[ré] animation !

Mais c’est génial !
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Curieux de savoir ce que les gens disent à propos du dernier Miyazaki, si jamais vous croisez des retours plus élaborés que ce que je croise.

L’excellent Victor Moisan en a fait une p’tite critique sur Twitter :

Le dernier Miyazaki occupera une place sans doute mineure dans sa filmographie, mais il nous rappelle à quel point il est un grand maître de la matière animée, sans pareil pour rendre vivantes des créatures métamorphes aussi bien qu’une pluie de braises dans la nuit.

Ce n’est pas l’ultime apothéose d’une carrière comme pouvait l’être « Kaguyahime » chez Takahata, mais plutôt la dernière visite d’un récit archiconnu, aujourd’hui décliné ad nauseam dans les anime mettant en scène des portes qui s’ouvrent sur des mondes parallèles et imaginaires.

Mais sur ces rengaines, Miyazaki pose sa propre sensibilité nourrie d’influences occidentales fin 19e-début 20e : Dickens, Carroll, Blyton, C.S. Lewis (dont l’aspect religieux), associées à son amour pour Paul Grimault et son inévitable bucolisme japonais.

La première moitié du film, encore dans la découverte, me parait plus réussie que la seconde qui est consacrée à l’odyssée, à la fois un peu longuette et pas assez développée, comme inachevée. Beau film, de la famille Chihiro/Haoru mais avec une portée émotionnelle moindre.

https://twitter.com/julienbouvard/status/1679780380818411523?s=20

Merci à vous. Depuis Mononoke inclus, je suis toujours un peu déçu des films de Miyazaki… pour revoir mon jugement aux visions suivantes. C’est lié à la sensation de trouver les plats trop identiques aux précédents, jusqu’à saisir les subtils nouveaux dosages des éternels mêmes ingrédients. J’ai donc hâte de revoir ce film.

Ce retour évoque aussi rapidement le boulot de Honda Takeshi :

En bref, Kimitachi wa do ikiruka, c’est un peu le multiverse de Ghibli. Miyazaki fait du Miyazaki et Miyazaki cite Miyazaki. Oui, mais comme d’habitude en fait et comme d’habitude le dernier né du cinéaste est bien différent de ses précédents rejetons.

A 82 ans, le réalisateur opère une énième (et dernière ?) mue provoquée et propulsée par Honda Takeshi (Gunbuster, Nadia, Evangelion, Perfect Blue, Ghost in the Shell 1&2, Dennou Coil…), directeur de l’animation sur le film.

Tout le métrage est ainsi empreint d’un style fiévreux, marque indissociable de l’animateur, qui fait bouillir toute la première partie de la bobine, aussi contemplative que réussie, avant d’en embraser la suite, qui compte parmi les séquences les plus riches et et imaginatives du cinéma de Miyazaki.

Quel taf de ouf’.

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Une revue solide du coffret Gunbuster récemment sorti en France, avec explication sur les choix d’outils et les manquements de cette version comparée à l’édition UK d’All The Anime.


Et un court topo sur la récente expo Akira.
Si quelqu’un tombe sur l’OST du Geinoh Yamashirogumi semble-t-il remixée pour l’évènement…

A des fins de préservation, j’ai mis à dispo les épisodes de 2002 et 2005 de la série d’anim expérimentale PiNMeN d’Ikeda Bakuhatsuro.

This is a story about aliens from outside this space. They’re amazed that people on Earth can be easily deceived. They’re called “PiNMeN.” This short animation tries to express emotions of characters by simple shading and lines. It was also an attempt to make 3D CG animation alone, with Softimage’s ToonShader.

J’ai beaucoup d’affection pour ces petits êtres et comme la série déjà confidentielle à l’époque est désormais 100% tombée dans l’oubli…

Il faudrait d’ailleurs que je retrouve mes figurines.

Je vois qu’entre tous les produits dérivés se trouve ce bouquin intrigant dont j’ignore le contenu. Si quelqu’un est déjà tombé dessus…

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Très bon retour sur l’avant/après House of Small Cubes (つみきのいえ - 2008) dont l’auteur, Kunio Kato, n’a jamais été satisfait alors que c’est c’est charmant comme du Frederic Back.

L’occasion de le revoir en bonne qualité.

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L’adaptation des Notes de chevet de Sei Shônagon par Katabuchi Sunao (Dans un recoin de ce monde) a bien avancé. Ca va être terrible…
L’heure de la rédemption pour Andô Masashi après Le roi cerf, l’un des pires longs métrages d’animation japonais que j’ai vus ces vingt dernières années.

Tu dis « ça va être terrible-ment bien » ou « ça va être terrible-ment nul » ?
Les noms au staff ne me disent rien dans un sens ou dans l’autre. J’espère « bien », j’ai toujours eu un faible pour l’amie Sei Shônagon.

Sans doute très bien, mais certainement pas la joie.

D’autres vidéos de présentation de la prod:

Ah, ouf ! J’ai mini-hâte.

(Quelle frustration sans nom Shika no Ô, si il y avait bien deux personnes qui avaient une légitimité pour arriver à s’approprier l’imaginaire de Miyazaki pour construire leur récit de fantasy, c’était Miyaji et Andô. Et à la place il se cassent les dents comme tout ceux qui ont tenté d’affronter le vieux (ancien) barbu sur son territoire.)

Le film de Katabuchi doit être à la fois le film et l’anime que j’attend le plus ces prochaines années, ce dernier s’est pas mal épanché sur ses ambitions complètement délirantes pour son film et les moyens qu’il déploie pour les atteindre ces dernières années et soit il y arrive et livre un chef-d’œuvre absolu qui sera instantanément le film d’animation majeur de la décennie, soit c’est un gâchis de moyen sans nom. Mais il n’y aura pas d’entre-deux. Dans les différentes vidéos posté sur la chaîne du studio Contrail on le voit se plonger dans des archives pour vérifier si tel ou tel personnage pouvait être présent ou non à la cour à un moment donné pour une scène sur laquelle il travail. Sur une autre on les voit faire des essais de teinture de kimono (j’imagine pour trouver le rendu à l’écran du fameux tsurubami iro du titre). C’est dément ce degré de dévotion à son projet, je suis en admiration totale et absolue.
Donc steuplé Papa Noël, si il n’y a qu’un seul film d’animation qui soit réussit cette décennie, fait que ce soit celui là. Mon petit kokoro est fragile et ne s’en remettra sans doute jamais si le film n’est pas à la hauteur de ses ambitions et des moyens mis en œuvre dans sa réalisation.

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Mais y aura-t-il Jean Reno ?

Ça dure 10 minutes à peine mais j’ai appris beaucoup sur cette merveilleuse série, notamment sur les contraintes techniques de l’animographe ayant présidé au look général. Excellente vidéo.

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