【SEGA❤︎SATURN】29 ans d’espace-mémoire inclus dedans

À ne surtout pas confondre avec Crows: The Battle Action for Sega Saturn qui, honnêtement, est pas ouf’ non plus mais quand même bien plus divertissant que ce navet, surtout à deux, avec ses sprites joufflus et ses patates de forain. Malheureusement, la popularité renouvelée du manga à la fin des années 2000 a fait remonter sa côte au delà du raisonnable.

Ce jeu-ci semble s’en tirer un peu mieux niveau baston même s’il nous fait surtout regretter l’absence d’un SOR sur cette bécane ou bien un portage du second volet de Golden Axe en arcade.

Pas certain de la pertinence ni du public visé mais ça fait plaisir de voir que Sega n’a pas totalement oublié NiGHTS. Vivement le bandit manchot Burning Rangers.

Une première PV pour la compilation « dans mes veines plz » Cotton / Guardian Force Saturn Tribute.


En parlant de shmup Saturn, un fan de Cave / Dodonpachi découvre le génie de Radiant Silvergun en 2021. Ça fait plaisir. Bientôt @Onosendai peut-être !

Il est pas mal du tout (pour un jeu Saturn) mais en vrai je ne suis pas la cible, en dehors d’Ikaruga je n’aime pas trop les shmups qu’il faut apprendre par cœur, je trouve ça trop dirigiste et un peu coincé du cul. Les danmaku ne sont pas 100% random mais donnent beaucoup plus l’impression d’avoir un libre arbitre, ce qui n’est pas tout à fait vrai (mais suffisant pour mon cerveau).

Shienryu est le premier jeu auto-édité par Warashi, à l’origine sorti sur le système d’arcade ST-V de Sega, début 1997. Il me semble que c’est le seul jeu du catalogue ST-V à être joué en configuration tate (moniteur orienté verticalement), ce qui n’a pas dû aider commercialement puisque cela rendait soudain l’aspect interchangeable de la cartouche beaucoup moins pratique. La version consumer est rapidement sortie sur Saturn, dès le mois de juin 1997. C’est un shmup assez orthodoxe pour l’époque, avec un système de rank et un deuxième loop. Malheureusement, la bande-son est très en dessous des cadors de l’époque et cela impacte un peu la patate du jeu.

Shienryu est avant tout un remake non officiel de Daioh, un shmup de 1993 développé par la même équipe chez Athena pour le compte de la branche arcade de Sammy. Ce jeu-là n’a pas eu une grande influence sur ses contemporains mais son pédigrée est tout de même assez remarquable car il s’agit en fait de la seule version commerciale standalone de la série Daioh, une longue lignée de shmups inclus comme « examples » de jeux possibles dans quasiment chaque épisode de Dezaemon, le logiciel de création amateure de shmups d’Athena. Même après le départ du staff qui formera Warashi, Athena continuera cette tradition et on trouve ainsi un nouvel épisode de Daioh dans Dezaemon 2, la version Saturn sortie un an après Shienryu.

L’espèce de mecha-dragon rugisseant qu’on voit sur cette jaquette n’est pas le vaisseau (rouge) du (premier) joueur mais le dernier Boss du jeu, DIO, dont le nom se lit possiblement Daiō. C’était aussi, sans surprise, le dernier Boss du Daioh de 1993. Le titre Shienryū 紫炎龍 (le dragon aux flammes pourpres) fait lui aussi probablement référence au Boss. Voici, ci-dessous, un double loop du jeu.

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Voici un jeu qui a environ huit titres différents sur Internet. Il faut dire que Sega eux-mêmes ont été assez inconsistents avec la façon dont ils retranscrivent cette série avec des caractères romains. La transcription « officielle » sur la tranche du boîtier est 2do Arukotowa Sandoahru mais la plupart des gens écrivent plutôt ce dernier mot Sando-R ou Sand-R.

La signification du titre est un jeu de mot pourri sur le fait que Sand-R est le troisième épisode de la série Tant-R, jeux qui ont trouvé leur petit culte d’adorateurs et d’adoratrices au Japon mais n’ont jamais sérieusement percé en Occident. Avant le grand cataclysme, j’avais mentionné sur Boulette le deuxième épisode, Ichidant-R, à l’occasion de sa sortie dans la collection Sega Ages sur Nintendo Switch.

Tant-R et Ichidant-R avaient d’ailleurs fait partie de la toute première gamme Sega Ages, sur Saturn. Tous ces jeux sont des collections de mini-jeux loufoques mettant en scène les Bonanza Bros. dans un défi à mi-chemin entre Made in Wario (pour l’aspect zinzin de l’ensemble) et Mario Party (car les mini-jeux sont un peu plus costauds que les expériences zapping de Wario).

