[Histoire/Géo/Pol/Anthropo] Spoiler: les humains sont des cons

:arrow_up: Super, Philosophy Tube, merci pour la reco.


Assez édifiant : comment l’homme (qui est un con) asservit l’animal à des fins militaires.

La vignette n’est pas générée par une IA gavée par trop d’images de chatons mechas : ils mettent VRAIMENT des abeilles dans des mini tanks, leur apprennent à détecter certains types d’explosifs, puis les envoient taffer ensuite après leur formation-éclair de 4 jours. :fantom_blue:

Je ne sais qu’en penser… D’un côté, c’est clair que les abeilles sont en gros stress, de l’autre, si c’est plus efficace qu’un chien… Et que ça peut détecter des trucs dangereux… Pffff, pourquoi le monde est si compliqué.

Par contre pour les opérations de com’ « les policiers sont gentils » à l’entrée des maternelles, le toutou semble quand même plus indiqué.

Vous aimez les vidéos de restauration d’objet ? La plupart sont fake, montées à l’envers. Mais le pire, et je le découvre ici, c’est les restaurations d’animaux. Les batards :face_vomiting:

Et aussi

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J’ai l’impression qu’il y a ce pattern de « un mec a un hobby cool / une vocation genre artisanat et se filme » → « il devient populaire » → « un copieur essaie d’industrialiser la recette ». Ce cynisme capitaliste est triste.

Cela dit, John « Primitive Technology » Plant est toujours un oasis d’ASMR relaxant.

Je ne sais pas vraiment quoi en penser. C’est hilarant et glaçant à la fois.

J’ai partagé à mes collègues ce matin le lien vers ce passionnant article en étant persuadé de l’avoir trouvé sur ce topic, avant qu’ils ne m’apprennent que c’était eux qui l’avaient partagé. Je me vois donc obligé de prendre le chemin en sens inverse et le poster dans la section à laquelle il revient naturellement de droit, tant il en coche absolument toutes les cases : [Histoire/Géo/Pol/Anthropo] Spoiler: Les humains sont des cons.

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Oh wow, c’est super intéressant, merci.

Vidéo passionnante sur les problèmes structurels et sociaux assez uniques de la Californie :

Je suis resté trois jours avec des potes à Napa Valley après la GDC, histoire de visiter une dizaine de vignobles comme Rudd, Groth, Chase ou Opus One. (C’était fantastique. On a trop bu.)

Pendant le voyage, j’ai eu la chance de sympathiser avec des locaux et même de me faire gentiment inviter dans des fermes de vignerons et cultivateurs du bled, dans l’ombre des énormes domaines qui produisent les vins.

C’est peu dire que ces gens simples, par ailleurs très amicaux et courtois avec de parfaits étrangers comme nous, étaient socialement et politiquement totalement déconnectés de leurs clients propriétaires de vignobles, et plus globalement de la Californie de la Côte, à seulement deux heures de route de San Francisco.

On va poliment dire que les autochtones à qui j’ai parlés étaient beaucoup plus à droite après quelques bouteilles, mais surtout fâchés contre les grosses villes dont les lois collaient pas du tout avec « leur » Californie : notamment le contrôle des armes empêchant d’éradiquer tranquillement les animaux nuisibles aux vignes, l’immigration mexicaine qu’ils jugent mal contrôlée etc.

Bizarrement aucun problème avec des combats du genre #BlackLivesMatter mais faut dire que je ne suis pas certain d’avoir croisé un seul Afro-Américain (ni même un seul flic maintenant que j’y pense) dans le coin pendant le week-end donc le problème ne les concerne pas vraiment…

Ah oui et ils se réchauffent le soir en brûlant des tonneaux de vin devant leur patio, ce qui est quand même assez cool et spectaculaire. Ils ne risquent pas de se chauffer à l’électricité ou au mazout car paradoxalement, vu qu’on parle globalement de fermiers qui cultivent des raisins, ils et elles étaient aussi beaucoup plus attaché•es aux problèmes environnementaux et à l’écologie que le pékin moyen, et ultra-militants écologistes.

Donc c’est une population rurale qui semblait beaucoup plus à droite que la moyenne californienne sur les sujets de propriété, des taxes, de l’intervention fédérale et des droits de l’individu à l’auto-défense, mais finalement plus vindicatifs écologiquement que la gauche libérale NIMBY américaine. Et à côté de ça, ils partent au quart de tour dans des délires complotistes sur les cartels mexicains et leur influence sur la politique états-unienne. Merci Fox News. Pour extrapoler, je ne serais pas surpris si, dans un avenir proche, un individu ou un groupuscule terroriste écologique mais d’extrême-droite provenait de ce terreau fertile.

