[Ciné/Docu/TV/Streaming] C'est Michael Bay et Don Draper qui rentrent dans un bar

(misère)

J’ai franchement hésité à poster ça dans le thread des darons tellement c’est de la pure nostalgie bas du front, mais les nouvelles du monde sont tellement plombantes qu’il n’y a finalement aucune honte à se baffrer de madeleines.

Qui plus est, je pense que vous serez tout aussi sensible que moi au soin apporté au montage, à la sélection, à l’enchainement, à la qualité des images, et aux moments « punaise, mais ce logo / cette intro / cette DA / cette façon de filmer sont toujours aussi chouettes à regarder en fait ». Sans oublier cette voix off « pantoufle » qui dès le départ t’accompagne vers le canapé en te disant « t’inquiète ça va bien se passer, pose toi 2 minutes, voici un thé et je pose un chat sur tes genoux ».

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Dans mon Panthéon des gens biens qui font du bien, juste à côté de Bob Ross il y a Fred Rogers, l’équivalent Américain de Claude Pierrard pour nous autres petits Français. Son émission était un incroyable havre de paix éducatif dans lequel il est toujours aussi plaisant de se glisser. Mais je n’avais jamais pris le temps de me demander s’il jouait un personnage ou s’il était vraiment comme ça dans la vie, et bien spoiler alert, il était encore plus extraordinaire, et ça, ça réchauffe mon petit cœur endolori pas tous les méchants de la terre.

Je l’ai appris en regardant son chouette biopic joué par Tom Hanks…

… qui raconte sa rencontre avec un journaliste de The Esquire venu faire un papier sur lui. Ce papier devait faire 400 mots, il en fera 10 000 au final et la une du magazine en 1998. On peut toujours le lire aujourd’hui, mais ne le lisez pas si vous ne voulez pas vous faire spoiler.

Ce film m’a fait un bien fou, mais j’ai quand même voulu creuser derrière pour vérifier s’ils n’avaient pas un peu romancé certains passages pour Hollywood, et il se trouve que la plupart des faits relatés se sont vraiment passés, quel bonheur.

Vous pouvez encore voir ce film gratuitement sur le replay de France 4.

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Quelle étrange choix de réalisateur. Mais au moins ça rend l’idée intrigante !

Deuxième PV pour Dune: Part Two. J’avoue que c’est quand même bien joli.

C’est bien ça ? Ou le train est juste une excuse pour attirer des glaireux.

C’est hors sujet mais le truc qui m’a le plus intéressé dans cette vidéo, c’est la mention du film érotique 3D états-unien de 1969, The Stewardesses, dont j’ignorais le destin commercial tonitruant : $100.000 de budget, $26 Millions de recettes au box office. « It was the number-one film in the United States for three weeks in September and October 1971. » Filmé trois ans avant Deep Throat. Cinq ans avant Emmanuelle. Quelle époque…

La sexualisation des hôtesses de l’air par leurs employeurs (et le combat social précurseur desdits hôtesses en réaction à leurs conditions de travail) était justement le sujet d’un mini-docu intéressant de Vox, il y a une dizaine de jours. Le parallèle avec le succès du film ci-dessus est inévitable.

Plus rentre-dedans, comme à son habitude, Vice avait récemment un témoignage un peu plus shock value sur les dessous sordides du métier aujourd’hui (manifestement via une hôtesse d’une compagnie d’aviation asiatique).

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Et tout de suite, sans plus attendre, ma chronique éclairée du film NOPE de Jordan Peele que je viens de regarder :

« Sympa, mais pas ouf »

Nan, en vrai, le vrai exploit de ce film, américain, c’est de ne jamais évoquer ni montrer d’arme à l’écran. C’est la meilleure provocation du film. J’imagine le ricain de base en train de trépigner sur sa chaise parce que « avec des armes rien de tout ceci ne serait arrivé », et ça m’enchante beaucoup. Même si la conséquence, c’est qu’on y crois pas du tout, parce que les personnages n’ont pas des réactions d’américains. C’est pas ma seule critique, le film est trop long sans véritable raison, le jeu renfrogné et mou de l’acteur principal tourne vite en rond et ne sert pas le film. Reste la chose, une bonne trouvaille, même si on ne crois jamais à cet isolement total.

