[Ciné/Docu/TV/Streaming] C'est Michael Bay et Don Draper qui rentrent dans un bar

Bonne rétrospective, on ne soulignera jamais assez le boulot de DA derrière ce genre de série.

Go home 2023, you’re drunk.

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Bonne digestion du bouquin Best. Movie. Year. Ever. de Brian Raftery sur l’année 1999 à Hollywood.

Vous saviez qu’il y a un nouveau film Peter Pan par Disney ? C’est une exclusivité Disney+ sortie vendredi dernier. C’est dingue le nombre de trucs qui finissent dans le fossé des services de streaming alors que le cinéma en salles semble reprendre de plus belle.

C’est une exclusivité Disney+ sortie vendredi dernier. C’est dingue le nombre de trucs qui finissent dans le fossé des services de streaming alors que le cinéma en salles semble reprendre de plus belle.

J’ai l’impression que Disney vide ses tiroirs en douce, histoire de repartir sur de nouvelles bases.

Première bande-annonce pour Gran Turismo. (Comment s’étonner de la série Vampire Survivors après ça?)


Incapable de trouver un accord avec les studios, la Writers Guild Association d’Hollywood est en grève, ce qui va geler un bon paquet de films, séries et émissions du genre Late Night. La dernière fois que c’est arrivé, en 2008, Hollywood a contre-attaqué en faisant exploser la télé-réalité. Ce sera intéressant de voir comment cette nouvelle grève impacte le business. Après le succès de Squid Game, certains parient sur une recrudescence de séries étrangères à la télévision US.

J’imagine qu’on va avoir des séries / films scénarisées par AI.
Je sais pas pourquoi je dis ça au futur d’ailleurs, vu le trailer de GT juste au-dessus, c’est sans doute déjà là.

Je m’étais rabiboché avec Dupieux en regardant Le Daim que j’avais trouvé vraiment cool, et bien je viens de me refacher en regardant Fumer fait tousser

L’affiche est géniale et le trailer donne envie, car astucieusement monté, mais en vérité c’est une coquile vide, une arnaque, il n’y a pas de film.

Ca n’est qu’une compilation de « moments » qui n’ont rien avoir entre eux, des idées disparates de scènes rigolotes qu’il a du avoir sous la douche, sans savoir quoi en faire. La plupart des réalisateurs auraient continués à bosser, lui s’est dit OSEF, il a ouvert Premiere et a drag&drop toutes ses idées, en choisissant un fil rouge au hasard histoire d’avoir de quoi faire un trailer et une affiche.

Alors oui, certaines scénettes sont rigolotes, quand on engage des bons acteurs il en reste toujours quelque chose, et oui, difficile d’être insensible à l’imagerie Sentai, mais putain, quelle arnaque, et quel branleur sans déconner, même la musique est en dessous de son propre niveau, il y a vraiment des gens qui ont une vie facile.

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La question du scénario assisté par I.A. est justement devenus un des importants motifs de négociation entre les deux parties.

La bande-annonce de Dune: Part Two :

Au moins, ce sera joli.

(Je suis toujours client de Dupieux —malgré ses NFT Mr Oizo— mais c’est vrai que Fumer est moins drôle que Mandibule et moins concept que Incroyable Mais Vrai)

En parlant de flim perché, je découvre l’existence de 宇宙探索编辑部 / Journey To The West, un mockumentaire chinois de 2021 sur des perchés qui investiguent un soit-disant phénomène surnaturel.

C’est sorti le 1er avril 2021 en Chine (bon flop mais gros soutien critique) et une diffusion limitée est a priori en cours aux USA et en Europe d’après radii. J’ai un peu cherché pour la France métropolitaine, sans grand succès, à part apprendre qu’il a été diffusé dans un festival toulousain il y a quelques mois.

La séquence qui sert de trailer :

Oui,
Mandibules est BEAUCOUP mieux par exemple

Boulette signal de dernière minute : Journey to the West est diffusé ce dimanche-même à 18h30 au Lumière Bellecour de Lyon, dans le cadre du festival de mockumentaries, dont je découvre l’existence avec un certain intérêt, On vous ment.

