retrouve Matthieu Pinon et Julien Bouvard qui répondent aux questions pour la partie sur Évangélion qui commence à partir de 15:30.

Mais d’ailleurs justement en parlant d’Évangélion, est-ce qu’on sait quand le film 3.0+1.0 sera diffusé en France ?

@Iggy alerte

Une émission très joyeuse et un feu d’artifice d’infos en tous genres sur le monde animal.

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Une série en 3 épisodes sur Damasio, qui prend le temps de décrire ses processus d’écriture, ça vaut vraiment le coup (ce mec est fou).

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Je me rappelais avoir déjà entendu parler de Pegasus et NSO l’année dernière et bingo : c’était dans le premier épisode de The Catch & Kill, l’adaptation en podcast du bouquin de Ronan Farrow, avec les témoignages des personnages-clefs dans la chute d’Harvey Weinstein et un virage soudain vers la politique américaine. Du coup, je me suis de nouveau enfilé le podcast ces derniers jours et c’est toujours aussi fascinant, d’autant que les fautes de goût des deux premiers épisodes (qui forcent un peu dans le pastiche de Serial) laissent rapidement la place aux différents personnages de l’intrigue, tous hauts en couleur et qui n’ont même pas besoin qu’on manipule la dramatisation de l’enquête. J’avais d’ailleurs loupé, à l’époque, l’épilogue post-verdict assez touchant (et glaçant).

For the past two years, Pulitzer Prize winning journalist Ronan Farrow has been following a trail of clues from his investigation of Harvey Weinstein to other blockbuster stories about the systems that protect powerful men accused of terrible crimes in Hollywood, Washington, and beyond. But he didn’t bring that information to light on his own. A compelling cast of sources—from brave whistleblowers to shadowy undercover operatives—decided the fate of these investigations, sometimes risking everything in the process. The Catch and Kill Podcast brings you their stories, in their own words, for the first time.

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Pour compléter, le dernier C’est Plus Que De La SF propose aujourd’hui un topo sur Gundam avec Pink Platypus.

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Je viens de lancer ce docu dont il est question dans le podcast, merci !

L’auteur du docu avait l’intention de faire la même chose avec Macross, mais ces charmantes personnes d’Harmony Gold (= probablement ce qui est arrivé de pire à la licence, et ça fait des décennies que ça dure) en ont décidé autrement.

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Je n’avais pas encore eu l’opportunité d’essayer une radio compatible DAB+, l’appellation internationale de la RNT (radio numérique terrestre), qui va progressivement remplacer la FM au fur et à mesure de l’implantation du réseau en france.

Sans surprise, il n’y a plus vraiment de raison de passer outre : ça coute pas cher, le son est bon, on cherche les stations par nom plutôt que par fréquence, il n’y a plus d’interférence, et si le poste a un écran ça affiche des infos sur le contenu, l’heure (qu’on a pas besoin de régler), et même la météo.

Et c’est bien entendu gratuit, pas besoin de passer par le WIFI ou une connexion internet.

En parlant de ça, je rattrape en ce moment les podcasts Cargo Cult de Jean-Philippe Renoult, diffusés sur πnode et également dispo sur Archive.

Cargo Cult est à l’origine un Cours Magistral dispensé par le professeur, artiste sonore et producteur Jean-Philippe Renoult aux étudiants de la faculté des Arts de Amiens. Par extension et en raison du confinement 2020, le cours devient une émission de radio. Depuis, chaque semaine, un disque culte y est analysé, passé au crible avec distance, érudition et humour pour tous publics sur ANTIVIRUS sur p-node_org, ainsi qu’en DAB+ à Paris et Mulhouse.

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Une fois encore, l’écoute du dernier Quête Latérale vaut vraiment le détour, avec une analyse assez cool sur le vol et le saut dans le jeu vidéo par Lâm, mais surtout la rubrique de Chloé, qui parle à nouveau de NFT mais NE PARTEZ PAS TOUT DE SUITE, c’est super intéressant, elle parle d’un jeu qui cartonne en Amérique du sud et qui a créé un écosystème complètement maboule ← zinzin.

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… Lâm fait du jeu vidéo ? Hein ?

L’épisode 1 était ouf aussi :

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Je regrette vraiment la disparation de nos early data, j’aurais adoré relire ce qu’on avait écrit à l’époque sur Second Life. Il me semble que j’avais initié un thread journalistique où je racontais mes trouvailles, avec des captures et tout… c’est assez flou, en revanche mon expérience dans cet univers m’a laissé un souvenir impérissable.

