[ré] animation !

11 octobre 2023, nouvelle formule d’AnimeLand qui fait le choix audacieux de se consacrer désormais à une seule oeuvre, traitée sur 90% des pages du numéro. Ça commence par un classique imblocable mais si ça arrive ne serait-ce qu’au genou du Rockyrama de 2019, je suis client.

Quasiment 30 ans après avoir acheté mon premier AnimeLand, ça fait longtemps que je n’ai pas lu une de leur parution. A première vue, leur série encyclopédique a l’air très condensée mais pratique.

Je veux bien ton retour, j’ai l’impression d’avoir déjà rincé le sujet mais on ne sait jamais.

Mieux que ça : kézgécé Rockyrama ?
C’est genre l’héritier spirituel de Mad Movies ?
Matt/Blunt de ex-Boulette est impliqué ?

C’est un peu le problème de tous ces magazines pop culture, dès qu’on sort des noms connus ça devient difficile de vendre.

Je pressens un #245 avec Aralé & Goku en couverture.
Plus sérieusement, ils pourront également orienter des numéro entiers sur des thématiques, comme ce que fait Atom. Le but si j’ai bien compris étant d’aller dans l’article de fond et s’éloigner du traitement de l’actu.

Pour la nébuleuse Mad Movies, je ne suis absolument pas renseigné mais il me semblait qu’Atom, Rockyrama et Otomo étaient plus ou moins des petits du vénérable magazine tutélaire. Je pourrais analyser les ours si besoin, ça ne m’étonnerait pas que des plumes passent de rédactions en rédactions (jusqu’à chez RetroLazer, Distorsion ou S!ck — ce ne sont pas les parutions geeks exigeantes qui manquent en ce moment).

Atom a le même rédac chef que Mad.
Rockyrama a des anciens de Mad dans ses rédacteurs. Et Otomo est un spin off de Rockyrama.

Pour ce qui est d’Animeland, je comprends le choix de la nouvelle formule : un magazine d’actu d’anim, ça fonctionne encore moins qu’un mag d’actu JV. Seuls des trentenaires-quarantenaires sont prêts à payer pour ça et j’ai l’impression que la moyenne d’âge des consommateurs d’animation est globalement plus basse que celle du JV.
Après, un numéro entier consacré à un film, une série ou une thématique, OK, mais le marché me semble déjà un peu rempli à ce niveau. Outre les magazines, on a aussi des livres sortis sur ces sujets (dont Akira qui est un marronnier pour quadra). C’est bien d’avoir du choix, mais il me semble que, sauf erreur de timing, le premier ouvrage sorti sur un sujet récolte la majeure partie des ventes.

Je l’ai choppé ce midi, la lecture attendra le temps de cerveau du week-end, d’autant que je voulais revoir le film avant. De ce que je peux te dire, c’est qu’il y a un boulot dingue apporté au dossier Akira/Otomo, avec pléthore de belles archives, de remises en contexte et d’interviews (Takanabe l’assistant, Oliff le coloriste…). Je ne sais quel permis tu as décroché en Akira mais je sais que je vais beaucoup apprendre.

Ça enchaine après sur un long dossier consacré au Cyberpunk — Armitage, Oedo 808, Shirow, AD Police, Gunnm, Blame — j’aurais dû poster dans le topic des darons interdit aux jeunes tant ce numéro cible le tout premier lectorat d’AnimeLand.

D’ailleurs, et je m’en suis rendu compte à la caisse, c’est 15€ le numéro. Pas du vol mais étrange quand tu vois que les nouveaux Metal Hurlant sont à peine vendus plus chers pour un rendu et une pagination autrement plus premium.


On n’est d’accord que la captation de ce concert de 2022 du Yamashiro B-Boys Crew est encore invisible quelque part même dans les recoins les moins éclairés d’Internet ? (Pour un ami)

Oh, ça fera l’affaire.

Pour les tokyoites, ils se produisent le mois prochain.
Et j’en profite tant que je suis sur la lancée pour pointer ces deux articles de Thierry Falcoz .

1 « J'aime »

Te bile pas moi aussi, quand j’ai vu l’épais dossier sur le Cyberpunk en bonus j’ai su que c’était cuit. Mais c’est la dernière fois putain, faut que je passe à autre chose.

Dans le sens faire des choses d’adulte responsable ou bien dans le sens découvrir des animes réalisés au XXIe siècle parce que ras le bol des éternels classiques ?

