[Sports] Le FC Boulette reforme sa superteam

Je me suis endormi comme une merde devant un 2-0 belge indiscutable, expliquez-moi…

[edit] J’ai revu le match dans son intégralité samedi, c’était très plaisant. Sacré performance. Dommage que la Belgique ait complètement baissé le pied en seconde mi-temps avec la disparition d’Eden Hazard.

Sale semaine pour les nations théoriquement favorites puisqu’après les défaites de l’Italie et de la Belgique, c’est le Japon qui rend un vibrant hommage à la réception spectaculaire de son enfant chéri eFootball avec une défaite sans bavure 0-1 en Arabie Saoudite (qui revenait du shopping !). C’est bien plus facile de boycotter la Coupe du Monde au Qatar si tu loupes ta qualif’ pour la Coupe du Monde au Qatar, évidemment. Match crucial contre l’Australie ce week-end.

Mauvaise idée du week-end: enchaîner un Espagne – France de haut niveau avec le lénifiant Panama – États-unis ; on m’avait promis une Team USA jeune et dynamique mais l’entraîneur n’a apparemment pas reconduit l’équipe séduisante contre la Jamaïque (2-0) plus tôt dans la semaine. Le Panama revient du coup à la hauteur de ses adversaires du soir dans le classement CONCACAF.

Et heureusement qu’il y a du spectacle dans les mathématiques de qualification car ce n’est pas sur le terrain qu’on a vibré… On se serait cru revenu en 1988, que ce soit la pauvreté du jeu proposé ou le folklore des invasions de terrain à peine contestées par la sécurité, ou encore les ramasseurs de balles qui foutaient le zbeul exprès en fin de match. Une partie pauvre et lénifiante mais heureusement mon stream tout à fait légitime reprenait le commentaire panaméen, évidemment extatique. C’est – si j’ai bien compris – la première victoire du Panama sur les USA en qualifs’ pour la WM et leur première victoire sur les USA tout court depuis 1996.

Sinon je vous pardonne pour toutes les mauvaises blagues que vous avez faites en voyant le nom du stade sur la capture d’écran, et le rapprochement un peu trop facile avec le passif brumeux d’un pays d’Amérique Latine mais je vous encourage à découvrir avec moi la raison assez tragique derrière ce choix.

Mais c’est pas joyeux joyeux alors concluons avec le bonheur des commentateurs panaméens quand le Panama a marqué à la 87ème minute face au Costa Rica et s’est qualifié de justesse pour son premier mondial en 2018. (But qui a fameusement éliminé les USA au dernier moment.)

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Bonne vidéo sur la réconciliation saudi-qatari et le rachat de Newcastle dans une foulée totalement coïncidentelle.

Match bien rigolo ce dimanche entre les Cincinnati Bengals et les Green Bay Packers.

Une bonne vidéo si le film Moneyball / Le stratège vous a plu.

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On célèbre les quarante ans d’une des premières grandes affaires médiatiques de la NBA avec le jeune Magic Jonhson (déjà une star dans sa troisième saison) faisant pression pour dégager son pourtant populaire coach Paul Westhead car mécontent d’un système qui favorise trop Kareem Abdul-Jabbar et (selon Magic) les empêchera de gagner un deuxième titre ensemble (après la saison 79-80). Situation qui va ternir la réputation de Magic, lancer la carrière de Pat Riley et déboucher sur un nouveau titre après une finale légendaire face au Boston de Larry Bird.

Ci-dessous, un montage passionnant – à condition d’être branché par le paragraphe précédent bien sûr – de la conférence de presse annonçant la mise-à-pied de Westhead et de différents reportages sur l’affaire (qui sera réglée en quelques jours), avec énormément d’échos de la baston Shaq vs. Kobe vingt ans plus tard mais aussi du cirque médiatique autour de Ben Simmons cet automne. Et bien sûr plein de petits détails « années 80 » au niveau des stars concernées, des propriétaires (Dr Jerry Buss en grande forme), des journalistes et des fringues.

