Comme la moitié de la planète, au grand dam de Disney, j’ai complètement lâché les films Marvel post-Endgame (2019) donc possible que j’aie loupé l’info déjà disséminée dans un film précédent mais je n’étais pas du tout au courant du twist rétrofuturiste du nouveau Fantastic 4.
C’est rigolo de voir que The Incredibles a démarré comme une parodie des vieux comics Fantastic 4 et se retrouve maintenant à inspirer directement le nouveau traitement de son ancien modèle.
La team de Legendes Industries vient de sortir un chouette doc sur leur participation au boot camp de HIGH & FINES HERBES de Jean Jass et Caballero, plein de rappeurs et de producteurs ensemble pendant une semaine dans une villa, et la meilleure prod gagne.
Pleins de moments incroyables, la séquence du Roi bien sur, mais surtout le jury mystère à la fin, j’ai bien ri. Un chouette moment.
Cet épisode 4 a commencé doucement, je pensais que ça allait être le premier moyennos, et puis… le crescendo et la fin Quelle putain de série, quels bon acteurs.
Bonne réflexion sur ce sujet je trouve. Je rajouterai aussi à ça que les films se sont alignés sur ce que propose la télévision en terme de rendu home cinema et, probablement, les attentes des consommateurs ayant investi dans un équipement HD (en gros: « c’est trop sombre, on voit rien »).
Très décevante la perf de Kendrick, pas un seul tacle sur Trump, et ça joue « Turn The TV Off » à la fin du set mais merci quand même d’avoir regardé. Quand tu acceptes ce show, si tu ne le dynamite pas tu valides. Alors je sais que depuis Janet il y a un décalage de quelques minutes, mais rappeur engagé mon cul.
Franchement, vu les réactions en mode « maintenant qu’on a voté Trump, comment ça se fait qu’il y a encore des noirs à la télé », le simple fait d’exister publiquement est déjà politique. Y’a aussi eu un des danseurs qui a sorti un drapeau palestinien (même si évidemment ça a été coupé) donc il a fait ce qu’il a pu je pense.
En parlant du rapport complexe des États-Unis avec sa culture noire, on fêtera le cinquantième anniversaire de Saturday Night Live ce week-end et The Rewatchables célèbre ça cette semaine avec un épisode consacré à The Blues Brothers (premier film découlant d’un sketch de SNL) ; c’est l’un des meilleurs épisodes depuis longtemps. Évidemment, c’est encore plus sympa si on connaît SNL un minimum.
J’ai peu parlé des films (et des jeux) traversés ces derniers mois faute de temps mais j’avais justement pu voir, au cours d’un vol long-courrier il y a quelques semaines, le film Saturday Night de Jason Reitman consacré à raconter de manière un poil concentrée et romancée la toute première émission de SNL, avec Gabriel LaBelle (le jeune Spielberg de sa pseudo-autobiographie The Fabelmans) dans le rôle de Lorne Michaels.
C’est évidemment complaisant voire un poil masturbatoire mais l’effort de casting et de reconstitution historique est assez bluffant, et on comprend bien les enjeux politiques et financiers ayant accidentellement mené à l’un des plus grands bouleversements culturels de la télévision US, et replacé New York au centre de l’influence artistique états-unienne en plein boom de la cocaïne.
Grosse razzia pour Anora aux Oscars : ❶ meilleur film (ça me va), ❷ meilleur réalisateur (pourquoi pas), ❸ meilleur script original (sans doute le plus logique), ❹ meilleure actrice principale (elle a clairement donné du sien) et ❺ meilleur montage (ah bon ?).
Ce film classé R-18 n’a fait que 6 millions de dollars de box office aux États-Unis. Je n’aurais pas vu ça fut un temps comme le genre de film qui rafle tout aux Oscars mais dans un monde Post-Parasite, je ne jure plus de rien. Bon récap à chaud chez The Big Picture.
Moins surpris qu’Anora ait gagné la Palme d’Or au printemps dernier car j’ai vu le film récemment et il me rappelle vraiment les trucs européens working class (Ken Loach, les trucs belges) qui gagnaient tout dans les années 90-2000 : ces mélodrames humains sur quelqu’un du prolétariat interlope mais souvent d’humour et assez (relativement) optimistes sur le genre humain au bout du compte. Un chouette film dont la bonhommie me fait pardonner les faiblesses. Deuxième victoire consécutive pour Universal (via sa filiale Focus) après Oppenheimer.
Ceci étant, le film auquel je repense le plus depuis plusieurs mois est The Green Knight, rattrapé début janvier dans un avion. Sans doute mon film préféré de l’année cinoche raisonnablement pas ouf’ qu’était 2021.