Si les astres s’alignent convenablement, je vais y aller, ne serait-ce que pour réceptionner comme il se doit cette magnifique passe en profondeur à l’aveugle de @Kanu.

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Top. Et un festival uniquement consacré aux mockumentaires = :vache: quelle chance.

Par contre, pas de politique mais je viens encore de lire un énième témoignage d’une agression néo-nazie à Lyon, à Perrache. Le problème est global mais j’ai l’impression que cette ville est partie en roue libre depuis quelques années, avec des bandes de Zouaves qui milicent désormais en plein jour, en toute détente. Quel enfer.

Du coup, comme on est a priori revenu en 1983, je conseille cette série de doc en cours sur les premiers chasseurs…

…et ce très bon témoignage sur les « peintres à message ».

Très content d’enfin piger comment procède ƎꓛIꓶOꓒ pour poser dans des endroits aussi improbables (à partir de 29"30).

La salle était pleine à craquer, on était limite trente. Voici donc, en exclusivité pour Boulette, ma critique de…

« Un grand bal de cinglés ». Voici comment l’une des protagonistes du film, une jeune femme de 22 ans s’étant laissée embarquer dans un improbable reportage sur d’éventuelles preuves de visites extraterrestres, résume l’aventure, l’expérience, le long-métrage.

Des rêveurs marginaux, des hurluberlus égarés, des profiteurs à la petite semaine, ou encore des acolytes alcooliques, il n’y a que de ça, dans l’étrangement nommé Journey to the West, plus savoureusement baptisé « L’équipe rédactionnelle de L’exploration du cosmos », en mandarin.

On y suit en effet les pérégrinations vers l’ouest du Dr. Tang, rédacteur en chef d’un magazine d’ufologie sur le déclin, scientifique autodidacte, quinqua rêveur et spartiate, qui prend la neige des téléviseurs cathodiques mal réglés pour le lointain signal radio de déplacements dans le cosmos, voire du Big Bang. A ses côtés, une secrétaire de rédaction marâtre lassée de ses coûteuses et vaines lubbies ; un technicien météo plus porté sur les canettes de bières que les navettes d’E.T. ; une étudiante prise dans l’engrenage de son propre témoignage bancal ; un idiot du village qui ne se déplace qu’avec une marmite sur la tête.

C’est donc une relecture contemporaine, métaphysique et largement décalée du célèbre roman Le voyage vers l’ouest. Enfin, ça le devient, car le premier tiers du film, un peu longuet, présente surtout en longueur le Dr. Tang Zhijun et son quotidien d’ufologue sans succès. J’ignore quelles ont été les références, mais par la mise en scène - caméra épaule, jump cut, zooms sur les visages et entretiens facecam avec les personnages - le dispositif fait très fortement penser aux sitcoms anglosaxonnes des années 2000, The Office, The Arrested Development, et Modern Family. Journey to the West partage avec les deux premières une certaine délectation pour les personnages de ratés un peu pathétiques, un peu drôles et attachants, dont la vie n’est faite que de mésaventures, dont on culpabilise presque de rire.

A l’image de la scène prégénérique. A la recherche désespérée d’un sponsor pour sauver financièrement le magazine, son associée Qin Cairong réussit à dégoter un entretien avec de possibles mécènes. Passionnés d’astronomie, ces derniers amènent à la rédaction un scaphandre de taïkonaute, que pour faire bonne figure, Tang Zhijun est autoritairement sommé d’essayer. Mais la combinaison date d’une autre époque, elle est mal ventilée, impossible à rouvrir ; bientôt, le journaliste ufologue se retrouve au bord de la suffocation, et il faut faire venir le samu chinois, puis les pompiers, pour procéder à son évacuation en urgence, par grue, tandis que la caméra le regarde en contre-plongée, Buzz l’éclair raté et inerte, tandis que sous l’œil de badauds curieux, l’hymne à la joie s’élève. On est dans l’anti-film de science-fiction : c’est du cinéma qui n’offre pas du fantastique mais se rit des rêveurs égarés.

