[Ciné/Docu/TV/Streaming] C'est Michael Bay et Don Draper qui rentrent dans un bar

Un peu au débotté et en espérant vainement réconforter une jolie Chilienne à la sortie de la séance, je suis allé voir 1976, un film sur le Chili de la dictature Pinochet (1973-1990) qui était passé à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes cette année.

C’est l’histoire d’une bourgeoise cinquantenaire névrosée qui se retrouve, alors qu’elle chapeaute la construction d’une luxueuse maison de vacances en bords de mer avec le fric de son mari chirurgien, à soigner un jeune membre de la résistance socialiste planqué par un curé du bled balnéaire.

Le film a des défauts mais je le conseille sans réserve, à part que c’est pas le top du fun rigolo évidemment.

Sans trop en dire, 1976 retranscrit très habilement la paranoïa ambiante d’un pays cadenassé et terrifié par la Junte Militaire, sans jamais trop confirmer les soupçons du spectateur, qui devra se faire ses propres opinions sur un paquet de détails vicieux. Est-ce que l’héroïne en a trop dit dans cette conversation ? Ce mec dans la rue est-il en train de la suivre ? Le voisin prévenant est-il un membre de la police secrète ? Est-ce que le téléphone déconne parce qu’on est dans un petit relais PTT de village ou parce que la police vous écoute ? C’est la psychose silencieuse permanente.

Intrigué simplement par le contexte géopolitique et historique, je ne m’étais pas vraiment renseigné sur le film mais j’aurais sans problème pu vous dire au simple visionnage que c’est l’œuvre d’une réalisatrice, tant le film est focalisé sur les points de vue de femmes de différents âges et statuts sociaux, avec plein de petits rôles féminins naviguant tant bien que mal dans un enfer patriarcal où chaque homme peut cacher un ennemi, et avec des tonnes de petits détails visuels et de commentaires qu’un mec n’aurait probablement jamais eu la présence d’esprit de rajouter.

C’est d’ailleurs le premier film de Manuela Martelli, auparavant une jeune actrice populaire à la télévision chilienne, ce qui me fait trouver le résultat assez épatant et excuser quelques travers. Mon principal reproche est qu’on ne creuse finalement pas trop la personnalité de cette héroïne ni pourquoi elle s’embarque dans cette galère. Mon principal regret est que chaque scène du film semble fourmiller de détails et références qui feront uniquement tiquer les Chiliens et/ou experts de cette période sombre de l’Histoire Sud-Am, et évidemment c’est moins sympa de regarder tout ça sans avoir son permis.

On découvre d’ailleurs avec le générique de fin que non seulement la réalisatrice mais littéralement tout le staff du film est féminin et sud-américain, ce qui doit encore être assez rare (?) et rajoute du coup une lecture crypto-féministe au film qui me donnerait bien envie de le mater une seconde fois à l’occasion.

Les deux grandes qualités du film sont la photo de :chile:Soledad Rodríguez avec une utilisation des couleurs mémorable et hautement symbolique, et surtout la bande-son incroyable de :brazil:Mariá Portugal, batteuse et percussioniste qui mélange dans ce film les sons naturels et industriels du décor avec une musique extradiégétique hypnotique et étouffante, faisant beaucoup pour préserver le sentiment d’oppression permanent et soupçonner le moindre figurant. Ma véritable révélation du film. Je ne trouve pas de pistes de la B.O. sur Internet mais on entend mieux son taf dans cette autre bande-annonce.

1 « J'aime »

Puisqu’on est dans les recos de série, rattraper les cinq saisons de Person of Interest ça vaut le coup ? J’ai un peu peur d’un truc très formulaïque, et d’un pitch post-Snowden qui a largement eu le temps de perdre de son originalité, mais les critiques sont assez dithyrambiques.


Re: Westworld : il n’y aura pas de saison 5, ce qui n’est pas franchement étonnant vu le budget astronomique de la série et la plongée des audiences.

Les saisons 6 et 7 sont vraiment bonnes dans mon souvenir, avec un paquet d’épisodes d’anthologie : Drive, Triangle, Dreamland, Arcadia, Field Trip, X-Cops… Les deux suivantes sont très inégales (pas vu les dernières).

Je n’ai jamais regardé la 11e saison, ayant trouvé la 10e (marquant le retour de la série en 2016) franchement poussive en dehors d’un épisode très drôle.

Chouette vidéo fleuve de Mr Bobine consacrée aux liens entre Canal+ et le cinéma.