Dans le sens que j’ai trop accumulé de livres et de magazines qui tournent en boucle sur les même sujets rincés, sans que ça m’apporte de réelles informations supplémentaires. L’œil est faible, une bonne maquette, une bonne illustration et ça me suffisait pour passer à la caisse, mais j’essaye de rationaliser désormais. Ai-je vraiment besoin de ce 146ème livre sur Akira ? Non, probablement. Le dernier item que je veux vraiment récupérer c’est ces recueils avec les cellulos là, mais ils coutent une blinde et je suis à sec en ce moment. Mais après ça, je pense que je vais ranger Akira et toute la clique dans une armoire, et la rouvrir seulement quand ma fille aura 16 ans.

Pour le reste, je garde toujours un œil sur ce qu’il se fait aujourd’hui, mais comme le dit aussi Hiroyuki Ochi dans ce numéro, je trouve que le niveau général a baissé, et que la bravoure de la génération Gundam > Shirow est derrière nous.

1 « J'aime »

La nouvelle série Dragon Ball DAIMA de l’automne 2024 sera un Muppet Babies. Ça fait beaucoup penser au pitch de départ de Dragon Ball GT et l’on sait comment cela s’était terminé rapidement détourné. Mais la bande-son a l’air chouette.


En parlant de trucs increvables : The Simpsons – Redemption Arc

Petit topic super intéressant concernant l’influence de Horus, Prince du Soleil (1968) sur Shadow Of The Colossus.

3 « J'aime »

Vu hier 君たちはどう生きるか alias LE GARCON ET LE HERON (quelle affiche… et quel titre occidental… l’idée était peut-être de faire un discret renvoi au Roi et l’Oiseau de Grimault?).

Les retours de mes amis m’avaient préparé à un film sympathique mais assez mineur dans la filmographie de Miyazaki, donc pas forcément une déception par rapport à ce qu’on craignait au départ d’une adaptation fidèle du bouquin d’origine (très moralisateur) par notre vieux grincheux favori.

A la place, on a sa version « moi aussi je peux le faire ! » de tropes en vogue ces dernières années, comme les « mondes parallèles » ou encore « l’avenir du monde est entre tes mains mon garçon, on compte sur toi pour le remodeler all according to keikaku ». Pour les mettre en images, Miyazaki est aller débaucher chez Anno Honda Takeshi, un ancien de Gainax qui a trempé dans la plupart des gros longs métrages japonais des années 90-2000 (dont quelques productions Ghibli), et lui a confié la direction de l’animation. Visuellement, cela donne quelque chose de très sympa, un peu plus souple et moins tiré au cordeau que les grosses productions antérieures du studio. La séquence d’ouverture notamment, un incendie dans le Tokyo en guerre, joue avec les codes graphiques plus anguleux et caricaturaux du gekiga et le résultat est saisissant (séquence animée par Ôhira Shinya).

Par contre, le film s’installe ensuite dans un faux rythme et une certaine difficulté à clarifier ses enjeux narratifs qui le rapprochent un peu du Chateau ambulant (qui déjà jouait avec les mondes parallèles sans qu’on comprenne très bien où Miyazaki voulait en venir).
J’ai trouvé que 君たちはどう生きるか s’en sort mieux sur ces plans, mais pas de beaucoup.
J’espérais notamment que l’idée d’une multitude de mondes parallèles soit l’occasion pour lui de revenir un peu sur sa carrière avec des « épisodes » qui renverraient respectivement aux différents univers de ses films précédents (et à leurs thèmes), mais ce n’est pas construit comme ça. Il y a le monde d’origine, et un univers parallèle dans lequel on reste plus ou moins durant toute la seconde partie du film. Certes, c’est bourré de clins d’œil visuels à ses anciennes œuvres (et ses modèles), mais à quelques exceptions près, ça ne va pas beaucoup plus loin que des renvois un peu gratuits qui feront plaisir aux spectateurs (à l’image des conversations « t’as la ref? » que j’entendais autour de moi en sortant de la salle).

Surtout, malgré l’omniprésence d’oiseaux (dont certains absolument tordants, et superbement animés: à eux seuls, ils justifieraient de voir le film), c’est un long-métrage qui ne part pas trop dans l’aérien contrairement au précédent, et explore plutôt la matérialité, notamment les fluides (il y a une obsession sur les fientes assez révélatrice), soutenu par un excellent travail de sound design. Je l’ai trouvé un peu trop « horizontal » (y compris au niveau narratif, on est pas sur le même crescendo que certains opus précédents, mais plutôt une exploration du monde parallèle et de son fonctionnement).

