[Ciné/Docu/TV/Streaming] C'est Michael Bay et Don Draper qui rentrent dans un bar

Barbie continue de barbifier.

Un peu déçu par le sous-entendu qu’on va rapidement quitter ce monde artificiel psycho-chelou pour suivre Barbie et Ken découvrant ensemble « le monde réel » en mode fish out of water, ce qui semblait la solution de facilité pour une telle adaptation.

Mais bon, j’ai même aimé Babylon puis toléré Amsterdam donc, à ce stade, je pense que je suivrai Margot Robbie jusqu’à son Waterloo Waterworld.

Sans surprise, le film Tetris s’accommode fort impunément de la réalité historique.

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Un détail bien débile d’ailleurs lorsqu’on lui présente la Game Boy est le fait que Super Mario Land serait codé en C. Le reste était, comme le dit l’article, à l’avenant.

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Puisqu’on est sur sur les adaptations de jeux en film et le début des années 1990, je pose ça là.

C’est coécrit par un type qui couvre habituellement le complotisme, j’ai pas trop compris le rapport.

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C’est poliment dit, ils réinventent carrément l’histoire en profitant de cette opportunité pour glorifier les US et entretenir le fantasme russe, ça m’agace considérablement.

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On comprend au bout de quelques minutes qu’on est pas là pour voir un film racontant l’histoire véritable de Tetris (mais on s’en doutait déjà en voyant l’implication de The Tetris Company, laquelle n’a cessé de réécrire l’histoire et de construire sa légende. Ca va juste encore plus loin que ce à quoi je m’attendais). Malheureusement, même en temps que film, c’est pas terrible. Ca enfile les clichés de film d’espionnage et les invraisemblances.

Je ne sais que penser. Ça a l’air mieux que Shia LeBoeuf et les Macaques. Je préfèrerais un Tintin 2.

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L’affiche du film, signée Tony Stella, et manifestement retouchée ou recadrée par quelqu’un d’autre, est réussie :
https://twitter.com/IndianaJones/status/1644307884023644160?t=OPixD_SbcC4r9N9znLH4yQ&s=19

A ce sujet, un vieux docu de la BBC dans une version moins cracra que les autre sources sur YT.

J’étais voir Mario avec les enfants.
Le film démarre bien je trouve avec les aventures des plombiers à NY et notamment la scène du clébard vraiment hilarante, puis le transfert au royaume des champis très sympa à découvrir aussi (surtout la manière dont le lieu est réellement habité par des citadins qui doivent faire avec la logique « jeu vidéo » de l’urbanisme etc). Il y a évidemment plein de petits hommages aux JV (pas seulement Mario), et 2023 oblige, la princesse est le perso le plus puissant du film.
Malheureusement, il se perd un peu passé la moitié, avec une course en karts interminable et un tournant un peu « film de super héros » qui m’a endormi.
Le personnage de Bowser est très sympa (cette chanson!!!) et la VF est au top, mais au final la fidélité à la franchise prend le dessus sur les moments de fantaisie (pourtant les plus mémorables), et donne un film un peu trop lisse et tellement prévisible que même les gamins sont sortis contents « sans plus ».
Ils ont quand même préféré à Sonic « parce qu’au moins, ça se passe dans le monde du jeu avec tous les personnages, et pas juste le héros téléporté chez nous ». CQFD.

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Tetris: Granddaughter :face_with_hand_over_mouth:

Tetris the Grand Daughter Terror Instinct marche très bien :slight_smile:

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Vu le Mario ce matin. J’y allais super confiant, j’en ressors un poil dubitatif mais ça reste très ok.

Pour commencer je pense que j’ai noué un dialogue certainement un peu trop chelou avec le film pour tout à fait rentrer dedans. Par exemple, j’ai passé les 20 premières minutes à comparer l’intro new-yorkaise avec les scénarios intermédiaires abandonnés de SMBTM 1993, avant de me demander ce qui relevait du clin d’œil, de la réhabilitation et de la pure coïncidence (dans les deux cas, on est sur l’origin story de deux plombiers de Brooklyn, donc forcément il y a des points communs). J’ai également bien ri à chasser les refs en tout genre (Charles Martinet au doublage du papa de Mario, GG), tout en me demandant si junior était en train de voir le même film que moi et évidemment non.