Le mélange blend idéologique rencontré pendant ces trois jours était en tout cas assez étonnant. En surface, ils « détestent les deux camps » et « seul Bernie est pas corrompu » mais faut pas déconner, ils risquent pas de voter pour un démocrate. Notez que c’est visiblement spécifique au microcosme fermier viticole ; Napa et son comté viticole voisin Sonoma restent en grande partie démocrates lors des élections.

Bref ! Voici pourquoi la dernière partie de cet essai vidéo sur la Californie, qui mentionne une proposition démocrate de partition de la Californie en trois États distincts, m’y fait repenser :

Chez un de ces fermiers, j’ai découvert ce drapeau et sa signification (discrètement sur mon téléphone, hein… Je ne me suis pas risqué à ouvrir le débat chez des inconnus sans savoir dans quoi je mettais les pieds).

J’avais peur de tomber sur un truc extrémiste chelou mais heureusement, c’était un peu moins timbré et un peu plus complexe que ça :

Donc un État qui regrouperait des zones rurales du Sud de l’Oregon et du Nord de la Californie (mais celles juste au nord de Napa, qui n’est donc pas concernée directement) et pourrait en théorie « mieux représenter les intérêts » de la population locale, qui ne se sent pas représentée par les gouvernements locaux (citadins et libéraux). Vous ne serez probablement pas surpris par la coloration politique de la région concernée pendant les dernières élections.

Je vous ai rajouté en vert la démarcation entre les deux États existants, qui ont massivement voté démocrate lors des deux dernières élections présidentielles du fait de la nette domination démographique des municipalités côtières, globalement toutes libérales et démocrates (dans les acceptations politiques états-uniennes de ces deux termes).

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Intéressant d’avoir pu discuter aussi ouvertement politique avec des inconnus. C’est loin d’être le cas partout. Tu dirais que c’est commun aux USA dans l’ensemble, ou il y a des facteurs locaux particuliers ?

C’est une bonne question ! Ce n’est certainement pas nous qui avons abordé le sujet, en tout cas.

Mes potes de la Baie (à l’opposé total politiquement sans grande surprise) sont également très prompts à aborder les sujets politiques ; c’est peut-être un truc propre à la région de la Baie de San Francisco + Oakland + San José qui s’est souvent désignée protagoniste dans les combats politiques : l’Université de Berkeley dans les années '60, les droits LGBT, les Black Panthers etc.

Je n’ai aucun souvenir (lointain ou récent) d’un tel franc-parler politique ailleurs aux États-Unis mais j’y passe moins souvent qu’avant.

Une question de plus en plus chaude avec l’extension du télétravail : « pourquoi on ne transforme pas les immeubles de bureau laissés vides en appartements pour régler les problèmes immobiliers ? »
La réponse : parce que c’est pas si simple que ça.

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En tout cas, en France, des entreprises ouvrent déjà les portes de leurs bureaux la nuit à des personnes sans domicile. C’est déjà ça… (les bureaux sont soit vides, soit occupés seulement la journée)

https://twitter.com/TF1Info/status/1627348954416381953
https://twitter.com/GurvanKris/status/1645467075899424780

(accessoirement, je sais que le titre misanthrope de ce topic est une boutade de Chaz, mais j’ai l’impression qu’il a fini par orienter son contenu et c’est dommage.)

Je vais faire le rabat-joie mais si c’est une ouverture partielle ça contrevient à un paquet de règles sur la sécurité des infrastructures de données donc ça part d’une bonne intention mais c’est un super bon moyen de se faire moucharder (ça se voit qu’on a fait faire un audit là où je bosse?)

Ta boîte a contacté l’asso Les Bureaux du coeur, fondée par des patrons et qui aide les entreprises à mettre en place ce type d’accueil (établir le contact, préparer l’espace d’accueil, valider les aspects juridiques) ? L’asso précise sur son site que « l’espace d’accueil que vous mettez à disposition de votre invité·e est généralement isolé du reste de vos espaces de travail, par une porte ou simplement par une reconfiguration de votre télésurveillance. »

Essentiellement c’est sur isolé qu’ils vont pas s’entendre. C’est « des bonnes portes et une bonne télésurveillance » contre « pas d’accès physique à nos faux planchers sans barrières solides entre un espace partagé et notre câblage réseau » mais aussi « le moins de facilité possible pour un externe à laisser tomber dans un espace que nos collaborateurs perçoivent comme familier un appareil USB vérolé (accidentellement ou à dessein) que quelqu’un de chez nous s’empressera de ramasser ». Ce second point est particulièrement intéressant car ça fait maintenant 3-4 ans que d’autres assez proches de nous dans le secteur se font avoir et rançonner/paralyser pendant des semaines.

