@Maze_Carl Malheureusement je t’avoue que j’ai complètement lâché le rugby depuis un bail ; je ne crois pas avoir vu un seul match depuis la Coupe du Monde 2015. Donc je connais très mal le Youtube Game local et il débarque rarement voire jamais dans mes recommandations.
Amateurs d’astuce, de chicanerie, de règles obscures ou des systèmes de combat de SaGa, vous conseille lestroissaisons de Weird Rules.
C’est peu banal : le Japon a battu le Japon hier. Ce n’est pas un commentaire mesquin sur la mascarade des Jeux Olympiques mais un match de préparation pour l’équipe nationale (qui enchaîne les matches de qualif’ cet été) face à l’équipe nationale U-24 (l’équipe nationale des Espoirs en bon français) qui essaiera de décrocher une médaille aux JO.
Ah bah oui 3-0, forcément c’est facile à onze contre onze. De mon temps, on équilibrait ça à onze contre sept !
Un bon résumé anglophone de l’extraordinaire boxon qui entoure la Copa America 2020 Colombia Argentina non la Copa America 2021 Colombia Argentina oups pardon la Copa America 2021 Brazil /prépare sa règle et son stylo
La demi Djokovic / Nadal était dingue (même si je soupçonne Nadal d’avoir eu une gène au pied mais il est trop classe pour se cacher derrière ça)
La finale du Double fallait pas être cardiaque ^^ (surtout au deuxième set) et je suis super content pour Herbert et Mahut même si Mahut m’a fait très peur
Le match de Rugby pour la place en Top 14 entre Bayonne et Biarritz (Aupa BO !!!) match au score bloqué pendant quasiment 80 minutes les deux équipes étant totalement tétanisées par l’enjeu… Match qui, chose plutôt rare au Rugby, se termine au tir au but après prolongation
Il me semble l’avoir déjà vu donc on l’avait peut-être déjà partagé sur feu-Boulette mais ce petit exposé sur la transformation médiatique de nos voisins Diables Rouges est une démonstration assez amusante de l’impact du football sur la société et sur la façon dont l’opinion publique peut être promptement manipulée.
Vous vous souvenez peut-être de « Shohei! », le prodige Ōtani Shōhei dont j’avais parlé à l’époque de sa première saison en MLB (2018) car c’était le premier joueur depuis des décennies à pouvoir briguer une double-carrière professionnelle de lanceur et de batteur d’élite.
L’article que j’avais mis en lien à l’époque avait eu la réserve de pondérer la ferveur ambiante, en rappelant qu’il était bien plus probable que Shohei soit obligé de se concentrer sur une de ces deux carrières possibles, sous risque de se blesser et/ou perdre du terrain face aux concurrents respectifs de sa double-vie. Eh bien…
Après deux saisons compliquées et une blessure au coude qui semblait accomplir la prophétie de l’article, Shohei est en train de tout casser. Il vient de claquer son vingtième home run (ci-dessus) face aux Detroit Tigers et je n’ai même pas eu le temps de finir ce post qu’il en avait déjà un de plus (ci-dessous), ce qui le place sur le podium des home runs à environ la moitié de la saison.
La veille, il faisait partie des lanceurs face à la même équipe des Tigers. Ce n’est clairement pas un des tout meilleurs lanceurs de la ligue mais il fait le taf et on sent de toutes façons qu’il est pas mal préservé par le staff de son équipe. On ne dirait pas comme ça si on suit le sport de loin mais c’est un peu comme si Cristiano Ronaldo était le gardien titulaire de la Juventus un match sur trois. (Vous pouvez imaginer le degré délirant de popularité du jeune homme au Japon.)
Ses stats de lanceur se sont en fait pas mal améliorées cette année, mais cela fait partie d’une explosion statistique générale spectaculaire (du coup il reste comparativement loin des meilleurs) qui est en train de faire tirer la sonnette d’alarme dans la ligue, comme l’explique la vidéo ci-dessous – notez que Shohei est sur la vignette mais c’est très certainement pour le clic car il est bien loin de faire partie des principaux suspects.
Trevor Bauer (à droite sur la vignette) est un personnage tellement fascinant dans cette histoire que vous pouvez à peu près être sûrs qu’il aura droit à son film d’ici quelques années.
Je n’ai eu l’occasion de voir que cinq matches de l’Euro avant ce soir mais deux d’entre eux étaient Danemark 4–0 Pays de Galles et République Tchèque 2–0 Pays-Bas et mazette, c’était sacrément enthousiasmant, vivement le quart entre les deux vainqueurs ! C’est sans doute la nostalgie de la génération Laudrup & Nedved qui parle mais cela fait plaisir de revoir ces deux nations dans le gotha européen.
