[Ciné/Docu/TV/Streaming] C'est Michael Bay et Don Draper qui rentrent dans un bar

Encore un essai sans faute de Calmos, cette fois sur sur le comique et le drame.

Le travail de références est comme d’hab’ impressionnant, l’occasion d’apprendre que Michel Denisot (!) avait sorti un film en 2019 avec Frank Dubosc (« Toute ressemblance », sur les dessous d’une grande chaine de TV).

@Tanguy @Onosendai J’espère que vous aviez envie d’un remake, sans doute avec Tom Holland en Colonel Moutarde et Mark Wahlberg en Madame Pervenche.

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Un fim qui a mal vieilli je trouve alors que celui de Fincher a remonté dans mon estime.

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On en a fait des pauses pour tenter de comprendre comment il avait fait, voici l’explication complète, qui est aussi dingue que le tour. Je comprendrais jamais ceux qui disent qu’ils ne faut pas expliquer les trucs sinon c’est nul, ben non. Le niveau de mémoire et de pratique qu’il faut pour aboutir à ce résultat m’impressionne autant que le tour lui même.

Si comme moi vous êtes abonné à Amazon Prime, vous devez serrer les poings à chaque publicités qu’ils viennent de rajouter sur leur service vidéo. Tu payes un service, et ces enfoirés rajoutent de la pub. Et le pire c’est que je ne vais rien faire du tout, voilà où on en est.

Sur le Discord de Push-Start ça parlait récemment d’écrans où défilent des vidéos de pubs, juste au-dessus d’un urinoir des toilettes d’un resto parisien.
Ou encore du retour des hommes-sandwichs portant des écrans publicitaires.
Ou encore d’un jingle dans le RER incitant à la vigilance… avant d’annoncer la prochaine saison de Secret Story.
Et de mon côté depuis quelques années déjà, je subis comme probablement pas mal de monde les vidéos publicitaires dans certaines stations-services de supermarché quand je fais le plein.

On assiste à une débauche invraisemblable, laquelle n’a même pas la décence de se substituer à l’inflation générale des prix qu’on se tape depuis quelques temps déjà. On peut donc présumer que celle-ci serait bien pire encore si l’on avait le luxe de ne pas subir cette invasion.

Mais il faut bien entretenir les marges des hyper-riches. À commencer par ce cher Jeff.

Merci en tout cas de me convaincre que je ne dois jamais m’abonner à ce truc.

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OK, j’avoue : j’ai acheté la fonctionnalité « pas de pub » de prime Video (2€) après m’être complètement fait flingué le premier épisode de Fallout, où on a eu droit à des extraits du Comedy Class d’Eric & Ramzy entre deux scènes dramatiques.

Néanmoins, je pense pouvoir résilier ce petit confort prochainement sur cette plateforme, plus facilement en tout cas que sur Youtube. Je remettrai juste ma pièce lors de la prochaine saison de The Boys.

C’est insupportable mais je me dis que c’est l’inévitable enshittification des services une fois qu’ils ont assez de clients captifs, phénomène que cette vidéo décrit d’ailleurs très bien.

Et pour me rassurer (?), je me dis que par rapport à mes parents vivant encore dans la grande couronne parisienne, je me préserve globalement pas trop mal des flux publicitaires.

Ce charmant couple de septuagénaires évolue à deux pas des interzones criblées de panneaux publicitaires moches et de centres commerciaux d’un autre temps. Ils écoutent la radio le matin (coupures toutes les 10 minutes avec le pire de la réclame), regardent la TV mainstream de flux continu, consultent Internet sans bloqueurs — enfin, « consultaient », je suis passé par là — et aiment à recevoir les catalogues de Carrefour ou Picard dans leur boite au lettres (« C’est bien pratique ! »).

En plus, ils ont gardé leur ligne de téléphone fixe, qui ne sonne désormais plus que pour des vendeurs de vérandas ou de compte formation. Je les aime fort mais c’est vraiment une génération matrixée par la pub, ça ne les dérange pas plus que ça.


