[Ciné/Docu/TV/Streaming] C'est Michael Bay et Don Draper qui rentrent dans un bar

Mon film préféré. La VF est top (étonamment) et on y retrouve tout le cast des comédies géniales de l’époque.
Y’a Michael McKean de Spinal Tap (et Better Call Saul)
Y’a Christopher Lloyd de ROger Rabbit et Back to the Future
Y’a Martin Mull (Gene Parmesan dans Arrested Development)
Y’a comme tu le fais remarquer Lesley Ann Warren, de Victor-Victoria qui est au top du sex-appeal.
Et EVIDEMMENT Tim Curry qui multiplie les réfs au Rocky Horror.

Une histoire (super) marrante et pas mal ficelée, et avec 3 fins différentes qui étaient diffusées aléatoirement dans les cinémas ce qui fait que les gens étaient dumbfounded quand ils discutaient de la fin justement.

Le meilleur film. Ecrit par John Landis en plus.

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Je suis fort étonné que tu n’aies pas lu le bouquin avant le film car j’aurais volontiers parié que tu étais un fan invétéré de David Grann.

Dis donc, chaque fois que je reviens dans ce topic, je remarque que mon brouillon de films vus cette année s’amplifie sans que je ne tape jamais le post. C’est l’heure du grand coup de balai de fin d’année, allons-y.

Killers of the Flower Moon

★★★★ C’est l’histoire d’une injustice raciste et coloniale causée par l’argent du pétrole ; c’est un peu le Hero’s Journey de la vraie vie, quoi. Le fait divers tourne autour d’une famille amérindienne clairement victime d’une vendetta raciale, série de crimes qui inspirera la création du FBI pour traiter ce genre de conspiration dépassant (ou impliquant) la justice locale. Le film est très différent du bouquin, en adoptant le point de vue d’un perso secondaire du bouquin : le mari anglo-saxon d’une des amérindiennes. Comme The First Slam Dunk, donc, mais c’est quand même moins bien que The First Slam Dunk.

Avant de voir le film, je trouvais la longueur du cut (3h35) de Scorsese insultante pour les producteurs et financiers du film, pour les gérants de cinéma et pour les spectateurs. Maintenant que je l’ai vu : OK, c’était super, j’en retirerais pas une minute. Mais ça aurait tout à fait pu être découpé mini-série en trois épisodes, ou même étendu sur une véritable saison, avec plus de scènes pour le toujours épatant Jesse Plemmons. Limite, coupe le film en deux façon Kill Bill ou Grindhouse, histoire que les mêmes rares personnes qui sont allées voir le film paient deux fois.

Oppenheimer

★★★☆ C’est l’histoire de la bombe atomique Florence Pugh, et aussi je crois de scientifiques derrière qui construisent un truc important à côté de l’éblouissant corps nu de Florence Pugh ? Je n’ai pas trop fait gaffe au B Plot. Mais Florence Pugh, pfouyaya♪

À froid, je trouve tout l’aspect scientifique et bombe pas génial. Ça n’explique finalement pas grand chose, et la scène-clef de l’explosion de Trinity ne m’a fait ni chaud ni froid. Par contre, je trouve la construction de l’intrigue et le deuxième versant Gyakuten Saiban du film absolument épatants. Et super duper casting comme d’hab avec John Papsidera, qui à mon sens est le True MVP de la filmographie de Nolan. C’est possiblement la meilleure interprétation d’Emily Blunt, et n’importe quel petit rôle de trois lignes est refourgué à une star, genre Kenneth Branagh. Justement…

A Haunting in Venice

★★☆☆ C’est l’histoire d’Hercule Poirot perdu dans un film d’épouvante. Le concept est pas idiot : on prend une enquête assez quelconque des dernières années du catalogue Agatha Christie, et on transforme la base de la trame (mini-drame en banlieue anglaise avec un sous-texte social) en film d’épouvante façon Blumhouse dans une maison hantée à Venise. C’est le troisième film Poirot réalisé par et pour Kenneth Branagh.