Difficile toutefois de faire plus fun que les Playoffs NBA cette année :
(Superbe CSC de l’Espagne au moment où je tape ça, bien essayé mais il faudra plus de rebondissements.)
Puisque c’est en train de devenir le topic des totos…
Ah bah ça valait le coup de faire chier tout le monde pendant des semaines alors que personne à Tokyo ne voulait de spectateurs aux JO (ni de JO tout court).
Au moins, on aura un joli Argentine - Brésil en finale de Copa America ce samedi puis un joli Italie - Angleterre en finale de l’Euro dimanche. Et le Grand Chelem de Djokovic reste possible puisqu’il est qualifié pour les demi-finales de Wimbledon.
Le vrai évènement à venir est le combat Hakuho X Terunofuji, Teru est mon nouveau poulain, je suis persuadé qu’il a tout ce qu’il faut pour être le prochain Yokozuna, j’ai misé toutes mes billes sur lui.
EDIT :
Moment mémorable hier lors du combat Hakuho x Tobizaru, ou quand tu dégages une telle puissance que ton adversaire ose pas aller au contact ^^
Défaite de l’équipe qui jouait à la maison, je ne sais pas si c’est de bon augure pour les Anglais… Il y a des circonstances atténuantes mais match assez catastrophique de Messi (qui invoque l’esprit de Stéphane Guivarc’h 1998 et rate un but tout fait) et transparent de Neymar (franchement pas aidé par ses coéquipiers) pour ce choc tant attendu (1-0).
L’Argentine a globalement bien fait déjouer le Bresil et marqué sur un contre express conclu par un joli but de Di Maria, probablement le meilleur joueur du match. Premier trophée de Messi avec la sélection argentine. Cela faisait même 28 ans que l’Argentine n’avait rien gagné, mais ce quinzième trophée leur permet de rejoindre l’Uruguay au palmarès de la Copa America. Par contre, ce Brésil aura franchement été la génération du choke… On peut aussi invoquer le karma d’avoir organisé cette compétition débile au pire moment et au pire endroit.
Extraordinaire match de Berrettini. S’en souviendra-t-on ? Sans doute, si cette défaite n’est qu’une introduction et qu’il devient, comme Tsitsipas et Medveded (autres finalistes malheureux cette année), l’une des nouvelles stars du tennis quand le trio légendaire acceptera enfin de lâcher prise. 20 titres majeurs pour Djoko, qui rejoint donc les 20 titres de Nadal et les 20 titres de Federer. Et peut-être enfin l’occasion de voir de mon vivant un joueur masculin gagner le Grand Chelem. C’est pas le moment de merder, l’Humanité ! Pas de blessure de Djokovic, pas de cinquième vague, pas de guerre nucléaire, pas de rupture d’anévrisme, pas de Tesla silencieuse qui m’écrase avant l’US Open, par pitié.
Donnarumma m’a déjà donné tout ce que je pouvais demander d’un gardien du PSG (un pari de resto gagné et des Anglais qui chialent) mais c’est quand même fort triste et injuste que ce soit ces trois gamins-là (surtout Saka, 19 ans, pobrecito) qui finissent coupables de la défaite.
Je ne vous cache pas que le week-end a été idéal, en ce qui me concerne.
Ça comptait pour du beurre mais ce week-end a aussi été marqué par la sensationnelle défaite des États-Unis face au Nigeria en préparation du tournoi de basket-ball des JO.
C’était un dimanche de sport assez dingue (tu as oublié de mentionner l’étape pyrénéennes et ses cinq cols, probablement un souci d’edit). J’avoue avoir zappé Brésil-Argentine, et ce n’était pourtant pas l’envie qui m’en manquait, mais le réveil à 2h du matin pour tomber sur un stade vide, les commentaires sous Prozac de L’Equipe TV et dix minutes d’un ennui abyssal m’ont convaincu d’abdiquer. Je ne regrette pas.
