[Retro] c'est trop

Grandia, un jeu Saturn.

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Ecoutez je dois passer sous un tunnel, je ne vois plus rien.

Un long essai vidéo sur Comer (1998), fascinant jeu indé hong-kongais développé en solo par l’architecte Kyle Choi, et vendu exclusivement sur son site internet perso (again: en 1998). Ça parle des déboires commerciaux à partir de 32m45s si la critique du jeu vous pèse un peu.


Et j’entends que c’est deux salles, deux ambiances mais, à l’opposé total du spectre commercial et artistique, énorme plébiscite critique nord-américain pour la Cowabunga Collection de Digital Eclipse. Je soupçonne que c’était surtout le bon produit pour le bon public au bon moment, a fortiori juste après Shredder’s Revenge, mais je dois reconnaître que le menu est super classe.

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Qui m’a fait découvrir ce site qui publie des articles tout aussi longs, mais qui ont l’air intéressants → sur ma pile virtuelle de trucs à lire.

Ça ne parlera à personne à part @Tristan et toute une génération de coréens quarantenaires qui vouent un peu le même culte ultra-localisé au jeu que Toki ou Windjammers en France mais…

Développé par la même équipe que Snow Bros. Special, pour la Nintendo Switch. Le jeu sera jouable au TGS. Pas de date de sortie pour l’instant.

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Bonne initiative.

https://embracergamesarchive.com/

Et pis:

C’est moi qui ai mauvais esprit ou, avec la dégradation des medias, c’est juste une grande librairie de boîtes en plastique en devenir ?

@nova : très chouette les GDD annotés en bonus de cette compile.

@Iggy Vice avait tenté il y a quelques mois de comprendre les raisons derrière ce musée.

Au delà de la profitabilité (limitée) d’un tel musée ouvert au public ou de la spéculation/investissement sur certaines pièces rares, il y a avant tout l’image sympathique que renvoie le groupe (moi-même qui hais ces conglomérats regarde les vidéos montrant les premiers pas du musée) mais également l’hypothèse d’une démarche de facilitation dans des IP à acquérir et faire revivre sur plateformes modernes.

Ce gars a un job de rêve:

Quant à la postérité des pièces, c’est un problème qui se pose aussi en pinacothèques, discothèques ou cinémathèques mais on est quand même sur du moyen terme et il existe pas mal de solutions pour faire durer dans le temps les cartons, plastiques ou composants des machines. Pour les supports de stockage, c’est effectivement plus tendu mais j’imagine que sera reproduit/archivé (et les données revendues ensuite quand il n’y aura plus que ces copies dispos).


ADD sur le même sujet de préservation au New-Yorker (article consultable après simple création d’un compte)

C’est pas donné (8778¥) mais la Taito Egret II Mini aura bien droit à une SD Card de jeux supplémentaires. Avec un inquiétant « Vol.1 » dans le nom mais je consens que Dead Connection et Landmaker manquent toujours à l’appel.

Donc :

  • Great Swordsman (H)
  • Ōgon no Shiro (H)
  • Slap Fight (V)
  • Daisenpū (V)
  • Pu•Li•Ru•La (H)
  • Gridseeker (V)
  • Riding Fight (H)
  • Lightbringer (H)
  • Gekirindan (V)
  • Cleopatra Fortune (H)

(L’orientation native de l’écran entre parenthèses.)

La question se pose de façon plus urgente pour les collectionneurs privés qui n’ont pas forcément la présence d’esprit ou les moyens de s’équiper du nécessaire pour entreposer leur collection dans des conditions idéales (température, taux d’humidité, protection contre tout ce qui peut démagnétiser des disquettes, etc.). Et quelque part, c’est pas plus mal vu le bilan carbone désastreux qu’aurait chaque collectionneur équipé comme un organisme de préservation.
J’aborde la question écologique, mais il me semble que c’est une question qui n’est encore pas où peu posée dans le domaine de la préservation. Il y a fort à parier que des états mettront en place des restrictions visant à limiter l’impact d’individus ou d’organismes sur l’environnement dans les prochaines années (« Votre bilan carbone prévisionnel est de 3 tonnes cette année. Veuillez réduire vos sources d’émission ou nous serons contraints de vous verbaliser. ») et rien ne dit que le domaine de la préservation du jeu vidéo bénéficiera de dérogations dans tous ces pays.