A l’occasion de ce papier, j’ai revu Nanette, le seule-en-scène de Hannah Gadsby, qui m’a fait le même effet qu’au premier visionnage, alors que je savais pourtant à quoi m’attendre. C’est incroyable, j’espère qu’il y a des bouquins d’histoire de la comédie, et qu’ils en parleront longtemps. J’en ai profité pour regarder sa « suite » Douglas, que j’avais complètement ratée (j’ignorais même qu’il était sorti), en me demandant forcément comment elle pourrait bien rebondir après avoir signé le spectacle aussi indépassable, et, littéralement, définitif. Mais Hannah Gadsby est juste incroyable.

Sans être la même chose (ce serait certainement contre-productif et absurde) ni dévier de la même ligne (ce serait certainement contre-productif et absurde bis), Douglas offre une variation autour de ses thèmes et combats féministes, tout en abordant la question de la santé mentale - mais, aussi, des absurdités de la langue américaine du point de vue d’une Australienne, des curiosités de l’anatomie, des pionniers matamores de la médecine, des détails saugrenus de l’histoire de l’art et des tortues ninjas. C’est évidemment très engagé, ravageur et salutaire sur le fond, mais tout aussi incroyablement génial d’un point de vue formel. Une manière simple de le raconter serait de dire que Gadsby réinvente le principe du twist. En tout cas c’est brillantissime, j’en ai réveillé les voisins de rire, et comme Nanette, j’ai un peu l’impression que tous les spectacles que je pourrai voir après souffriront de la comparaison. Si comme moi vous étiez passé à côté en 2020, je recommande aveuglément.

https://www.netflix.com/fr/title/81054700

1 « J'aime »

Person of interest est super oui.

Je l’ai largement préférée à Westworld personnellement, ne serait-ce que pour l’écriture des personnages, qui est beaucoup moins « nos personnages sont plus des fonctions de plots que des humains ». Les personnages sont tous incroyablement attachants à leur manière alors qu’ils sont tous des monstres en quête de rédemption (un des gros thèmes humain de la série).
Effectivement le pitch Snowden perd de son originalité, mais au final le thème de la série c’est surtout l’avènement de l’I.A et du potentiel pouvoir de destruction de ces dernières, une question en toile de fond qui s’étend sur l’ensemble de la série. Et si les premières saisons sont très axées sur la parano du gouvernement qui s’emparerait d’un tel pouvoir, la série va évoluer et aborder des thèmes d’Ethique et metaphysique sur la responsabilité de créer une telle force.

Tout ça sur une chaine comme CBS avec un cahier des charges « Case of the week » super rigoureux qui va pourtant être traité correctement jusqu’à la fin. Les scénaristes vont même être incroyablement brillants et intégrer ces cas de la semaine aux épisodes mythologiques de manière extrêmement fluide.

C’est une série que j’ai découvert assez tardivement (en 2018), mais elle est rentrée directement dans mon top 5. Je la trouve pratiquement parfaite. Petit bémol, elle n’est pas « complète », elle a été annulée en plein milieu de sa cinquième saison, et même si les scénaristes ont réussi à offrir une fin définitive et vraiment bonne (c’est sûrement le meilleur series finale que j’ai pu voir), on sent tout de même un rush sur la dernière saison qui commence par prendre son temps sur les premiers épisodes pour finalement se retrouver à concentrer toutes les storylines de la saison dans les 6 derniers épisodes. Ces derniers épisodes sont incroyables de tension et d’émotion, mais il y a des regrets sur tout ce qui aurait pu être fait au niveau du développement des personnages avec un peu plus de temps.

Attention, c’est une super série mais elle est vraiment en deux phases. La première phase de la série est très procedural « case of the week » pour la première saison et demi, et à partir de la saison 3 et jusqu’à la fin ça vire en sci fi total sur fond de guerre pour le devenir du destin de l’âme humaine. Le format aussi change, les deux premières saisons vont crescendo vers une serialisation mais sont surtout axées « case of the week », y a quelques guides qui trainent pour les gens qui veulent voir que « les épisodes mythologiques » mais honnêtement je le recommande pas. La première saison est lente et se cherche un peu, mais il y a graines qui sont semées dans cette saison qui donneront de belles récoltes dans les années suivantes, notamment pour les personnages.

A partir de la saison 3 par contre la série est full serialisée, et doit y avoir deux épisodes fillers sans enjeu à tout casser dans la saison. C’est d’ailleurs sûrement, en terme de rythme, construction narrative et maitrise des intrigues une des meilleures saisons que j’ai pu voir à la télévision toutes séries confondues. C’est 22 épisodes et il y a très peu de déchets, généralement si on a accroché aux premières saisons c’est cette saison qui finit de nous rendre addict et c’est généralement un rush en binge de toute la saison et souvent jusqu’à la fin de la série, un ride de ouf.

