[ré] animation !

Pour rester sur les productions Science Saru (dont le sympathique Kimi to, Nami ni noretara/Ride you wave est au ciné en ce moment après deux années d’attentes), ils viennent d’annoncer que Yamada Naoko est en train de réaliser chez eux une adaptation du Heike Monogatari qui débutera dans deux semaines :

Ça a l’air maboule, le rendu visuel est incroyable et le soin porté à l’animation semble dingue. Mais tout ça est immédiatement occulté par le fait que ça semble aussi annoncer le fait que Yamada aurait donc quitté Kyôto Animation après une brillante carrière là bas qui avait fini par la placer comme la réalisatrice de premier plan du studio grâce à ses films Koe no Katachi et Liz to Aoi Tori. Après la perte de certains des talents de premier plan du studio lors de l’incendie criminel de 2019, ils perdent donc celle qui devait porter le studio vers plus de légitimité critique et institutionnelle. Et vu son taf sur la première série TV, c’est pas bon signe pour la conclusion d’Euphonium. Mais en même temps ça semble lui ouvrir des possibilités incroyables pour l’avenir. Si son premier projet hors Kyoani c’est un titre aussi ambitieux que le Heike Monogatari, je n’ose imaginer ce qu’elle pourra nous offrir par la suite.

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En tant que fan du Heike, je suis à fond dedans. J’espère que le budget sera au rendez-vous.
Je me demande un peu comment la structure va marcher : je pense qu’organiser autour d’un personnage original joueur de biwa est une bonne idée, mais je me demande si ça ne sera pas trop référentiel et qu’il n’y aura pas juste trop de références à des personnages/événements évident si tu connais le texte (ou le folklore du théâtre Nô autour) mais incompréhensible/fouillis sans.

En tout cas, Yamada Naoko, super casting. Je me demande si elle ne doit pas être soulagée de laisser Kyôani derrière, vu le trauma que ça doit continuer à être. Oui, c’est important de continuer à faire vivre le studio, mais ça fait un poids terrible sur les épaules des survivants.

J’ai donc terminé le visionnage des 3x Mobile Suit Gundam sur Netflix, et j’ai vraiment été marqué par l’arc de Lalah dans le III. J’ai trouvé ce passage exceptionnel. Visuellement pour commencer, avec ces séquences psychédéliques complètement folles pour l’époque, qui m’ont fait penser à 2001, mais sur le fond aussi, avec tout ce qu’implique le développement des newtype, et ses capacités propre. Vous savez comment a été reçu ce passage à l’époque ?

Mais globalement, toute la fin de l’épisode III était assez intense, avec une vraie tension, et des passages étonnamment matures et violents comparés aux standards actuels.

J’ai vraiment aimé me plonger dedans, ça m’a motivé pour regarder les autres films dispos sur Netflix.

Vu que c’est une saga tentaculaire, vous me conseillez quoi pour la suite ?

Bah, Zeta Gundam qui est plus ou moins la suite directe et la série préférée de pas mal de monde dans le répertoire des vieux machins Gundam.

Par contre, si tu n’as vu que les films, garde en tête que tu as vu une espèce de remix maxi-best of de la première série, donc un condensé des passages les plus importants et marquants, soutenu par un budget plus conséquent. Si tu enchaînes sur les vraies séries ensuite, tu en tireras plus au niveau de l’univers mais il y aura aussi fort logiquement plus de filler et des épisodes moins bien rythmés et/ou réalisés.

Après Zeta Gundam, tu peux enchaîner sur le film Char’s Counterattack.

C’est après 0079 → Zeta → Char que les choses se compliquent car ZZ (la série qui a suivi Zeta) est naze beaucoup plus controversée et donc bien moins essentielle, et tu deviens un peu libre de picorer dans ce que tu veux et l’ordre que tu veux.

Truc qui peut t’aider : les séries dîtes « UC » se passent dans le même univers que la série originale. C’est moins risqué de les mater dans l’ordre original de leur diffusion. Les autres sont des univers parallèles généralement indépendants les uns des autres et pouvant donc être appréciés plus ou moins dans n’importe quel ordre.

