[Ciné/Docu/TV/Streaming] C'est Michael Bay et Don Draper qui rentrent dans un bar

De mémoire (on parle de la fin des années 90), Vincent Perrot gagnait tous les jeux télévisés / quizzes etc. avec des stars invitées ; il a une impressionnante culture générale et notamment cinéma.

Tiens, puisqu’on parle reliques de la télévision, j’avais glandouillé un dimanche matin (probablement sur Banjo ou Card Fighters Clash) avec cette excellente rétrospective, produite en 1996, dans le fond il y a quelques semaines. Je n’avais écouté que les deux premières parties mais je vous mets la collec’.

[edit] J’ai fini de mater ça à midi, franchement recommandé si vous vous intéressez à la création de la télévision privée en France et aux rapports entre la politique, l’industrie et les médias.

1 « J'aime »

Une fenêtre fascinante sur les films super cheap qui servent de fond de pension aux stars du cinéma d’action en pré-retraite.

2 « J'aime »

C’est mine de rien monsieur VFX de 2001: A Space Odyssey, Close Encounters of the Third Kind, et Blade Runner, trois films qui ont extraordinairement bien vieilli de ce point de vue + quelques autres comme Silent Running, Brainstorm et le premier film Star Trek. Un beau récap de son oeuvre existe ici.

Le mec n’aurait pas atteint ces points d’orgue sans avoir travaillé avec de tels réalisateurs (qui peut se vanter d’avoir collaboré à 3 chefs d’oeuvres avec Kubrick, Spielberg et Scott, tous à leur sommet respectif ?), mais il restera comme sans doute le plus influent de sa profession sur cette période. C’est aussi un des rares de cette trempe qui ne soit pas issu de ILM.

J’ai pas récemment tenu les comptes, mais on doit commencer à perdre pas mal des géants qui ont développés les effets visuels des années 70/80 auxquels je suis tant attaché. Quelqu’un a pris des nouvelles de Denis Muren, Richard Edlund, John Dryksta et Phil Tippet ?

Dans une autre vie, je n’aurais pas fait des jeux vidéos, mais j’aurais travaillé dans les VFX.

2 « J'aime »

Ouah, j’avais pas vraiment suivi pour le sentai de cette anné et bon, j’ai deux-trois remarques:

  • Le thème est Momotaro plus une thématique JV (vu les éléments de contrôleurs sur les costumes et le terme d’avatar), et ça va pas être facile de passer après Den-O, le Kamen Rider Momotaro d’il y a 15 ans qui avait été un succès monumental redéfinissant le schéma des riders à suivre.
  • En même temps c’est aussi apparemment en continuité directe avec la série précédente et ça continue le truc de piocher les pouvoirs des sentai passés, ça pourrait bien devenir une constante pour faire sentai cinematic universe même en dehors des crossovers dédiés et saisons anniversaires.
  • Les rangers noir et rose (qui est un homme!) sont en CG, et vous vous souvenez qu’on avait évoqué à l’occasion des séries qui utilisent Unity ou UE. Visiblement dans cet esprit la production a acheté le moteur des simples series, seule explication plausible pour ces incrustations:

@Fabien J’ai du louper les 3 dernières années de Gaki no tsukai, quid des dernières émissions ?

C’était une des news TV de l’année dernière mais ils ont arrêté le traditionnel 24h sans rire du nouvel an (la formule commençait à être sincèrement éculée après 15 ans)
https://www.oricon.co.jp/news/2207520/full/

1 « J'aime »

Plein d’amour pour cette itw de Jeunet en gentil boomer qui peut pas s’empêcher de faire des trucs bizarres. Ça donne très envie de voir Big Bug, qui a l’air de renouer avec une certaine tradition franchouillarde de la SF, très léchée visuellement, décalée et doucement humoristique.

Tu as cette émission en follow up si tu veux

1 « J'aime »

Pour celles et ceux qui sont prêts à replonger dans Matrix Resurrections, Mr Bobine a pondu une critique fort intéressante et étayée.

Hey, merci pour cette reco. Ça faisait une éternité que je n’avais pas scotché devant une série et j’ai adoré le ride offert par cette première saison.

Ce n’est clairement pas une œuvre qu’on enverra aux extra-terrestres dans une prochaine sonde Voyager mais, pour l’instant, les éléments marchent bien et les nuggets d’infos filés aux spectateurs sur les deux timelines tiennent en haleine. A noter aussi un très joli boulot sur la photo et le sound-design. Grand hâte que l’OST sorte, tout en vrombissements et ASMR

Dommage par contre que les musiques licenciées soient aussi nombreuses et parfois logées au chausse-pied, un peu de sobriété aurait donné plus de force à la reconstitution. Mais bon, il faut bien que Snow continue de vivre de son Informer (♪ A licky boom boom down ♪).