Edit: et je vois sur le site d’Embracer qu’ils préservent leurs jeux Mega Drive dans des pochettes plastiques, histoire d’être bien sûr de flinguer le contenu. C’est quand même pas malin de débloquer un tel budget pour réunir une telle collection et de se montrer radin quand il s’agit d’embaucher un consultant un minimum calé sur le sujet.

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Ils éructent de joie en tout cas.

Par curiosité, quels sont les impacts de mettre des jeux MD dans des crystal boxes? Je n’y connais rien en préservation et comme ces jeux sont de base encapsulés dans des boites en plastiques…

Il y a deux ans, j’ai consigné mes collections SNES/N64/GBA dans de telles boites, principalement pour mettre le carton fragile à l’abri des chocs et faciliter mon dernier déménagement mais je ne m’étais pas interrogé sur les réactions chimiques que cela pourrait engendrer.


Qu’ils sont vaillants les devs qui s’échinent à bosser sur le hardware Vita.
Récemment, c’est le portage de Flycast qui a animé la scène, pour des résultats qui ne valent pas forcément l’investissement mais, au moins, on peut jouer à Seaman avec le micro. (Quel dommage que le Seaman 3DS n’ait jamais abouti, c’était la plateforme idéale).

Qu’on me corrige si je raconte des bêtises mais, si ce sont comme je l’imagine de bêtes boîtes en PVC flexible dans ce genre qui laissent passer l’air (et l’humidité ambiante), je ne crois pas que tu aies grand chose à craindre – à moins d’exposer tout ça au soleil évidemment. Faut bien comprendre que tu ne protèges pas grand chose à part un coup ou une chute qui niquerait un coin de la boîte, et un peu de poussière.

Ce sont les boîtiers hermétiques type acrylique « mon Super Mario Bros vaut $1 million » comme RetroShell qui sont potentiellement dangereux car ils précipitent la réaction chimique de dégradation du boîtier – tous ces vendeurs sont rigolos à promettre d’être acid free mais, vu que l’acide se trouve dans le carton et l’encre (de la boîte du jeu), ça te fait une belle jambe…

Aucune idée pour l’intérêt de foutre des boîtes Mega Drive dans une protection plastique. Je suppose « pour éviter les égratignures et rayures » ? La folle fuite en avant vers un matos ne prenant aucun coup de vieux me semble aussi vaine que psychologiquement éprouvante. Tous ces bidules sont censés se dégrader naturellement et ton corps aussi ; faudrait un peu lâcher la grappe et accepter sa propre mortalité quand on approche les quarante piges.

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Je suis d’accord. La meilleure façon de préserver la mémoire de ces jeux, c’est d’y jouer et donc de faciliter leur diffusion (portages/émulation).

Ceci dit, l’intérêt d’un musée réside dans l’institutionnalisation du média avec donc, en corollaire, une approche plus structurée et durable de son histoire et de ce qui gravite autour (et potentiellement des budgets associés).

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De manière générale, mieux vaut éviter le plastique pour le long terme. Ca se dégrade et ça abime ce qui est à son contact, à commencer par les pochettes de jeu. Les collectionneurs ont longtemps tapé sur Nintendo pour avoir proposé des boites en carton plutôt que de faire comme Sega, mais sauf à vivre dans une zone sismique ou à déménager régulièrement, vos boites en carton vivront plus longtemps que les pochettes de vos jeux Mega Drive, Master System, Neo-Geo, mais aussi PS2 et tout ce qui a suivi (quoique le plastique employé sur certains de mes jeux PS2 et Wii est tellement fin et de mauvaise qualité qu’il s’effrite avant d’avoir eu le temps d’attaquer les pochettes).