11-19-1981. (This of ULTIMATE RARITY). Press conference by Lakers announcing the firing of Westhead and the hiring of Pat Riley. This is of legend. Dr. Buss, a newbie, handled the reasons terribly and sounded like he just rehired West for the HC gig, but West right at the podium put that to rest. Scene discussed in every Laker history book. This clip has news footage from the day of Westhead’s firing on 11/19/81 and interviews by Magic, Kareem, Dr. Buss, Riley, Chick.

Young Magic wore the goat horns on this situation because there was a mini-team mutiny against Westhead and Magic’s comments off the cuff after a WIN at Utah on 11/18 made the levee break. Internally, Dr. Buss, Bill Sharman, and Chick Hearn (the FO members) were planning on firing Westhead after about 5 more games in order to get their ducks in a row, but young Earvin, unwittingly put himself into the mix not knowing that. Everyone blamed him from the media to fans. He got booed on the first home game afterwards vs SA on 11/20. Laker history books write about that, but it wasn’t as bad as portrayed. Nothing is. The media doesn’t care about giving nuance, they care about pushing THE most controversial angle they can possibly create.


Fluminense – Flamengo (3–1)
Club América – Tigres (1–0)
Barça – Real (1–2)
Manchester United – Liverpool (0–5)
Ajax – PSV (5–0)
Inter – Juve (1–1)
OM – PSG (0–0)
Atletico – Real Sociedad (2–2)

De mémoire, c’est un des week-ends de rivalité footballistique les plus dingues de l’Histoire.

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Dommage pour Donostia qui se fait rattraper in extremis par l’Atlético alors qu’ils ont failli réussir le hold up parfait pour s’échapper en tête de la Liga.

Le Sevilla FC et l’Atlético semblent bien mieux armés mais ce serait cool que la Real Sociedad aille au bout. On fête cette saison les quarante ans de leur deuxième et dernier titre de champion, durant la brève domination du football basque (doublé de l’Erraela puis doublé de l’Athletic entre 1981 et 1984).

Une vraie boucherie, franchement même Liverpool avait l’air de vouloir arrêter les frais à la 50ème minute. (Trigger warning: gore, terreur psychologique, harcèlement moral sur les plus faibles, carton rouge de Pogba)

Fla-Flu un jour, peut-être, une de mes dernières cases persos à cocher.

Effectivement ce nouveau FIFA est complètement pété… (68 mètres)

① Le 19 juin dernier :

② Pile cinq mois plus tard :

Sans grande surprise ni vrai débat, grâce à 46 home runs, 26 bases volées et une performance correcte en tant que lanceur (ERA de 3.18 pour celles et ceux à qui parle ce genre de stat). C’est le deuxième joueur japonais à gagner un titre de MVP dans la ligue majeure américaine après Suzuki Ichirō en 2001, vingt ans plus tôt.

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Il faudra choisir entre l’Italie et le Portugal pour la Coupe du Monde 2022. Sans compter que les deux pays vont respectivement rencontrer la Macédoine du Nord (qui a réussi à taper l’Allemagne en qualifications) et la Turquie (sait-on jamais) avant le match décisif. Il y a aussi un potentiel Galles – Écosse qui serait rigolo à observer.

Par ailleurs je précise à nos amis Canadiens (ou Canadiens d’adoption comme @aliochou ) du forum, qui n’ont possiblement tous rien à carrer du football, que le Canada est en tête de la zone de qualif’ de leur région avec une jolie génération de gamins menés par Alfonso Davies du Bayern et Jonathan David (actuel meilleur buteur du championnat de France). Les Canadiens ne se sont qualifiés qu’une seule fois auparavant, en 1986. Ils étaient d’ailleurs dans le groupe de la France au premier tour cette fois-là.


C’était la finale de la Copa Libertadores ce samedi, entre Flamengo (vainqueurs de l’édition 2019) et Palmeiras (vainqueurs de l’édition 2020). Si vous n’avez pas révisé vos rivalités brésiliennes, ce que je vous invite à faire…

… Les deux clubs n’ont pas de rivalité particulière donc l’ambiance dans le stade était bonne mais bon enfant. Ce qui m’inquiète un peu, dans le contexte actuel, c’est que tous ces supporters issus de deux mégapoles brésiliennes différentes se sont déplacés à Montevideo, Uruguay pour la finale. Mais bon.

