[Ciné/Docu/TV/Streaming] C'est Michael Bay et Don Draper qui rentrent dans un bar

Le seul truc dont je me souviens dans ce film, c’est que tout le B-plot du G.I. amoureux mais physiquement séparé du C-plot de la fille (?) de Bryan Cranston prenaient beaucoup trop de place et que le film eut été bien meilleur si les deux personnages avait été combinés en un seul perso – genre, si la fille de Bryan Cranston était devenue une militaire dans un B-plot unique.


Je m’attendais à un twist glauque à la moitié de la bande-annonce mais le prochain film de Celine Song (Past Lives) a l’air d’être une simple rom-com comme Hollywood n’en fait plus beaucoup.

Godzilla (2014): Oui, tout l’aspect humain est à jeter (le G.I. neurasthénique est le fils de Cranston). Par contre, j’ai envie de me revoir certaines scènes avec les M.U.T.O.

Ça me donne envie de poursuivre avec le Godzilla: King of Monster (2019) et de redonner sa chance au Godzilla -1.0.

Alors ! J’aime bcp King of Monsters, mais on part dans une autre direction assez différente : on quitte « force de la nature ancestrale et incompréhensible « et on va à fond dans le battle royal de monstres géants sur fond de tentative de bâtir une mytho qui supporterait plusieurs franchises, façon Marvel. Ambiance fort différente donc mais pas désagréable. Par contre la franchise décline fortement après cet épisode et atteint les territoires baroques et kamoulox rien à foutre des Transformers.

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Il joue bien quand même.

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Je suis allé voir 3 films chelous coup sur coup, et ça m’a redonné envie de passer du temps au cinéma.
Dans l’ordre, The Summer with Carmen

(Je mets l’affiche parce que les trailers sont tous un peu nuls)
Deux potes discutent sur une plage de drague près d’Athènes. L’un doit préparer un film pour un producteur, l’autre propose que le sujet soit sa récente rupture d’avec son mec au cours de laquelle il s’est retrouvé à adopter son chien, Carmen.
C’est un film méta, où les idées de scènes deviennent des flashbacks plus ou moins romancés, mais surtout avec une réflexion sur les structures consacrées d’une histoire, combien elles ressemblent peu avec la façon dont chacun vit sa vie, et combien on se retrouve à lire sa propre vie à partir de structures narratives artificielles, comme si on devait nous-mêmes avoir un voyage du héros comme un monomythe (par exemple, le héros évolue en apprenant de ses erreurs et ne les répète pas, ce qui nous fait nous juger nous-mêmes plus durement quand on « échoue » à évoluer sans tomber dans les mêmes ornières). Bonus en plus sur l’hétéronormativité du concept et de combien ça joue à faire lire les vies gay encore plus comme des échecs hors de la norme.
Ça a l’air un peu pédant dit comme ça, mais c’est juste le thème. En vrai, c’est très drôle, les dialogues sont vifs, l’ambiance est très légère et fabuleusement ensoleillée (j’ai vu ça en plein mois de février déprimos, ça m’a donné un plein de vitamine D). Et pour un film plein de mecs à poils qui baisent fréquemment, c’est surtout un des rares films sur deux mecs qui sont amis et dont l’amitié est le thème principal, sans la moindre composante sexuelle, et je ne me souviens pas du dernier film où deux hommes étaient, justes, amis et soutiens moraux l’un de l’autre. Dans l’ambiance de la crise de masculinité qui touche tout le monde en ce moment, ça fait du bien de voir ça, même si c’est un film ultra indépendant dans la niche de la niche.

Après les pédés, les autistes.

