[Ciné/Docu/TV/Streaming] C'est Michael Bay et Don Draper qui rentrent dans un bar

Lettre d’amour passionnelle à Tomorrow Never Dies alias Demain ne Meurt Jamais pour l’anniversaire des 70 ans de James Bond.

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Sanctuary / Netflix / Drama sur le monde des Sumos.

Et bien écoutez, on a adoré, l’acteur principal est excellent, c’est super bien filmé, les ralentis sont sublimes, on apprend plein de truc sur le fonctionnement des écuries et malgré nos modestes connaissances on pense avoir reconnu plein de refs. Vivement la deuxième saison.

Seulement 8 épisodes, je recommande.

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AFRICAN GAZE was an exhibition showcasing the weird and wonderful art form that is the Ghanaian movie poster. These are some of the best…

Fun fact, je viens d’apprendre que l’acteur qui joue l’Oyakata de l’écurie du personnage principal est le leader de ce groupe de Synth Pop (pas ouf)

(C’est de l’humour, hein ?)

Ben non je trouve ça pas ouf, j’adore ce que fait Takkyu Ishino seul mais leur groupe là, bof.

Que tu ne (re)connaisses pas Pierre Taki, malgré ses déboires qui avaient foutu le zbeul dans le jeu vidéo japonais au printemps 2019, pourquoi pas…

… Mais que tu passes pour une banane en dénigrant Denki Groove alors que tu bosses dans la musique électronique, ça m’estomaque. C’est un duo fondateur du son japonais que tu as entendu dans le jeu vidéo des années 90〜2000. La Namco Sound Team et Naganuma Hideki leur doivent beaucoup. C’est pretty much le groupe de la génération PlayStation (1), un peu l’équivalent des Chemical Brothers en Europe.

(↑La vidéo qui me fait toujours marrer quand je pense au Japon qui s’exclame « ah bon mais ils prennent de la drogue !? » 20 ans après )

Va tout-de-suite te laver la bouche et les oreilles avec du savon en écoutant Dragon !

J’avais effectivement pas fait le rapprochement avec ses anciens déboires, mais je continue de trouver ce groupe très moyen malgré son impact indéniable sur la scène Japonaise. Il y a des titres qui s’en sortent mieux que les autres, notamment dans ceux que tu viens de pointer (lui aussi), mais globalement bof. Les gouts et les couleurs.

Une vraie légende d’Hollywwood.

J’apprends à l’occasion de ce teasing que c’est Neil District 9 Blomkamp derrière de film Gran Turismo.

Mais puisqu’il souhaite à priori continuer de filmer des bolides et relancer une license dont le public ne se souvient plus que vaguement, je ne vais pas me plaindre. Et puis c’est une license qui a indirectement commencé au cinoche après tout.


Au passage, le NegCon est vraiment un super bon accessoire pour les WipeOut. Hyper précis et agréable modulo une petite phase de familiarisation. Il faut que je teste les Ridge Racer à l’occasion.

Askip’ c’est Tintin 2 ! Mes potes qui l’ont vu sont assez positifs.


De bons échos à Cannes également pour Killers of the Flower Moon, le nouveau Scorsese basé sur l’excellent bouquin de David Grann (surtout connu pour The Lost City of Z) consacré à l’affaire criminelle qui avait en partie contribué à la création du FBI.


Alors : oui, mais la nouvelle bande-annonce divulgâche le véritable twist et c’est quand même plus ambitieux que je le craignais ! Je suis à la fois rassuré par l’ambition de Gerwig, étonné du laissez-faire (certainement en dérapage contrôlé) de Mattel et finalement un peu déçu de ne pas l’avoir découvert en regardant le film.


Le nouveau projet de Park Chan-Wook pour HBO MAX MAX me branche carrément, malgré le cabotinage dopé au viagra de Robert Downey Jr.


IMAX compte tripler son nombre de salles en France.

Très intéressant et relaxant à voir.

Bonne vidéo qui mériterait d’être étendue en véritable exposition de musée. Étonnant par contre que Dali soit absent du monologue. Ça donne envie de voir le remake de The Candyman (2021) et surtout Three Cases of Murder (1955), film d’épouvante omnibus réalisé par trois auteurs différents (et avec ce brave O.W. en protagoniste dans une des trois histoires). Le film se termine au bout d’1h35 (une demi-heure par histoire) mais se poursuit ici avec un docu hommage à Welles, d’où la durée étrange de la vidéo.

Rien d’aussi marquant dans le film que la scène qui ouvre la vidéo postée par @nova mais on doit donc celle-ci à la réalisatrice, metteuse en scène, danseuse et chorégraphe Wendy Toye.

