Hi-Fi Rush
Et si on croisait un Bayo/DMC avec un jeu de rythme ? C’est le pitch du jeu, et c’est un essai réussi pour moi.
Il faut dire que je suis plutôt dans la cible. la guitare, le taiko et le tapis de DDR qui prennent la poussière chez moi peuvent en témoigner.
Mécaniquement, le côté jeu de rythme se traduit par des bonus dans la jauge de style si on actionne les boutons sur le bon beat (on peut afficher une barre de rythme qui rappelle Crypt of the Necrodancer), diverses actions contextuelles (genre des sortes de portes, mais aussi les combo finisher en combat) à base de cercle concentrique comme dans Ouendan, et des phases de (mini)boss qui demandent de répéter une séquence de bouton comme dans Rhythm Tengoku. La baston en elle-même est pas ultra profond pour laisser la place a la mécanique de rythme, mais d’air le taf. Il y a des problèmes de lisibilité (trop de bidules et d’explosion à l’écran) et il manque de lock-on (particulièrement quand on veut se débarrasser des ennemis qui nous tirent dessus). Mais a part ça, le jeu a une patate folle.
Le jeu fait tout son possible pour nous donner le bon tempo à tous les instants. Les niveaux pulsent en rythme, le chat qui nous accompagne pulse en rythme, même l’animation idle du héros claque des doigts en rythme.
C’est aussi aidé par une direction artistique blue-sky-in-game version comic book punk. J’veux dire, à un moment tappe sur des robots samurai colorés avec The Prodigy qui tourne sur les enceintes.
Les visuels sont lumineux, et on peut voir quelques emprunts de techniquea vu dans Into the Spider-Verse (des freeze frame « encasé », mais aussi une utilisation de certains d’ombrages dessinés avec des hachures plutôt que rendu de manière réaliste. Il pioche aussi chez ArcSys dans lela modélisations des humains, qui est extrêmement propre et donne l’impression d’un animé qui anum bon budget.
L’humour est potache et pas spécialement fin. Le fond est une satire des grosses boîte de tech qui tombe pas très loin Going Under.
Il y a toutefois quelques références qui font plaisir à voir: le briefing "chaise du disque 2 de Xenogears sort de nulle part mais est drôle par contraste avec la narration habituel du jeu, et celle de Space Channel 5 a tout à fait sa place dans un jeu de rythme.
J’ai l’impression d’avoir déjà vu et revu le protagoniste (slacker idiot mais héroïque et attachant dans sa bêtise), mais en même temps je pense pas qu’il soit possible d’avoir un autre type de personnage au vu du scénario. Et puis il en prend souvent pour son grade, et ce de la part de presque tout le monde.
C’est pas un jalon du jeu vidéo mais il a sans aucun doute un bon cœur.