Un bon article qui récapitule pourquoi le gouvernement japonais a persisté et signé dans la tenue des JO dans quelques jours, en dépit de tout bon sens sanitaire. La réponse va vous surprendre POGNON.
Les sommes considérables investies dans ces JO ont lourdement pesé dans la gestion de l’événement. Le contrat léonin de la ville de Tokyo avec le CIO plaçait le Japon, comme tout pays hôte d’olympiades, en position de faiblesse. Seul le CIO peut annuler des Jeux, en cas de guerre civile ou « si existent des craintes raisonnables que la sécurité des participants aux Jeux est menacée ». Une pandémie n’est pas considérée comme une « crainte raisonnable ».
Si le pays hôte décide unilatéralement d’annuler les Jeux, il doit assumer le prix du dédit – dans le cas présent, les JO devraient coûter officiellement 12,6 milliards d’euros, dont 2,7 milliards d’euros investis par les sponsors.
Pour les parties prenantes, le comité d’organisation, les Comités olympiques japonais (COJ) et international (CIO), la ville de Tokyo et le Japon, l’annulation était évaluée en mai par l’Institut de recherche Nomura à environ 1 810 milliards de yens (14 milliards d’euros) ; soit un coût bien supérieur à celui de leur maintien dans les conditions présentes.
Le Japon a donc préféré maintenir les Jeux, même si la venue des près de 80 000 athlètes, personnels d’encadrement et journalistes étrangers, pourrait entraîner une nouvelle vague de contaminations. Plusieurs d’entre eux ont déjà été testés positifs et la crainte d’un « variant olympique » fait son chemin. « Si les Jeux nécessitent une nouvelle déclaration d’état d’urgence, la perte économique pourrait être beaucoup plus importante » qu’une annulation, estimait en mai Takahide Kiuchi, de l’Institut Nomura. C’est désormais le cas.
La vraie manifestation des megacorporations qui font plier des états en 2021, au sens cyberpunk du terme, c’est la FIFA et le CIO en fait.