Flamengo a dominé la majeure partie du match mais pris un but sur un contre très tôt dans le match (sur une erreur de position de l’immortel David Luiz, rentré au pays). Ils ont fini par égaliser après multiples occasions et même failli gagner à la dernière minute, puis lâché prise en prolongation face à un Palmeiras peu emballant mais assez costaud derrière.

On était loin de la révolution tactique allemande qui a lieu actuellement en Europe mais notez qu’à la manière des trois coaches allemands vainqueurs des trois dernières Ligue des Champions européennes, les trois derniers vainqueurs de la Copa Libertadores ont été entraînés par un Portugais. C’est aussi le premier doublé depuis celui de Boca Juniors en 2000 et 2001.

Pour mon plaisir, peut-être celui de certains d’entre vous, et pour permettre à @Merou de poster de nouveau dans ce topic, voici des bouts du Grand Prix de Formule 1 de Monaco en 1962, remasterisé en HD.

J’avais peut-être déjà posté des extraits moins complets dans feu (vous l’avez ?) l’ancien Boulette.

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Merci @Barbo ! Je voulais d’abord revenir sur cette histoire de football auriverde

À ce titre, excellente émission de RMC (qui date d’avant la finale de Libertadores) sur le renouveau du foot brésilien et la domination actuelle de Flamengo et Palmeiras sur le continent.


On jouait ce week-end la dernière journée de J-League. Sans doute au grand désespoir de @Mister_Pinkounet , je n’ai pas trop mentionné cette saison de J1 parce que Kawasaki Frontale a (encore une fois) roulé sur la saison pour leur quatrième titre en cinq ans. Je crois qu’ils finissent avec quelque chose comme douze ou treize points d’avance sur les Yokohama F. Marinos mais franchement le championnat semblait plié dès le mois d’avril.

Le seul truc intéressant dans l’affaire est que Kawasaki et le bled banlieusard voisin de Machida ont longtemps été le berceau du football japonais chez les jeunes (un peu comme la banlieue parisienne et la région Rhône-Alpes en France) mais la ville de Kawasaki avait un peu disparu du radar pro quand les Yomiuri Verdy, la première grande équipe de football japonaise professionnelle, avaient cyniquement déménagé au nord-ouest de Tokyo pour récupérer plus de fans à la fin du XXème siècle. Truc que les fans locaux n’ont jamais vraiment pardonné, d’autant que le petit club de Kawasaki Frontale (ancienne équipe des employés de Fujitsu), alors récemment formé, s’était tout de suite bien plus investi localement.

C’est donc sans doute une bonne chose pour la J.League de revoir le championnat dominé par un club pro du coin, avec des attaches locales très fortes, une gestion économique rationnelle, et un effectif construit sur un mélange de jeunes de la région et d’une filière brésilienne facilitée par un jumelage de longue date avec le Grêmio (d’où les couleurs du club). Ça me rappelle un peu la grande époque lyonnaise et il faut espérer que le reste du foot japonais va s’en inspirer.

Si vous suiviez un peu de loin la seconde vie d’Iniesta au Vissel Kōbe (le club de Rakuten), le club a connu la meilleure saison de cette nouvelle ère en finissant troisième. Un type moins classe que moi pourrait souligner que c’est la saison où Iniesta a le moins joué et que tous les Espagnols ont dégagé du staff technique, mais je ne me permettrais pas.

Notez aussi que quatre clubs descendent en J2 cette année, pour seulement deux montées, car les rétrogradations avaient été suspendues l’année dernière en réaction au COVID.


Ces deux montées seront pour le Júbilo Iwata, ancienne gloire de la J.League au tournant du siècle, et surtout pour le Kyōto Sanga FC, éternel loser du football japonais qui avait touché le fond fin 2019 avec un match devenu légendaire : alors déjà qualifiés pour une montée en J1, les Kashiwa Reysol accueillaient Kyōto pour la dernière journée de championnat et un match a priori sans enjeu…

13-1 dont un octuplé (!) du Kenyan Michael Olunga, la plus grosse baffe de l’histoire du foot pro japonais, à tel point que les commentateurs des autres matches du multiplexe croyaient à un bug d’affichage. 13-1 se prononce “jū-san tai ichi” mais je pense que vous l’auriez déduit tout seuls.