Je ne retrouve pas la source originale ( ici ?) mais voici une frise qui résume bien l’ordre de visionnage préférentiel pour les séries et films UC. Je ne trouve pas l’orientation des flèches très intuitif mais il faut les comprendre selon la logique [pour voir ceci] → [mieux vaux avoir vu ceci avant].

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(Incroyable en tout cas, ce boom tardif de Gundam et des Gunpla en France. Je me demande à quel point le COVID est en cause.)

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En fait si tu comprends comment s’est construit la continuité de l’Universal Century, l’ordre est plus simple.

Tout à commencé avec Kidô Senshi Gundam (1979), dont tu viens de voir le remontage sous forme de film. C’est la série à l’origine du mythe et celle sur le modèle de laquelle tout s’est construit. Les fans débattent encore, 40 ans plus tard, de quelle version est la meilleure mais les deux sont légitimes. Les films ont un meilleur rythme, énormément de plans redessinés et surtout les robots les plus moches et le matériel un peu trop marqué « on veut vendre des jouets » qui jarte. La série TV, elle, a une narration plus complète mais inégale, car comme tu as du le remarquer par moment des pans entiers sautent (l’opération Odessa est le meilleur exemple).

Mais si tu veux connaitre la version la plus aboutie de MS Gundam, je ne saurais trop te conseiller de t’intéresser au manga Gundam The Origin, dessiné par Yasuhiko Yoshikazu le charadesigner de la série, qui prend les meilleurs composant de chaque version pour offrir un récit plus maîtrisé et riche. Il y prend entre autres 6 volumes pour revenir sur les origines de la guerre. Si tu as aimé les films, tu vas adorer cette lecture qui est la meilleur version de Gundam qui soit.
La version française est épuisée depuis des années, mais les américains l’ont ressortie dans une version prestige de qualité avec toutes les pages couleur de la prépublication.

Ensuite est arrivé le bloc Z Gundam, Gundam ZZ et Gyakushû no Char, respectivement en 85, 86 et 88, qui continue et conclus l’histoire de la fédération et Zeon, et d’Amuro et Char. C’est trois œuvres assez différentes.
Z Gundam est une série plus sombre et sérieuse où l’on retrouve les personnages de la première série, mais avec les allégeances et le contexte politique qui changent. Comme le dit Chaz, c’est la série préférée de la majorité de la vielle garde parmi les fans, principalement perce qu’elle a su mûrir avec ses fans.
Gundam ZZ est un peu le contre-pied de Z. Les anciens persos se font rares et le ton est bien plus léger et comique, malgré un arc sur Terre digne de son prédécesseur. La série a longtemps été considéré comme optionnelle à cause de ça et du fait qu’il n’était pas nécessaire de la voir pour regarder sa suite, le film…
Gyakushû no Char, la conclusion épique et sur grand écran du conflit et de la rivalité entre Char et Amuro. Qualité de production dingue en comparaison des séries qui l’ont précédée et combats à mort mémorables, avec au centre l’avenir de la vie sur Terre.