Je n’étais pas fan de son Orient-Express pour les raisons bien expliquées dans cette critique vidéo. J’adore son Mort sur Le Nil mais pas forcément pour les bonnes raisons comme déjà expliqué sur Boulette. Celui-ci est entre les deux. J’aime beaucoup la façon dont est traité ici le personnage de Poirot dans un contexte surnaturel ; on sent que les scénaristes ont potassé le personnage. Et les maniérismes de réalisation de Branagh sont moins gênants dans cette grande baraque. Recommandé de toutes façons si vous aimez bien les Whodunits mais ça reste mineur.

Blackberry

★★★☆ La véritable* histoire du Blackberry, *un peu beaucoup chiquée et exagérée quand même pour les besoins de la dramaturgie, mais (et c’est le plus important) très fidèle à « l’esprit » de ce qui s’est passé. Je suis biaisé car complètement dans le cœur de cible : j’ai eu un crackberry de 2009 à 2015 et c’est un des bidules préférés de ma vie. <Au point que j’ai effacé toute une tangente perso sur le bidule qui n’avait rien à voir avec le film.>

C’est une comédie filmée à peu près aussi ambitieusement qu’un épisode de The Office, sur des nerds canadiens brillants en électronique et un peu nuls en rapports sociaux, qui tombent sur un connard agressif mais persuasif, et les trois s’accommodent de bosser ensemble pour créer et surtout commercialiser le premier véritable smartphone. C’est très (très) drôle et grosso modo exactement ce que la série Silicon Valley aurait dû faire : aborder plus frontalement un « vrai » sujet, et ne durer qu’une séance de cinéma. Aucune raison d’aller voir ça en salle mais, de toutes façons, je crois qu’il ne sortira jamais autrement qu’en VOD ailleurs qu’aux USA et dans son Canada natal. Par contre, l’OP est top ; je vous la mets ici qu’au moins vous ayez pu profiter du meilleur moment de cinéma du film.

Doctor Sleep

★★☆☆ C’est, accrochez-vous, la suite de The Shining (réellement écrite par Stephen King en 2013) qui se demande ce qu’est devenu Danny adulte. C’est sans doute la meilleure moins pire idée possible pour une suite à The Shining mais, bon sang, qui est assez timbré pour oser réaliser une suite à The Shining ? Mike Flanagan, le mec de Hush et de la série The Fall of the House of Usher, apparemment.

Le film souffre du même problème que Blade Runner 2049 : tout ce qui est original et propre à cette suite est finalement pas trop mal, mais tout ce qui rend trop hommage à l’original, avec trop de déférence, fait un peu tiep’. C’est moins énervant que pour Blade Runner, à la fois parce que Flanagan a moins rien compris au film auquel il fait référence que Villeneuve, mais aussi parce que Flanagan a beaucoup moins de talent que Villeneuve. Du coup, pour un truc aussi inutilement casse-gueule, il s’en sort pas trop mal, mais on s’en fout un peu. Si vous êtes une petite nature, le film ne file finalement pas trop les jetons.

Ça fait cinq, on fera les cinq suivants demain.

Un peu dans le même genre (et avec un gros casting aussi):

Ah mais j’adore ce film ! Très drôle aussi.

Tout ça donne envie de rejouer à Who Dunnit

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Wait, c’est Jay Baruchel grimé avec une perruque Wish ??!?

On y croit zéro non? Je me souviens de lui que comme le mec de This is the End et la voix du héros de “How to train your Dragon”

Non, c’est Jay Baruchel avec une collection de moumoutes assez maboules et sa progression capillaire est un élément important de son character development vers le pivot du film. J’ai jamais trop pu blairer le mec jusqu’à présent mais il est parfait dans ce film (même si son Mike Lazaridis n’a pas grand chose à voir avec l’original).

