Merci pour cet excellent podcast! J’ai passé un très bon moment et appris beaucoup de choses, même si c’était effectivement parfois un peu trop technique pour les néophytes complets comme moi (puisque c’est un podcast et non un live, envisager des explications complémentaires insérées a posteriori sur certains points?).
Je regrette simplement le manque d’extraits musicaux pour habiller l’itw de S. Picq, mais je suppose qu’il y a des questions de droits vu l’imbroglio autour de ses jeux…
Je n’ai plus tout en tête, mais les explications sur la manière dont les compositeurs exploitaient les capacités de hauts parleurs basiques théoriquement capables d’un seul son, etc. Sur la FM également.
Sur la 1-Bit Music, même moi j’ai eu du mal à comprendre la théorie Dans les sources j’ai linké cet article super complet sur le sujet, mais un poil technique, et cette vidéo qui m’a aidé à mieux cerner le sujet.
Pour la synthèse FM en revanche, c’est vrai que j’ai fait l’impasse sur la théorie pour ne pas alourdir l’épisode, mais j’aurais du à minima en expliquer les bases pour mieux faire comprendre pourquoi c’est si révolutionnaire et pourquoi ça a tout changé. C’est une bonne idée, je vais rajouter ça merci.
Super émission sur les jeux de combat, avec Kayane et Asenka, Asenka qui revient notamment sur l’histoire d’Arslan Ash, et comment le Pakistan est devenu du jour au lendemain la première nation sur Tekken, en mode shonen.
"Je me souviens que quand je commençais mes études de lettres, le premier sujet de dissertation qui avait été donné à la classe d’à côté m’avait obsédé pendant des semaines : « qu’est-ce qu’un beau vers ? ». Je l’avais tourné et retourné dans ma tête et, je m’étais même procuré le corrigé une fois que le prof avait rendu les copies. Et là, grosse déception. La thèse du prof était en gros que bien sûr il y a des vers plus ou moins harmonieux et plus ou moins réussis, mais qu’il n’y a pas de beau vers en soi. La beauté d’un vers ne peut s’évaluer qu’à l’aune d’une esthétique globale, qui prend en compte le poème dans son ensemble, mais aussi le genre du poème, l’époque, les intentions du poète etc. Cette perspective relativiste m’avait un peu désemparé, je me rappelle. J’avais 20 ans, et je pensais encore que la beauté est un absolu.
J’y ai tout de suite repensé quand il y a quelques mois, Alexandre Gefen, qui est professeur de littérature et qui était venu nous parler de Chat GPT, m’a glissé en sortant du studio : « j’ai quelque chose qui devrait t’intéresser : un étudiant qui est en train de terminer une thèse sur l’esthétique du code. Ça va être très bien. » Pardi, ça m’intéresse. L’esthétique du code. Magnifique sujet : « qu’est-ce qu’un beau code ? » l’occasion de rejouer trente ans plus tard la question qui m’avait obsédé.
J’ai donc patiemment attendu que l’étudiant en question, qui s’appelle Pierre Depaz, termine sa thèse, la soutienne et passe par Paris, parce qu’il vit et travaille à Berlin. Il a fallu ensuite que je la lise cette thèse, qui est, comme me l’avait dit Alexandre Gefen, passionnante.
Mais entre-temps, il s’est produit une coïncidence rigolote. J’ai reçu un texto d’une écrivaine tout à fait estimée, et pas spécialement renommée pour sa geekitude, Nathalie Azoulai. Elle me disait en substance : « voilà, je publie un roman où je raconte mon apprentissage du langage Python. Ça m’intéresserait que vous le lisiez ». Elle visait juste. Évidemment j’ai dévoré ce roman. Notamment parce qu’il offrait comme une sorte de miroir à la thèse de Pierre. L’écrivaine, dont le métier est de manipuler la langue, et qui se trouve face à un langage qui obéit à une tout autre logique, ça soulève immédiatement des questions. Qu’est-ce qu’une praticienne de l’esthétique littéraire perçoit, et pense, de l’esthétique du code ?