Je ne cache pas avoir difficilement refréné quelques bâillements durant le premier tiers du film : la scène d’intro suffisait à exposer le personnage principal et sa puissance pathético-comique, mais le long-métrage la décline assez longuement, sur sa sexualité, son alimentation, sa fréquentation d’un asile. C’est parfois drôle - la séquence sur la TV -, souvent gênant. On m’avait vendu du Monthy Python, j’ai parfois eu l’impression de voir du Ken Loach. Au moins le procédé réussit-il quelque chose : on finit par espérer que quelque chose d’un peu positif lui arrive.

Et puis, après une très grosse trentaine de minutes, enfin, il part à l’aventure. C’est là que le film promis par le titre anglais commence enfin véritablement : le voyage vers l’ouest de la Chine. Le motif sera une série de reportages sur des témoignages ufologiques plus ou moins crédibles. Souvent moins que plus : le film se fait un malin plaisir à ne laisser aucun doute aux Silvano Trotta égarés dans la salle. 99 % des phénomènes extraordinaires finissent par être expliqués par la science, constatera dépité le professeur Tang ; ici, un objet volant qui s’avèrera être une sonde météorologique ; là un objet lumineux au loin, une publicité pour le centre commercial. C’est tout le paradoxe d’un film qui a de la tendresse pour les marginaux, mais pas de pitié pour la crédulité.

Malgré tout, quelque chose d’un peu merveilleux se passe. Cela tient d’abord au registre du voyage, aux paysages minéraux gris et sans âme de Pékin qui s’éloignent, pour être peu à peu remplacés par ceux de la Chine rurale des rizières, puis des montagnes brumeuses. L’atmosphère se fait naturellement plus brumeuse. Et puis, le registre du film évolue peu à peu. De la comédie de bureau pathétique à la The Office, elle glisse très progressivement vers le semi-fantastique, le récit de légendes et le cinéma d’ambiguités. Celui où le septième art résiste souvent rarement à sa propre puissance, celle de savoir faire croire à la magie, juste avec quelques astuces artisanales dont il a le secret, un mouvement de caméra, un hors champ, une ellipse, qui témoignent autant, côté faiseur, du plaisir de raconter que côté spectateurs, de l’envie de croire.

D’une manière générale, tout ici relève de l’aspiration au merveilleux. On ne croisera aucun Mulder, aucun Icke, aucun ufologue à la rétine noircie par la certitude du mensonge. Les personnages n’évoquent jamais de complot, le professeur Tang parle du contact du troisième type comme une certitude, un horizon. C’est l’héritier de la science-fiction des années 1970, du new age, quand les extra-terrestres paraissaient forcément devant nous, comme une promesse plus ou moins claire, plus ou moins imminente, et qu’avec leur rencontre adviendrait une vérité, un sens.

C’est là sans doute que Journey to the West* m’a paru le plus beau beau. Dans ces courts détours où il se donne soudain la peine de donner à ces rêveurs égarés l’épaisseur d’une histoire, d’une motivation, d’une douleur. Pour l’un, ce sera le suicide de sa fille, qui cherchait un sens à sa vie, qu’il n’a su lui donner, et espère trouver ailleurs, de la voix d’une entité supérieure. Pour l’autre, c’est le récit d’une déchirure familiale. Elle était persuadée de voir une lueur extraterrestre par sa fenêtre. Son père lui a apporté un jour des jumelles, pour qu’elle comprenne ce qu’elle voyait vraiment. Elle a compris son erreur. Un jour, ses parents ont divorcé. Elle est restée avec sa mère, n’a plus jamais revu son père. Il est parti avec les extraterrestres, lui a-t-elle expliqué, menteuse. « Il est parti avec les extraterrestres », soupire-t-elle incrédule, et le sens de sa quête prend soudain une autre couleur.