Je n’aurais pas pensé un jour être pour l’Italie, mais 1/ qu’est-ce que la squadra azzura a fait un bel Euro 2/ petit hibou mérite d’être heureux, et quand petit hibou est heureux, je suis heureux 3/ je n’allais quand même pas décemment être pour l’Angleterre, quand même. D’ailleurs, eussé-je seulement été traversé par cette idée que leur plan de jeu absolument honteux, à base de 5-4-1 pendant 119 minutes m’en aurait dégoûté. D’ailleurs on ne va pas se mentir, à part tactiquement, quelques rares combinaisons italiennes et éclairs de Chiesa, la finale a été une purge jusqu’à la séance de tir aux buts. Mais bon, c’est pas tous les jours que c’est la meilleure équipe de la compétition qui remporte la compétition, alors je savoure. Et suis curieux de voir ce que cela donnera pour la curieuse coupe du monde au Qatar à l’hiver 2021-2022 : sur le papier, j’ai trouvé l’Italie, l’Espagne et l’Angleterre très impressionnants dans des styles très différents.
J’ai en revanche malheureusement assez peu d’espoirs pour l’équipe de France, qui semble désormais avoir beaucoup plus d’égo que de plan de jeu. Et même si les raisons de l’élimination prématurée sont multiples (quelle idée de rappeler Benzema aussi tard, bon dieu ? qui est ce parcmètre qui ressemble à Benjamin Pavard ? Pourquoi le préparateur physique des Bleus était-il ivre ? Qui a troué une poupée vaudou à l’effigie de l’arrière gauche des bleus ? Pourquoi Mbappé le nombre de buts marqué par Mbappé est systématiquement inversement proportionnel aux responsabilités qu’il exige ?) Bref, je pense que ce serait le moment de faire entrer ZZ dans la maison pour mettre un peu d’ordre mais ça n’arrivera évidemment pas. Et j’ai peur qu’on arrive déjà sur la pente descendante d’une génération trop starifiée pour se remettre profondément en question, et un entraîneur qui a fait de trop grosses bourdes pour retrouver toute l’autorité qu’il avait. En même temps, jouer à FUT en phase finale, ça ne pardonne jamais…
Sinon, comme je sais que vous êtes passionnés de cyclisme, sachez que vous ne ratez rien cette année, à part une de ces éditions déprimantes où le suspense a été tué au bout de trois étapes. La seule question étant désormais : ok, ce Slovène de 22 piges qui met 5 minutes à tout le monde au général en sifflotant, à quoi il tourne, et quand est-ce qu’on peut en parler publiquement sans trop risquer la diffamation ?
Il y a vraiment tous les radars du cycliste suspect qui clignotent en rouge, à commencer par ses performances de mutant, sa capacité à défoncer les spécialistes du contre-la-monte sur des étapes roulantes alors qu’il a un profil de grimpeur (un peu comme si Toad dépassait Bowser en pointe de vitesse à Mario Kart), qu’il va à la vitesse d’une moto dans les pentes les plus raides, sans être essoufflé ni même se lever de la selle, et qu’il dépose derrière lui avec une facilité insolente absolument tous les meilleurs grimpeurs du peloton.
Et c’est vraiment un curieux hasard, ce Slovène aux performances de héros Marvel. Heureusement qu’aucun réseau de dopage n’a été démantelé en Allemagne et retrouvé en Slovénie ces dernières années.
Heureusement que deux Slovènes n’ont pas trusté la première et la seconde place du général du Tour un an plus tard
D’ailleurs aucun spécialiste du dopage dans le cyclisme n’a rapproché ses performances de l’ère Armstrong, ouh la la, aucun.
Bref. Il y a deux types de Tour de France, ceux pour les romantiques, où l’on s’intéresse aux rebondissements, au suspense, aux épopées folles sur des destriers fragiles traçant des romans improbables au fil des lacets de routes de montagne, et ceux où l’on garde l’œil cave sur les chiffres, les watts, les vitesses, dans une sorte de gueule de bois d’un transhumanisme frelaté, interrogeant moins la glorieuse incertitude de la compétition que l’inquiétante incertitude des limites du corps humain. Nous sommes clairement dans le second, et dans ces cas là, c’est cyclisme-dopage qu’il faut lire, pour apprendre que l’on est sur les bases du deuxième Tour de France le plus rapide de l’histoire, que l’hémoglobine de synthèse est le nouveau produit à la mode, que si le peloton dans son ensemble est plus propre ce n’est pas le cas de tous et 18 mois de confinement perlé ont permis aux petits malins de faire mumuse avec leur corps dans la discrétion la plus totale, les contrôles étant suspendus. Bref, cette année, c’est Formule 1, et c’est pas très intéressant, à part pour énumérer les tristes loufoqueries, comme papy Cavendish qui à 36 ans, sprinte plus vite que tout le monde ; d’un Wout van Aert certes vu comme un grand coureur, qui survole aussi bien les sprints que les contre-la-montre et maintenant la montagne, comme si un Pokémon pouvait être tri-classé Eau-Feu-Herbe.