C’était intéressant, merci ! Il me semble que Lucie Ronfaut est une copine de Chloé Woitier du Figaro, qu’on croise souvent sur les podcasts de jeu vidéo.

De mémoire, on parlait de Second Life ici circa 2005~2006 donc je crois que c’est genre Boulette v2 ou v3, avant Thanx 4be myfrenz donc aux moins deux ou trois incendies de serveurs plus tôt que le précédent. Je me souviens qu’on se moquait surtout de PlayStation Home, l’ersatz de Second Life chez Sony sorti quelques années plus tard – dans ma tête, c’était près du lancement de la PS3 mais en fait, c’est sorti en 2008. Probablement vers la fin de la version quotidienne de ToroStation. Quelle console farfelue.

Elles étaient même collègue quand Lucie y bossait. Cette dernière est passée freelance depuis.

En aparté puisqu’il est question de Second Life, j’ai récemment vu The Cat, the Reverend and the Slave (2010).

Les auteurs y suivent longuement quelques utilisateurs du réseau qui se retrouvent dans le cyber-espace pour gouter là un pouvoir d’achat par procuration, ici exercer des pratiques sexuelles peu communes voire même faire du prosélytisme évangélique dans ces terres encore impies. Malgré la tonalité générale sordide, le doc comporte son lot de moments lumineux et constitue un instantané de communauté (semble-t-il) assez rare dans le virtuel, même si on imagine que SL ne se résume pas qu’à ces extrêmes.

Néanmoins, c’est le court-métrage de 17 min intitulé Neighborhood, trouvable dans les bonus, que je vous conseillerai plutôt de voir. Si, vous aussi, le DVD traine sur vos étagères parce que filé en cadeau d’un abonnement à Chronicart il y a longtemps, évitez de lire la suite et regardez-le candidement, sans même regarder le dos de pochette qui divulgâche autant. Le doc tourne autour de The Sims, où chaque intervenant confesse des histoires vraisemblables mais complètement maboules ou hilarantes, d’une manière sérieuse et très « documentaire ». Le génie de ce petit film, c’est qu’on apprend seulement à la toute fin qu’ils racontent en fait ce qui est arrivé à leur avatar. Le procédé semble tout bête mais l’effet de surprise marche à fond, un vrai film de festival ou de musée.

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Au début j’ai lu le deuxième monde au lieu de Second Life.

J’en profite pour re-mentionner Preserving Worlds, une série de visites de communautés virtuelles plus ou moins à l’abandon, d’Habitat à Uru en passant par ZZT. Seul un des épisodes est payant mais c’est justement celui sur Second Life.

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Une écoute difficile, mais qui fait oeuvre de salubrité publique:

L’inceste, 4 épisodes.

Et le livre qui va avec.

Si vous avez deux heures devant vous, je vous recommande chaudement l’écoute de cette interview de Vincent Ferré, professeur de littérature comparée spécialiste de Proust et Tolkien (oui), qui détaille de manière pédagogique, subtile, et souvent touchante l’originalité de la vie et de l’œuvre de JRRT et de son fils. Moi qui suis toujours resté hermétique au SdA - le premier tome m’est tombé des mains à l’adolescence, le premier film m’a assommé de lourdeur, et je suis né dans un monde déjà beaucoup trop imbibé de l’imaginaire de Tolklien pour en percevoir l’originalité, j’en ressors avec l’envie de prendre ce Vincent Ferré (au demeurant incroyable de douceur, d’élégance et de bienveillance) dans mes bras.

A noter qu’il s’agit à la base d’un live Twitch, donc les puristes auront peut-être envie de l’écouter en vidéo pour profiter de quelques slides (aucune idée de l’importance, j’ai écouté en podcast, et malgré la mention de ces supports visuels, je n’ai jamais eu l’impression de rater le sens du propos).

Il y a quelques moments de pure apesanteur, par exemple quand Ferré raconte les rapports fusionnels entre Tolkien et son fils, qui a comblé les trous de son œuvre après sa mort, et le rapport intime de ce dernier à ces textes.

Après ça m’arrange pas des masses, moi qui m’étais promis de finir enfin Ulysses avant mes 40 piges, voilà qu’il faut que je rajoute l’intégrale de Tolkien à ma liste.

Et soudain, une question métaphysique: entre Ulysses et Lord of the Rings, je me demande ce qui est le plus velu à lire en VO.

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