1 « J'aime »

Une des pubs du Super Bowl sera la bande-annonce du prochain film de Jordan Peele, Nope mais, comme d’habitude, on y a droit dès aujourd’hui. Ça a l’air impeccable et créatif visuellement, comme ses deux premiers films. 22 juillet aux US.

On a passé un excellent moment devant Licorice Pizza de P.T. Anderson.

Alors que ses derniers films m’avaient laissé plutôt froid, celui-ci est léger, très frais, avec des acteurs qui ressemblent à des gens normaux et pas des gravures de mode, et une bande son béton, bien aidée par le setting (la vie de jeunes californiens débrouillards dans les 70’s).
On retrouve un peu l’ambiance Boogie nights, mais sans une once de bite ou de téton à l’image, ce qui était une gageure.

1 « J'aime »

J’ai essayé de regarder Big Bug mais je n’ai pas tenu plus de 15 minutes… l’impression d’être devant un épisode de La vie des Botes à 13 millions. Cafard garanti en ce qui me concerne.

1 « J'aime »

Les commentaires sont unanimes!!

Je vois que Jeff et moi sommes d’accord concernant le débat sur le meilleur jeu de Naughty Dog.


D’ailleurs on en a déjà montré deux mais voici toutes les bandes-annonces montrées durant le Super Bowl :

J’avoue, Shuma-gorath dans un film Dr Strange réalisé par Sam Raimi = je suis saucé, mais j’abandonne déjà à l’idée de devoir me taper tout Wandavision + le récent film Spider-Man que tout le monde a trouvé moisi juste pour piger l’intrigue.

1 « J'aime »

Ah, il est moisi le Spider-man ?

Si j’ai bien compris, le problème de Shuma est que c’est un perso qui est apparu dans Conan avant (?) et même si Marvel possède Conan, les droits audiovisuels de Conan sont ailleurs (Netflix ?) donc il est possible que ce Shuma ait un nom différent dans le film. Mais il est tout mim’s.

1 « J'aime »

A propos de Spiderman, ils ont passé celui avec Mysterio hier, je ne l’avais jamais vu, le scénario est tellement pété ! Ses « pouvoirs » à base de drones qui balancent des illusions, c’est sorti du cul de Stan Lee ça ? Ca n’a AUCUN SENS, même pour le lore Marvel où il faut éteindre son cerveau.

1 « J'aime »

Il y a des trucs sympatoches dans le Spider-Man multiverse (enfin, surtout une scène rigolote, plus l’intro impec et un passage Dr Strange complètement DrStrangesque), mais 1/ faut avoir suivi toutes les aventures principales et secondaires pour tout capter 2/ comme tout machin à base de multiverse, il y a un côté TGCM permanent un peu facile et fatigant. 3/ Il y a un moment où ça semblait scénaristiquement tellement foireux que j’avais l’impression d’être dans un spin off en JV, dans lequel on peut s’autoriser un découpage à la Megaman, avec des persos et des zones complètement déconnectés les uns des autres. Mais dans l’ensemble j’ai trouvé ça très dispensable.

Récemment, j’ai vu: Nightmare Alley. C’est top, et de loin le meilleur film que j’ai vu au cinéma ces deux dernières années (ce qui le place donc, je crois, si je calcule bien, 1er sur 5, GG Del Toro). Non, sérieusement, c’est très bien. Un cinéma de gueule et d’ambiance, qui d’un côté recrée les foires aux étrangetés des cirques de l’entre-deux-guerre, pour mieux derrière décocher sa bile sur les mécanismes de la crédulité et ceusses qui sont passés experts pour jouer des autres et de leur envie de croire. Faut-il le préciser, on y suit un fuyard au passé trouble qui se découvre une vocation de mentaliste, dont il s’énivre peu à peu. C’est incroyablement actuel, et en même temps ça a la patine d’un film qui aurait pu être fait il y a 20 ans ou dans 20 autres sans que ça vieillisse. Plein de scènes d’une intensité remarquable, un casting grand luxe, une noirceur jubilatoire, une photo lugubre et décalée à souhait, une histoire maîtrisée de bout en bout… Non vraiment, c’était très bien, je recommande.