Pareil pour Matt Johnson – le même « Matt » du rap de la Wii Shop Channel à l’époque de Nirvana (The Band)((The Show)) eh oui on ne rajeunit pas – qui incarne un Doug Fregin en mode gentil nounours un peu teubé mais qui a sû garder les pieds sur terre. Les deux protagonistes sont attachants mais assez insultants pour les vrais bonhommes dans l’absolu ; il faut plutôt prendre le film comme une parodie Guignols de l’Info de ce qui s’est vraiment passé.

C’est d’ailleurs Matt Johnson qui réalise le film ; ce n’est certainement pas le nouveau Jordan Peele mais on sent qu’il est attaché à tous les personnages et je peux lui reconnaître un beau taf sur la récréation de la fin des années 90. Et puis, super bande-son « pour nous » du coup.

Jim Balsillie est incarné par Glenn Howerton (Dennis dans It’s Always Sunny in Philadelphia) qui joue le perso exactement comme Dennis mais en chauve et mieux sapé. Je cherchais le nom de l’acteur et je découvre que le film a 98% sur Rotten Tomatoes, dis donc ! Pour une fois qu’on est d’accord.

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Encore une belle analyse de Patrick Willems, peut-être sa meilleure à vrai dire, sur l’importance mésestimée de Days of Thunder sur le cinéma hollywoodien.

J’écluse et ferme progressivement les (957, j’abuse) onglets de ma session actuelle et retombe sur cette petite chaine que j’avais gardée dans un coin.

Au milieu de captations de concerts, on y trouve donc du Mamoru Oshii mineur, dont un spin-off de Tachiguishi-Retsuden en Palestine (avec une magnifique bande-son)…

…ainsi qu’une pièce de théâtre Tetsu-jin 28 qu’il a écrite et dirigée. Des sous-titres sont dispos pour celle-ci.

…et cet intrigant 28 1/2 de 2010.

(Jolie affiche)

La :vache:, la BO de Raptor (1994) dans la BO de Blackberry, je l’avais pas vu venir :exploding_head:

extraordinaire documentaire sur les champignons, nos maîtres à TOUS DEPUIS LA NUIT DES TEMPS, LÂCHEZ-MOI LâCHEZ-MOI JE VOUS DI… https://www.arte.tv/fr/videos/068404-000-A/au-royaume-des-champignons/

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Intrigué par le trailer et la photo qui avait l’air impeccable, je me suis laissé tenté par Viking de Stéphane Lafleur et j’ai bien fait, parce que j’ai passé un excellent moment. Les films canadiens sont toujours très proches et suffisamment loin de nous pour apporter ce petit décalage qui fait du bien.

Ca raconte l’histoire d’une équipe recrutée sur terre, censée être psychologiquement très proche d’une véritable équipe d’astronautes en approche de Mars, pour tenter d’anticiper et gérer les éventuels problèmes humains qui pourraient découler d’une telle mission. C’est à la fois hilarant et touchant, et le réalisateur à manifestement un avis sur l’utilité d’une telle mission.

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Le Muppet Show ne vieillira jamais

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All of us Strangers m’a absolument détruit, ça fait 2 jours que je ne pense plus qu’à ça.

(Je mets l’affiche parce que le trailer est bizarrement peppy)
Adam, un mec visiblement en pleine dépression, vit dans un immeuble vide à part un autre gars, qui essaye de former une connexion mais qu’Adam repousse gentiment. Un jour, il fait un pèlerinage dans le voisinage où il a grandit jusqu’à ses 12 ans, quand ses parents sont morts dans un accident de voiture, jusqu’à arriver devant sa maison d’enfance, où il trouve ses deux parents vivant là, exactement tels qu’ils étaient à l’époque. Ils commencent ensemble à la fois à tenter de refaire ce qu’ils ont mal fait à l’époque, et à tenter maladroitement de faire tous les moments familiaux qu’ils n’ont pas pu faire à cause de l’accident, pendant qu’Adam s’ouvre progressivement et laisse son voisin entrer dans sa vie.