Je poste ça là pour plus tard / quand j’aurai enfin eu le temps de jouer à Immortality.

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(quelle fine et puissante analyse de la culture américaine d’Ono, Tocqueville serait fier. Truffaut aussi.)

Beau is Afraid - le dernier Ari Aster, qui ressemble à une longue thérapie personnelle de trois heures. Je n’ai pas vu ses films précédents, mais c’est une longue odyssée dans la psyché fracturée d’un homme en pleine psychose. Le début est hilarant, le milieu assez onirique. Le dernier tiers, franchement plus difficile à digérer, part dans des thématiques assez inconfortables, comme l’abus parental. J’aurais du mal à le recommander comme une séance è la cool, choisissez bien votre partenaire de visionnage. On était une dizaine dans la salle, ça faisait de la peine.

Sorcerer - mon cinéma de quartier d’amour a eu le bon gout de ressortir cet ahurissant film de Friedkin, période le pognon est infini, post-French Connection et Exorciste. Complètement zinzin dans ses ambitions, ce remake du Salaire de la Peur était assez justement comparé par le programmateur comme le jumeau maudit de Star Wars. Les deux films sont sortis en 1977 à quelques semaines d’intervalle, et représentent la croisé des chemins du Nouvel Hollywood, entre le cinéma d’auteur maximaliste dont Friedkin était l’un des chantres, et celle du blockbuster de Spielberg, genre qui domine maintenant de manière absolue le cinéma populaire dans sa forme la plus industrialisée (au contraire de Jaws qui reste un putain de coup de maitre) (je voulais évidemment parler de SW et George Lucas, et non de Jaws). De penser que les deux films ont cohabité est assez vertigineux. Bref, c’est pas non plus le chef d’oeuvre perdu que personne n’a jamais vu, mais si voulez voir un film sombre et poisseux comme on en fait plus, allez-y. La mini salle du Cinéma Moderne était pleine un samedi après-midi, et ça faisait chaud au coeur.

Ils passent aussi Persona (coucou @Iggy), je pense que je vais me forcer un peu pour aller faire ma purge culturelle de l’été.

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Awww, ils montrent à la fois Persona ET Female trouble ! Une programmation selon mon coeur.

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Tu confonds avec Francis Ford Coppola.

En parlant de film dont on pourrait oublier qu’il n’est pas de Spielberg, je suis allé voir Indiana Jones et la Dialyse du Destin. J’ai passé un bon moment, même si c’était moins bien filmé et rythmé que les trois non même les quatre(!) premiers. C’est dommage que le film bide car je le trouve sincère dans sa volonté de divertir le grand public sans trop les prendre pour des neuneus.

Le scénario ne vole pas haut mais il est heureusement moins débile que celui d’Indiana Jones 4, et les acteurs globalement mieux dans leurs pompes. Le storyboard aurait pu synthétiser plein de scènes plus élégamment (commencer l’intro directement dans le train par exemple) et on sent que le script a subi des réécritures inopinées – peut-être dues au COVID ? – comme une scène sous-marine qui finalement ne sert pas à grand chose. La morale involontaire de l’histoire m’a aussi doucement fait rigoler : Indy qui veut qu’on le laisse tranquille crever dans le passé et Lucasfilm oups pardon je voulais dire Helena la femme moderne constamment motivée par le fric qui ira jusqu’à la violence sur une personne âgée pour continuer à l’essorer de son vivant urf urf.

Ce qui m’a sincèrement bluffé, c’est la technologie de rajeunissement du visage de Ford dans l’intro (enfin je suppose que c’est le visage de Ford plaqué sur un figurant ?). C’est assez incroyable, un gros bon en avant sur les récents rajeunissements de Hollywood. Ne reste plus qu’à mieux trafiquer la voix par IA pour qu’elle colle d’avantage avec Ford époque Raiders / Blade Runner et on n’y verra que du feu.

