OK, j’avoue : j’ai acheté la fonctionnalité « pas de pub » de prime Video (2€) après m’être complètement fait flingué le premier épisode de Fallout, où on a eu droit à des extraits du Comedy Class d’Eric & Ramzy entre deux scènes dramatiques.
Néanmoins, je pense pouvoir résilier ce petit confort prochainement sur cette plateforme, plus facilement en tout cas que sur Youtube. Je remettrai juste ma pièce lors de la prochaine saison de The Boys.
C’est insupportable mais je me dis que c’est l’inévitable enshittification des services une fois qu’ils ont assez de clients captifs, phénomène que cette vidéo décrit d’ailleurs très bien.
Et pour me rassurer (?), je me dis que par rapport à mes parents vivant encore dans la grande couronne parisienne, je me préserve globalement pas trop mal des flux publicitaires.
Ce charmant couple de septuagénaires évolue à deux pas des interzones criblées de panneaux publicitaires moches et de centres commerciaux d’un autre temps. Ils écoutent la radio le matin (coupures toutes les 10 minutes avec le pire de la réclame), regardent la TV mainstream de flux continu, consultent Internet sans bloqueurs — enfin, « consultaient », je suis passé par là — et aiment à recevoir les catalogues de Carrefour ou Picard dans leur boite au lettres (« C’est bien pratique ! »).
En plus, ils ont gardé leur ligne de téléphone fixe, qui ne sonne désormais plus que pour des vendeurs de vérandas ou de compte formation. Je les aime fort mais c’est vraiment une génération matrixée par la pub, ça ne les dérange pas plus que ça.
Merci @nova pour la captation de Jeunet sur Alien 4. Les anecdotes sont assez folles, il n’en a vraiment plus rien à foutre de déballer les coulisses près de 30 ans plus tard. J’ai toujours de l’affection pour ce film bancal qui n’aurait jamais dû être canon/numéroté mais plutôt considéré comme un simple spin-off, une relecture qui compte pour du beurre. Je l’ai toujours mis sur le même rayon que les « vs. Predator ».
Un peu plus tôt dans la semaine, j’ai pris le temps de vérifier une question qui me taraudait sur le premier opus : est-ce que certains rendus d’écran ont été retravaillés et lissés lors du remaster DVD de 1999 puis Blu-ray.
J’ai beaucoup revu le film sur ces deux supports numériques et j’ai toujours trouvé certains inserts hyper propres, surtout par rapport à d’autres plans sur des écrans cathodiques dans leur jus analogique imparfait.
Les plans en questions sont ceux où Dallas converse avec Mother.
Du coup, il y a quelques jours, j’ai visionné un pressage LaserDisc japonais datant de 1991, qui semble proposer la version cinéma originelle (jusqu’au son étouffé et aux brûlures de changement de bobines) mais en version pan and scan.
Mes captures faites sur téléphone ne sont hélas pas représentatives de la finesse de l’image mais je confirme que les remasters DVD/Blu-ray ne trahissent en rien le rendu initial.
La résolution de l’interface de Mother est volontairement plus high-tech que tous les autres écrans à disposition des prolos dans le Nostromo, une lutte de classe en 15kHz vs. 31kHz. Encore un petit détail qui renforce mon admiration pour le boulot de set-dressing initial du film puisque je pensais que ça avait été ajouté au fil des rééditions, façon Georges Lucas.