Puis pendant 23 ans Sunrise et Bandai se sont arrêté là, ils n’ont rien ajouté à la suite de cette histoire, préférant ajouter des gaidens sans grande importance narrative et des suites trop loin dans la continuité pour être vraiment liées sous forme d’OVA et de films, mais j’y reviendrais.
Mais en 2010 les romans Gundam Unicorn ont été adapté en OVA à gros budget. Si au début il apparaissait comme un épilogue à la saga, c’est depuis devenu le prologue et la pierre angulaire du projet actuel pour la suite de la saga, l’UC Next 100, qui verra la production d’animes qui combleront le gap entre la saga originale et les suites trop lointaines. En ce moment on en est à deux chapitres, donc :
Gundam Unicorn (2010-14), trois ans après la contre-attaque de Char, les fondements même de l’Universal Century sont menacés par les restes de l’armée de ce dernier qui cherchent à mettre la main sur un mystérieux objet qui leur permettrait de remettre en cause l’autorité de la fédération. Forcément, un jeune garçon se retrouve au centre du conflit après être devenu le pilote du Gundam de cette époque. C’est une série très méta, qui aime un peu trop commenter la saga tout en copiant le déroulé de la série originale, mais qui offre aussi une qualité de production de malade. Les combats de robots y sont nombreux et impressionnants. Malheureusement, ce que raconte la série est très lié à ce qu’il se passe dans ZZ et à partir de ce moment le visionnage de cette série devient recommandé malgré ses longueurs et son ton bipolaire.
Gundam Hathaway (2021-?), le dernier chapitre principal en date où le fils de Bright prend le devant de la scène et se rebelle contre le statu-quo politico-social de son époque. Trois films de prévus, seul le premier est sorti pour le moment.

Une vois que tu as vu ces 6 séries, tu as vu tout le récit principal. Mais il y a une foule de récits parallèles qui s’insèrent entre ou en parallèle de ces séries et films. Ils n’ont dans l’ensemble aucune influence sur le récit principal et donc peuvent se voir quand l’envie t’en prends. Le meilleur moyen de les approcher est de comprendre à quel chapitre principal ils sont liés et de ne s’y intéresser qu’une fois ce dernier vu pour être sur d’avoir le contexte narratif.

Mobile Suit Gundam a 5 spin-off qui lui sont liés, pour la plupart des récits se déroulant pendant la guerre d’un an : The Origin, The 08th MS Team, MS IGLOO, 0080 et Thunderbolt.
Gundam The Origin (2015-18) est l’adaptation du long flashback que l’on trouve dans le manga éponyme. C’est le récit de la jeunesse de Char et Sayla ainsi que de la prise de pouvoir des Zabi et du chemin qui va mener à la guerre. Réalisé par Yasuhiko (mangaka de The Origin, réal de Venus Wars et Crusher Joe) lui-même, ce sont de superbes OVA, avec une vraie dimension de grand anime classique dans la mise en scène et l’animation. C’est sans doute le chapitre que tu veux le plus voir en ce moment tant il complète ce que tu viens de voir.
Gundam 0080 (1989) a été le premier Gundam non réalisé par le créateur de la série, Tomino Yoshiyuki. Pour ça, de l’aveux même du scénariste Yamaga Hiroyuki, Sunrise est donc allé chercher des gens qui ont bossé sur Macross. C’est une série courte, six épisodes, mais très efficace qui met les robots au second plan, même si leurs rares apparitions sont mémorables, pour préférer mettre en avant les personnages humains en racontant l’histoire d’un gamin de primaire qui rêve d’y participer. Forcément ça va mal se finir. C’est un classique incontournable de la saga et généralement considéré comme « le Gundam que même ceux qui l’aiment pas Gundam apprécient ».
The 08 MS Team (1996-99) raconte les aventures d’une section de pilotes de la fédération en Asie du sud-est. Elle est très appréciée des fans qui y voient Gundam au Viet-nam, ce qu’en réalité est surtout VOTOMS, mais personnellement je trouve les personnages trop insupportables et têtes à claques pour le bien de la série. C’est néanmoins du Gundam très classique dans la forme.
Gundam Thunderbolt (2016-17) est une série de deux films qui adaptent le manga éponyme. Le premier raconte l’affrontement entre les réfugiés de la fédération après que leurs colonies aient été détruites contre les éclopés de Zeon qui pilotent des prototypes aux interfaces spéciales pour baisser autant que possible le temps de réponse du robot. Le charadesign très mature, le ton désespéré et les affrontements dantesques en font un incontournable. Sa suite par contre est nettement moins impressionnante et se termine sur un cliffhanger qui ne serra sans doute jamais résolu, tu peux l’ignorer.
MS IGLOO est une série de courts-métrages en 3DCG où l’on voit Zeon tester des prototypes improbables. C’est anecdotique au possible, surtout maintenant que la 3D utilisée est dépassée.