Bizarrement, j’ai trouvé la scène du clebard un peu poussive. Enfin, pas nulle, mais juste random film d’animation et un peu hors sujet. Disons que c’était l’une des rares scènes qui ne soient pas référentielles dans un film qui l’est de manière convulsive.

Ensuite, on dirait un peu un film à sketchs. Les situations s’enchaînent avec une logique pour le moins acrobatique, sans mauvais jeu de mot, et on sent bien que ce sont les idées de situation qui guident la trame plutôt que l’inverse - ce qui, en soi, est certainement le truc le plus Mario qui puisse être. Ça donne des trucs qui marchent parfois très bien tout en étant scénaristiquement justifiées (l’entraînement de Mario, possiblement ma scène préférée), d’autres un peu tirées par les cheveux mais ok j’ai payé 10 balles pour voir ce genre de connerie (l’improbable scène à la Mad Max sur la Rainbow Road), d’autres qui semblent sorties d’un scénario écrit par ChatGPT (tout le passage chez les Kong), et enfin des trucs qui ont un méchant air de déjà vu, air qui sied si mal à la franchise (le combat final à New York, en mode random Marvel).

Mais au final ce que j’ai préféré, c’est le sentiment d’émerveillement que suscite le film à la découverte du Royaume champignon, non pas seulement parce que oh la la Alice au pays des merveilles tout ça, mais parce qu’il dessine un horizon dont je n’avais jamais tout à fait eu l’idée de rêver en des termes si concrets : celui d’une sorte de gigantesque open world Mario, avec sa logique qui serait forcément propre, ses règles décalées, son économie saugrenue, ses déplacements surprenants, ses distances et son échelle imprévisibles, sa cohérence dans l’illogique. Je suis ressorti de ce film en me disant que j’avais à la fois vu 1h30 de pub pour l’univers Nintendo, mais que surtout, et ce n’est pas le pire hommage, j’aimerais jouer à l’adaptation de ce film en jeu.

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Dommage de ne pas avoir posté vos réactions dans le topic animation car je trouve le film Super Mario Bros plus intéressant sous cet angle que pour son scénario.

D’abord, en vrai fan, je suis allé voir le film dimanche à New York. Votre manque d’implication me déçoit !

J’ai passé un bon moment parce que la quasi-totalité des critiques cinéma autour de moi, environ 7 ans de moyenne d’âge, étaient proprement extatiques. Un peu la même vibe que lorsqu’on passe au Nintendo Store de Tokyo, ou dans n’importe quel endroit dont les murs réverbèrent l’aura d’une masse d’enfants ravis d’être là.

C’est d’ailleurs une très bonne chose que le film soit hardcore focalisé sur la limite des 90 minutes, quitte à prendre des décisions drastiques pour enchaîner le script. Genre : introduire les karts comme moyen de locomotion naturel des Kongs, c’est absurde dans le scénario et ça engage le gros coup de mou de l’œuvre mais c’est très efficace pour les besoins du produit. J’espère que le succès monumental du film va renverser la tendance chez Disney à éterniser ses long-métrages.

Comme @AB-user j’ai surtout aimé le premier tiers du film, grosso modo jusqu’à l’entraînement chez Peach qui marque le basculement dans l’enchaînement nawak des scènes et beaucoup moins intéressant question scénario. J’applaudis la comparaison de @sopinambour avec le côté set pieces du design d’un jeu Super Mario mais je ne crois pas que ce fut fait exprès.

En parlant de lecture généreuse du film, je veux bien avaler que c’est un souci de fidélité à la marque, ou une incroyable bravado iconoclaste de la part des scénaristes désirant se libérer du Mythe du Héros, mais le truc qui me turlupine le plus, c’est l’absence total de character development de tous les personnages. Au mieux, Mario a amélioré son statut social et a gagné le respect de son père ? Euh, et le clébard est fier de Luigi ? À part ça, les persos n’ont pas évolué d’un iota du début à la fin de l’intrigue ; ce sont exactement les mêmes avatars tels qu’ils et elles ont été introduits dans le film.

Heureusement que ces personnalisations sont justement très réussies, façon 「Saturday Morning Cartoon」plutôt que 「chef d’œuvre de Pixar」, notamment grâce à un excellent boulot sur les animations-clefs des persos.

