N’ayant jamais touché à Nonogram Katana, j’aurais bien du mal à te répondre mais les règles alternatives de Color Picross et Mega Picross apportent un peu de fraîcheur bienvenue au puzzle désormais éculé du nonogramme.
Rattrapage de fin d’année : Old Skies, le dernier jeu de Dave Gilbert et son studio Wadjet Eye, spécialisé dans les point’n clicks (la série Blackwell, The Excavation of Hob’s Barrow). Le pitch de départ : dans un futur où le voyage dans le temps est devenu accessible, une agence a été mise en place pour éviter les abus et accompagner les voyageurs temporels, moyennant argent et à la condition que leur impact sur l’histoire soit minime.
On y incarne une femme qui, comme ses collègues, doit faire preuve d’un certain détachement avec ce qui l’entoure, les changements dans son environnement ayant lieu plusieurs fois par jour et impactant aussi bien l’architecture que l’existence même de la quasi-totalité de ses habitants.
Derrière cette idée de départ se cache déjà un premier soucis : on travaille dans une boite qui n’a rien à envier à nos techbros actuels et qui se fait du fric en occupant un rôle similaire à celui des méchants de Dark City, manipulant plus ou moins la vie de ses habitants, plutôt que de jouer les Time Cops à la JCVD. Niveau empathie avec le personnage que l’on incarne, ça pose un problème, et le début de l’histoire ne va pas arranger ce point.
Deuxième problème : si l’histoire est globalement intéressante, l’écriture comporte un certain nombre d’accrocs qui donnent le sentiment que certains personnages agissent parfois non pas en fonction de leur caractérisation ou de ce que commanderait la raison, mais pour faire avancer le scénario dans la direction voulue. Si les différents voyages dans le temps remplissent leur office niveau diversité, la façon dont ils sont reliés entre eux risque de mettre à mal la suspension d’incrédulité du joueur (clairement, ça passera pas pour tout le monde). Et en parlant de diversité, il est d’ailleurs étonnant que la question du racisme soit complètement évacuée, alors même qu’on voyage à plusieurs reprises avec des personnes non blanches dans des époques pas franchement propices à la tolérance. Le seul point s’en rapprochant un peu concerne la police et l’image qu’elle peut renvoyer.
Mais là où le jeu pêche le plus, c’est justement sur la partie jeu. Aucune énigme ne sort du lot et, pire encore, propose 5-6 phases de die n’ retry dont une reposant sur la rapidité du joueur. Clairement pas le genre de choses que je m’attendais à retrouver dans un poin’t click de 2025.
Le jeu vaut le détour malgré sa partie jeu et son emballage, là encore pas terrible, tant dans les personnages (des modèles 3D simplistes ayant tous peu ou prou la même animation, le tout saupoudré d’illustrations ratées) que dans les voix au rythme pas toujours très naturel ou aux musiques d’un niveau variable.
Pour enchainer, ayant déjà fait Hob’s Barrow (que je recommande davantage qu’Old Skies), je me lance tout juste dans le premier Blackwell, premier titre du studio et qui est sorti en 2006. Le pixel art type jeu Amiga du début des années 90 n’est pas toujours très heureux mais le titre a la particularité d’être sorti avant la première grosse vague indé, soit un angle mort de l’Histoire du JV allant grosso modo de la sortie de Cave Story à celles des jeux couverts par Indie game: the movie.