Z Gundam n’a qu’un seul spin-off, le légendaire Gundam 0083 (1991-92) qui se place entre la première série et lui. Il peut très bien se voir en tant que prologue à Z Gundam, mais je trouve que l’ironie des derniers épisodes est plus visible après Z. Dans la forme c’est très classique, la fédération teste de nouveaux Gundams, les rescapés de Zeon volent celui capable de lancer une tête nucléaire, une course-poursuite débute entre les deux avant qu’il ne soit trop tard. Ultra-impressionnante en terme d’animation, la série change de ton à la mi-série quand son réalisateur est remplacé. Elle devient plus dramatique et désespérée mais aussi un peu moins cohérente. Là aussi, un classique parmi les classiques.

ZZ Gundam n’a aucun spin-off et Gyakushû, lui, n’a à proposer que l’anecdotique Twillight Axis (2017), une série d’épisodes diffusés en ligne puis remonté sous forme d’un film de même pas une demi-heure. C’est tellement mineur que j’en ai déjà oublié la majorité du contenu, à part le fait qu’on y voir les personnages retourner sur le champ de bataille du film pour y retrouver un prototype perdu pendant la bataille. Tu peux l’ignorer sans conséquence, mais d’un autre coté ça ne dure qu’une demi-heure.

Enfin Gundam Unicorn a lui aussi un spin-off avec le film Gundam Narrative (2018) qui est une tentative saluable d’apporter des thématiques religieuses à la saga mais qui en réalité se plante lamentablement dans son récit qui met en scène un énième prototype volé et une course-poursuite pour le récupérer avant qu’il ne soit trop tard. L’animation, blindée de 3DCG, n’est pas à la hauteur du format film et ça se termine en queue de poisson.

Donc en gros la règle à suivre c’est de voir l’histoire principale dans l’ordre chronologique (MS Gundam > Zêta > ZZ > CCA > UC > Hathaway), puis de t’intéresser aux spin-off au fil de tes envie, une fois les chapitres principaux terminés. Comme ça tu en tireras le plus possible.
A noter qu’une partie de ces séries existent à la fois sous forme d’OVA/ONA et de films remontages. Là il est conseillé de préférer les films aux épisodes pour MS Gundam, Thunderbolt et Twillight Axis (présence de scènes refaites et/ou en plus) mais d’ignorer les remontages en film de 0083 et 08MS Team, qui coupent l’essentiel du récit, ainsi que les version TV de The Origin et Unicorn, au rythme moins efficace.

Enfin F91 et Victory Gundam sont deux suite qui se place dans la continuité UC, mais sont situées tellement loin de ce dont on vient de parler qu’elles pourraient être des continuités propres. Pour te donner une idée, Zeon n’y apparaît plus du tout, pas plus qu’aucun personnage des séries plus haut.
Et ce sont deux animes assez mauvais en soit.

Quand aux univers alternatifs (G, Wing, SEED, 00 et j’en passe), c’est complètement indépendant et aucune de ces séries ne demande de connaitre quoi que ce soit de Gundam avant de se lancer dedans. Si l’une d’entre elles t’intéresse il suffit de suivre l’ordre de sortie des séries et c’est bon.
Par contre ces séries visant généralement un public plus enfant-ados, le ton s’en ressent. Ça ne serra pas la même chose que les production de l’Universal Century qui visent plutôt les vieux fans qui ont grandis avec Gundam et tentent généralement d’assurer un peu plus le contexte politique.

Coté dispo par contre tu vas t’amuser, c’est une chasse au trésor digne de l’époque où il fallait fouiller le net pour se procurer ses animes. Une partie de tout ça est dispo sur Netflix, une autre sur Crunchyroll, certains sur la chaine youtube officielle de Gundam et pour le reste faudra s’intéresser à l’achat en physique, voir à l’import ou même demander à un pote au Japon ou aux US de t’en envoyer les VHS par la poste.