J’ai l’impression que ça oit être plus simple pour des plus petites boîtes mais d’un autre côté ils auront encore moins de place/marge.

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Essentiellement c’est sur isolé qu’ils vont pas s’entendre. C’est « des bonnes portes et une bonne télésurveillance » contre « pas d’accès physique à nos faux planchers sans barrières solides entre un espace partagé et notre câblage réseau » mais aussi « le moins de facilité possible pour un externe à laisser tomber dans un espace que nos collaborateurs perçoivent comme familier un appareil USB vérolé (accidentellement ou à dessein) que quelqu’un de chez nous s’empressera de ramasser ». Ce second point est particulièrement intéressant car ça fait maintenant 3-4 ans que d’autres assez proches de nous dans le secteur se font avoir et rançonner/paralyser pendant des semaines.

Arf. C’est arrivé à cause d’un sans-abri accueilli dans un bureau ou dans un autre contexte ? C’est fréquent ce type de rançonnage, ou ça consiste plutôt en des attaques à distance ?

Je vois pas trop la vanne dans le titre de ce topic.

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Donner trop de pouvoir à ce milliardaire était vraiment une mauvaise idée (1810 - ), épisode 156

Très long article (pas encore entièrement lu) de Rowan Farrow sur l’emprise grandissante de Musk sur certains des aspects les plus cruciaux du conflit en Ukraine et de certaines technologies essentielles.

By then, Musk’s sympathies appeared to be manifesting on the battlefield. One day, Ukrainian forces advancing into contested areas in the south found themselves suddenly unable to communicate. “We were very close to the front line,” Mykola, the signal-corps soldier, told me. “We crossed this border and the Starlink stopped working.” The consequences were immediate. “Communications became dead, units were isolated. When you’re on offense, especially for commanders, you need a constant stream of information from battalions. Commanders had to drive to the battlefield to be in radio range, risking themselves,” Mykola said. “It was chaos.” Ukrainian expats who had raised funds for the Starlink units began receiving frantic calls. The tech executive recalls a Ukrainian military official telling him, “We need Elon now.” “How now?” he replied. “Like fucking now,” the official said. “People are dying.” Another Ukrainian involved told me that he was “awoken by a dozen calls saying they’d lost connectivity and had to retreat.” The Financial Times reported that outages affected units in Kherson, Zaporizhzhia, Kharkiv, Donetsk, and Luhansk. American and Ukrainian officials told me they believed that SpaceX had cut the connectivity via geofencing, cordoning off areas of access.

The senior defense official said, “We had a whole series of meetings internal to the department to try to figure out what we could do about this.” Musk’s singular role presented unfamiliar challenges, as did the government’s role as intermediary. “It wasn’t like we could hold him in breach of contract or something,” the official continued. The Pentagon would need to reach a contractual arrangement with SpaceX so that, at the very least, Musk “couldn’t wake up one morning and just decide, like, he didn’t want to do this anymore.” Kahl added, “It was kind of a way for us to lock in services across Ukraine. It could at least prevent Musk from turning off the switch altogether.”

Typically, such a negotiation would be handled by the Pentagon’s acquisitions department. But Musk had become more than just a vender like Boeing, Lockheed, or other defense-industry behemoths. On the phone with Musk from Paris, Kahl was deferential. According to unclassified talking points for the call, he thanked Musk for his efforts in Ukraine, acknowledged the steep costs he’d incurred, and pleaded for even a few weeks to devise a contract. “If you cut this off, it doesn’t end the war,” Kahl recalled telling Musk.

Musk wasn’t immediately convinced. “My inference was that he was getting nervous that Starlink’s involvement was increasingly seen in Russia as enabling the Ukrainian war effort, and was looking for a way to placate Russian concerns,” Kahl told me. To the dismay of Pentagon officials, Musk volunteered that he had spoken with Putin personally. Another individual told me that Musk had made the same assertion in the weeks before he tweeted his pro-Russia peace plan, and had said that his consultations with the Kremlin were regular. (Musk later denied having spoken with Putin about Ukraine.) On the phone, Musk said that he was looking at his laptop and could see “the entire war unfolding” through a map of Starlink activity. “This was, like, three minutes before he said, ‘Well, I had this great conversation with Putin,’ ” the senior defense official told me. “And we were, like, ‘Oh, dear, this is not good.’ Musk told Kahl that the vivid illustration of how technology he had designed for peaceful ends was being used to wage war gave him pause.

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Bonne conversation de France Culture sur le crash en bullet time manifestement perpétuel d’Evergrande, que l’État chinois continue de soutenir de tout son poids pour éviter une crise économique monumentale.