Bref, c’est avant tout un film de divertissement, plutôt qu’un testament artistique et privé comme pouvait l’être le précédent (dont il reprend le point de départ autobiographique, comme pour proposer ensuite une bifurcation vers une « version fantasy » plus light), et ça en fait un film beaucoup plus visible pour le jeune public, mais sans conteste moins marquant pour les vieux comme nous (le « message » autour de l’affirmation des failles constitutives de l’humain ayant déjà été clairement énoncé dans Princesse Mononoke et la fin de Nausicaa en manga).
On peut aussi comprendre que Miyazaki ait voulu finir (?) sa carrière sur cette note plus légère, lui qui a toujours affirmé faire des films « avant tout pour les enfants ».

2 « J'aime »

Vu également hier, dans une salle absolument bondée (sa fait plaisir).

Durant deux heures, j’ai cherché à entrer dans ce film sans y parvenir, il m’a manqué un liant. C’est une oeuvre intéressante sur bien des aspects mais que je trouve moyenne des que j’en décortique un en particulier (la caractérisation, la musique, l’humour, la technique et cette vilaine dichotomie 2D/CGI…).

Je le reverrais peut-être (?) avec plaisir dans quelques années, muni du bagage critique nécessaire et d’infos sur la production du film, afin de décrypter le propos meta qui touche au futur de Ghibli.

De toute façon, je pense que le doublage VF —un peu dévitalisé et parfois récité de manière scolaire— m’obligera à revoir le film en VO pour me faire un avis plus objectif. Ça et le fait de ne pas avoir devant moi des ados sur-parfumés qui se bécotent et des ados à côté de moi qui discutent durant la séance et une mamie derrière qui rit pour rien à contre-temps en mangeant des M&M’s. (Chaque fois que je vais au cinoche, je comprends pourquoi je ne vais plus au cinoche).

Pas encore écouté mais vu l’invité c’est sans doute de très bonne tenue.

Edit: tout le début, sur la planification, le staff etc, est très intéressant. Moins convaincu par la dernière partie (interprétations du film), mais dans l’ensemble on sent la plus-value de laisser s’exprimer l’un des meilleurs spécialistes au monde du studio Ghibli.

2 « J'aime »

La nouvelle série Scott Pilgrim rend hommage à Bubblegum Crisis.

1 « J'aime »
1 « J'aime »

La chaine Kineko Video citée est effectivement une mine. :vache:


Découvert grâce à Bitume, ce Royaume des courants d’air a l’air très chouette. En salles le 13 décembre.

Entre temps, il faut que j’aille voir Mars Express sorti cette semaine, dont le premier épisode (sur seize) du making-of réalisé par Alex Pilot est désormais dispo chez Catsuka. Les retours lus sur le film sont tous excellents, c’en est déconcertant d’unanimité.


En aparté, j’ai envie de revoir cette petite série nommée Furakappa (フラカッパ) vue il y a plus de 15 ans, un peu régressivo-débile et donc tout à fait dans mon humeur actuelle. Si jamais quelqu’un tombe sur la série complète en fansubs français… J’en vois deux sur Youtube mais c’est bien tout.

Bien cool de Mars Express que j’ai enfin pu voir ce week-end.
C’est classique et maitrisé, avec deux-trois belles idées de mise en scène. J’ai hâte de le revoir même si je n’ai pas été emballé par tout, et notamment par le montage, avec l’étrange impression de voir des épisodes d’une série à la Stand Alone Complex compilés en long métrage.

J’espère que Chahi a vu la ref on ze nose qui lui est faite lors d’un long plan s’attardant sur un croisement de rues Chahi/Huelsbeck. J’ai aussi spotté un module siglé TRAMIS, j’imagine que c’est pour Muriel.

1 « J'aime »

Oui, il l’a confirmé en interview. Idem pour Roberta Williams. J’ai aussi le souvenir d’une conférence donnée à l’époque de Lastman où il citait Shinkiro comme influence (je pensais justement à l’illustration principale de Mutation Nation et d’autres tafs de cette époque en découvrant la série). Cela dit, je ne suis pas sûr que ce soit le style visuel qui parle le plus au grand public. Le film fait d’ailleurs un début assez timide en termes d’entrées malgré le consensus critique et la quantité d’interviews du monsieur que j’ai pu voir passer (la moitié des podcasts et émissions ciné que je suis, mais aussi des trucs comme Backseat).

1 « J'aime »