Chaque épisode à un thème auquel il souscrit avec une conviction toute relative. Sur cette couverture, vous pouvez deviner avec les costumes Indiana Jones and Doctor Livingstone des frangins Bonanza que le thème de Sand-R est la chasse aux trésors.

Comme Shienryu, ce troisième épisode a démarré sa carrière sur ST-V en 1995. C’était le genre de jeu idéal pour différencier le catalogue ST-V complémentaire des grosses sorties Model 2. Un petit divertissement sans prétention sur une Astro City pour une public casu, et une cartouche peu coûteuse pour les opérateurs.

Suivant l’exemple d’Ichidant-R, cette version arcade a ensuite eu droit à une version anglophone internationale en 1997, sous le nom Puzzle & Action: Treasure Hunt. Malheureusement, cette version Saturn (1996) est quant à elle restée une exclusivité japonaise, SOE et SOA craignant sans doute que les joueurs occidentaux risquaient de s’amuser un peu trop.

Deux bonnes vidéos sorties en 2020 sur l’architecture et la technologie derrière la Saturn. La première est très didactique et explique assez bien le défi des polygones transparents sur la console. Je vous rajoute les corrections issues des commentaires.

Just a quick correction guys, the Saturn had 2MB of work RAM (split between DRAM and SDRAM), the original technical manuals I used where incorrect.

Saturn Dev here. Quoting some corrections to make, if you do future videos, as I watch:

  1. The Saturn’s CPUs are to be explicitly referred to as SH-7604. The SH-7604 differs from SH-2 in that it has a 64-bit division unit attached.
  2. The SH-7604’s cache can be configured as scratchpad, I-cache, D-cache, or divided between I$ and D$. Usually, splitting the cache was used.
  3. 5:17 Calling the SCU-DSP « pretty awesome »? I know, sure, but I smile at that :slight_smile:
  4. If you do get around to covering VDP1 / VDP2 explicitly, whoa boy, are these things whack. An extremely important note is that VDP1 has no idea how its output will be encoded. That means if VDP1 is drawing palette graphics, it has no idea what is in the palette. Only VDP2 knows. Though, RGB encoding was available.
  5. 9:00 The biggest gap in the SCSP’s function is a complete lack of support for compressed audio. Even the SNES had compressed audio support, PSX had even better compressed audio support. Saturn? Nope. Had to do it in software.
  6. SCSP also supported FM Synth. Rarely used.
  7. 9:19 The SH-1 is ROM-locked; it is not user-programmable. I’m sure you get to that, but it is entirely locked in the A-bus. Games cannot use it.
  8. 9:50 Not that it disrupts the vibe of the video, but it should be noted that the SH-2s have the B-bus and parts of the A-bus on its memory map. The SCU is not needed for communication between the SH-2’s and these areas thusly. The SCU however is required for communication with the CD-block, most likely as an aggressive copy protection measure (That 512KB over there? NOT MEMORY MAPPED!! UGH!!)
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J’avais déjà vu passer le nom du jeu sur des listings de titres Saturn annulés sans en connaître le contenu : voici donc une preview de Wärrz, proto-MMORPG jouable jusqu’à 5000 personnes nous dit l’article. Le jeu, assez axé combats et dialogues, aurait dû sortir début 1998 et était développé par une obscure boite japonaise du nom de Shouei System.

A noter que le producteur du jeu est peut-être plus connu dans le secteur musical.

Attention, vidéo friponne : la meilleure manette du monde qui se déshabille et prend un bain. Aucune idée pourquoi je suis abonné à ce type mais je ne regrette rien.


Aucune garantie que cela ira au bout mais un type a commencé un longplay commenté / traduit (en anglais) de Linda³ Kanzenban, la version définitive du RPG culte d’Alfa System sur PC Engine. Je ne crois d’ailleurs pas qu’on en ait parlé ici mais Alfa System a été racheté en février par Meteorise. Il n’y a que deux vidéos pour l’instant donc pas grand chose à rattraper si vous voulez voir un peu à quoi ressemble le jeu.

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La manette Saturn est très bien mais je trouve que la croix flotte quand même un peu trop comparé à la Megadrive.

imageimage

A 2.0 version of the Sakura Wars 1 translation came out! This is the change list:

-Lip syncing now works.
-Sprite glitches during battles have been fixed.
-Battles now feature new smaller menus.
-The Script has received an editing pass.
-Menus in the theater mode have been translated.
-Koi-Koi Wars menus and graphics have been translated.
-Fixed colors in loading screen prior to battles.
-System warning screens have been translated.
-Maria’s “Vechanya Slava” special move has been corrected to “Park Villoi”.
-Corrupted “Obstacle” images have been fixed.
-“Fin” graphic has been added to the ending credits.

