[Ciné/Docu/TV/Streaming] C'est Michael Bay et Don Draper qui rentrent dans un bar

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Equalizer 3

Dans la série des justiciers invincibles, je préfère de très loin cette saga. Le jeu de Denzel Washington est d’une sobriété et d’une efficacité redoutable, à 70 piges il continue d’être crédible dans son rôle de justicier envoyé des cieux pour rétablir l’équilibre dans la force, une thématique récurrente dans cet épisode qui m’a rappelé la deuxième lecture possible de Drive (Ryan serait en fait un ange), et qui fonctionne particulièrement bien avec la pieuse Italie. Italie qui pouvait difficilement être montrée sous un meilleur jour, qu’est-ce que ce film est beau et élégant !

Difficile là aussi de ne pas faire la comparaison avec John Wick 4, qui est dans la surenchère permanente pour que le dernier surpasse tous les autres, alors qu’ici ils ont fait le choix opposé : au lieu d’en faire plus, le film propose moins de scène d’actions, reléguées à l’intro et à la fin, avec un middle super posé et concentré sur la vie d’un petit village côtier, j’ai trouvé ça non seulement très gonflé pour un film de genre, mais aussi parfaitement maîtrisé et très malin, ça économise le cardio de Denzel sans dénaturer le film. Brillant.

Alors bien entendu, avec ce genre de film on échappe pas aux incohérences scénaristiques et aux gros traits, j’avoue que j’ai commencé à me décaler à partir de la scène de la place ou tout le village est convié, il faut vraiment faire un effort pour accepter d’y croire mais le film est tellement solide sur tous les plans que je lui pardonne volontiers. Un excellent moment !

Et quel thème…

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J’ai enfin eu l’occasion de voir Teenage Mutant Ninja Turtles: Mutant Mayhem hier et ça m’a mis une turbo-patate qui diffuse encore aujourd’hui. Tout est cool et maitrisé, j’ai envie de me repasser certaines séquences d’action pour décortiquer la mise en scène, inventive et toujours lisible.

Et qu’est-ce que j’aime ces shaders et cette anim en faux stop-motion.

Un bémol qui n’en est finalement pas un: le film grouille de références à la pop-culture de ces 30 dernières années à un niveau presque maladroit. C’est vraiment un film fait par des quadra, dans les myriades de détails planqués en arrière plan, dans la musique, etc. D’ailleurs, j’étais loin de toutes les saisir, je me demande comment un gamin de 10 piges absorbe ça et s’il se sent un peu exclu comme j’ai pu l’être aux détours de petits dialogues où je n’ai aucune idée de quoi/qui on parle.

Ça m’a (très doucement) fait pester durant toute la projection pour finalement faire la paix avec ça. Comme le Spidey 2018, il y a une bienveillance et une ouverture d’esprit palpable, c’est un film de transmission, d’une génération à une autre plus jeune, où les refs de chacun se répondent constamment autour d’une bonne pizza (Hut).

En tout cas, belle surprise. Le trailer augurait du bon, le résultat final a dépassé mes attentes et je guetterai de pied ferme les prochaines itérations.

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Vite vus au cinoche.

The Creator - De la SF grand spectacle produite par Disney et réalisée par le mec de Rogue One. Dans un monde ravagé par une guerre entre les humains et les robots, un mercenaire se retrouve à chaperonner l’enfant cyborg qui pourrait mettre fin au conflit. J’aurais voulu aimer ce film car c’est suffisamment rare de voir un studio mettre de la thune dans une création originale mais The Creator fait preuve d’un imaginaire assez pauvre dans son utilisation de l’IA - c’est au final un film sur le Vietnam avec des robots à la place des vietnamiens. L’histoire téléphonée multiplie les séquences d’action pas très inventives - avec un tunnel de fin carrément assommant. Un dimanche soir en chill à la limite.

Past Lives - Une comédie dramatique A24 dans laquelle une jeune femme sud-coréenne ayant quitté son pays à l’adolescence pour suivre ses parents revoit son amour d’enfance en visite à New York. Elle se retrouve tiraillée entre cette histoire irrésolue et son amour pour son mari. Un film de fin d’été qui réussit à peu près tout ce qu’il tente - et pose de façon délicate pas mal de questions sur la langue et l’identité. Si vous êtes avec quelqu’un qui parle une autre langue, si vous avez vécu une relation longue distance foireuse, si vous chialez comme un veau devant 5 centimètres par seconde, c’est du tout bon. Je n’avais jamais vu un film retranscrire aussi parfaitement une relation sur internet.

Vite vu dans le canap

Decision to leave - Un thriller hitchcockien de Park Chan Wook où un inspecteur coréen tombe sous le charme d’une immigrante chinoise suspectée du meurtre de son mari. C’est hyper inventif visuellement - parfois à la limite du m’as-tu-vu - et on retrouve les intrigues à tiroir et les gyakuten flamboyants qui font l’intensité des thrillers coréens. Iggy en avait parlé, c’est aussi un grand film Pivot qui utilise le coréen bancal de son héroïne comme un élément moteur de l’intrigue. Au-delà du mystère et des soupçons, c’est son histoire d’amour très classique qui m’aura définitivement conquis (au sens hollywoodien, avec du drame et des grands sentiments).