Deux ans plus tard, Kyōto s’est un peu écroulé sur la fin de la saison et ne gagne finalement pas le championnat de J2 qui leur semblait promis cet été, mais ils réussissent tout de même à remonter en J1 pour la première fois depuis onze saisons et plusieurs désillusions entretemps (ils ont échoué trois fois en Play-Offs). Ils y retrouveront d’ailleurs les Reysol qui végétaient au milieu du classement de J1 cette année. Le club de Kyōto appartient à Kyocera, géant industriel du coin, et est soutenu en sponsoring par les trois autres grosses boîtes connues du bled : Kyōto Bank, Nintendo et Wacoal.

Mes petits chouchous du Matsumoto Yamaga FC repartent malheureusement en J3, trois ans après avoir connu une sympathique mais a posteriori inexplicable saison en J1. Loin des habituelles racines industrielles et médiatiques du football japonais, c’est une équipe fondée à l’origine par quelques potes fans de foot dans un bar de la ville (désormais détruit) qui a donné son nom au club.

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C’est un peu comme si le PSG s’était appelé Aux Trois Obus FC. Ils avaient bâti leur récent succès sur les prêts de jeunes prometteurs qui sont depuis tous repartis dans leurs clubs.

Sachez enfin que le minuscule club du Tegevajaro Miyazaki, étonnant troisième (un seul petit point derrière le premier) de la J3 cette année pour sa première saison professionnelle, ne pourra pas – en tout cas à l’heure actuelle – monter en J2 faute d’homologation de son stade (tout au sud du Japon sur l’île de Kyūshū), ce que je trouve personnellement scandaleux mais conforme aux méthodes du football moderne.

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Se dispute en ce moment la Coupe Arabe 2021: 18 minutes de temps additionnel entre l’Algérie (champion d’Afrique) et le Qatar (champion d’Asie et pays organisateur). Je pigeais pas l’intérêt de la Coupe Arabe, jadis compétition en mousse désormais adoubée par la FIFA pour préparer la Coupe du Monde 2022, mais en fait, on s’amuse bien.


D’habitude, les matches NFL disputés le jeudi (au lieu du week-end) sont tout pourris, mais l’alléchant Chiefs @ Chargers inexplicablement programmé cette nuit a tenu toutes ses promesses.

Aujourd’hui, c’est la dernière journée des championnats de France de tennis de table à la Glaz Arena de Cesson-Sévigné, 17 414 habitants, vers Rennes. Un petit parfum de coup de France de football (mais sans les bastons).

On est actuellement un peu plus de 3000 à suivre la finale féminine entre Yuan et Pavade. Y a un petit côté rencontre UNSS de fin de collège, il faut vraiment aimer ce petit charme suranné.

Pourtant, si vous pensez que le ping-pong est un sport un peu vieillot, sachez qu’au niveau international, sa fédération, l’ITTF, a lancé une vaste opération relookage cette année, aussi bien au niveau du format des compétitions, désormais très clairement calquées sur celui du tennis, avec (théoriquement, on y reviendra) des grands chelems, des master series, des finals, etc. ; mais également une refonte visuelle totale, quelque part entre l’e-sport et le MMA : ambiances sombres, délimitation de certains matchs en octogone (!), présentation des joueurs dignes d’un tournoi League of Legends, etc., et même une nouvelle caméra qui fait beaucoup discuter, en surplomb de la table, de côté. Ca a été testé pour la première fois fin 2020 :

La première finale a été disputée à la fin du mois dernier, et a vu la victoire nette du meilleur joueur du moment, Fan Zhendong, face au japonais Tomokazu Harimoto.

Outre la volonté claire de rajeunissement du spectacle, l’inspiration e-sport est d’autant moins surprenante que 77 % de l’audience des compétitions de tennis de table se situe en Asie, et que la scène mondiale est assez nettement dominée par la Chine, même si quelques pongistes coréens, japonais, voire suédois et allemands arrivent à les taquiner par moments.