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Déjà 25 ans et toujours pas de réédition en vue pour Saturn Bomberman. Je me demande si ça ne tient pas au fait que, outre le nom du jeu qui implique probablement de devoir passer par Sega, le jeu se soit moyennement vendu au Japon (où le public de Bomberman semblait être resté sur SFC, Super Bomberman 4 s’étant 3 fois mieux vendu que Saturn Bomberman à peu près à la même époque). Je ne serais même pas surpris que Konami ne soit pas au courant de la réputation du jeu dans certains recoins du monde.

C’est marrant, je lisais justement Bomberman Bakuretsu Daizukan ce week-end, sans même réaliser la pertinence du timing. C’est un bouquin sorti peu après Saturn Bomberman, et qui se voulait à l’époque une encyclopédie exhaustive de la série. (Ils ont oublié Bomber King Scenario 2 sorti en 1991 sur Game Boy mais c’est peut-être un choix éditorial ?)

Le bouquin est orienté vers un public jeune et on n’y apprend donc pas grand chose de croustillant, mais on y glane quand même quelques trucs, genre les noms de tous les ennemis de Saturn Bomberman (mais je crois que je les avais déjà dans le guide officiel du jeu). C’est surtout la juxtaposition des sorties qui me fait un peu mieux recontextualiser le cheminement de la série, avec finalement deux carrières clairement distinctes entre le trio Bomber Man (Famicom) / Bomber King (Famicom) / Bomber Boy (Game Boy) et l’arrivée du « vrai » Bomberman moderne en 1990 sur PC Engine. D’ailleurs, comme le précise assez pertinemment son chapitre, on est déjà trois bonnes années dans la vie de la PC Engine quand Bomberman sort, alors que le jeu et la bécane sont quasiment indissociables dans mon esprit.

Sinon, je te trouve un peu dur avec les ventes de Saturn Bomberman. Déjà, il sort seulement quelques semaines après Super Bomberman 4 alors que c’est encore clairement le temps fort de la série sur Super Famicom. Pour te situer l’époque, t’as encore quatre jeux SFC dans le top 10 des ventes de 1996. Saturn Bomberman est la 99ème meilleure vente de l’année, le 33ème jeu Saturn du top 100 et la troisième meilleure vente de l’année pour Hudson derrière deux jeux SFC (Momotaro Dentetsu Happy et Super Bomberman 4).

Je ne crois pas que Saturn Bomberman avait pour vocation de vampiriser ou de remplacer la série Super Bomberman mais surtout comme mission de rester acroché à une génération plus adulte de joueurs et en particulier l’ancien public NEC. D’où les nombreuses références comme les persos populaires de la génération PC Engine dans le mode multi, ou encore le mode Wide directement inspiré de Hi-Ten Bomberman. Faudrait d’avantage comparer les ventes de Saturn Bomberman aux ventes des épisodes PC Engine.

Ensuite, ton chiffre, c’est uniquement les ventes de 1996, pas le LTD. Contrairement aux épisodes Super Famicom qui se succédaient avec une précision de métronome chaque dernière semaine d’avril, je soupçonne que Saturn Bomberman s’est vendu sur une durée assez longue. Ils ont sorti un Party Pack à noël et une version Satakore l’été suivant, sans oublier la version SegaNet pour jouer en ligne.

Donc je ne serais pas étonné si, au total, Saturn Bomberman avait fini tranquillement au dessus des 200.000 ventes. Je ne pense pas qu’Hudson aurait lancé une suite directe Saturn Bomberman Fight!! pour noël 1997 s’ils avaient été déçus des ventes du premier jeu. Et je soupçonne qu’il fasse partie des quelques titres Saturn qui ont relativement bien marché en Occident.

Ceci dit, là où je te rejoins, c’est sur l’hégémonie culturelle et nostalgique des épisodes Super Famicom au Japon. En Occident, notamment en France grâce à la place assez particulière de la PC Engine chez nous, je crois que beaucoup plus de fanbases et de générations différentes se partagent Bomberman. Par exemple, aux Etats-Unis, le personnage semble fortement associé à la Nintendo 64. Au Japon par contre, de mon expérience, c’est clairement une série Super Famicom avant tout, pour la majorité du grand public. Et ce n’est par exemple pas un accident si l’épisode sorti en même temps que la Switch s’appelait Super Bomberman R.

Mais note que cela reflète surtout l’hégémonie culturelle de la Famicom et de la Super Famicom là-bas. J’ai été par exemple estomaqué de découvrir que même une série comme Puyo Puyo est sans doute d’avantage remémorée comme « ce jeu d’arcade populaire porté sur Super Famicom » (façon Street Fighter II) par une bonne partie des Japonais.

