Oui, même si je ne lis plus le magazine papier faute de temps, le site de New Noise reste un des mes pourvoyeurs réguliers.
Très bien le terme « Crossover », qui me permet de lister des dizaines de groupe qui vont de Suicidal Tendencies à Yellow Machinegun. Merci pour tes refs, c’est super bon.
Au passage, je suis tombé sur une chaine proposant pas mal d’albums dans la même veine.
Ici du « UK beatdown hardcore » serti d’une pochette digne des meilleures mixtapes hiphop de Clignancourt.
Tiens ça me rappelle qu’on avait trainé invité à un concert de metal y a quelques semaines. Pour ceux qui me connaissent, on est a des années lumières de mes genres de musique de prédilection, voir vestimentaires (j’étais le seul à porter de la couleur dans la salle).
Et donc on a été voir Uada, robuste quatuor de l’Oregon, très porté sur le paganisme et l’horreur cosmique.
My face was properly metled donc le contrat était rempli, mais après 20 minutes j’avoue que je ne faisais plus trop la différence entre les morceaux. L’occasion aussi de découvrir qu’en plus du classique Devil Horns, on faisait aussi une espèce de main agrippant quelque chose dans les airs. Si une personne veut bien m’expliquer ce signe, que je n’arrive pas trouver en ligne. Genre comme là dans la seconde vidéo :
SINON, à l’autre bout du spectre, et en français du coin s’il vous plait : y a toute une scène assez fraîche de pop francophone qui a émergé à Québec (la ville), qui tranche avec les goûts plus éclectiques et plus anglophones de Montréal
Les trois derniers se font une tournée commune, et se sont fendus pour la peine d’un générique de début/fin de concert assez irresistible dans son genre:
Et tu fais bien. J’ai fait un set de Батюшка en t-shirt blanc (de chez Loom™), j’étais seul aussi mais en paix avec moi-même. Quel épouvante ces uniformes en concerts, cet entre-soi de cliques d’ados, quel que soit le style d’ailleurs. Le seul avantage, c’est quand tu es perdu et cherches la salle de concert, il suffit de suivre depuis la bouche du métro le cortège déguisé pour l’ocasion. (Contre-exemple: un concert de Babymetal il y a quelques années, où la foule était à la fois habillée normcore/Gap et de tous les âges).
Dans les groupes français, très preneurs de nouvelles de Juniore et Cheveu.
Principalement du gao rap et du desert blues au menu, avec quelques plats d’accompagnement new-age, field recording et rock psyché des 70’s. Tout n’est pas exceptionnel loin de là —surtout si comme moi on est allergique à l’autotune— mais on trouve de beaux ovnis dans le lot et ça permet aussi de se faire une vague image mentale du paysage musical actuel malien.
Je continue sur mes recos pour public averti: le classique Sounds of North American Frogs vient de ressortir dans une version remasterisée à partir des bandes originale.
Avec mon gang, on traverse souvent la ville en voiture au son de ce banger, visages hostiles, fenêtres baissées en plein hiver, subwoofer poussé à blinde lors de la séquence du chœur de pig frogs.
Plus sérieusement, j’ai appris l’existence de disque de 1958 en jouant à l’excellent Varney Lake, un VN pixel-pulp plutôt bien écrit et merveilleusement réalisé. C’est le second titre de cette collection ZX Spectrum après Mothmen 1966 et Bahnsen Knights qui sort le mois prochain.
J’ai un kink voyeuriste avec les bandes magnétiques oubliées. Quand j’en trouve en brocante, c’est toujours une grande excitation car j’espère tomber sur des tranches de vie d’un ancien temps. Mais c’est de plus en plus rare, et ça faisait des mois que je n’avais rien trouvé.
Mais aujourd’hui c’est le jackpot, un donateur m’a confié une centaine de bandes magnétiques oubliées dans une cave, des heures de découvertes en perspective. Il y aurait un peu de tout, des archives de radios, de studios, des concerts, et même un groupe de psychanalystes qui commentent les rêves de leurs patients. J’ai hâte de tomber sur celles-ci parce que sur la première piochée au hasard, il y avait de l’accordéon, et ça c’est non. En revanche je suis soufflé par la qualité sonore, aucun souffle, aucun artefact, alors que ces bandes étaient dans une valise en carton depuis des décennies.
Je reviens du théâtre où j’ai assisté à un récital, charnel et minimaliste, de Catherine Ringer. Elle reprenait la prose d’Alice Mendelson, vénérable mamie de 97 ans, ancienne prof de français, dont la vie mériterait un biopic et qui a commencé à publier une fois la jauge des nonantes bien passée (c’est donc une jeune autrice).
C’est très cul, jamais cru ou balourd. Alice aime ses hommes, elle en parle avec une subtilité de dentelle et un amour qui m’a touché, surtout lorsqu’on imagine que Catherine Ringer parle indirectement, presque pudiquement, à Fred Chichin via ces mots. C’est plein de joie, souvent drôle, et les textes s’étalant de 1947 à 2019 sont parcellées de grâce et de bonnes idées. Bon pas tout évidemment, sur 1h30 c’est difficile, mais je vous fais un prix de gros.
Le récital est un peu foutraque, parfois hésitant, mais ça ajoute au charme. Et Ringer pousse la chansonnette à de multiples reprises. Quelle chance de voir se déployer toutes ces octaves vers notre humble dernier balcon. L’acoustique était belle et sa voix immarcescible, c’est presque troublant comme on l’imagine à peine sortie du clip de Marcia Baïla en fermant les yeux, surtout qu’on a eu le droit à une reprise de Triton des Rita Mitsouko à la toute fin, la chance.
Aesop Rock, comme d’hab’ impeccable, dixième album, verbe accort et prods dans la veine d’un Def Jux qui n’aurait jamais fermé boutique. Je sais que son phrasé nasal peut cliver mais laissez infuser suffisamment longtemps.
Mignon, un jeu GB a été créé pour la promo de l’album de Simo Cell.
Le premier à finir le jeu est invité à vie à tous ses DJ sets.
Tsugi
Le jeu a été créé, développé et designé par Marin Nicolle avec l’aide d’Olivier Druais. “On a décidé de commencer un jeu GameBoy sans rien y connaître, explique Simo Cell. Puis on a exploré des serveurs Discord de retrogaming, commandé des cartouches vierges, traduit les tracks en 8‑bit en utilisant un vieux trackeur des années 1990… On a dû gérer de nombreux bugs, des moments de doute, on a repris confiance et voilà le travail!” Avant de conclure par un “Bravo les gars”.
Autant l’album est vraiment chouette, je trouve le thème 8bit assez horripilant.
Je recommande encore et toujours leur futur inévitable tube interplanétaire Subway is a Lady qui n’attend que la bonne série Netflix ou le mème TikTok en phase pour percer tardivement chez les meufs 16-25 comme elle aurait dû pendant les années COVID.