A la musique on retrouve Ramin, qui nous a sorti le thème de la série qui est incroyablement bien adapté, ce mélange de paranoïa et d’émerveillement quant au potentiel de « La Machine ».

C’est une série écrite par un Nolan qui sort de The Dark Knight et qui est à pleine puissance, on sent qu’il a été inspiré par ça d’ailleurs. C’est pratiquement un spinoff « what if » dans un monde où Batman aurait gardé la machine qui permet d’espionner tous les téléphones intacte.

Bref, je recommande fortement.

2 « J'aime »

Merci pour ce super topo @Rom !

Du coup je suis pris d’un affreux doute, en fait le distingo machin of the week / mythology episod c’est pas un truc propre à X-Files ?

Je veux dire ok procédural/serial c’est une opposition classique mais je pensais que cette manière de les nommer était spécifique.

Ca a peut-être démarré à X-Files, mais ça fait partie aujourd’hui intégrante du lingo de séries, surtout pour les séries un peu policières aux formats network de 22 épisodes, qui sont souvent obligés de caser des épisodes fillers parce que faire tenir une seule intrigue principale sur 22 ou 24 épisodes, c’est pas donné à tout le monde.

Au départ, PoI a été vendue à CBS comme une série « policière espionnage » très procedural, il devait y avoir très peu de mythologie et les épisodes devaient se concentrer sur « la personne à sauver ou démasquer chaque semaine ». La première saison est d’ailleurs à cette image, les épisodes full mythologie se comptent sur les doigts d’une main, mais Nolan & Co ont petit à petit construit sur les bribes qu’ils ont lâché par ci par là dans les épisodes, et très vite c’est devenue une série bien plus ambitieuse et complètement sérialisée. Là où ils ont fait fort, c’est qu’ils ont réussi à intégrer les « cas de la semaine » même dans leurs épisodes mythologiques. Parfois avec humour « Attends, tu nous demandes d’aller sauver une mamie qui traverse alors que le monde est en train de brûler ?? » et parfois en reliant secrètement un quidam à une des intrigues plus larges de la saison/série.

Mais en fait, toute cette distinction était déjà dans des séries comme Buffy ou Angel, où t’avais le monster of the week et en toile de fond des « méchants de saison » qui étaient là pour servir d’antagoniste récurrent et/ou final dans le dernier épisode.

1 « J'aime »

J’ai vu "Presque”, de Panayotis Pascot (Netflix), son talent m’a sidéré.

Ca m’a d’autant plus scotché que je n’avais pas du tout prévu de voir son spectacle, j’étais dans mon bain, « Douglas » de Gadsby venait de se terminer, le teaser s’est lancé, j’ai eu la flemme de me sécher les mains pour arrêter et j’ai enquillé. Meilleure décision. Pourtant ça commence de manière assez classique, mais à partir de 15 minutes ça s’ouvre complètement.

Il m’a fait penser à Patrick Dewaere, même dégaine, même jeu super habité, comme s’il avait fait ça toute sa vie. Et surtout il n’imite personne. Prenez n’importe quel stand up, il y a toujours moyen de remonter à une source d’inspiration, dans la diction, les mimiques, là non, il déroule son histoire jusqu’au bout, à sa manière, et en plus d’être vraiment touchant j’ai ri aux larmes plusieurs fois ce qui ne m’arrive pratiquement JAMAIS.

Mon nouveau kink : Elaine Benes en castillan.

Encore une très belle vidéo d’Accented Cinema avec ce message d’amour pour Jet Li

Andor !

Nouveau spin-off Star Wars visible sur Disney+ (obviously), qui n’était absolument pas sur mon planning jusqu’à ce que quelqu’un le vende comme « La meilleure chose qui soit arrivé à la license depuis longtemps », avec un focus sur la bureaucratie plutôt que les sabres lasers et les Jedi, et un des acteurs de Rogue One qui reste encore aujourd’hui mon pref de toutes les nouvelles itérations.

Je n’ai pas du tout accroché à The Mandalorian que je trouvais aussi profond qu’un épisode de Xena la guerrière, mais là c’est tout de suite beaucoup plus ma came : le premier épisode donne le ton avec un héros qui passe rapidement une ligne rouge, c’est sale, humide, avec une déco très 70, les props sont très cools, ça joue bien, les dialogues sont tops, mais ça franchement, c’est un peu devenu un standard ces dernières années, on vie quand même un excellent pour ce genre de contenus.

