Pas un jour sans que je m’empêche d’acheter un Flipper.
Ah oui, donc le décalage horaire avec le Japon se compte maintenant en mois.
Capcom a organisé un grand sondage pour les 20 ans de Monster Hunter afin de déterminer les 20 monstres préférés de la série.
Sans grande surprise, grosse domination de World et Iceborne (et dans une moindre mesure Rise et Sunbreak), mais Zinogre (le monstre-mascotte de Portable 3rd sur PSP, l’épisode-culte au Japon) et ce connard de Lagiacrus (le monstre-mascotte de MH3 sur Wii, l’épisode-pilier de la fanbase occidentale) restent au sommet. L’énorme surprise un peu gênante du lot est l’absence de Rathalos, le Ryu de la série, d’autant plus cocu de l’affaire puisqu’il a fini 21ème…
J’ai Narga dans le Top 10 et deux versions (!) du F-14 Tomcat dans le Top 20, je suis content. C’eut été trop gourmand de demander un monstre un peu plus rigolo à la fanbase moderne chūni et pas d’humeur gigalol de cette série.
Le top complet (mais avec les noms japonais) des 229 monstres « officiels » du Pokédex :
Tiens, d’ailleurs, je percute que les noms JPN et internationaux n’ont rien à voir, c’est quoi le raisonnement ? Y’a un sens caché dans les noms qui m’échappe, ou c’est juste « nom qui sonne cool aux oreilles US » ?
Je n’ai jamais entendu Capcom expliquer officiellement pourquoi les noms avaient été localisés. Et bon, va retrouver le mec en charge des choix de loc’ du premier jeu ; c’était encore du temps où Funamizu était producer…
La décision initiale date d’une autre époque (2004-2005) où tu n’avais pas encore trop à te soucier de la globalisation de ta marque, et tu remarqueras en comparant que les noms récents sont généralement plus proches phonétiquement des noms japonais (peut-être aussi pour simplifier la Lip Sync). C’est aussi la même époque où Capcom changeait Sengoku Basara en Devil Kings donc je te garantis pas que les responsables étaient des gens brillants.
Mais le souci premier de localisation était et reste clairement de faire passer le message du monstre (mais en plus sérieux fax-fax que Pokémon) auprès du public occidental. Rathalos, ça fait effectivement plus “gros dragon-dino fâché” que Rioleus. Magnamalo (← on est étymologiquement pas si loin de Groméchan), ça roule mieux dans la bouche que Magaimagado. Etc.
Note que Capcom USA garde les noms originaux quand c’est possible, et de plus en plus, a fortiori quand c’est le Flagship Monster (l’équivalent du légendaire sur la couverture du nouveau Pokémon). Nergigante, c’est Nergigante. Filsdepute Tigrex, c’est Filsdepute Tigrex. Nargacuga, c’est Nargacuga.
Celui que je n’explique pas, c’est Valfalk (le Flagship Monster persuadé qu’il a été embauché pour un jeu Macross ou Ace Combat) devenu Valstrax en Occident alors que ❶ ça sonne moins comme un avion de chasse que le nom japonais, on dirait un nom de suppo contre la grippe, et que ❷ son jeu d’origine Monster Hunter XX n’a plus aucun X dans son titre occidental (Monster Hunter Generations Ultimate).
Et bien on y est, un petit français est en train de lancer Lipitt, un outil de traduction + lipsync temps réel complètement bluffant pour 70 centimes la minute de vidéo. Tout aussi fantastique pour les créateurs de contenus que flippant, puis ce qu’il n’est plus possible de détecter le faux du vrai. Ah elle va être sympa la prochaine présidentielle.
Je suis tombé sur des études plutôt bien faites sur les piles jetables et rechargeables.
Gros boulot de test appuyé par une méthode scientifique unique, appliquée à tous les modèles, qui vient souvent contrer les chiffres inscrits sur l’emballage : chaque fabriquant ayant des méthodes de mesures spécifiques.
tl,dw:
- inutile de taper dans le haut de gamme
- la pile alcaline la plus rentable est la Simple de Carrefour
- les piles rechargeables sont tout aussi efficaces (voire supérieures à forte puissance)
- même les plus nulles tiennent 100 à 150 cycles de charge (250/300 pour les meilleures)
J’aurais donné cher pour avoir ce genre d’infos dans les années 90’s où littéralement tous mes appareils étaient dépendants de cette source d’énergie. J’en profite d’ailleurs pour rendre hommage au tombereau de piles salines ou alcalines mortes au combat dans mes batailles Gameboy, boombox, Walkman et Discman.