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Diagramme de Venn {génération Crackberry} × {le mec de la chanson de la boutique Wii !} = je ne sais pas combien nous sommes mais c’est pour moi.

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Je fus un des votres pendant, quoi, 18-24 mois. Avoir un Blackberry pro entre 2011 et 2012 était vraiment une étrange expérience alors que les iPhones avaient déjà pris l’ampleur qu’ils ont maintenant. Un peu comme être fan de Saturn en 1997, tu vivais sur une autre planète faite de plaisirs peu ordinaires et peu partagés. Mais au moins tu avais BB Messenger, dans lequel j’avais UN contact (et ce n’était pas Chaz).

On m’a filé le mien en 2009 (me semble-t-il) et c’était mon tout premier téléphone portable. Mis à part le luxe incroyable de l’Internet ! gratuit !! partout !!! (enfin gratuit pour moi en tout cas), c’est le clavier qui rendait l’expérience assez incomparable avec les téléphones de son contemporain, iPhone en tête.

D’ailleurs, j’ai un iPhone pour le taf et je l’utilise beaucoup moins que le BB à l’époque, alors que je reçois sans doute cinq fois plus d’emails qu’avant… Ce n’est pas du tout une interface pensée pour bosser dessus et les claviers virtuels de 2023 restent moins agréables et pratiques que le clavier BlackBerry de 2010. Même le navigateur internet du BB était pas dégueu pour l’époque. Ils n’ont fait qu’empirer le clavier au fil des nouveaux modèles, malheureusement.

Mais sinon le film semble à peine exagérer la véritable tragédie en trois actes de RIM et Blackberry ; je n’y aurais jamais pensé comme sujet de biopic à penchant comique mais effectivement la succession de boulettes de RIM et l’espèce de Fable d’Ésope qui découle du destin des différents intervenants est parfaite pour ce genre de format.

Je me souviens avoir planché sur le BlackBerry il y une dizaine d’années (donc bien après la déferlante iPhone) et c’était assez amusant, le marché reposait entièrement sur deux niches très différentes : les pros ayant un usage sérieux et intensif de l’e-mail, et les ados pas très favorisés pour qui il s’agissait de la solution la plus économique pour envoyer des sms à gogo.

Vidéo très intéressante de France Cul sur la disparition des couleurs contrastées au cinoche (et dans la pub)

Avec transition : j’ai vu hier, exactement comme on se mettrait volontairement sur la trajectoire d’une balle perdue, Knights of the Zodiac.

Ecoutez je vais être franc, j’y suis allé pour les meilleures raisons possibles :

  • Je suis un indécrottable nostalgique de Saint Seiya, mais je savais que je verrais « autre chose »
  • Je ne pouvais décemment pas rater un film diffusé seulement dans deux salles la semaine de sa sortie
  • J’ai vu Super Mario Bros., Mortal Kombat et Dragon Ball Evolution, quand on est un esthète on ne peut pas renier les petits plaisirs de la vie.

Eh bien ma foi, le résultat fut au-delà de mes espérances. C’est nul, mais vraiment nul. Pas un peu nul, non, vraiment, vraiment, vraiment très nul, le genre de résultat qui demande une planification, une coordination et une abnégation admirables. Le long-métrage échoue méthodiquement à être une bonne adaptation, un bon film, un bon divertissement, et même, et c’est ma seule vraie déception, un bon nanar.

Pour contexte, remettons la bande-annonce, il n’y a même pas besoin d’appuyer sur le bouton lecture pour sentir le cosmos du malaise.

Il faut d’abord commencer par saluer ce qui fonctionne :

Passons désormais au reste.

Non blague à part, j’ai apprécié l’intro, qui est du niveau de Super Mario Bros. 1993 sur l’échelle du malentendu cosmique et du wtf involontairement hilarant ; et le moment où l’on comprend, ou disons, que s’officialise que « random type ténébreux » est Ikki, et disons que la surprise tient moins du « ah ha, c’est bien lui ! » que du « ah c’est marrant, d’un coup vous vous rappelez du matos d’origine et arrêtez d’inventer des persos sortis de nulle part ? »

Pour le reste, il est évident que la meilleure partie du film sera son making off, et j’espère qu’il répondra à cette question centrale : à quel moment quelqu’un s’est dit que faire adapter par des Américains, en 2023, une licence mourante, en suivant le cahier des charges de tout ce qu’il ne faut pas faire et que plus personne ne fait depuis une bonne dizaine d’années, était une bonne idée ?