Le film Tintin de George Lucas reste mon Indy moderne préféré.

C’est un projet qui sur le papier me rappelle le Logan du même James Mangold : un personnage principal tiré d’une grande franchise assez orientée action mais qui se retrouve au crépuscule de sa vie. La grosse différence avec Logan, c’est qu’Indy 5 a coûté 300 millions de dollars hors campagnes de pub et qu’on pouvait légitimement se demander avant la mise en chantier du projet qui voudrait voir un papy de presque 80 ans dans un blockbuster faisant suite à un film globalement peu apprécié. Il paye en partie pour les errements du 4e opus, dont une partie des spectateurs (déjà proche de la trentaine en moyenne à l’époque) n’a probablement pas envie de remettre le couvert.

Oups mon cerveau a fait un court circuit de deux ans en arrière vers Jaws alors que je tapais ce post.

Je ne peux que vous conseiller ce doc…

https://www.arte.tv/fr/videos/115177-000-A/russie-la-guerre-de-l-ombre/

… qui tout du long laisse penser que c’est la Russie… pour finir par ce bandeau

:thinking:

Il y a aussi voire surtout eu en Février dernier l’article fleuve de Seymour Hersh (donc quelqu’un qui ne débarque pas de nulle part) qui accuse formellement les Etats-Unis, avec complicité de la Norvège en prime. Le mec est accusé de complotisme depuis quelques années malgré son passif mais j’ai l’impression qu’à peu près tout ce qui ne va pas dans le sens démocrate est désormais qualifié de tel par réflexe, donc bon.

Je n’ai pas le temps de lire l’article là, ni de chercher qui est ce Seymour Hersh et à quel point il est crédible, mais j’essaye de comprendre quels seraient les intérêts de l’Ukraine ou des US dans cette histoire.

Pour l’Ukraine, provoquer une réaction mondiale plus rapide contre la Russie ?

Et pour les US, vérifier s’ils ont les moyens de déstabiliser les communications en europe en cas de besoin, en mettant tout sur le dos des Russes ?

Lis l’article, banane !

Surtout que le sujet a l’air de t’intéresser. Il répond précisément à ce que tu demandes.

Le mec est solide, il a eu un Pulitzer et a bossé chez les grands.
Et effectivement depuis 2013 sa crédibilité est mise en doute par les démocrates principalement (ses sujets d’enquête sont très orientés politiquement), j’ai pas assez d’info pour me faire une opinion.

Je vais le lire ! J’ai juste pas le temps là tout de suite, je demandais un digest

… mais AVANT de lire cet article, permettez moi de revenir sur NOPE, parce que quand même, j’ai pas tout pigé. Attention spoilers, évidemment.

Pour commencer je pige pas trop les temporalités. Le personnage principal dit que ça fait 6 mois que le nuage est là, donc que la bête est là, donc quelle doit se nourrir, or en dehors des randonneurs qui viennent tout juste de disparaitre (annoncé par la radio au bout début), s’il y avait du avoir d’autres disparitions ça aurait quand même fini par se savoir. Sur 6 mois. Or c’est comme s’ils étaient coupé du monde du début à la fin. Les personnages ne cherchent d’ailleurs jamais à rentrer en contact avec l’extérieur, sans raison valable.

Je pige pas trop non plus l’histoire du parc d’attraction, qui a l’air de consommer au minimum 1 cheval par semaine, en 6 mois ça fait du canasson. Et la famille n’est jamais venue voir le spectacle alors qu’ils sont à côté ? Et quid du couple qui gère le parc ? Je pige pas qu’ils aient pu monter ça en étant sur que ça serait régulier, ni comment la chose, qui est un prédateur, a pu « accepter » de ne bouffer que des chevaux à ce moment précis, comme si le requin de Jaws (la ref du film) pouvait être dompté, c’est bizarre…

Toujours autant d’amour pour Tony