[ Podcast et Radio ] La magie des ondes

C’était passionnant, mais cet épisode ne répond pas tout à fait à une question qui me taraude. Ca traite d’une période qui m’intéresse beaucoup, la fin de l’ère du chiptune, où les puces dédiées vont laisser la place aux lecteurs d’échantillons (rompleurs) avant que tout soit balayé par la norme Red Book. Avec la Snes, on est déjà post chiptune, puisque le moteur audio utilise des échantillons, mais les sévères limitations du moteur audio impliquent de tout passer à la moulinette pour que ça rentre dans les cartouches.

Ma question est la suivante : on sait qu’à cette époque, les artistes comme Kondo travaillaient leurs arrangements sur du matos qu’on pouvait acheter n’importe où, contrairement à l’ère du chiptune qui imposait de travailler avec des outils maisons. Or, n’étant pas encore dans l’ère du Red Book, il fallait impérativement adapter ces arrangements au hardware ciblé, comme ici la Snes.

Et c’est un travail long et fastidieux qui consiste à tout sampler, puis tout compresser à mort (rapport aux limitations du hardware), et de tout arranger à nouveau pour que les sons compressés qui ne durent que quelques secondes (parfois moins) puissent durer aussi longtemps que dans la composition originale.

Et je me demande si un Kondo faisait tout de A à Z, où s’il y avait une batterie d’assistants qui s’occupaient de cette phase de transition très technique, sans doute trop pour les compositeurs qui commençaient à ne plus avoir de casquette de codeur.