Merci @nova pour la captation de Jeunet sur Alien 4. Les anecdotes sont assez folles, il n’en a vraiment plus rien à foutre de déballer les coulisses près de 30 ans plus tard. J’ai toujours de l’affection pour ce film bancal qui n’aurait jamais dû être canon/numéroté mais plutôt considéré comme un simple spin-off, une relecture qui compte pour du beurre. Je l’ai toujours mis sur le même rayon que les « vs. Predator ».

Un peu plus tôt dans la semaine, j’ai pris le temps de vérifier une question qui me taraudait sur le premier opus : est-ce que certains rendus d’écran ont été retravaillés et lissés lors du remaster DVD de 1999 puis Blu-ray.

J’ai beaucoup revu le film sur ces deux supports numériques et j’ai toujours trouvé certains inserts hyper propres, surtout par rapport à d’autres plans sur des écrans cathodiques dans leur jus analogique imparfait.

Les plans en questions sont ceux où Dallas converse avec Mother.

Du coup, il y a quelques jours, j’ai visionné un pressage LaserDisc japonais datant de 1991, qui semble proposer la version cinéma originelle (jusqu’au son étouffé et aux brûlures de changement de bobines) mais en version pan and scan.

Mes captures faites sur téléphone ne sont hélas pas représentatives de la finesse de l’image mais je confirme que les remasters DVD/Blu-ray ne trahissent en rien le rendu initial.

La résolution de l’interface de Mother est volontairement plus high-tech que tous les autres écrans à disposition des prolos dans le Nostromo, une lutte de classe en 15kHz vs. 31kHz. Encore un petit détail qui renforce mon admiration pour le boulot de set-dressing initial du film puisque je pensais que ça avait été ajouté au fil des rééditions, façon Georges Lucas.

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C’était une période où le cinéma de genre hexagonal s’était d’ailleurs réveillé, dans la foulée du 5ème élément, avec des résultats allant du correct (Le pacte des loups) au grotesque (Vidocq).

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J’ai aussi trouvé Alien 4 très pénible à regarder en 2024, mais je trouve la classification « AVP / Dark Horse » tout à fait adaptée à ce qu’il tente de faire.

Alien 3 a tjrs été un peu spécial pour moi, c’est le premier Alien que j’ai regardé. Mais je trouve en effet que c’est un film qui est largement au dessus de la réputation qu’il a longtemps trainé. Sans compter l’Assembly Cut qui était filée avec la Quadrilogy et qui bouleverse le film, un peu comme la version longue d’Abyss. Quel dommage que Fincher ait jamais voulu revisiter le projet, c’est sans doute ce qui s’approche le plus de la vision originale, en tout cas d’une des visions qui ont émergé durant le tournage. J’aimerais bien trouver l’Assembly Cut en streaming légal, mais on dirait que c’est peine perdue. je suis idiot on dirait, c’est dispo partout en VOD sous le nom de Special Edition.

Opinion minoritaire : j’adore Aliens, mais je trouve que c’est presque le moins intéressant à décortiquer par rapport à Alien et Alien 3.

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Teaser de Megalopolis, la fameuse arlésienne de Francis Ford Coppola. Je croyais que le film était toujours enlisé dans des soucis de production : en fait il est terminé, sera présenté au Festival de Cannes dans même pas deux semaines et sortira en salles françaises fin Septembre.