Au final, derrière une thématique inhabituelle, quasi anachronique, c’est un film plus classique qu’il n’y paraît, une succession de sketchs doux-dingues qui se transforme peu à peu en histoire de quête de sens. C’est souvent drôle, et même assez hilarant, assez habilement construit, d’abord un peu glauque et pitoyable, puis de plus en plus aérien, de plus en plus poétique. Il en reste une comédie douce-amère, tantôt loufoque, tantôt mélancolique. Je crois qu’au final, elle m’évoque surtout la série After Life, de Ricky Gervais. Elle n’en a bien sûr pas du tout le cadre, mais de manière moins assumée, un peu la démarche, et surtout la saveur.

Ce n’est pas parfait. Comme je l’ai dit, j’ai trouvé le long-métrage un peu trop long à vraiment démarrer. J’aurais également beaucoup d’objections sur l’usage tardif de CGU : je pense sincèrement que c’est une faute de goût absolument fatal qu’au moment où une œuvre me demande soudain de croire enfin à quelque chose, elle s’y emploie en recourant aux techniques les plus artificielles, les moins crédibles qui soient, alors qu’elle avait si longtemps habilement joué sur les ficelles traditionnelles du cinéma et son art de la suggestion.

Mais j’en garde de très belles images, de très belles scènes, de beaux fous rires, aussi, et une assez furieuse envie d’aller faire de la rando dans le Sichuan.

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Voici enfin la « vraie » bande-annonce pour Oppenheimer ; celle qui doit convaincre le grand public d’aller claquer $500M dans un film sur un fonctionnaire de bureau bien organisé mais peu amène dans une bourgade paumée du Nouveau Mexique.

Si vous n’avez pas suivi le petit drama autour du film : Christopher Nolan était l’enfant chéri de la Warner → COVID → le nouveau Warner fraîchement racheté par Discovery propose d’aller envoyer chier les films en salle et de tout sortir le même jour sur HBO MAX → Nolan est outré et se barre faire Oppenheimer chez Universal → Oppenheimer sort la « traditionnelle » dernière semaine de Juillet des films de Nolan → Warner (qui entretemps a annulé sa politique de sorties numériques simultanées) contre-programme Barbie en frontal face au film de Nolan.

Donc voilà. Barbie contre Oppenheimer. Margot Robbie contre Nolan. Mon cœur balance.

Faudrait plutôt dans ce cas renommer le film Groves, vu que c’était Leslie Groves qui était dans le rôle du bureaucrate brillant, mais sans pitié.

In September 1942, Groves took charge of the Manhattan Project. He was involved in most aspects of the atomic bomb’s development: he participated in the selection of sites for research and production at Oak Ridge, Tennessee; Los Alamos, New Mexico; and Hanford, Washington. He directed the enormous construction effort, made critical decisions on the various methods of isotope separation, acquired raw materials, directed the collection of military intelligence on the German nuclear energy project and helped select the cities in Japan that were chosen as targets. Groves wrapped the Manhattan Project in security, but spies working within the project were able to pass some of its most important secrets to the Soviet Union.

Après les navires de pèche en immersion totale, la coloscopie en immersion totale !

Ca passe au ciné à côté de chez moi, faut vraiment que j’aille voir ça un soir où j’ai l’estomac bien accroché.

J’attends la sortie IMAX avec impatience.

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Netflix a produit un drama sur le Sumo \o/

Vu deux épisodes pour l’instant, je réserve mon avis pour plus tard mais pour une fois c’est (presque) pas over surjoué, en tout cas c’est très bien filmé et les acteurs sont bons. J’aimerais bien savoir ce que les amateurs de sumos en pense, on devine les sources d’inspiration.

Attention, le trailer spoil à donf mais ça donne le ton

A ne pas confondre avec

Tellement de mercis Sop pour ta fiche de visionnage. Je tente de ne pas manquer Journey To The West s’il est diffusé un jour dans mon cinoche.

Je n’ai pas trop de chance avec les rares films que je veux voir en salle, comme Mad God qui n’est passé qu’une petite semaine à la séance de 23h (youpi).

Et même De Humani Corporis Fabrica dont j’ignorais l’existence jusqu’à hier a en fait été diffusé en janvier dernier dans les salles françaises…

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Bon ben les critiques sont pas ouf.