Une usine française rachetée par des étrangers, placée en liquidation judiciaire, tous les patrons se barrent, reste les employés et une cuve de 1000 tonnes d’ammoniaque prête à exploser si personne ne s’en occupe.
Comment. C’est. Possible.
Excellent podcast de Video Game History Hour en compagnie de The Brickster qui détaille la méthodo derrière ses restaurations de VGM.
C’était passionnant, mais cet épisode ne répond pas tout à fait à une question qui me taraude. Ca traite d’une période qui m’intéresse beaucoup, la fin de l’ère du chiptune, où les puces dédiées vont laisser la place aux lecteurs d’échantillons (rompleurs) avant que tout soit balayé par la norme Red Book. Avec la Snes, on est déjà post chiptune, puisque le moteur audio utilise des échantillons, mais les sévères limitations du moteur audio impliquent de tout passer à la moulinette pour que ça rentre dans les cartouches.
Ma question est la suivante : on sait qu’à cette époque, les artistes comme Kondo travaillaient leurs arrangements sur du matos qu’on pouvait acheter n’importe où, contrairement à l’ère du chiptune qui imposait de travailler avec des outils maisons. Or, n’étant pas encore dans l’ère du Red Book, il fallait impérativement adapter ces arrangements au hardware ciblé, comme ici la Snes.
Et c’est un travail long et fastidieux qui consiste à tout sampler, puis tout compresser à mort (rapport aux limitations du hardware), et de tout arranger à nouveau pour que les sons compressés qui ne durent que quelques secondes (parfois moins) puissent durer aussi longtemps que dans la composition originale.
Et je me demande si un Kondo faisait tout de A à Z, où s’il y avait une batterie d’assistants qui s’occupaient de cette phase de transition très technique, sans doute trop pour les compositeurs qui commençaient à ne plus avoir de casquette de codeur.
Je crois me rappeler d’une vidéo postée sur Boulette v2 ou v3 qui détaillait le processus de composition de David Wise sur Donkey Kong Country (donc la barre assez haute niveau qualité), notamment de Aquatic Ambiance. Et il parlait justement de ce découpage en tout petits samples de quelques dixièmes de secondes qui étaient ensuite feedés au chip sonore de la console qui fait l’orchestration. Ca avait l’air affreusement manuel et pénible, mais il avait l’air de tout faire lui-même (comme la plupart des prods de l’époque). Bon après on parle d’un jeu plus tardif dans la vie de la console, c’était sans doute encore plus difficile en 1990.
Le mieux serait sans doute de lui demander directement.
Edit : bon je sais plus si c’est la vidéo en question, mais il est fait mention ici qu’il lui a fallu genre 4-5 semaines juste pour se taper Aquatic Ambience au tracker. Peut être qu’il avait des petites mains qui lui prémachaient le boulot pour le découpage.
Même à l’air du chiptune, certains compositeurs bossaient leur compos sur synthé / piano classique, et ensuite d’autres adaptaient, sous leur supervision, les compos en chip.
https://www.vgmusic.com/information/vgpaper.html
Uematsu makes reference to composers « belonging » to particular companies. Composing game music in the early days required an enormous amount of technical knowledge. The music had to be developed in close coordination with programmers and special sound designers dedicated to making the composer’s music work in the game. Therefore, composers had to work within a company. This is much like the studio system of 1940’s Hollywood. Each game company assembled teams of composers that would do all its music. Each team of composers, working together with programmers, developed its own set of tricks and techniques for getting the best sound out of the hardware. Nowadays, the technology requires less programming skills, and so many independent game composers have sprung up. However, many composers prefer to work directly for companies in order to have technical support. Nobuo Uematsu still works with Minoru Akao, his sound designer from back in the days of 8-bit Nintendo.
Koshiro avait travaillé à l’adaptation de ziks d’autres compositeurs aussi, je crois bien.
Autrement le travail d’instruments sur la SNES, était sensiblement le même que sur Amiga déjà avant.
Et sur Amiga même si il n’y avait pas de limite mémoire sur le chip, la consommation RAM du jeu lui même limitait grandement celle allouable à la zik.