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The Creator je m’y attendais un peu.

Parfois je me pose la question en écoutant parler ma copine québécoise avec sa famille et je-

si vous avez vécu une relation longue distance foireuse

NOPE NON MERCI, pas du tout besoin de revivre ces sentiments très spécifiques.

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Je sors du Scorcese. Première fois que je vois une salle entière se ruer vers les toilettes à la fin de la séance. 3h26 donc. Aurait-il pu couper une heure ? Très certainement, mais j’imagine que quand c’est Marty aux commandes personne ne moufte.

Je ne vais pas m’épancher sur le déroulement de l’histoire car je trouve intéressant que la bande annonce donne une fausse idée du film (impression corroborée par mon comparse de séance). Le récit est en tout cas lent, presque monotone jusqu’à un dernier tiers qui entre de plein pied dans le film d’enquête. En termes de réal on retrouve très peu des morceaux de bravoures auxquels son cinéma nous avait habitué (le plan séquence des Affranchis, le découpage à la mitrailleuse de The Departed).

Le thème central est classique - l’exploitation des terres et du peuple indien par l’homme blanc comme péché originel d’une nation - mais se situe dans cette période transitoire où l’on en a fini avec les cow-boys sans que les institutions ne soient tout à fait établies. A ce titre le film est un sacré coup de pub pour le FBI (enfin le BOI a l’époque) qui apparaît comme le dernier rempart face à l’incurie des pouvoirs publics.

On ne sait pas trop sur quel pied danser entre post-western, drame conjugal, fresque historique, et même film de mafia, où la mafia aurait été remplacée par des hommes respectables qui exploitent un cadre législatif pour bafouer le droit d’un peuple (ou peut-être le cadre en est-il la cause, c’est aussi le sujet).

Du simple point de vue historique le film est salutaire - je ne savais rien des Osage Murders et ça m’a fait le même effet que lorsque j’ai découvert le massacre de Tulsa dans la série Watchmen (le réalisme historique en plus, évidemment).

La longueur du film a cet avantage d’en décupler les effets - au bout d’une heure on est révolté par la crapulerie des méchants, au bout de deux on a carrément envie de sortir la batte de baseball. C’est globalement très bien joué - le visage de Lily Gladstone enveloppé de tristesse est ce que Scorcese a filmé de plus beau depuis des lustres et si elle ne chope pas l’Oscar je ne comprends plus rien. C’est plus compliqué pour Di Caprio qui part d’une parodie de Brando assez inopérante pour finalement exploser dans la dernière demi-heure, ça l’est moins pour les seconds rôles rednecks qui sont tous d’une justesse remarquable. De Niro est magistral, je ne l’ai jamais autant haï.

Voilà, je vous conseille de le voir en salle, je ne sais pas si mon attention aurait tenu le coup à la téloche. La dernière scène du film est surprenante, à la fois émouvante, crépusculaire et un peu maladroite. Vous me direz.

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Pensé au film toute la journée - pour ceux et celles qui l’ont vu, excellente critique d’un universitaire Osage.

Haha spot on ! J’avais l’image de Brando qui se met du coton derrière les gencives pour son rôle dans Le Parrain pendant tout le film. Le génie de Brando, en dehors du fait de se pointer sur les tournages en hélicobite, était d’offrir un contraste constant entre brutalité/virilité (incarnée par son physique imposant) apathie sur le point d’exploser et une douceur presque féminine (timbre de voix, sourire désarmant, entre autres). C’est ce sentiment de danger, cette dualité et cette imprévisibilité qui ont ringardisé un jeu d’acteur ultra standardisé avant lui… et qui faisaient que son « jeu » fonctionnait toujours.

Perso j’ai trouvé la perf’ de DiCaprio beaucoup trop unidimensionnelle et la fin manque d’offrir une morale à son histoire en plus d’un peu trop limiter le spectre à l’action d’individus. Je ne m’attendais pas à du Crime et Châtiment non plus mais je ne cesse de penser que l’histoire méritait une mini-série de 8-10 épisodes d’une heure pour traiter l’arc dans son ensemble. Tu as raison quand tu dis que la longueur du film a pour mérite d’en décupler les effets et c’est presque trop court du coup, même si trop long sur un format film. La fin m’a un peu fait penser à la dernière saison de GoT en mode : ça a déjà duré assez longtemps, bazardons tout ça en une pirouette. Et voir Jack White était un kamoulox géant.

Au final et un peu dans la veine de Death Stranding ou Oppenheimer, on a l’impression de se retrouver face à des oeuvres tenues par un réal tout puissant à qui personne n’ose dire non. Je trouve que la dichotomie « oeuvres intransigeantes incarnées par un réal fort » et « séries calibrées et formatées à la Netflix » est de plus en plus forte dans la production actuelle comme si l’un servait de contrepoids nécessaire à l’autre.

Sinon amusant à titre perso de voir à quel point le FBI est loué dans ce film alors que je regarde Dear Mama en parallèle, la même organisation y étant largement critiquée pour sa destruction méthodique des Black Panthers (dont la mère de Tupac était une membre éminente.) Grosse reco d’ailleurs si vous n’avez pas vu.