Alors, j’ai proposé à Nathalie un dispositif un peu particulier. Je lui ai proposé de venir à la Maison de la radio écouter Pierre parler de son travail, avant de lui poser des questions, de lui faire des remarques, de discuter avec lui.
Et donc, on s’est installé tous les trois. Nathalie a ouvert un carnet et a pris des notes pendant que je discutais avec Pierre."
Allez hop, livre de l’été, c’est celui que j’attendais sans le savoir pour éponger ma frustration d’avoir du interrompre ma formation faute de temps, ça me fera continuer par procuration.
D’ailleurs en passant, podcast de l’été, l’épisode avec Damasio était vraiment cool, alors que je pensais avoir ma dose de Damasio.
Le passage sur la différence entre le code produit par une machine et celui fait par un être humain me fait penser à disposition des tuiles de sprites dans la mémoire dans les jeux CPS, et notamment Street Fighter 2 comme le décrit très bien Fabien Sanglard (voir le passage qui parle de Cammy et des jeux CPS-2).
Grosso modo le but était de remplir une grille par les sprites des persos sans laisser d’espace vide. La position est « logique » et lisible par un être humain (c’était prototypé sur du papier) pour les premières versions de SF2 (CPS-1), alors que c’est une allocation automatique et sans logique humaine dans les versions suivantes (CPS-2).
Et de manière similaire, on peut dire que le code assembleur (les instructions les plus directe qu’on peut donner à un ordinateur) est aussi une création de la machine. C’est possible de créer directement des programmer en assembleur (Rollercoaster Tycoon est connu pour être codé directement en assembleur), et on peut y voir une logique humaine (ou même certains optimisations qui demande une vrai compréhension du but du programme), mais le plus souvent (99% des cas) c’est généré par une machine et ça intègre automatiquement des optimisations qu’un être humain aurait de la peine à voir.
(oui la discussion de départ était plutôt orienté « code haut niveau généré par un humain vs un LLM », mais ça me permet de partager des chouettes anecdotes).
Intéressant. C’est dommage de ne pas aborder les choix idéologiques d’un langage/méthode de programmation. Mais bon il doit déjà y avoir des travaux là-dessus.
Et au passage, « la console Commodore », c’était un peu léger (pour être gentil).
(On parlait de « Python », le livre de Nathalie Azoulai)
Lu ! Et je me suis senti floué. J’y suis venu pour Python, pas pour Simon.
Ce qui m’intéressait dans ce projet, c’était qu’un écrivain décrive ses sensations à la découverte d’un nouveau langage, mais au final, dans son livre Python n’est qu’un prétexte pour évoquer une histoire d’amour impossible entre elle et un pote gay, et j’en ai absolument rien à foutre. Plus cliché c’est pas possible.
Alors elle a quand même bien bossé son sujet, on sent qu’elle a lu de la doc, elle a remué ciel et terre pour essayer de comprendre, jusqu’à aller à 42, mais elle ne rentre jamais vraiment dans le sujet, et se cantonne à ses automatismes littéraires de midinette, j’ai trouvé sa vision de la littérature complètement datée. C’est pas mal écrit pour autant, il y a de bonnes punchlines, de bonnes trouvailles, ça se lit très vite, mais on sent l’écrivain qui cherchait un objet littéraire pour sortir de la masse et je dois admettre qu’elle a réussie, mais en ce qui me concerne la promesse du titre n’est pas tenue.
Depuis que je vais au taf en voiture j’ai environ 1h40 par jour pour écouter des trucs, donc je me nourris à nouveaux de podcasts. J’ai enfin pris le temps de découvrir Total Trax, un podcast dédié aux musiques de films, qui me permet de combler (un peu) la frustration de ne plus avoir le temps de regarder des films.
J’y suis rentré par leur triple épisode sur Dr Who, et comme je le disais dans un cross post, j’ai enchainé sur le triple épisode Dante X Goldsmith. Ca fait du bien.
Si vous voulez juste de la musique sans blabla, ils propulsent également le site https://www.lagrandeevasion.fr, qui diffuse de la musique de film 24h/24.