Oh, je pense pas que ce soit minoritaire ? Alien est au-delà du reste, 3 est plus un truc intéressant à analyser pour la lecture sur l’interférence des studios, tournage maudit, images superbutch Ripley… Aliens est « juste » un des meilleurs films d’action des années 80. Ouais super y’a le thème de la maternité dans le film mais osef un peu.
J’ai jamais revu Alien Resurrection depuis sa sortie. Je l’avais beaucoup aimé à l’époque, je trouvais que le côté léger/clownesque était un angle intéressant (je sais pas si les films d’horreur drôle façon Cocaine Bear étaient très fréquents à l’époque ?) et j’ai toujours été flabergasté de la réputation apocalyptique du film, au niveau des pires suites-de-suites-de-Terminator.
D’un côté il faudrait que je le revoie, de l’autre j’ai peur de le revoir et de découvrir que tout le monde a raison.

Le film est fini, le problème est plutôt au niveau de la distribution vu les exigences pharaoniques du truc. Aussi les gens qui l’ont vu ont trouvé ça… euh… difficilement vendable (sans parler de certains éléments pas faciles à distribuer, genre l’acteur dans la salle qui dialogue avec le film).

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Dommage que Cronenberg ou Lynch n’aient pas œuvré sur la franchise, ça aurait donné quelque chose d’intéressant. Mais c’était compliqué:

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En fait, il est maintenant enlisé dans les soucis de distribution, car personne ne voulait prendre le risque de le sortir après des projos privées supposément assez catastrophiques. Il va à Cannes pour se vendre. Ah bah @Iggy a tout dit.

Je n’ai jamais su exactement quoi penser d’Alien 3. Il a une force visuelle indéniable et son histoire est fascinante, mais j’ai l’impression qu’il existe presque plus comme objet cinématographique contrarié que comme œuvre à part entière - d’ailleurs je dois confesser que je ne l’ai plus vu depuis longtemps et ne suis pas sûr que mes souvenirs ne mélangent pas les différentes versions. C’est aussi un film qui vaut presque plus pour son geste, et le gigantesque et improbable doigt d’honneur à Cameron, que pour ce qu’il parvient réellement à faire de nouveau (c’est quand même fondamentalement rien d’autre qu’une déclinaison un peu gloomy du Alien original, avec quelques libertés dans le lore et une surcouche sacrificielle, mais le film touche très vite au problème de la franchise : c’est très difficile de faire autre chose que soit la même chose, soit n’importe quoi.

D’ailleurs opinion vraiment minoritaire, mais j’aime bien Prometheus et Alien Covenant, ils sont très forts pour être des films Alien innovants (en s’en foutant royalement des aliens) et encore plus fort pour parler d’Alien 3 et Ridley Scott en même temps (en thématisant la question de la créature en tant que création, engeance d’un créateur, et sa dépossession). C’est vraiment l’origin story la plus méta sur le système américain de gestion des IP et la dépossession de l’œuvre de Gigger et Scott. Et l’alien apparaît au final comme une truculente métaphore de la Fox, machine carnassière à reproduire des bidules visqueux qui échappent à leurs géniteurs.

Et quel twist incroyable, mais finalement très logique du point de vue du féminisme moderne, pour cette série qui sera née comme une réflexion sur la prédation sexuelle et l’appropriation des corps pour finir comme une critique métaphorique acerbe de la captation juridique des droits de propriété intellectuelle et du capitalisme hollywoodien.

(salut, j’ai retrouvé mes codes)

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J’ai l’impression que les avis sont partagés entre le 1 et le 2 au niveau du public, le genre abordé n’étant pas vraiment le même.
Alien 1, c’est l’horreur, le sous-texte social et sexuel avec les origines que l’on connaît (né sur les cendres de Dune, etc.).

Aliens, c’est l’un des fondateurs du film d’action SF et l’un de ses mètres étalon. Comme le premier, il a inspiré quantité de films, de BD et de de jeux, mais là où le premier s’est vu pomper son esthétique, le second a plutôt inspiré un genre tout entier, lui faisant perdre peu à peu ce qui constituait son originalité à l’époque. Reste que, en dehors de ses dialogues entre militaires pas toujours très réussis, je trouve qu’il vieillit très bien et demeure encore super efficace. Le thème de la maternité transparaît davantage dans la version director’s cut, la version cinéma ne mentionnant même pas le fait que Ripley avait une fille (et Cameron a aussi beaucoup raboté cet aspect dans la version director’s cut). Ripley tient des gros flingues et conduit un mecha, passant de la final girl à l’icône féminine badass à la Cameron qui file son habituel taquet aux grosses corporations.