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On ne dit pas assez aux gens qu’on les aime, alors je ne me contenterais pas d’un pouce bleu, merci infiniment @Merou et @Tetho pour vos réponses complètes et détaillées.

De rien ! Aucun rapport mais chouette animation pour célébrer le 40ème anniversaire de Donkey Kong (et les 25 ans de l’infernale série TV Donkey Kong Country, apparemment).

Du coup je ne comptais pas les poster mais j’en profite pour ① partager ce récent court-métrage sur Zelda. Ce n’est pas le même niveau de talent ni le même budget, attention, mais c’est du bon taf dans son genre fangirl.

Et ② Sega avait commissionné un dessin animé Sonic Colors à la même équipe responsable des shorts de Sonic Mania. Comme souvent, le machin des fans est mieux que le machin de Sega.

Et bien je n’ai pas du tout accroché !

Le personnage de Quess n’a absolument aucun sens, c’est très mal écrit, et le mecha design ne propose rien de fondamentalement nouveau ou d’aussi impactant que dans les 3 premiers films. Les seuls trucs qui m’ont amusé, l’omniprésence de l’apesanteur et des déplacements en filin, et les leurres gonflables. Tout le reste m’a considérablement ennuyé. Et puis la fin tombe un peu comme un cheveu sur la soupe.

Besoin d’un conseil déco shopping malin. Après avoir passé un temps fou à repeindre mon appart, j’aimerais y afficher quelques posters sous cadre afin de combler certains pans de murs vides.

Comme souvent, les œuvres ou artistes qui m’intéressent ne connaissent quasiment aucune exploitation de produits dérivés… Recours donc aux sites interlopes et places de marchés peu regardantes, avec les éventuelles surprises de qualité qui vont de pair.

Sur Amazon, on trouve des affiches sur toiles grand format qui sont anti-UV, anti-humidité et soi-disant imprimées avec des encres écologiques. Top. Mais j’ai acheté trop de bidules en chinoisium pour foncer directement.

Les photos d’exemples rassurent à moitié, on constate par exemple une troncature du poster Akira sur tout le côté droit.

Concernant tout ce qui est anime japonais, est-ce que vous recommanderiez des boutiques offrant des affiches grand format de qualité? Si possible sous licence officielle mais je ne retiens pas mon souffle.

Est-ce que les trucs genre Displate pourraient marcher ? C’est supposé être accrochable sans abîmer ton mur, et tout un tas d’autres arguments marketing qui n’engagent que ceux qui y croient.
Pas sûr que tu y trouveras exactement les illustrations que tu veux, mais ils semblent en tout cas bosser avec des ayants-droits (je vois que Marvel bosse avec eux notamment).

Quand on aura fini de refaire notre appart, c’est chez eux que je prendrai ça, par exemple :

Effectivement, j’avais un peu mis de côté Displate même si le système d’accroche est bien pensé. Depuis le grand ménage de l’an dernier qui a suivi le backlash sur leurs contrefaçons, on y trouve principalement que du bon vieux fan-art.

Il faudrait que je creuse leurs quelques licences, il y a de la repro d’affiche de films sympas et ton Disco Elysium est irréprochable.

Par contre, ce ne serait que pour de la petite déco. J’ai en effet besoin d’un grand format (110x80cm) et cela impliquerait du coup 4 petits panneaux un peu moches.

(Attention les yeux, c’est juste pour l’exemple)

Au passage, un tonneau d’hydromel de Manuka à qui m’expliquera d’où sort cette chose:

(Attention les yeux²)

Ah merde, ils ont eu des scandales de contrefaçon ? On ne peut décidément avoir confiance en personne.

Balenciaga a carrément commandé un mini-épisode des Simpsons pour son show SS22, c’est plutôt mimi.

Les actual looks sont ici.

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Je viens de regarder Mobile Suit Gundam : L’éclat de Hathaway et c’était vraiment très impressionnant, incroyablement beau, froid, avec un superbe travail sur le son et les décors, un générique à la James Bond, et des scènes de combats incroyables, notamment celle en ville.