Après, perso, je ne suis pas du genre à sanctuariser et, même si j’ai beaucoup de jeux (dont une grosse partie devrait bientôt finir en vente), je ne me considère pas comme un collectionneur. La seule chose dont je protège mes jeux, c’est du soleil. Certains ont déjà morflé à une époque et j’en ai tiré la leçon.

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Ah les joies de la disquette…

En parlant de disquettes tiens:

Ah, on en parlait plus haut:

Boy, that escalated quickly.gif
Je dis ça au hasard mais peut-être qu’ils ont eux-assi voulu épargner au maximum les chocs lié au transport/déménagement (tous les plastiques Megadrive ne se valant peut-être pas) ou qu’ils ont simplement récupéré des lots de collectionneurs sociopathes. J’ai connu un collègue qui remettait ses jeux Dreamcast dans leur blister d’origine après chaque partie donc rien ne m’étonne.

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En fait, le truc qui est bizarre avec cette histoire de préservation, c’est qu’ils reproduisent à l’identique le modèle des bibliothèques, sauf que ça ne marche pas du tout :

  • soit c’est une bibliothèque publique qui sert à partager la culture au plus grand nombre, auquel cas ça m’étonnerait que n’importe qui puisse venir et emprunter une copie de Donkey Kong pour jouer ce soir et promis je vous le ramène dans une semaine
  • soit on traite l’objet comme un objet historique, un manuscrit enluminé dans un monastère, un volume autographe de Montaigne ou Flaubert, mais le support physique du CD, de la disquette ou de la cartouche se détériore beaucoup plus vite que le papier ou l’encre, et la majorité de ces jeux ne sont sans doute déjà plus que des boîtes vides. C’est un peu comme faire une bibliothèque où on garde le sac FNAC et le ticket de caisse plus précieusement que le livre. Et l’autre problème de sens, c’est qu’à part des prototypes ou des jeux tirés à très peu d’exemplaires, ce sont des objets de production de masse, ce n’est qu’une copie de Mario Bros parmi les millions qui existent. Ce qui me mène à…
  • c’est un projet personnel et fétichiste, comme les gens qui chassent les premières éditions de livres, où l’objet (dans lequel le numéro de l’édition est plus important que le reste du texte) prime sur le contenu (donc dans l’idée, aucun problème si la rom est illisible, le fétichisme n’est pas là-dessus). Ce que je trouve intéressant c’est que au lieu d’être un projet personnel, c’est un projet d’une entreprise. J’imagine, de ce que nous savons d’Embracer, que ce genre de fétichisme est partagé par beaucoup d’employés de bas en haut de la chaîne, mais malgré tout, officiellement, ça n’appartient pas à une personne privée, mais à un groupe privé, ce qui est assez novateur.

L’autre question que ça pose, c’est à quel point tu considères que la rom est le jeu. Après tout, les gens qui bossaient sur le jeu ne bossaient pas sur la cartouche que tu as achetée, ils bossaient sur une rom dont la cartouche ne contient que l’image compressée. On peut dire que c’est pareil pour un livre imprimé, l’auteur bossait sur un manuscrit / un fichier Word dont le volume relié n’est que l’image, mais là, c’est doublement éloigné du boulot original, vu que c’est pas le code source, c’est juste la rom compressée commerciale.

Enfin, je réfléchis sans doute trop à un truc qui est juste « la chambre dont j’ai toujours rêvée étant enfant sauf que maintenant je suis milliardaire donc je peux me la construire ».
Ou alors je ne comprends rien et c’est juste un musée de l’emballage.

En l’état, ça ressemble plus à une collection qu’à un projet de préservation. Ca fait de belles photos et une bonne partie du public semble saluer l’initiative - ce qui est toujours bon pour l’image du groupe - mais je ne sais pas s’il faut y voir une finalité autre pour l’instant.