Tōken Ranbu Musō (qui sortira chez nous sous le titre Touken Ranbu Warriors) est dispo depuis jeudi au Japon. C’est la très attendue adaptation en Musō de la licence Tōken Ranbu, le jeu de collection (de gatcha de cartes) de sabres japonais historiques anthropomorphisés en beaux mecs, qui fait des ravages chez les Japonaises depuis 2015 et dont vous avez sûrement entendu parler sur Boulette et ailleurs.
Il y a quatre ans, un sondage local de Koei-Tecmo sur « quelle collabo Musō voudriez-vous ensuite ? » avait vu Tōken Ranbu écraser la concurrence et on en récolte enfin les fruits en 2022 sur PC, plateforme d’origine du jeu Tōken Ranbu, et sur la Switch qui a assez naturellement remplacé la PSP et la Vita comme console-reine des otome games, les jeux pour otaques japonaises qui veulent des harems de beaux mecs suants et de doubleurs suaves.
Il sera intéressant de surveiller la semaine prochaine dans les évaluations de vente d’Enterbrain si beaucoup de jeunes femmes ont acheté une Switch rien que pour ce jeu. Je me demande également si une partie du public de Sengoku Basara, en carence sévère de véritable nouvel épisode, va se joindre à la fête. L’édition collector physique de Tōken Ranbu Musō à ¥17.000 s’est arrachée en quelques heures à l’ouverture des précommandes. Il y a également une version démat’ deluxe (avec un Season Pass et autres broutilles) à ¥15.000. Autant dire que ça va probablement commander du rab de baleine chez Omega Force, DMM et Nitroplus.
À l’inverse des collaborations avec Nintendo (Hyrule Warriors et Fire Emblem Warriors) qui sont éditées au Japon par Koei-Tecmo et partout ailleurs par Nintendo, le jeu est signé DMM Games (décidément quelle semaine pour eux) au Japon mais sera pris en charge par Koei-Tecmo dans le reste du monde. Dans le giron de développement d’Omega Force, c’est l’équipe précédemment responsable des deux Dragon Quest Heroes qui s’en est occupée, mais le jeu est exceptionnellement associé au label Ruby Party de Koei-Tecmo qui (est géré par la fille des patrons de Koei-Tecmo et) s’occupe d’habitude de jeux comme Angelique ou Harukanaru Toki no Naka de – vous voyez le genre.
Étant personnellement moins intéressé par le jeu que le phénomène autour de l’IP et le public spécifiquement visé, je cherchais une vidéo adéquate pour mesurer la température et celle-ci est pas mal (évidemment la compréhension du japonais est bienvenue). Mais voici une capture brut de vingt minutes si l’aspect vtubeuse ci-dessous vous horripile.