Le concept real robots est poussé au maximum et je me suis délecté du moindre détail technique, même si j’ai beaucoup aimé que les MS ne soient finalement pas vraiment au centre de l’intrigue, comme le voulait le créateur à la base. Certes, il y a la scène finale, il faut bien vendre des Gunpla, mais le film pose une ambiance qui tient très bien toute seule. Ah qu’il est plaisant de voir un film comme celui-ci !

Même si je n’ai pas vraiment compris ce triangle amoureux très bizarre, typiquement Japonais.

Le premier d’une trilogie manifestement, je signe tout de suite.

PS : Gundam c’est vraiment la série avec les pires trouvailles de noms, Char Aznable bien sur, et Mafty Navue Erin dans ce film, je veux dire, on dirait un générateur aléatoire.

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(et encore, t’as pas vu les noms dans Gundam Sentinel où les mecs se disaient clairement que ça ne sortirait jamais du Japon)

Je suis curieux de l’ordre que tu as choisi pour découvrir la série. Tu sembles avoir sauté Zêta, ZZ et Unicorn. Une raison particulière ? Ou tu prends juste ce qui est disponible sur les services de VOD en France ?

Je relativiserais un peu le concept real robots poussé au maximum quand on a des monstres de 25m de haut et pensant 100 tonnes qui volent comme si ils n’avaient aucune masse et tournent comme si l’inertie c’était bon que pour les autres. Je sais bien que la physique de Minovsky ça fait le café, mais dans un film à gros budget comme ça c’est le genre de détails qui fait tache.
La partie robotique est d’ailleurs pour moi le coté le plus faiblard du film. La 3D moche sabote les séquences avec les MS qui trop souvent donnent l’impression de flotter, éclairées par des effets de lumière hasardeux. La bataille urbaine passe bien car mise en scène du point de vue des humains au sol qui esquivent comme ils peuvent les débris, mais le combats final, quelle horreur. Je crois que ne j’ai toujours pas complètement digéré le passage où le Xi Gundam évite les missiles du Penelope en volant en ligne droite.

Et dans l’ensemble je trouve que le recours excessif à la 3D joue contre le film. Les décors en 3D avec des textures haute résolution contrastent à fond avec les persos en animation traditionnelle. Je suis peut-être trop vieux jeu, mais pour moi on est à fond dans la vallée dérangeante de l’animation là. Même si je dois reconnait que ça contribue à la froideur et au sentiment de détachement qui se dégage du film et qui colle parfaitement à l’état d’esprit d’Hathaway tout du long.

C’est surtout que Tomino ne sait pas écrire les personnages féminins et tente de leur donner tous les rôles à la fois. Gigi biclasse à la fois douce ingénue et allumeuse qui joue avec les sentiments d’Hathaway et de Kenneth. Et donc d’une scène à l’autre elle passe de l’adulte qui donne des leçons de géopolitique à Hathaway au cliché animuh de la fille qui hurle « ne regarde pas » en se cachant honteusement le corps parce que le protagoniste tombe sur elle en train de se changer. Forcément à un moment ce grand écart permanent fini par rendre l’ensemble grossier.
Parce que fondamentalement c’est l’histoire de deux hommes qui s’estiment mais qui ont des allégeances politiques irréconciliables qui se retrouvent à aimer la même femme qui finira par devenir l’enjeu central de leur conflit. Rien de bien original ou compliqué, c’est même un poncif récurent de Gundam.

Ca.

J’ai commencé Unicorn mais ça m’accroche moins pour le moment, c’est plus ado quoi, alors qu’il y a un vrai ton adulte dans L’éclat de Hathaway. C’est la scène d’intro qui m’a mis sur les rails, toute l’intro du film est vraiment belle, c’est vrai que les passages photos réalistes arrivent un peu comme un cheveux sur la soupe, et l’animation tradi sur de la 3D ça fait toujours bizarre (le dernier plan m’a choqué, techniquement j’entends), mais je sais pas, il y a une bonne ambiance globale, et j’ai justement apprécié la gestion des lumières, je crois qu’un de mes plans préféré, c’est quand le robot descend dans la forêt pour attendre son tour, c’est la nuit, il brule les arbres en atterrissant, il y a un petit moment de calme avant la tempête qui est super bien rendu.