PS : très envie de revoir There Will Be Blood dans le genre pétrolier.

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J’avais tenté il y a quelques années, mais y a côté film au marteau qui rendait le film assez dur à re-regarder chez soi, si t’étais pas séquestré dans une salle une ciné. Même punition pour No Country for Old Men soit dit en passant.

Irish Man et ses persos CGI tout foirés sur Netflix m’avait laissé relativement froid, mais je me souviens avoir bcp aimé Silence en son temps, j’ai assez hate d’aller m’enfermer pour Killers of the Flower Moon.

J’ai faim.

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Star Wars → Ahsoka → Série Disney → c’est médiocre, n’y allez pas.

L’exemple type d’une série « remplissage » pour garnir un tuyaux à abonnés. L’histoire n’a aucun intérêt, le seul acteur intéressant est décédé (en vrai) avant d’avoir pu livrer une partition a sa hauteur, les caméos sont pétés, les combats sont nuls, la seule question que je me suis posé tout le long c’est « mais à quoi servent ces tentacules de tête », et évidemment, le lore a une réponse.

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On était voir Anatomie d’une chute (de Justine Triet), la palme d’or de l’année. Ca m’a un peu réconcilié avec le festival de Cannes après plusieurs années de mauvaises blagues.

C’est un film de procès qui tourne autour de la mort suspecte d’un homme dans un chalet alpin, de son épouse soupçonnée et de leur fils malvoyant qui a, ou non, entendu certaines choses permettant de faire pencher la balance. L’épouse est allemande et parle peu français, donc une partie du film est en anglais, ce qui ajoute une certaine épaisseur au personnage et à la perception qu’en ont les spectateurs et les jurés au procès. Plus généralement, c’est un film qui tourne pas mal autour des idées reçues que l’on peut avoir sur certaines figures (la femme « trop » intelligente et forte, etc), en partie dues à leur construction par le cinéma, et la manière dont cela peut influencer notre regard et dans le cas présent la justice (indépendamment de la culpabilité effective ou non du personnage).

Les acteurs principaux sont très bien, le film réalisé au cordeau sans en faire des caisses au plan émotionnel (la dissection des émotions est l’objet même du procès). Je regrette simplement que le script charge un chouïa la barque en faisant des protagonistes des écrivains dont l’œuvre tourne autour de la vie personnelle: c’est peut-être le trauma Alan Wake 2 encore frais mais je n’ai pas l’impression qu’il avait besoin de cette surcouche pour fonctionner.

Bref, on a passé un très bon moment en salle, mais il se verra sans doute très bien aussi à la TV lors d’une longue (2h30) soirée d’hiver.

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Allons bon.

Je cherche ce doc, si vous avez un ami qui à une VHS à me prêter

Vu pas plus tard que la semaine dernière (à la salle de sport en faisant du vélo, si tu veux tout savoir de ma vie privée). Je te le télétexte sur mon serveur Antiope.

C’est bien sympathique, assez complet (pour un doc d’une heure) et fort bien habillé. En plus de l’avant-Grendizer, de la réception critique de l’époque et du point de vue de Go Nagai, ça replace également l’impact énorme de ce juillet 1978 anormalement pluvieux qui a rivé des milliers de gamins devant la TV.

On sent en tout cas que les gens derrière ce projet documentaire aiment vraiment Goldo.

Tu verras, un des collectionneurs interviewés possèdent des produits dérivés bien pointus. Sa pièce fait d’ailleurs presque peur, avec le même meuble de cuisine en formica qu’avait ma grand-mère. C’est joli mais je n’aimerais pas forcément être dans sa tête.

Tiens, au passage puisque le lauch trailer est sorti il y a quelques heures : j’avais manqué les phases shmupesques du jeu Microïds. Les stagiaires ont bien travaillé, on tient assurément le GOTY 1978.

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Vignette honteuse mais jolie découverte que ce Malevil, film post-apo / post-cassoulet, à la photographie splendide et au casting 5 étoiles.

Fou que je sois passé à côté tout ce temps.

L’argent des Autres du même De Chalonge a l’air également passionnant.

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Ce que le présentateur mentionne à propos du contrast campagne bucolique/paysage post-apo me rappelle furieusement ce même traitement dans la version animée de Hokuto No ken (l’intro du film).

Malevil, l’argent des autres, ça a l’air super ! Encore deux films à trouver en VHS… (et le pire c’est que j’aimerais bien)

Du coup je zappe la vidéo pour ne pas me spoiler, mais la photo et les couleurs ont l’air complètement dingues

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– Tu savais qu’il y avait eu un film sur le Cluedo ?
– Avec le colonel moutarde et tout ? Ca doit être bien naze
– Regarde un extrait quand même…
– J’adore l’image, la distribution et le jeu des acteurs, en plus ça a l’air d’être un classique du cinéma américain, je dois le voir pour ma culture. Ca fait deux arguments. Et puis Lesley Ann Warren a un incroyable air de famille avec Susan Sarandon.

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