Yes, je me souviens par exemple via mes recherches sur Ihatovo Monogatari que son compositeur Tawada Tsukasa, qui a aussi composé tous les Keio Flying Squadron ainsi que Rod Land ou E.D.F., avait comme deuxième boulot de retranscrire le plus fidèlement possible les compos de Sugiyama sur les SPU de Sony pour les Dragon Quest de l’époque HeartBeat sur SFC et PS1 (DQ6 → DQ3 → DQ7 → DQ4).
D’ailleurs on sent un vrai progrès sur le remake de Dragon Quest III (décembre 1996), avec des violons, des cuivres et des percus beaucoup moins pouët ♪ pouët ♪ que les jeux précédents.
Si comme moi vous ne compreniez pas tout ce barouf autour de Kayne West, et qu’il vous manque une clé pour comprendre les bails, ce podcast m’a fait changer d’avis sur le bonhomme.
Humainement ça reste un con, mais artistiquement ce gars est effectivement hors cadre, je ne regrette absolument pas le temps investi dans cette écoute, blindée d’inédits et de trucs jamais sortis.
Je ne sais pas si vous avez suivi mais c’est assez cocasse, Ruquier avait invité pleins d’animateurs pour fêter les 100 ans de la radio, et tout le monde rigolait en disant que s’il y avait un problème sur le plateau, ça foutrait le bordel sur toutes les radios, et ça n’a pas loupé : Calvi avait le Covid sans le savoir → ils sont tous cas contact. A priori ils sont tous vaccinés donc ça ne devrait pas être un problème, mais le plus drôle c’est que juste avant l’émission, Ruquier était venu dire chez Quotidien qu’on en faisait trop avec ce virus. Le karma.
Il me reste le dernier à finir, mais je recommande chaudement cette plongée en six courts épisodes dans le système carcéral français, à la fois intime et panoramique, au travers des regards croisés d’un ancien détenu, de la soeur de celui-ci, d’une surveillante et d’une magistrate. C’est tout autant glaçant que profondément humain.
Milieu fermé par essence, la prison est un endroit dont seuls celles et ceux qui la côtoient peuvent raconter ce qu’il s’y passe réellement. Les rares témoignages filtrent peu, nourrissant fantasmes et idées reçues sur l’enfermement et les conditions de détention, souvent instrumentalisées politiquement.
Dans le rapport «La réinsertion des personnes détenues: l’affaire de tous et toutes» paru en 2019, Antoine Dulin, vice président du CESE, cite un sondage IFOP réalisé un an auparavant: 50% des personnes interrogées (contre 18% en 2000) «estiment que les personnes détenues sont trop bien traitées». Mais qu’en est-il vraiment? Comment vit-on la prison, qu’on soit détenu ou maton? Qui décide des peines, et comment? Quelle est la vie à la sortie?
Dans sa jeunesse, Karim est passé par la case prison. À l’aube de ses 40 ans, en 2019, il est à nouveau condamné à une peine de huit mois en maison d’arrêt. En dix ans, contrairement à lui, les choses ont bien changé. Quelques jours après sa libération, Karim va raconter son vécu durant six épisodes dans lesquels il retrace les événements, du jour où il a dû préparer son sac pour partir en détention, à celui de sa sortie «sèche», c’est-à-dire sans rien dans les poches.
Un récit accompagné des témoignages et analyses de professionnelles de la justice et de proche de détenus: Valentine, procureure, Sophie, surveillante pénitentiaire, Émilie, directrice de SPIP et Mathilde, sœur de Karim. Dans l’histoire que vous allez entendre, tout est vrai. Les personnes qui s’expriment ici ne se sont jamais rencontrées, ne se connaissent pas. Elles n’ont aucun lien entre elles, si ce n’est celui de la maison d’arrêt.
Ca s’inscrit dans le super travail de chroniqueuse judiciaire d’Elise Costa.
Je suis en train d’écouter Evangelion, petits anges partis trop tôt dans l’émission la méthode scientifique de France Culture.
