Qu'ouije? T'entends?

Pas juste de la musique, mais la démonstration d’un art qui se perd, la science des platines, avec le tonton Egyptian Lover toujours là pour montrer comment on mixait au tout début du hiphop et de l’électro.

Ces petits tours de passe passe paraissent simples, mais ne le sont pas du tout, et demandent non seulement un solide sens du rythme pour le faire aussi proprement, mais aussi un peu de mathématique pour savoir combien de tours remonter en arrière pour créer une boucle infinie, technique favorite de Grandmaster Flash.

Dans la plus pure tradition du turntablisme, il utilise deux vinyles identiques pour effectuer ses routines, comme avec le passage avec Kraftwerk à 12:43. Notez comment il trouve en 5 secondes la position de la tête de lecture du disque en train de jouer, sur le disque qui ne joue pas encore, mais qu’il est en train de caler dans ses oreilles. Un vrai pro.

Sa technique spéciale, qu’il est le seul à maîtriser (je n’ai jamais vu un autre DJ faire ça) : la lecture en arrière. A la main. Notamment à 12:11, mais surtout à 25:10, en se payant le luxe de poser et de caler un autre disque avec l’autre main en même temps. Et tout ça dans un calme olympien.

Un set ultra technique, mais aussi historique puisqu’il enchaine les hits qui ont marqué l’histoire de l’électro (le vrai) et du hiphop.

Vous ne verrez pas ça tous les jours.

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Sega fête dignement les 30 ans de Fighting Vipers en partageant son entraînante bande-son sur Spotify, Apple Music, Amazon, Youtube Music et à peu près tout ce qui existe.

En parlant de Sega, StarHorse a quelques bangers assez surprenants signés par l’obscur Kobayashi Yūki ; on se croirait dans Phantasy Star Online ou NiGHTS par moments.

Et bien sûr, l’inénarrable Mitsuyoshi Takenobu est passé faire coucou avec une improbable reprise dont je vous laisse la surprise.

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Je ne connaissais pas, elles sont formidables !

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Ce truc est en train d’opérer une révolution tranquille dans ma manière d’écouter.

La Woojer Vest 4 est un gilet haptique muni de 6 x Osci™ V2 transducers répartis sur les flancs, la poitrine et les épaules. Ça vibre suivant les fréquences basses et apporte une dimension assez similaire à l’arrivée des véritables manettes vibrantes dans le JV : les sensations m’évoquent ma prise en main de la DualShock après les vibrations gadget de la N64 ou de la Dreamcast. Voire ma découverte d’Astro’s Playroom sur DualSense.

L’intérêt est de découvrir un paysage qui se dévoile généralement sur des installations coûteuses et à volume sonore élevé. Ici, on peut écouter à sa façon sans (se) saigner et communiquer avec cette couche souterraine de sound design. Il me semble d’ailleurs que ces appareils étaient initialement vendus il y a 10 ans pour les ingé sons mixant à la maison, pour ensuite se voir adoptés par les mélomanes et adeptes de la VR.

A première vue, on pourrait se dire que c’est sympathiquement inutile… jusqu’au moment où on écoute le même morceau sans la veste. Il manque une couche, mineure mais indispensable (coucou la SixAxis). C’est ce que j’appelle ma révolution tranquille, impossible d’écouter quoique ce soit sans être arnaché. Car, une fois la veste bien ajustée et la force des vibrations réglée à propos, le corps opère des rapprochements synesthésiques --que mon éloquence limitée m’empêche de vous décrire comme il faudrait-- et chaque track devient un level design en soi : un murmure qui vient résonner dans le dos, cette percussion qui vient taper la cage thoracique, etc…

C’est donc une techno complexe à vendre sans la faire essayer et dont je suis littéralement tombé amoureux, au point de me faire écouter beaucoup styles différents uniquement pour arpenter des mixs et paysages, dont du jazz pour le simple plaisir de raisonner avec une contrebasse ou me faire masser par des batteries complexes.

Tout n’est évidemment pas parfait encore, la perte de qualité d’échantillonnage est palpable lorsque le son passe de la veste aux écouteurs (pas testé en filaire, c’est peut-être mieux). Néanmoins, j’avais backé le Woojer Strap au début de cette décennie et les progrès depuis sont notables, notamment dans la gestion de la latence. Sur la Vest 4, elle est imperceptible et il y a moyen d’affiner encore dans l’appli suivant son setup.

Ironiquement, c’est justement la partie ventrale qui mériterait un Osci™ V2 transducer pour reproduire cette sensation d’être à 20m de la scène en concert. J’imagine qu’il y avait de bonnes raisons techniques pour ne pas fusionner les deux produits Vest et Strap en un seul…

Autre grief mineur lié à la batterie haute capacité logée dans le dos : elle protubère. Porter cette veste sous votre manteau l’hiver fera de vous un bossu.

Bref, une gamme de produits pas tout à fait à maturité encore mais qui sont déjà largement appréciables. Et je commence à peine de tester le visionnage de films et le gaming (avec Rez comme premier candidat tout désigné)… C’est le feu.

(Ce message n’est pas sponsorisé)

ADD: selon un gars de Reddit qui a pu en discuté avec le SAV, les problèmes de perte de qualité audio en Bluetooth seront apparemment résolus dans une prochaine MAJ du firmware. En attendant, le filaire fait le taf.

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