Ca raconte les prémices de la résistance et comment un régime fasciste tient debout grâce à ses petits fonctionnaires.

Je n’ai pas regardé le trailer pour éviter les spoils, mais je vous le mets quand ici.

(Merci @Maze_Carl)

:point_up_2:

Ok, c’est tout bonnement SENSATIONNEL !

J’étais persuadé que Disney ne ferait que de la merde avec cette licence, et bien je me suis planté dans les grandes largeurs.

Andor est haletant, tendu, superbement bien écrit, les acteurs sont incroyables et cette série ne cesse de m’impressionner à chaque épisode. Jamais une IP Star Wars n’avait aussi bien réussi à montrer la puissance de l’empire, son implacable froideur, sa violence, les injustices mais aussi ses armées de bureaucrates qui sont dans un délire complètement différent de l’armée. Il y a carrément des plans à la Tati dans leurs complexes administratifs ultra design, qu’on érige immédiatement une statue au chef décorateur ! Son travail, leur travail, est admirable.

Andor évoque tous les petits boulots qui font tourner cette énorme machine, tous ces gens qu’il faut payer, enrôler (parfois de force), toute la logistique nécessaire pour contrôler non pas un pays, ni une planète, mais un système entier. Mais elle montre aussi que la résistance est loin d’être un club de paladins, et que pour arriver à ses fins il faut parfois passer par des choix cornéliens. C’est parfaitement équilibré des deux côtés.

J’aime tout particulièrement la façon dont ils ont choisi de montrer les complexes de travaux forcés, contrairement aux tropes « prisons » qu’on a l’habitude de voir : ici tout est ultra propre, lumineux, il y a de l’espace, tout le monde peut manger autant qu’il veut, il n’y a pas de porte dans les cellules, pas de gardes, car leur façon de contrôler les gens est différent de ce qu’on a l’habitude de voir, et les prisonniers ne se battent jamais, c’est absolument remarquable, tout comme leur idée, et j’espère qu’ils s’y tiendrons le plus longtemps possible, de ne jamais montrer les personnages les plus puissants de cette saga, parce qu’ils gravitent dans des sphères beaucoup plus hautes que les gens normaux, une absence qui les rend encore plus puissants et effrayants.

Allez hop, monte sur ton trône, Andor passe illico au sommet de ma tier list 2022.

2 « J'aime »

Moi ce matin : entend du bien de 1899, la dernière série Netflix.
Moi ce soir : découvre que ce serait en fait un gros plagiat d’une BD brésilienne parue en 2016.
Son autrice a fait un comparo assez parlant pour les non lusophones.
https://twitter.com/marycagnin/status/1594190866041610240

1 « J'aime »

Comme je suis en plein milieu je vais finir la saison et aller voir après, ça m’embêterait de me faire spoiler si en fait c’est juste superficiel (genre on m’a sorti c’est un cast international sur un bateau mais c’est tout l’intérêt d’un bateau, justement). Je ne serais pas complètement étonné ceci dit vu que Dark pompait (par accident ou pas) plusieurs de ses très bonnes idées structurelles à Homestuck.

Fini 1899. Mouif. Je vais être honnête, je suis tellement fan de Dark que j’attendais bien mieux, que ce soit dans le jeu d’acteur, la réa ou encore, voire surtout, la BO. C’est pas nul pour autant, pour le dire super vite c’est du Lost en huit épisodes qui saurait où il va (et comment : en bateau), y a du mystère servi à la louche donc fatalement c’est intrigant, il y a du twist donc forcément c’est un peu renversant, mais j’ai pas eu l’impression d’avoir vu un truc d’une gigantesque originalité, ni aussi formellement maîtrisé que Dark.