On y retrouve Matthieu Pinon et Julien Bouvard qui répondent aux questions pour la partie sur Évangélion qui commence à partir de 15:30.
Mais d’ailleurs justement en parlant d’Évangélion, est-ce qu’on sait quand le film 3.0+1.0 sera diffusé en France ?
@Iggy alerte
Une émission très joyeuse et un feu d’artifice d’infos en tous genres sur le monde animal.
Une série en 3 épisodes sur Damasio, qui prend le temps de décrire ses processus d’écriture, ça vaut vraiment le coup (ce mec est fou).
Je me rappelais avoir déjà entendu parler de Pegasus et NSO l’année dernière et bingo : c’était dans le premier épisode de The Catch & Kill, l’adaptation en podcast du bouquin de Ronan Farrow, avec les témoignages des personnages-clefs dans la chute d’Harvey Weinstein et un virage soudain vers la politique américaine. Du coup, je me suis de nouveau enfilé le podcast ces derniers jours et c’est toujours aussi fascinant, d’autant que les fautes de goût des deux premiers épisodes (qui forcent un peu dans le pastiche de Serial) laissent rapidement la place aux différents personnages de l’intrigue, tous hauts en couleur et qui n’ont même pas besoin qu’on manipule la dramatisation de l’enquête. J’avais d’ailleurs loupé, à l’époque, l’épilogue post-verdict assez touchant (et glaçant).
For the past two years, Pulitzer Prize winning journalist Ronan Farrow has been following a trail of clues from his investigation of Harvey Weinstein to other blockbuster stories about the systems that protect powerful men accused of terrible crimes in Hollywood, Washington, and beyond. But he didn’t bring that information to light on his own. A compelling cast of sources—from brave whistleblowers to shadowy undercover operatives—decided the fate of these investigations, sometimes risking everything in the process. The Catch and Kill Podcast brings you their stories, in their own words, for the first time.
Pour compléter, le dernier C’est Plus Que De La SF propose aujourd’hui un topo sur Gundam avec Pink Platypus.
Je viens de lancer ce docu dont il est question dans le podcast, merci !
L’auteur du docu avait l’intention de faire la même chose avec Macross, mais ces charmantes personnes d’Harmony Gold (= probablement ce qui est arrivé de pire à la licence, et ça fait des décennies que ça dure) en ont décidé autrement.
Je n’avais pas encore eu l’opportunité d’essayer une radio compatible DAB+, l’appellation internationale de la RNT (radio numérique terrestre), qui va progressivement remplacer la FM au fur et à mesure de l’implantation du réseau en france.
Sans surprise, il n’y a plus vraiment de raison de passer outre : ça coute pas cher, le son est bon, on cherche les stations par nom plutôt que par fréquence, il n’y a plus d’interférence, et si le poste a un écran ça affiche des infos sur le contenu, l’heure (qu’on a pas besoin de régler), et même la météo.
Et c’est bien entendu gratuit, pas besoin de passer par le WIFI ou une connexion internet.
En parlant de ça, je rattrape en ce moment les podcasts Cargo Cult de Jean-Philippe Renoult, diffusés sur πnode et également dispo sur Archive.
Cargo Cult est à l’origine un Cours Magistral dispensé par le professeur, artiste sonore et producteur Jean-Philippe Renoult aux étudiants de la faculté des Arts de Amiens. Par extension et en raison du confinement 2020, le cours devient une émission de radio. Depuis, chaque semaine, un disque culte y est analysé, passé au crible avec distance, érudition et humour pour tous publics sur ANTIVIRUS sur p-node_org, ainsi qu’en DAB+ à Paris et Mulhouse.
Une fois encore, l’écoute du dernier Quête Latérale vaut vraiment le détour, avec une analyse assez cool sur le vol et le saut dans le jeu vidéo par Lâm, mais surtout la rubrique de Chloé, qui parle à nouveau de NFT mais NE PARTEZ PAS TOUT DE SUITE, c’est super intéressant, elle parle d’un jeu qui cartonne en Amérique du sud et qui a créé un écosystème complètement maboule ← zinzin.