Le fameux « problème Français » (tl,dw : pour être validé en France il faut d’abord l’être par l’étranger ou par le Goat tout en haut de la pyramide)
Je suis pas sûr que ce soit une spécificité française. Certaines infos circulent probablement mieux dans d’autres domaines, mais la barrière de la langue reste le principal obstacle (et la raison pour laquelle j’écris en anglais, ayant rapidement constaté que l’impact était très vite limité en français).
Concernant l’affaire Donkey Kong, Kate Willaert avait lancé une campagne pour financer la trad en anglais de la série d’articles publiée en 1996 et rédigée par un ancien d’Ikegami. Elle avait assez mal pris que Florent sorte sa vidéo reprenant l’article en question avant que la trad ne soit finie (et publiée chez Shmuplations) et c’était parti en accusation de volonté de lui couper l’herbe sous le pied. Sur le Discord de Gaming Alexandria (qui est devenu le principal repère des historiens du JV), j’avais croisé un paquet d’avis de types « il avait qu’à sortir son article en anglais » et autres illustrations un poil américano-centrées. Je leur avais expliqué que l’article en question avait déjà été mentionné et utilisé à plusieurs reprises dans des langues autres que l’anglais, que personne n’avait l’obligation de parler leur langue et que parler des langues autres que l’anglais pouvait s’avérer enrichissant.
Après, que certains de ses ouvrages ne soient pas lus… autant j’achète les livres signés de son seul nom, autant les Retro Lazers, c’est compliqué. Payer 10-15 euros pour un ou deux articles intéressants, avec la multiplication des offres en ligne (vidéos, articles) de ces dernières années, j’ai fini par passer mon tour.
Bref, oui, c’est chiant de devoir fournir l’effort supplémentaire d’écrire en anglais quand on est pas bilingue, mais quand on veut s’assurer une bonne visibilité et une viabilité commerciale pour certains ouvrages, ça me semble être indispensable. Ou alors au moins assurer la promo en anglais sur les bons réseaux. Y a des gens de tous les horizons sur Gaming Alexandria ça poste des articles dans toutes les langues et ça leur offre une meilleure visibilité. De même qu’il y a des articles en anglais qui passent inaperçus parce que leurs auteurs n’en parlent pas aux bons endroits.
Pour sa défense, il mentionne également à la fin que ça arrive à absolument toutes les communautés non-anglophones, et le véritable problème (comme dit plus tôt dans leur discussion) est plutôt le fonctionnement de l’agrégation des infos sur les sites web.
C’est marrant car, avant qu’il mentionne The Gaming Historian, j’allais dire « dommage aussi que ses vidéos n’aient pas le soin de réalisation et de montage que celles de The Gaming Historian ». SplashWave et lui ont probablement les meilleures prods du moment et ça aide beaucoup à rendre leurs vidéos plus populaires et partageables auprès d’un large public.
Mais pas en France justement, j’évoquais aussi ce problème avec le podcast, je suis désolé mais les sites FR « pros » ne font pas suffisamment leur boulot de dénicheur et de passeur dès que ça concerne du contenu Français, SAUF si c’est repris par des sites étrangers qu’ils considèrent comme une référence. Ou adoubé par le Goat FR du secteur.
Florent explique que certaines de ses infos exclusives sont sous le nez des Français depuis des décennies, mais que ça ne génère pas le trafic que ça devrait (même en se limitant à la France) parce que les spécialistes FR ne font pas le taf de repousser l’info derrière, et finissent pas oublier l’existence de ces sources. Et puis c’est pas comme si ses ouvrages n’étaient pas connus, tous les anciens connaissent la valeur de son travail. Après je suis complètement d’accord pour Retrolazer, j’ai aussi fait l’impasse pour les même raisons mais je ne suis plus rédac chef, si c’était encore mon métier ça passerait en note de frais.
Que ça génère du trafic à l’étranger, ça c’est une autre histoire et c’est effectivement aux Français de faire du contenu en anglais, mais les Français ont globalement toujours ce reflexe un peu pédant de zapper du contenu local parce que c’est pas aussi sexy qu’ailleurs.
C’est le serpent qui se mort la queue, ça coute un max ce genre de réalisation, tu peux pas monter en gamme si tes vidéos plafonnent à 2000 vues. Et puis je considère qu’un pro n’a pas à être brossé dans le sens du poil, il faut savoir aller chercher l’info là où elle se trouve, même si c’est filmé à l’arrache. C’est justement le boulot du pro de trier le bon grain de l’ivraie.
Je pense que la reprise par de gros sites passe d’abord par un thread ResetEra / NeoGAF. Les journalistes anglophones ne font pas nécessairement une veille plus poussée que les français, mais ces deux forums ont longtemps servi de source majeure pour les journalistes du monde entier (pas sûr que ce soit encore le cas aujourd’hui pour ResetEra, et NeoGaf, ça fait des années que ce n’est plus le cas), notamment pour certains papiers publiés chez Retrogamer.