On est pas loin du 6e sens-I-see-dead-people, avec quelques séquences qui rappellent Jacob’s Ladder, l’horreur suffocante en moins. Le film glisse progressivement dans une sorte de narration onirique (l’effet uncanny valley que les parents sont plus jeunes que leur fils joue à fond) sentimentale jusqu’à une fin bouleversante.
C’est un film sur le deuil, les petits traumatismes qui continuent à former la personne qu’on est longtemps après qu’on ait décidé qu’on en avait guéri, sur la parentalité, sur le temps qui passe (ou pas), sur l’isolation surtout, sur la solitude…
Le film est magistralement filmé (c’est Andrew Haigh, de The Week-end, Longing ou 45 Years), la bande son est parfaite et utilisée (et mixée) pour maximiser le poids de chaque scène, et les 4 acteurs sont impressionnants. Les scènes avec les parents sont d’une justesse folle, Harry (le love interest) joue sur plusieurs niveaux qui encouragent le revisionnage, et Andrew Scott mérite tous les oscars et les baftas du monde.
C’est un film très « why are dads », sur la difficulté de s’ouvrir sur ses émotions en tant que cis-dude / « arrête de pleurnicher comme une femelette » et les dégâts que ça fait. Ce film m’a fait contacter plusieurs de mes potes pédés quarantenaires rien que pour m’assurer qu’ils étaient OK (la moitié a pensé que je voulais un plan cul, ce qui parle en soi du manque de façons qu’on a pour parler de ça) (encore que finalement baiser avec quelqu’un qu’on aime bien est aussi une sorte de travail émotionnel ?). Je sais pas ce que font les hétéros pour ça, j’imagine que les soirées foot remplissent ce rôle ? Qu’est-ce que c’est dur d’entretenir une connexion, et qu’est-ce que c’est important.

Après ça j’ai vu the Zone of Interest, le dernier film de Jonathan Glazer 10 ans après Under the Skin, et même si ça m’a glacé le sang ça m’a moins remué que d’entendre les premiers mots de The Power of Love.

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Je regardais Le Sommet des dieux, très belle adaptation du manga de Taniguchi, quand soudain, LA faute de goût ultime qui me sort d’un film instantanément : remettre le titre juste avant le générique de fin.

Mais POURQUOI ils font ça? Ca a démarré vers le milieu des années 2000, et je n’ai toujours pas compris l’intérêt. Marquer le coup à des fins commerciales? Ils nous croient si débiles qu’on oublie le titre du film qu’on est en train de voir entre le début et la fin? Ou c’est pour ceux qui l’ont pris en marche par hasard à la TV? Mystère…

PS: j’ai vu aussi Zone of interest, que j’ai trouvé assez oubliable malheureusement, pour des raisons que je ne m’explique pas très bien. J’ai enchaîné ensuite sur La conférence (de Wannsee donc), assez académique mais qui m’a semblé plus convaincant (peut-être parce qu’un peu moins insistant sur son dispositif), sur le même sujet casse-gueule entre tous.

Ah, oui, pour Zone of Interest, je discutais avec un pote (notre Cyril local) pour qui c’est le film le plus impressionant de ces dernières années, et j’avais vraiment beaucoup de mal à maintenir la conversation ou à argumenter, parce que même si c’est très bien fait et très maîtrisé et tout, je respecte l’objet mais je n’ai aucun enthousiasme.
Enfin, peut-être qu’enthousiasme n’est pas le mot le plus adapté pour le sujet. Mais oui, je ne m’explique pas non plus pourquoi je suis resté autant extérieur.
Après, c’est quand même un film à voir, je pense. Je pensais aux nombreux problèmes du docu sur Himmler « The Decent One », et au moins Zone of Interest échappe aux pièges de ce docu.

Hahaha, je sais pas pour le sommet des dieux, j’ai trouvé ca daté de remettre le titre effectivement. C’est pas le cas aussi de mars express? Je me souviens plus. Je demanderai à l’occasion, je revois l’assistante réal de temps en temps.

L’affiche du film m’avait intrigué rapidos mais je n’avais pas fait le rapprochement avec le réalisateur du P’tit Quinquin ! Qui m’avait fait mourir de rire, et ça a l’air d’être aussi con, et puis le commissaire est de retour <3

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