Un « documentaire hybride » fait par un atelier de gens autistes qui jouent aussi dans le film et assurent le côté technique. L’idée est de ne pas utiliser de narration traditionnelle, mais utiliser différents outils et perspective pour rendre compte de la façon dont les gens sur le spectre autiste perçoivent le monde. C’est clairement une expérience, possible que quelqu’un de neurotypique reste complètement à l’extérieur (ou veuille davantage de narration ou de personnages) mais d’un point de vue du spectre, plusieurs scènes ont résonné de façon extrêmement forte. Vraiment très intelligent et honnête (plusieurs des concepteurs/acteurs sont actifs sur la scène artistique avant-gardiste londonienne et ça se sent beaucoup).

Et enfin, les trans.

À côté de l’excellent « I saw the TV glow » qui était à la fois incroyablement bien fait, mais aussi, euh, « normal », The People’s Joker est totalement punk et abrasif. Il semble que l’auteure ait commencé son film comme une simple parodie de Batman, puis au fur et à mesure de la conception du projet, elle s’est rendue compte à quel point les motifs du Joker entraient en résonnance avec l’histoire de sa transition, et a commencé à construire un film totalement barré, avec l’aide de plusieurs collaborateurs aux skillsets disparates qui chacun contribuent à un aspect ou un personnage sans aucun effort pour lisser leur intégration. Tout est filmé en écran vert (normal vu le personnage) pour unifier la chose, c’est chaotique et malgré tout il y a une ligne narrative très claire qui émerge, c’est peut-être celui des trois films qui m’a le plus interpelé dans le sens « le cinéma ça peut être ça aussi ».

Ah, et aussi, Mikey 17 c’était rigolo.

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Je suis bien jaloux de la programmation de ton cinéma. Je suis en train de déménager et un UGC n’est pas loin: chouette, me suis-je dit, je vais enfin pouvoir retourner au cinoche régulièrement comme dans mes années estudiantines…

Hélas, hormis quelques classiques bienvenus dans des séances ponctuelles (Brazil, Paprika, un cycle Hitchcock), la ligne édito vise le facile avec plus de 50% de grosses comédies FR qui tâchent: Les Condés, Le Routard, 100 Millions, Natacha (Presque) Hôtesse de l’Air. Dur dur.

Me restait Mickey 17, sympathique mais de loin le Bong Joon Ho le plus faible, même après avoir récemment revu Le Transperceneige. L’avantage, c’est que j’étais le seul spectateur dans la salle.

Dernier coup de cœur cinématographique: Cow de (2021) d’Andrea Arnold. Récit muet filmé à hauteur de Luma, vache laitière anglaise. Merci d’ailleurs à MK2 Curiosity pour la difusion, un service de VOD dont on parle trop peu.

Je me fais également un cycle Bruno Dumont et j’aime toujours autant La Vie de Jésus (1997). D’ailleurs mon béguin pour l’actrice principale s’est redéclenché exactement comme à l’époque.


Ce n’est pas aussi profond que du Patrick (H) Willems ou
Every Frame a Painting
mais je recommande cette petite chaine française sur l’anayse de films.

La guerre en Ukraine a changé la façon de la faire, les drones sont devenus omniprésents, j’espère ne jamais avoir à entendre ce bruit, qui indique que la mort est quasi inéluctable.

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J’ai vu le premier épisode de Mobile Suit Gundam GQuuuuuuX :slight_smile:

C’est naze.

C’est moche, je déteste cette DA de feignasse (tout dans les robots rien dans le reste), du cliché de mangasse en veux-tu en voilà, les musiques sont insupportables, et ce nom est une insulte au bon sens. Repoussant.

Sur le simple concept, un des meilleurs sketches de SNL depuis bien longtemps. C’est dommage, je sens que le truc aurait sans doute pu être potentiellement 50% plus drôle avec d’avantage que quelques jours / quelques heures disponibles pour écrire le tout ; on dirait presque un sketch des Monty Pyhton.

Ma foi, j’ai appris plein de trucs intéressants.

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C’est punchline sur punchline mais je trouve la critique très juste et beaucoup plus clémente qu’au premier abord : le problème n’est pas le talent de Gal Gadot mais de se méprendre que Gal Gadot est une actrice plutôt qu’un instrument de cinéma.