Aliens a divisé par son changement de genre là où Alien 3 a posé problème de par certains choix scénaristiques, résultante du développement chaotique du film. Les persos survivants du deux qui meurent hors champ, tués par un alien monté à bord on ne sait comment pour jouer les Dracula sur son Demeter. Le film est à mi-chemin entre l’horreur (à la fois jeu de massacre et horreur psychologique) et le film d’action, mais c’est surtout par son ambiance et ses personnages qu’il se distingue. Le sous-texte sexuel du premier est clairement explicité, mais le concept de planète prison est vraiment chouette*. L’assembly cut est un bon cran au dessus de la version ciné je trouve.

*Concept que l’on doit à Vincent Ward, réalisateur et scénariste qui, quelques années plus tard, donnera naissance à La vie de nos rêves, film dont le titre, le pitch de départ et l’affiche laissent à penser qu’il s’agit d’une banale histoire d’amour dramatique (raison pour laquelle j’étais complètement passé à côté à sa sortie) : un couple bat de l’aile après le décès de leur enfant. Le mari, incarné par Robin Williams, décède à son tour et atterrit dans un paradis représenté comme une peinture impressionniste animée (en 1998). Et sa femme se suicide. Et il va partir en enfer pour la retrouver (et son enfer en jette visuellement). Merci aux producteurs d’avoir filé un budget de blockbuster à ce drame que les distributeurs ne sont étrangement pas parvenus à vendre.

Alien 4 a divisé le public avant même sa sortie et se trimballe sa mauvaise réputation depuis lors. Ripley meurt à la fin du 3, l’histoire est finie, on n’a pas besoin d’un quatrième. J’avais bien aimé le film à sa sortie, je l’ai un peu boudé au fil du temps du fait de son ascendance, mais le trouve assez divertissant malgré tout encore aujourd’hui. Belle photo de Darius Khondji, un ton humoristique qui tranche avec les épisodes précédents, quelques bons passages, mais le film souffre de son concept de départ : Ripley est quasi-immortelle, ce qui a clairement un impact sur la tension dramatique.
Je recommande au passage la série de podcasts Hollywood French Lovers qui revient sur cetté époque où les réals français sont partis bosser aux US (et pas juste pour faire des films d’horreur), illustrant par ailleurs le fait que les réals avaient davantage de liberté créative outre Atlantique il y a encore 20 ans.

Alien Isolation a pour seul défaut d’être un tiers trop long, mais c’est un super jeu d’horreur / simulateur de planque dans des placards.

Prometheus : les personnages sont un peu cons.

Alien Covenant : les personnages sont toujours un peu cons.

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What Dreams May ComeAu-delà de nos rêves pour le titre français.
Merci pour cette ref, je suis comme beaucoup passé à côté à l’époque et vais rectifier le tir bientôt.

À propos de Twigs dans le topic de la musique, wat

C’était quand même une vrai légende ce gars, RIP Roger Corman.

Je ne sais pas si cela doit aller dans le topic TV ou dans le topic tourisme mais Everybody’s in L.A., l’espèce de faux Talk-show d’une semaine seulement piloté par John Mulaney pour célébrer, avec des guest stars inattendues et quelques experts locaux, la pire ville du monde, a l’air extraordinaire.

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Ça date de 2008 et ça a sans doute été posté sur Boulette old-gen, un documentaire sur l’Empire Contre Attaque qui re-surface dans ma timeline aujourd’hui pour les 44 ans du film. En gros, c’est le montage du film mais avec une surcouche de commentaires audio, d’anecdotes tirées d’interviews et d’image de pre-prod.

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