Je mets notamment un énorme carton jaune au cast polyglotte. Sur le papier je suis évidemment super client d’entendre parler anglais, français, danois, espagnol, allemand, polonais et cantonais dans la même série, sauf que ça ne marche absolument pas : outre que les dialogues sonnent souvent très faux, aucun des persos ne se comporte de manière crédible. Ou bien il hoche la tête pudiquement pendant un monologue dans une langue qu’il n’est pas censé comprendre, ou bien il comprend miraculeusement un mot et pouf rebondit dessus, ou bien miracle au carré il se découvre soudain bilingue sans raison. Mais jusqu’au bout, chacun communique chaque fois dans sa langue vernaculaire et jamais ou presque dans une langue véhiculaire, ni ne se regroupe avec des personnes parlant la même langue, c’est complètement absurde. Ça m’a beaucoup énervé et souvent fait sortir de la série. Et comme si ce n’était pas assez, le casting francophone est horripilant, ils parlent tous comme s’ils étaient Omar Sy alors que l’action est censée se dérouler en 1899, le plus souvent sans articuler, dans leur barbe, avec une présence scénique et une incarnation niveau téléfilm à papa, c’est ultra gênant. Heureusement le reste du casting s’en tire mieux, dans les limites de dialogues à la fois trop écrits et trop artificiels. Et puis comme la série a décidé de m’énerver jusqu’au bout elle se met à faire référence à l’une des tartes à la crème de l’histoire de la philo pour en faire du bouguiboulga mal compris mais ultra racoleur et facile. Grrrr.

Accessoirement, on m’a vendu un truc ultra cérébral ouh la la vous comprendrez rien à la fin, et franchement, non. Ça reste un bon vieux récit méta parano à la Truman Show/Matrix, avec une petite mise en abime finale rigolote, mais c’est bien trop convenu pour perdre son honnête spectateur.

Heureusement ça a le bon goût d’être court (8 épisodes de 50 minutes) et porté par quelques acteurs à la présence à l’écran saisissante, comme Emily Beecham (en doctoresse un peu paumée, qui cherche son frère sans bien être sûr de tout maîtriser aux événements), Aneurin Barnard (la caution type mystérieux en noir, au regard aussi inquiet qu’inquiétant) et le jeune Fflyn Edwards (qui campe un gamin mutique bien flippant et fort estrange).

Mon conseil assez binaire : je pense que c’est zappable, mais si vous vous lancez, regardez les 8 épisodes (dans la limite de son originalité, le 8e sauve et justifie à lui seul tous les 7 autres).

Alors franchement, après avoir fini la S1 et parcouru viteuf sa bédé, elle manque franchement pas de culot et se fait sa petite pub oklm sur des accusations diffamatoires : il y a 3-4 détails en commun, dont une pyramide noire et un mec qui meurt en tombant de haut. Franchement attaquer pour plagiat des clichés de la pop culture, c’est audacieux, comme technique d’autopromo.

1 « J'aime »

Niveau cast polyglotte, j’ai ÉNORMÉMENT aimé Decision to Leave, le dernier Park Chan Wook. Les interactions avec la fille chinoise qui parle OK coréen mais pas parfaitement, butte sur certains mots, et utilise son téléphone pour traduire d’une langue à l’autre, tout était super naturel, et en plus croisé avec les thèmes du film et le scénario, c’était extrêmement intelligent.
Je ne peux pas dire comment ça sonnait pour un coréen natif, mais vu de l’extérieur, c’était un des aspects les plus intéressants d’un film qui pourtant n’en manquait pas.

1 « J'aime »

Vivement que les IA se mettent à la vidéo. La cohérence de DA est assez folle.

If Jodorowsky directed TRON.
(update: the poster’s main image was MidJourney and I added the Disney logo and typography in Photoshop. All other images are pure MJ exports with no post-work funny business).

Plus d’images dans ce lien FB

7 « J'aime »

Andor mi amor.

Première saison bouclée, c’était fantastique de A à Z. Rien à jeter, tout à garder, j’espère que cette série sera une inspiration pour toutes les autres à venir. Si c’est ça le Disney de 2022, alors je veux bien signer un pacte avec le diable. Quelqu’un là bas a compris qu’il fallait laisser les bonnes personnes s’occuper des bonnes choses, sans forcément essayer de fédérer toute la galaxie.

Mais c’est peut-être aussi de la chatte, ils courent tellement de lapins en même temps, leur planning est tellement chargé pour les 20 ans à venir, qu’ils peuvent se permettre de tester des trucs et d’éteindre le feu si jamais ça se plante, je ne sais pas, j’espère qu’un jour on en sera plus sur ceux qui ont permis que cette série existe.

C’était tellement bien, que tout le reste me parait fade en comparaison. J’espère que la deuxième saison ne mettra pas trop longtemps à arriver, on espérant qu’elle restera aussi stricte dans ses choix.

Les rites funéraires de Ferrix sont géniaux, transformer des gens en brique pour construire des maisons, quelle bonne idée. Ils se sont inspiré d’un peuple en particulier ? C’est quand même plus classe que de ranger tout le monde dans un cimetière où on ne passe pratiquement jamais, je suis pas loin de rajouter cette clause dans mon testament.

2 « J'aime »