Dites. Imaginez un type, à l’été 2021, il prévoit de s’acheter une Saturn (Euro ou JP, il y a hésitation) pour l’été, comme ça, parce que pourquoi pas. Plutôt pour jouer à deux, à la cool, en prétendant contre toute évidence avoir encore 12 ans. Il n’a absolument aucune nostalgie pour la bécane (vu qu’il ne l’a jamais eue et qu’il n’en a jamais eue l’idée, étant un garçon de goût ascendant Don Quixote, il avait des posters de l’Ultra 64 dans sa chambre). Il a déjà joué à un nombre non nul de jeux Saturn via leurs rééditions, type Virtua Fighter ou Daytona USA, donc hors leur respect, il s’en fiche un peu de ceux là. Il cherche plutôt à découvrir des jeux qu’il ne peut trouver nulle part ailleurs (hors ému cela va sans dire), et qui ont traversé avec suffisamment de dignité l’épreuve du temps pour être encore rigolos aujourd’hui. Vous conseilleriez quoi à ce brave type ?

J’avais eu ce même sentiment de différence de perception en découvrant la popularité et la longévité du Tetris sorti par Sega en arcade en 1988 (probablement l’une des raisons de l’inclusion d’une adaptation de cette version dans la Mega Drive Mini), là où la licence est essentiellement rattachée à la Game Boy en Europe et aux USA à ses débuts (où le jeu était fourni avec la console). Cela dit, et comme avec Puyo Puyo, le public de l’arcade était déjà plus restreint que le public console.

@sopinambour je ne sais pas si t’as entendu parler de Saturn Bomberman ? Le mode histoire en coop est assez chouette.

J’avais pondu un guide pour @Mister_Pinkounet l’année dernière, malheureusement brûlé avec nos divers pronostics de foutcheballe mais il l’avait peut-être sauvegardé dans un coin pour référence, avec un peu de chance ?

Quand tu dis à deux, c’est pour jouer avec son gamin ? Si oui, quel est son taux de tolérance 1.) au concept die & retry des jeux d’arcade d’antan et 2.) aux polygones qui piquent ?

Sinon, je sais bien que l’individu hypothétique que tu dessines est un honnête homme dans l’absolu mais doit-on considérer qu’il accède à tous ces jeux dans la légalité et qu’un budget doit être pris en compte ? Ou bien il compte se débrouiller avec des cousins d’Amérique qui lui envoient la VHS du jeu ?

Mais effectivement, quoi qu’il arrive, Saturn Bomberman Le Meilleur Bomberman serait dedans. « Aussi bien pour le PVP que pour le PVE » dirait-on aujourd’hui.

Encore un effet collatéral du Covid et du confinement. Courage.

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J’avais en effet pensé à Bomberman Saturn, même si spontanément je ne le mettais pas dans la case découverte (ni super jeu coop mais peut-être est-ce l’un des rares Bomberman à avoir un mode coop intéressant ?).

L’idée première était surtout d’y jouer avec un ami que la quarantaine toise avec menace, ami lui-même assez aventurier de la manette, du genre à écrire dans un journal du soir sur de divines obscurités du catalogue DOS.

Du coup je ne pense pas que le die&retry soit en soi éliminatoire, même si ne nous mentons pas, nous n’avons pas forcément la même patience et la même abnégation qu’il y a 25 ans. Et il n’est effectivement pas dit que junior n’y joue pas.

Concernant le budget, effectivement, le type en question n’avait pas spécialement prévu de casser son PEL dans un vieux Treasure sous blister, juste de naïvement toper ce qui était topable en occaz. Ce brave homme ne connaît pas assez la ludothèque Saturn pour savoir précisément ce qu’il veut, mais sans doute qu’une sorte d’équivalent Saturn à Snowboard Kids, Goémon 2 ou si on met de côté l’aspect 2-joueurs, Space Station ou Tonic Trouble pour la N64 correspondrait, dans le registre jeu bis un peu oublié, pas forcément ultra coté, mais sympatoche à (re)découvrir autour d’un bon rosé bien frappé.

À deux, outre l’impressionnant assortiment de jeux de baston de la console, je vois les deux Decathlete (Athlete Kings et Winter Heat) et Dynamite Deka (Die Hard Arcade) qui doivent être encore trouvables à des prix abordables en PAL. Ou le très sympa Shippû Mahô Daisakusen - Kingdom-Grandprix (en Jp seulement). Sinon, le must reste Guardian Heroes, meilleur beat’em all de la meilleure console, mais honnêtement il aurait meilleur compte à y jouer sur Xbox360.

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