Ce nouveau format est toutefois très loin de faire l’unanimité, notamment en raison d’un planning absurdement surchargé, d’un lancement incompréhensible en pleine pandémie (ce qui fait que nombre des tournois n’ont pu être tenus, dont aucun en Chine, bien joué les artistes), avec une surreprésentation de certains pays d’accueil (Qatar) et sous-représentation de l’Europe (à part l’Allemagne). Sur le sujet, ce bon papier de L’Equipe :

L’autre déception des finales à Singapour, c’était l’absence pure et simple de celui qui est goulument considéré comme le meilleur pongiste de l’histoire, Ma Long, sorte de brutasse capable d’attaquer à peu près dans n’importe quelle position, avec un coup droit ultra rapide, des coups de fusil en revers, une capacité épuisante à trouver la réponse tactique à chaque situation et quelques coups sortis de nulle part. Son seul défaut : il a 34 ans, et donc plutôt sur la pente descendante, peut-on supposer. Je vous renvoie à cette très chouette vidéo de l’an dernier qui a le double intérêt d’expliquer finalement les points forts de l’artiste tout en analysant la mue de la mise en scène des compétitions.

Sur ce, retour à Cesson-Sévigné, la finale hommes vient de débuter, avec en grand favori le n°1 français, Simon Gauzy, attaquant agressif très souple sur ses appuis, capables de démarrer dans des positions assez folles.

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Décidément quelle hécatombe dans les médias cette dernière semaine de 2021 : c’est au tour de John Madden, qui a donc donné son nom à la série de jeux vidéo Madden NFL, de nous quitter à l’âge de 85 ans. Il va falloir envelopper Dorothée dans du papier-bulle.

Coach compétent devenu un commentateur sportif légendaire aux États-Unis pour sa gouaille enjouée, sa capacité à expliquer les finesses du football américain (notamment le rôle ingrats des défenseurs) et surtout son don pour meubler la conversation lors des matches les plus soporifiques, il était déjà parti à la retraite depuis 2008. Toute une nouvelle génération de gamins ne sait donc probablement pas d’où vient le nom du jeu.

Je vous conseille la première demi-heure de ce podcast pour en apprendre plus sur le bonhomme.

Je continue mon exploration du ping pong YouTube game, et c’est absolument fascinant comme niche. C’est à la fois très artisanal et bouillonnant, avec une abondance de matchs de très hauts niveaux en accès totalement libre - c’est l’avantage du tennis de table, vu qu’aucune télé n’en veut, la fédé internationale pousse ses compétitions sur le web et c’est a priori pas demain que les Cahiers du Foot ou la FFL ou se feront striker pour avoir repris des images de compète.

La scène a ses stars, comme Adam Bobrow, qui avec ses 665 000 abonnés, est à peu près le Squeezie/Ken Bogard de la petite balle (je cherche un équivalent parfait mais je ne trouve pas). Il a en tout cas compris tous les codes de la plateforme, et s’il n’est « que » 1300e mondial, il se démarque par un style ultra spectaculaire, en défense loin de la table, des coups zinzins (ses deux spéciales : contourner le filet ; et cacher un effet zarbi en touchant la balle près du sol, en faisant de grands gestes décoratifs pour brouiller l’adversaire), et une exubérance de tous les instants. Franchement, à le voir, on est plus proche d’un perso de KoF en train de taunter son adversaire que d’un pongiste de haut niveau. Mais c’est la star. Sa compil’ de ses 50 coups les plus improbables a fait plus de 5 millions de vue, quand même. C’est un bon début pour regarder du ping-pong sans se faire chier, et sa joie à faire joujou avec la balle est communicative. Ah mais voilà la comparaison : c’est le Chris Waddle du tennis de table, si Chris Waddle avait 30 ans et une chaîne YouTube et des fringues fluo (et aussi, serait devenu commentateur officiel pour la fédé internationale - je vous ai dit que l’ITTF misait beaucoup sur YouTube et ses codes pour rendre le ping plus sexy ?)