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Je viens de rattraper la deuxième saison de Severance et je suis team @ArchArchibald : c’est un peu comme le saut Portal vers Portal 2 dans la perte de ce qui faisait le sel de la première saison (sauf que Portal 2 est formidable dans son genre). On passe d’une satire compacte, grinçante et absurdiste, à Lost grosse modo. Pour une raison inexcusable, la série décide qu’un maigre McGuffin est plus intéressant que tout le reste, alors qu’il y aurait eu un boulevard de cyberpunk societal à explorer à la place. La très jolie DA ne rattrape pas tout, et tu sens que les scénaristes ne savent pas quoi faire du cast parfait dont ils avaient hérité (il n’y a qu’à voir

le gâchis de Irving et Dylan, relégués à de simples accessoires sans impact sur le cours de l’histoire).

Bref très déçu par cette deuxième saison d’une série qui n’aurait dû de toute façon n’en faire qu’une seule.

Là y’a Andor qui recommence et je crains le même écroulement. Mais bon je vais attendre qu’ils aient tout diffusé pour rattraper.

Tjrs chez Apple tiens, Common Side Effects me laisse gentiment froid. J’avais adoré Scavengers Reign, et donc le passage de l’un à l’autre est plus compliqué. Mais bon je vais pousser au bout, vu que les épisodes sont très courts.

Entre deux déceptions, y a The Studio qui me fait me tortiller de cringe dans mon canapé. On est dans la satire kolossale, mais à 30 minutes la dose, une idée = un épisode, et les incroyables plans séquences qui habillent la chose, ça passe assez bien.

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J’en ai jamais entendu parler, c’est un teaser pour un truc live ? Ou bien tu boudes le topic de l’animation ?

[edit] Nouvelle adaptation animée plus fidèle au manga, OK.

Oui je l’ai mis là parce que ça va atterrir sur Netflix, mais ça aurait effectivement plus sa place sur l’autre thread.

Le pitch de la série est très cool

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Rétrospective assez fascinante de Kolberg, le Gone with the Wind maudit de l’Allemagne Nazie.

Déjà 6 épisodes, et je ne sais pas encore quoi penser de la 2ème saison d’Andor.

La première saison m’avait bluffé, c’était viscéral, tendu, mature, très bien rythmé, à l’opposé de ce qu’on pouvait attendre d’une série Disney : pas de Jedi, pas de Force, pas de sabre laser, la série était filmée à hauteur de prolo et ça magnifiait particulièrement bien le lore de Lucas qui avait dès le départ ce potentiel de profondeur.

Pour le moment, cette S2 continue de suivre ces grandes lignes, et j’espère qu’ils s’y tiendront jusqu’au bout. Toutefois, je crois que ce qui commence à me gêner, c’est que les références au fachisme, aux nazis et à la seconde guerre mondiale sont un peu trop littérales, voir même un peu vieillottes, mais il n’est pas impossible que je commence à toucher aux limites du lore initial.

Pas impossible non plus que notre actualité, qui dépasse la fiction depuis plusieurs années, ai rendu le message initial caduque. A quoi bon continuer à prévenir des dangers du fachisme quand on y est à nouveau en plein dedans ? La SF, censée avoir de l’avance, est ici en retard.

Est-ce qu’Andor reste une bonne série ? Probablement, car même si je n’ai pas aimé ce vol de prototype complètement irréaliste, ni les longueurs après sa livraison, je comprends les intentions, et c’est judicieux de vouloir aborder toutes les failles d’une résistance naissante, mais, et vous me direz ce que vous en pensez, je trouve que globalement ça se standardise, non seulement dans la forme, mais aussi sur le fond.

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Allons bon…

Annoncer ça le jour des célébrations Star Wars du May the 4th, c’est particulièrement piquant. Est-ce que cela toucherait l’industrie du streaming également ? Car sinon, c’est la mise à mort effective des opérateurs et des salles de cinéma aux États-Unis.

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