Les infos qui sont publiées dans ses livres circulent un peu quand même, y compris pour les ouvrages sortis uniquement en français (L’histoire de Nintendo Volume 3 et 4 par exemple), mais forcément moins que si c’était publié en anglais, et infiniment moins que si c’était publié en anglais dans une vidéo bien produite.
The Gaming Historian, comme Did You know Gaming (mais en plus honnête que ce dernier qui ne s’embarassait pas à citer ses sources, malgré des demandes répétées de divers historiens) a commencé il y a longtemps. C’était l’un des premiers à faire ça sur Youtube et c’était essentiellement du marronnier, mais y avait un espace vide sur ce support et ça lui a permis de grossir suffisamment pour pouvoir produire des projets plus ambitieux en terme de prod et de collab.
Aujourd’hui, y a une telle quantité de contenu lié à l’Histoire du jeu vidéo qu’on peut plus se permettre de faire comme en 2008, quand le public avait une telle appétence et que l’offre était si limitée qu’il achetait à peu près tout. Trouver le temps et le budget pour visionner/lire/acheter tout ce qui sort devient impossible sauf à faire ça à temps plein.
C’est surtout ça le problème. Florent Gorges est cool, j’aime beaucoup son taf, il parle trés bien japonais, mais c’est une bille en anglais.
Et ça ne serait que sa personne dans son coin en amateur, je comprendrais sa frustration.
Le soucis, c’est qu’il a crée sa boite OmakeBooks (suite à des désaccords avec Pixen’love, une histoire de melon grossissant) Bon, ben au lieu de chouiner que « ouin-ouin » les américains ils sont plus forts et ont plus de vues, ben on paye un traducteurs et on n’attend pas 10ans pour faire traduire ses bouquins, non ? Le marché anglophone, qu’on le veuille ou non, c’est bien plus massif que le marché francophone …
C’est un investissement, comme faire des conventions ou acheter des Kakémonos …
Je viens de voir qu’il a ENFIN rajouté des sous titres sur ses vidéso sur l’origine de DK, c’est pas trop tard.
Note Bene avait parlé de l’échec de ses chaines en anglais, et la conclusion qu’il en avait tiré était interressante je trouve
Je trouve la vidéo (et la chaine retro-polo est assez problématique) un peu nulle …
J’aime pas particulièrement ce type non plus, mais c’est l’exemple typique de l’affect qui ne doit pas prendre le pas sur l’information. Je trouve au contraire Florent très lucide sur ses lacunes et la problématique franco-française, certaines personnes savent se vendre, d’autres non, et ça n’est pas forcément lié à la pertinence de leur contenu.
Est-ce que tu en sais plus ou tu as une source pour creuser ça ?
J’en étais resté sur la version officielle d’une simple volonté d’éditer autre chose que du JV, sans aucune brouille — les volumes 3 & 4 de l’Histoire de Nintendo sont d’ailleurs sortis à la fois chez Pix et Omake. (Je crois savoir qu’il a également revendu ses parts Omake depuis longtemps, il n’est plus que « simple employé » désormais).
Pour les versions traduites de ses bouquins Nintendo, j’ai connaissance de versions italiennes + espagnoles et les deux premiers volumes sont sortis en Anglais en 2012.
J’imagine que ce sont eux qu’on voit dans l’arrière plan de Gaming Historian, complétés par les versions FR.
Sur la place de marché Amazon, les prix sont désormais astronomiquement comiques.
Content que ce soit réédité prochainement.
Apparté en parlant de Pix n’ Love: je ne trouvais en librairie que des versions abimées de l’ouvrage Otomo donc je me suis résolu à l’acheter en version cartonnée sur leur site : banco, j’ai reçu la semaine dernière un exemplaire ayant un genou à terre.
Le pire c’est que le colis ne semble pas avoir morflé et le livre était emballé dans du papier bulle. Rouletabille pense que le choc à eu lieu avant l’envoi. Il a écrit au SAV mais l’enquête est difficile, le livre est un pavé qui a très bien pu se balader dans le transport donc la simple absence de calles en carton pourrait expliquer le carnage.
Je ne vois pas tous ses contenus mais je lui sais gré de documenter les conventions/collections comme il le fait. Ce qui est problématique pour moi, c’est sa chaine secondaire conspirationniste (pardon « questionniste »). Du retrobright au chem-trail…
Misère.
Un des co-fondateurs de Pixn’love Sébastien Mirc … mais bon, ça reste une histoire de version, suivant à qui tu demande.
La séparation s’est faite dans la « douceur » mais son propos c’était qu’ils étaient content de le laisser créer sa propre boite concurrente …
Aah voilà ! Je cherchais sur sa chaine principale, mais c’est sur sa chaine secondaire …
J’avoue que j’ai ni patience ni pardon pour les anti-vax …