Plus inattendu, même des champions légendaires (à l’échelle de l’audience de ce sport) ont leur vlog pépouze, à l’image de l’ancien n°1 mondial allemand Timo ‹ increvable › Boll, sorte de Roger Federer du tennis de table : à défaut d’en avoir le palmarès (deux fois champion du monde quand même), il a traversé trois décennies au plus haut niveau sans (presque) jamais fatiguer, brillant par son adaptabilité, sa science tactique, son revers soyeux, son toucher de balle et ses remises de service démoniaque. En plus, comme Roger Federer, il est respecté pour sa classe et son fairplay légendaire. Sur sa chaîne, qui compte quelques 50 000 abonnés, en plus de commenter ses performances et de donner des conseils pratiques, il propose une analyse de match (une seule malheureusement), et c’est fou comme ce sport qui à haut niveau peut paraître bien trop rapide et indéchiffrable à première vue devient limpide quand un champion en parle (avec beaucoup de gentillesse et de respect pour ses homologues, qui compensent bien sa voix monocorde) :

Dans un genre proche, pluie de cœur arc-en-ciel pour cette improbable enregistrement d’un Zoom collectif so 2020/2021 commenté par Patrick Chila, gloire du pong français des années 90, champion d’Europe et médaillé de bronze aux JO de double avec Gatien, depuis coach du n°1 français Simon Gauzy, qui commente pendant deux heures le match pour la médaille de bronze au championnat du monde 2017 entre son poulain et Ma « le dragon » Long, joueur le plus titré de l’histoire, actuellement n°2 mondial. C’est super intéressant. 350 visionnages, c’est un scandale absolu.

Bien sûr, on trouve également plein de vidéos d’amateurs qui se filment le dimanche matin à Ploucabec-les-Bains dans des ambiances de salle municipale. Mais on tombe également sur d’admirables zinzins, du genre à avoir mérité leur sushi à la baleine, comme ce monsieur qui sur le ton le plus sérieux du monde, analyse le coup d’attaque de base (le top spin, qui consiste à imprimer à la balle un effet qui la fera accélérer au rebond) en découpant le geste de manière à la fois anatomique et géométrique - jusqu’à classer les champions en fonction du groupe musculaire qu’ils utilisent.

Et comme j’ai peur de vous avoir complètement perdu avec cette dernière vidéo, je clos avec ces fabuleuses archives de tennis de table des années 1920-1930 dispos sur British Pathé, l’occasion d’apprécier le swag impeccable de ces athlètes en pantalon large et la gestuelle atypique de cette époque, fait de gestes très secs, dû au fait qu’à l’époque les raquettes n’avaient pas encore de revêtement, et d’un jeu de jambes pas très loin de la danse de salon, pour lequel je n’ai aucune explication, mais c’est joli.

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Un peu old (décembre dernier) mais je découvre l’existence de ce… but ? 96e minute, les défenseurs mangent du pop corn oklm, montée en D1 colombienne sur le fil pour l’Union Magdalena, le football est un sport merveilleux.

Avec les commentaires enthousiastes, qui ne voient pas le problème.

Ca a évidemment fait scandale, même si c’est passé quasi inaperçu chez nous.
https://www.7sur7.be/hors-jeu/fin-de-match-improbable-buts-offerts-et-promotion-polemique-le-football-colombien-plonge-dans-lembarras~a831dc04

Adoro le fait que la validation de la montée du club en première division, après une enquête manifestement extrêmement sérieuse, rigoureuse et crédible, soit reprise sur un site dédié aux jeux d’argent.

Novak s’est fait plein de nouveaux amis.

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C’était la fin de la saison régulière de NFL ce week-end et on a sans doute eu le match de l’année, d’autant que le résultat final a miraculeusement qualifié une autre équipe pour les Play-Offs.

Celui-ci était pas mal non plus.

Le tableau des Play-Offs cette année

Les équipes en haut de chaque confrontation reçoivent jusqu’au Super Bowl.

Geste incroyable de Ja Morant des Memphis Grizzlies cette nuit en NBA, sur le parquet des Los Angeles Lakers. Gardez en tête que ’est un point guard donc censé être le « petit » de l’équipe…

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