Alors oui, des robots aussi massifs qui se battent à cette vitesse n’est pas crédible, mais cette scène en ville était probablement la plus crédible qu’on puisse faire si on accepte ce petit compromis avec la physique. Tout est lourd, et pour une fois on voit les choses à hauteur d’humain, et on observe les dégâts collatéraux que de tels machines peuvent engendrer.

Si tu as une scène en tête aussi intéressante que celle-ci, j’irais regarder.

C’est très gênant, pour lui une femme ne peut être que dans le sexuel, ou un peu concon, voir les deux.

J’ai aussi eu beaucoup de mal à comprendre qui était vraiment Hathaway,

Résumé

et pourquoi il était passé chez les « méchants » ? C’est là que voir les trucs pas dans le bon ordre n’aide pas. Et puis il me semblait que Mafty était un blond qui ressemblait à Char, du coup je me suis demandé pendant tout le film quand est-ce qu’il allait enlever son masque…

By the way, il est ouf le livre que tu as linké, il me le faut !

Tiens au fait, Arcane, la série animée de League of Legends qui a démarré le week-end passé et dont le second tiers arrive demain, c’est plutôt bien chouette pour l’instant, ils se sont bien débrouillés pour que ça soit accessible même si on n’en a rien à faire du jeu. Bien sûr, il y a des trucs « ah-mais-ce-perso-va-devenir-ça » à facilement deviner pour les fans du jeu mais le lore était flou et mouvant de toute façon, et l’histoire se suffit pour l’instant et se concentre fort heurseusement sur une poignée de personnages plutôt que d’essayer de faire passer tout le cast (ce qui aurait de toute façon été compliqué avec 157 persos joueurs).

C’est fort joli aussi, réalisé par Fortiche prod qui a déjà fait plusieurs vidéos pour Riot, dont bien sûr le clip de K/DA qui avait enflammé le net il y a 3 ans

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Ce qui me sidère avec tous ces projets parallèles qui me font découvrir sur le tard l’univers de League of Legends, c’est de découvrir à quel point ce jeu est moche ! C’est dingue, y a pas un charadesign pour rattraper l’autre.

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Alors, Netflix vient de faire son Cowboy Bebop, et je commence à me dire que peut-être adapter des séries animées japonaises à Hollywood, des fois, c’est pas une super bonne idée.

J’ai vu Belle de Hosoda.
A chaque film, ce type arrive à me surprendre en faisant pire qu’au précédent.
Là, internet sauve les familles désunies, les problèmes de maltraitance, guérison des maladies graves et retour de l’être aimé, appelez METAVERSOU HOSODA maintenant pour une consultation gratuite!
Le tout avec de la CG sans saveur et une mise en scène sans le moindre intérêt, à l’image des chansons sirupeuses de l’héroïne.
Hosoda était là et s’est gargarisé de son équipe internationale (« les murs dans le monde sont de plus en plus bas », fallait oser l’expression en ce moment), et d’avoir « traité une question aussi délicate que la maltraitance au sein des familles, un sujet qu’on ne voit jamais en animation ». Un « sujet » introduit à 15mn de la fin du film, quand la gamine timide rencontrée sur le net débarque chez des enfants battus et s’interpose entre eux et leur père, qui s’arrête bien sûr parce que quand même, taper une fille…

Le meilleur moment: quand Hosoda fait son grand numéro de vrp facebook humaniste en réponse à la question d’une gamine de 9 ans pour conclure: « … eh oui c’est beau la DIVERSITÉ (多様性) ! Mais je suppose que tu ne connais pas encore ce mot… », et qu’elle le rembarre d’un « ben si quand même ». cqfd.

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