Deux titans du football (et de l’économie) africain(e), le Cameroun et le Nigeria, ont réussi l’exploit de ne pas se qualifier pour la Coupe du monde 2026, malgré un nombre record de 9 à 10 places qualificatives attribuées cette fois-ci, suite au soutien (et aux allégations de corruption) de Gianni Infantino et de ses acolytes de la FIFA par la Confédération Africaine de Football pour faire passer la WM à 48 équipes.
Les 9 pays qualifiés de la zone Afrique :
Afrique du Sud
Algérie
Cape Verde
🇨🇮 Côte d’Ivoire
Égypte
Ghana
Maroc
Sénégal
Tunisie
Qualifiés pour un fantasque tournoi intercontinental de la dernière chance contre des équipes d’autres continents pour la 48ème et dernière place :
République Démocratique du Congo
La brave RDC du capitaine Chancel Mbemba qui a donc éliminé une génération reconnue comme assez médiocre du Nigéria, au bout d’une étouffante séance de tirs au but disputée en terrain neutre au Maroc sous une pluie diluvienne.
Pendant ce temps, la République d’Irlande vient de Kostadinooooooov!? la Hongrie à Budapest à la 96ème minute (2-3 alors que les Magyars menaient encore 2-1 à la 79ème) et s’est qualifiée pour les barrages de la zone Europe en finissant de justesse deuxième de son groupe derrière le Portugal, grâce à trois victoires consécutives.
En parlant de flashback vers les années '90, avec la qualification brillante de Pokémon rares comme la Norvège puis l’Écosse cette semaine…
… la Coupe du Monde 2026 ressemblait de plus en plus à une version mutante de France 98, mais la Jamaïque a tout foutu à l’eau en réussissant l’exploit de se faire coiffer au poteau par Curaçao, plus petit pays de l’Histoire à se qualifier en WM (156.000 habitants, l’équivalent de Dijon ou du 16ème arrondissement parisien). Ils effacent des tablettes les pauvres Islandais (330.000 habitants) qui pensaient sûrement leur record de 2018 imbattable pour un petit moment. Le maillot bleu est cool.
Trois pays de la zone CONCACAF organisant la compétition de 2026, il restait trois places directes pour un paquet de pays plutôt habitués à faire de la figuration en qualif’. Curaçao est rejoint par Panama (déjà qualifié en 2018) et Haïti (déjà qualifié en 1974), pays tellement pauvre et dangereux qu’ils ont justement disputé tous les matches « à domicile » sur l’île de Curaçao. C’est là-bas, au Ergilio Hatostadion, qu’ils ont décroché leur billet.
Protectorat néerlandais, Curaçao est entraîné par Dick Advocaat, 78 ans, qui deviendra ainsi sans doute le plus vieil entraîneur à diriger une sélection nationale à la Coupe du Monde. C’est déjà sa troisième WM puisqu’il avait participé à la première Coupe du Monde disputée aux États-Unis en 1994, à la tête des Pays-Bas, puis entraîné la Corée-du-Sud en Allemagne en 2006.
Enfin, ça ne s’invente pas : le meilleur jeune joueur de l’équipe de Curaçao, né aux Pays-Bas mais naturalisé en 2020 et joueur de l’équipe nationale depuis le début de ces qualifications en 2023, s’appelle Jearl Margaritha.