Heureusement, le cyclisme, ce n’est pas que des victoires louches, c’est aussi de la loose grandiose. Je vous conseille vivement le documentaire de Netflix Dans la roue de l’équipe Movistar.
Il en existe deux saisons, la seconde qui couvre 2020 n’est pas très intéressante, mais la première, sur 2019, l’est beaucoup plus. D’une part, c’est une plongée rare dans les coulisses d’une équipe sportive, et l’occasion de découvrir les arrière-cuisines, les stratégies d’équipe, les visages et personnalités des coureurs, les discussions le soir à table, dans le bus, chez le kiné, bref, l’envers du Tour de France, et c’est à la fois humain, éclairant et passionnant. De l’autre, et c’est génial, le documentaire suit Movistar, la plus riche équipe espagnole, mais aussi la reine de la loose, une sorte d’équivalent de l’Arsenal des années 2010, un nom prestigieux mais pas son pareil pour toujours tout foutre en l’air, et avec méticulosité. Movistar est la seule équipe du peloton qui a décidé que pour gagner le Tour de France, il faudrait 3 leaders (sachant que chaque formation part avec neuf cyclistes au départ, dont un leader, parfois deux au cas où le premier se casse la gueule, mais rarement plus). Et que pour rien n’arranger, les 3 leaders ont à peu près le même niveau, qu’ils ne peuvent pas se piffrer entre eux, que les coachs sont incapables de décider lequel des trois doit être poussé et lesquels sacrifiés pour l’aider, et ça donne des stratégies de course complètement invraisemblables, avec des étapes où la Movistar est capable d’attaquer la Movistar. C’est absolument n’importe quoi et incompréhensible vu de l’extérieur - littéralement, il y a des vidéos spécialisées dont le titre est « A quoi joue la Movistar ? »
Ce môme de 9-10 ans (?!) résume très bien la situation :
Bref, la Movistar, c’est vraiment un trou noir à intelligence collective, aucune lumière n’en ressort. Et c’est absolument fascinant vu de l’intérieur. Le tout avec des cyclistes qui, en plus, paraissent sympathiques, mais juste embarqués dans une stratégie d’équipe structurellement absurde. C’est seulement 6 épisodes par saison, assez courts, donc franchement même si vous n’aimez pas le cyclisme je vous conseille de tenter : au moins, si vous n’aimez pas là, vous n’aimerez jamais.
Ah ! Je n’ai pas vu tous les matches (surtout en poules où j’ai presque tout loupé) mais je n’ai pas vraiment eu l’impression que l’Italie planait au dessus du lot, comme la France avait pu le faire en 2016 par exemple (soupir).
C’était clairement une des meilleures équipes mais j’ai surtout trouvé le niveau général très compact et assez relevé, surtout en considération des pépins physiques de la saison. Par exemple, je croyais évident que le vainqueur de Belgique-Italie serait sacré champion (c’était mon pari gagné avec un confrère avant les quarts) mais l’Espagne aurait sans doute mérité de gagner la demi-finale, le Danemark a produit du beau jeu jusqu’au bout, et surtout l’Angleterre m’a surpris à, chaque fois, ramener son niveau de jeu à l’adversaire du jour. Ils ont haussé leur niveau à chaque tour alors que je les imaginais galérer face à chaque nouvel adversaire largement plus fort que le précédent.
En connaissance du résultat, ça pinaille évidemment beaucoup a posteriori sur le fait que les Anglais ont arrêté de jouer leur finale au bout de trente minutes. Mais déjà, c’est arrivé parce que Mancini est un bien meilleur coach que Southgate et a compris comment rééquilibrer son bloc pour donner plus de liberté à Verratti. Donc les Anglais n’avaient plus la même emprise sur le match. Et ensuite, bah l’Italie a quand même turbo-galéré à mettre un but et ils ont été plus proches de perdre que de gagner la prolongation face à des anglais plus frais physiquement.
Je trouve mérité que les Italiens gagnent le match, mais pas beaucoup plus que les Anglais. Et je trouvé mérité que les Italiens gagnent l’Euro, mais pas beaucoup plus que la Belgique ou l’Espagne et, dans un second tiers, l’Angleterre ou le Danemark.
Sinon, je pense que l’horaire a joué parce que franchement, la finale de la Copa était plus fun et baroque que celle de l’Euro, surtout grâce à l’arbitre qui a décidé qu’on était dans les années 80 question sifflet, et aussi que les règles du Kumite s’appliquaient. Ce n’était pas joli, mais c’était rigolo.