Je pense que la foule va surtout retenir Koopa/Bowser, a fortiori en VO avec la performance de Jack Black, mais c’est surtout le personnage de Peach qui m’a impressionné. C’est le cliché #girlboss du moment mais j’ai trouvé cette interprétation du personnage bien plus réussie que la plupart des récents persos féminins du même genre chez Disney/Pixar, qui semblent constamment avoir été conçues dans une éprouvette par un comité marketing pour répondre à un besoin de la marque Disney Princess (à part la gamine de Turning Red).

Peach me semble par exemple bien plus crédible et riche, dans ses animations comme dans son synopsis, que les deux sœurs de Frozen. C’est sans doute le plus mystérieux et le plus subtil de tous les persos du film, avec des motivations cohérentes mais sans s’éterniser ou verser dans le pathos : en quelque chose comme 120 secondes d’exposition cumulées ① on pige pourquoi elle est spéciale aux yeux de son peuple ② on pige pourquoi c’est un perso humain chez des champignons ③ on pige pourquoi elle a immédiatement une affinité naturelle avec Mario et ④ on pige pourquoi c’est elle le Obi Wan Kenobi du film. Et super taf sur le langage corporel du perso, fortement inspiré par sa version Smash Bros.

D’ailleurs, j’aimerais bien revoir un supercut de l’introduction de chaque perso, même mineur, car il me semble qu’à chaque fois les équipes de McGuff ont réussi à leur trouver un gimmick ultra-personnalisé et personnifiant pour immédiatement faire transparaître l’essence du personnage : l’intro de Kamek, l’intro de Mario, l’intro des frangins, l’intro de Toad, l’intro de Cranky, l’intro de DK etc.

C’est dans ces moments de mimique pure, façon « film muet qui doit faire comprendre immédiatement en trente secondes qui sont les gentils et les méchants » que je trouve le film au top. Du coup, le meilleur moment de cinéma de ces 90 minutes est probablement la scène de travelling 2D à Brooklyn, qui rappelle à la fois les jeux Super Mario évidemment, mais aussi le cinéma physique de Buster Keaton.

À part cette scène, le storyboard est globalement un bon cran en dessous des derniers grands Pixar (on est très loin du brio de Toy Story 4 par exemple), mais j’ai par contre été impressionné par l’effort de composition des scènes, notamment au Royaume Champignon. On a l’impression d’être transporté dans un monde qui existe bien au delà du confinement de la caméra. Un film d’animation que j’ai donc préféré sur la forme que le fond.

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Assez d’accord sur la qualité générale de l’anim. J’enfonce une porte ouverte mais le fait que ce ne soit pas un film avec des acteurs réduit déjà de 80 % les risques d’accident industriel : pas besoin de trouver d’improbables continuités entre des célébrités et des tortues volantes, le film a pour seul patron des persos de jeux vidéo et leurs propres animations, sur lesquelles il élabore.

Cela donne également à la plupart des scènes d’action une élasticité jubilatoire, avec des personnages qui se laissent appartenir au registre de l’expressivité corporelle (le parallèle avec Buster Keaton est très bien vu). Et il y a chez crowner Bowser un je ne sais quoi du loup de Tex Avery qui multiplie sa puissance comique.

Concernant la personnalisation je m’étais fait la même remarque et franchement j’aurais pas aimé être à la place des scénaristes : tous les personnages sont sous-caractérisés dans les jeux, à part peut-être Luigi et Bowser, et sur un tel terreau c’est très dur d’inventer la moindre toile motivationnelle sans qu’elle paraisse gratuite et bancale. Genre les questions de reconnaissance paternelle, c’est à la fois ultra light et bateau, et, déjà, bien trop HS à mon goût, la qualité première des personnages de Nintendo et notamment de Mario étant de sembler évoluer dans un éther d’insouciance. Je ne sais pas si ça aurait fonctionné, mais je me dis que ça n’aurait pas été pire d’en faire un passionné d’escalade et de gymnastique à l’enthousiasme enfantin de héros de shōnen, façon Goku. En tout cas j’ai été assez gêné à chaque fois que le film se piquait de mettre une couche d’ennuis, de tristesse ou de détresse dans le background des persos pour expliquer leurs motivations. C’est vraiment répondre de travers à une question que personne ne s’est jamais posée. Et ça marche bien mieux pour Peach parce qu’elle est sur une origin story à la fois plus allusive et plus solaire.