C’est fabuleux, parce que c’est une origin story à laquelle personne ne croit et dont personne n’a rien à foutre ; le film décide d’adapter les quatre fucking premiers épisodes de l’animé, et encore, en s’éternisant sur les trucs les plus osef genre l’entraînement de Seiya en Grèce et la vie de Sayori Senna dans son palais. Le malentendu va jusqu’à essayer de faire croire que Cassios est un perso important (il est épouvantable tout le film), et d’inventer un arc narratif pété sur une guerre entre les parents adoptifs de la réincarnation d’Athena, qui fait des crises de cosmos qui ont foutu en l’air leur couple et depuis papa est parti avec elle et il a fait installer un système domotique 3.0 qui fait que quand bébé Athena fait une crise de cosmos les stores de la villa se ferment.

Je vais réécrire cette phrase parce que je n’y crois toujours pas complètement.

Le père adoptif de Saori a fait installer un fucking système domotique 3.0 qui fait que quand bébé Athena fait une crise de cosmos les fucking stores de la villa descendent automatiquement.

C’est incroyable.

Pour le reste, c’est un film américain, donc dès la première scène il y a des flingues, des hélicoptères qui explosent, des scènes de baston façon Matrix et personne ne comprend pourquoi ni si on est dans la bonne salle. Même les black knights n’en sont plus, c’est des espèces de cyborgs, je ne sais pas à quel moment les types se sont dit « oh wow un manga basé sur la mythologie grecque, vite, rajoutons des armes et des cyborgs c’est raccord ».

Je pourrais râler sur le fait qu’il n’y a absolument aucune cohérence spatiale ou temporelle - l’intro semble se dérouler aux Etats-Unis, à Gotham City, puis un hélicoptère cargo magique dépose Seiya dans ce qui semble être la Grèce, mais les gentils et les vilains passent leur temps à se téléporter de l’un à l’autre sans qu’on comprenne jamais comment - non pas que la cohérence temporelle soit la qualité première du média d’origine, certes, mais il y avait peut-être d’autres priorités en termes de fidélité à la licence.

Et puis, il y a le malentendu incroyable, fabuleux, génial : les armures. Premier problème : elles semblent avoir designées par un type qui a fait une recherche Google Images sur « chevalier » mais a oublié de mettre « du Zodiaque ». Résultat, on a l’impression de voir des personnages de Game of Thrones qui dégagent du cosmos, c’est n’importe quoi. Ensuite, on ne les voit jamais, ou presque, ou mal, et c’est quand même rater l’éléphant dans la pièce que de ne pas comprendre que les armures sont au centre du fandom Saint Seiya, qui est quand même surtout constitué d’un parterre de quadras fétichistes collectionneurs. Et puis il y a le drame de l’effet Transformers. Une licence pour enfant colorée, qui a laissé des souvenirs aussi biens rétiniens que tactiles - le toucher de ces petits bouts de plastiques brillants qui s’emboitent, avant que la peinture ne s’écaille, ce truc extrêmement matériel, ce caviar pour les doigts boudinés, voilà que ça devient d’insipides CGI qui semblent dénuées de toute existence, toute épaisseur, toute matérialité.

Et puis les assassins ont poussé le crime jusqu’à se dire : « Vous savez ce qui est vraiment bien dans le cinéma des 20 dernières années et qui manque à Saint Seiya ? Une colorimétrie de merde ! » C’est atroce, du jaune sepia pendant un tiers du film, puis des teintes désaturées, la Grèce est jaune et grise, en plus de n’avoir aucune forme les armures n’ont aucune couleur, on ne sait même plus qui est qui, et puis c’est complètement risible, les combats ressemblent à du super sentai avec un filtre Black Hawk Down, c’est de l’assassinat au carré, je ne veux pas croire que la personne qui ait fait ça ne se soit pas demandé « ok je peux rater cette adaptation, facile, mais comment je peux faire pour la rater de manière à ce que personne, jamais, ne parvienne à faire pire ? ». C’est démoniaque.

Voilà, ce petit bonbon dure la bagatelle de deux heures, c’est interminable, douloureux, même pas aussi drôle que ça aurait mérité d’être, et chose rare, je n’ai pas réussi à tenir jusqu’à la fin du générique pour voir s’ils annonçaient la suite - le projet est censé intégrer six films, je ne sais même pas comment ils vont rentrer dans les frais de l’écran-titre, on était sept dans la salles un dimanche première semaine d’exploitation.

Voilà, c’était ma contribution au rebond économique des salles françaises, et en cela au moins c’était cohérent avec Saint Seiya : j’ai vraiment vécu deux heures sacrificielles, et n’ait jamais autant partagé l’envie de Shiryu de se foutre les deux doigts dans les yeux.

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j’ai ri putain :smiley:

Un bon élément de réponse ici :
https://twitter.com/cliquetv/status/1661785949884362775

Et merci pour ce post, ça sera peut-être le seul bon élément que ce film aura généré.