After Life. Ecoutez, jugez-moi, mais je connaissais mal Ricky Gervais, passé son sketch dévastateur aux Golden Globes. Je n’aurais sans doute jamais donné sa chance à cette dramédie sur le deuil si madame n’avais scandaleusement joué son joker « c’est mon tour de choisir », et franchement, c’était bien. Déjà, c’est court, trois saisons de six épisodes de vingt minutes, il devrait presque y avoir des lois pour que ce soit le format règlementaire. Ensuite, c’était fin, touchant, émouvant sans être tire-larme, drôle quand la gravité s’installe un peu trop. Je crois que j’apprécie beaucoup le fait que la série soit capable de passer de vannes sur Kierkegaard à des blagues idiotes à base de prouts. Il y a un côté très c’est comme ça la vie ©, des moments de grâce qui succèdent à du vaudeville grotesque ou l’inverse, des hauts et des bas, des persos dégoulinants de défauts et pourtant attachants, à l’image du gimmick récurrent de chaque épisode ou presque, un reportage pour la feuille de chou d’un coin paumé d’Angleterre sur un habitant dont le fait de gloire est d’avoir un fils qui joue de la trompette avec les narines ou qui croit voir des portraits d’hommes célèbres dans un dégât des eaux. C’est terriblement et délicieusement pathétique, et pourtant jamais tout-à-fait moqueur. Et puis, on s’attache à cette bourgade systématiquement filmée en trois-quatre plans fixes récurrents, toujours ensoleillée, on se croirait parfois dans un diorama. La seconde saison, la plus fleur bleue, est à mon goût la moins intéressante, mais il y a vraiment plein de moments très beaux dans la 1 et la 3.

Big Bug. Je. Qu’est-ce que. Pourquoi ? Ok, les interviews de Jeunet prévenaient que ce serait bizarre. Mais quand même, je m’attendais pas à cette espèce de sitcom AB Productions avec des robots Bonaldi. Et, franchement, je n’aurais pas été coincé dans un train, je ne sais pas si j’aurais tenu plus de quinze minutes. J’ai beaucoup dû me forcer, même si la fin est moins pire. C’est incroyablement cringe. Le plus étonnant, c’est que c’est voulu: tous les persos sont plus tête-à-claque les uns que les autres, et il n’y a aucun doute possible sur le fait que c’est voulu, mais quand même, qu’ils sont tête-à-claque. Les robots uncannyvalléent à n’en plus quoi faire et on ne peut pas le leur reprocher, c’est quasiment littéralement dans le cahier des charges de cette comédie en huis clos, qui, devinez quoi, s’interroge de manière très novatrice sur le propre de l’humain. Je retrouve Jeunet sur le jeu d’acteur volontiers naïf et caricatural, époque Amélie Poulain, et cette manière de filmer très signature, grand angle collé au bout du nez en légère plongée, couleurs saturées et grands yeux éberlués, ce n’est même pas du théâtre mais un aquarium parlé. Non, vraiment, le côté rassurant est que ça a été voulu pour être bizarre, et c’est un peu rassurant que ça existe. Mais alors qu’est-ce que c’est douloureux à voir. D’autant que, et désolé Jean-Pierre, mais tu es désormais un gros boomer, les dialogues « oh la la dans le virtuel tu peux pas embrasser les filles » c’est juste pas possible, les blagues lubriques permanentes c’est juste pas très drôle, et tes références qui se veulent malines à la pandémie qui pue le gasoil et la saucisse d’un convoi des libertés, ben on s’en passe en fait. Bref, ma seule fierté est d’être allée jusqu’au bout et de pouvoir vous dire : « je me suis sacrifié pour vous, j’ai pris la balle à votre place, mais si vous franchissez cette porte malgré tout, vous aurez été prévenus ». Allez, heureusement qu’il y a deux robots et demi qui sont cools.

Peaky Blinders. Je suis très en retard à la fête, ça faisait des siècles que je voulais me lancer après en avoir régulièrement entendu le plus grand bien, mais j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans les deux premiers épisodes, très arides. J’ai rien contre les reconstitutions historiques, mais je suis pas expert du Burmingham de l’entre-deux guerres, et la série n’a manifestement aucune pitié pour ceux qui n’ont pas fait leurs recherches. Par contre, une fois qu’on rentre dedans, pfioupfioupfiou, quelle démonstration ! La photo est à tomber par terre, avec des compositions, des cadrages, des jeux de lumière et d’atmosphère à en pleurer de puissance ; un jeu d’acteur redoutable ; une ambiance poissarde à souhait ; des dialogues écrits au cordeau malgré quelques petites facilités scénaristiques, et à chaque regard caméra Cillian Murphy me fait douter de ma sexualité. J’en suis qu’à la fin de la saison 1, je savoure comme il se doit comme un bon whisky irlandais bien tourbé, en priant pour que la suite soit du même tonneau (vous l’avez ?).

3 « J'aime »

Ecoutez, je vous accorde que ça va très loin dans l’autopromo méta wink wink, mais je m’en fiche, mon moi de 1990 veut voir ça, c’est donc un grand oui.

Vivement le crossover avec Paper Mario et Mario & Luigi, quand même.