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Merci pour la vidéo sur l’Axial Cut, je me documente à fond sur le montage en ce moment, c’est en train de devenir mon nouveau hobby

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Cinéphiles, une version remasterisée du rare 少年吔,安啦!/ Dust of Angels (1992) de Hsu Hsiao-Ming & Hou Hsiao-Hsien a fait surface.


Pas hyper fan du rendu drama Netflix de l’affiche du prochain Kitano.

Sur Sens Critique, on peut voir cette affiche plus élégante (mais moins vendeuse):

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J’imagine que c’est cette dernière qui servira à Cannes.

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Je n’aurais jamais pensé trouver un nanar pour faire le pont thématique entre Dragon Ball Evolution et Gods of Egypt, mais nous y voilà.

Dans mes visionnages récents :
★★★★ Tár – Prodigieux. Plus le temps passe, plus j’y repense.
★★★☆ Portrait d’une jeune fille en feu – Avec la meuf de Tár dedans ! Je blague mais c’était marrant de découvrir que “wah putain cette Noémie Merlant quelle bonne actrice” était en fait la protagoniste du film-évènement de 2019 (je n’en connaissais qu’Adèle Haenel). C’est plus joli (mais vraiment très joli) qu’intéressant mais le postulat du film intégralement féminin est très pertinent et la scène du brasero vaut le ticket à elle seule. Assez triste de l’avoir vu dans un avion plutôt qu’en salle, pour le coup.
★★★☆ As Bestas – Vu dans le même avion et dans la foulée que les deux ci-dessus ; putain je vous raconte pas la bonne ambiance. Très viscéral, pas mon Sorogoyen préféré toutefois mais comme d’habitude super malin et subtil là où plein de réalisateurs en auraient fait des caisses ou trop montré.
★★★☆ House of Gucci – Je pige zéro la haine générale contre ce film ; j’ai comme je le pressentais passé un super moment, dans un univers et avec des genres de personnages que j’ai connus en vrai dans les années 80 (et la fiction reste ici beaucoup plus sobre et subtile que la réalité), sans jamais être certain si le film et ses acteurs voulaient que je me marre d’eux ou avec eux. Quel bon moment de cinoche con-con ; je suis persuadé qu’il sera réévalué critiquement.
★★★☆ Suzume – Le meilleur Shinkai depuis 5cm/s. Une exploration beaucoup plus frontale des thématiques chères au réalisateur, une véritable réflexion sur le Japon post-2011, et un chouette road trip avec une héroïne ado bien plus intéressante que d’habitude.
★★☆☆ See How They Run – Sympathique whodunnit un peu meta, clairement rendu possible par le succès de Knives Out. Avec les adorables Sam Rockwell et Saoirse Ronan. Ça mange pas de pain mais ça fait exactement ce que tu demandes.
★★☆☆ Les Trois Mousquetaires : d’Artagnan – Chouette blockbuster français comme le pays en fait peu depuis les années ’90. Ce n’est pas le RRR de l’Hexagone mais les acteurs sont excellents (sauf le Richelieu un peu mou), l’adaptation est intelligente et surtout c’est la première fois que je vois l’angle géopolitique et religieux aussi bien exploité (et didactiquement présenté) dans une adaptation de Dumas. C’est bien que ce genre de truc surnage face à Alibi.com ou Astérix.
★☆☆☆ Nobody – Film de genre OK avec Bob Odenkirk qui se prend pour John Wick. C’est un peu longuet et le film a un arrière-goût Angry White Guy qui me dérange un peu plus que le nihilisme Marriott Marquis débilos de John Wick.
★☆☆☆ The Unbearable Weight of Massive Talent – Un bidule avec Nic Cage en roue libre qui parle de la carrière de Nic Cage en roue libre. C’est un film qui se regarde beaucoup parler et se croit bien plus malin qu’il ne l’est mais, comme d’habitude, Pedro Pascal est merveilleux et sauve presque toutes les scènes dans lesquelles il apparaît.