I AM FLYING high over Tupelo, Mississippi, with America’s hottest band … and we are all about to die. […]
Je ne sais pas comment j’ai fait pour louper ça mais au beau milieu de la pandémie, en août 2021, le site web du magazine américain Rolling Stone a sorti une version en accès libre du célèbre article¹ écrit par William Miller² au sujet de Stillwater³ pour le compte de Rolling Stone⁴ en 1973.
Le tout étant un ¹article fictif écrit par ²le protagoniste-avatar de Cameron Crowe dans le film Almost Famous, sur ³un groupe de rock amalgame des différents groupes sur lesquels il ⁴avait réellement écrit pour Rolling Stone dans son adolescence mouvementée.
On n’entend que quelques lignes de l’article (dont le premier paragraphe ci-dessus) dans le film, sans parler des anecdotes et citations tirées de scènes du film, et c’est la première fois qu’une version complète de l’article existe – apparemment écrite à huit mains par des collaborateurs actuels du magazine pour faire « authentique » + une retouche de Crowe par dessus pour coller au personnage de William. L’article a coïncidé avec une nouvelle édition limitée de la BO du film dans laquelle on trouve une version print du même reportage. Évidemment, la lecture est fortement recommandée pour tout personne (de bon goût) appréciant le film.
Ce que je trouve à la fois génial et tendax, c’est que l’article ne mentionne absolument nulle part qu’il est fictif, si ce n’est une brève mention implicite en bas de page sur la source de sa provenance.
À part ceci, zéro indication que c’est fictif, voire quasiment promotionnel. Je ne veux pas me placer en puritain gnagnagna c’est pas le moment de faire des fake news – je trouve l’idée franchement cool – mais je me demande comment doit se positionner un journaliste par rapport à ce genre d’article flou. Et aussi, combien d’équivalents grecs ou romains qui faisaient des refs évidentes à un sketch de théâtre populaire sur place ont été pris pour argent comptant quelques siècles plus loin… Peut-être que « Rome Brûle ! » était un running gag d’Omarus & Fredus.
Je ne sais plus si on en avait parlé ici, mais la chaine Youtube « Dust » publie très régulièrement des cours SF, au cas où vous voudriez recommencer un backlog.
Si vous avez 10 minutes devant vous, je vous conseille de court-métrage de 1913 formellement bien déglingue (pour l’époque). Premier split-screen et plein d’idées de positionnement de la caméra, on sent la seconde génération de cinéastes qui ont pigé l’étendue grammaticale de leur medium.
Je me demande s’il existe un coffee table book consacré aux pochettes de LD japonais.
Je croise en tout cas de belles choses, surtout lorsqu’on les mets en comparo des versions PAL ou US.
Ensuite, il y a forcément du loupé, comme par exemple sur le fantastique Brainstorm (1983), dont l’iconographie cyber/power-glove permettrait bien plus que cette pochette plan-plan.
On fêtait samedi dernier les trente ans de Marge vs. The Monorail, épisode-phare de la légendaire saison 4 des Simpsons, qui reste toujours aussi pertinent aujourd’hui quand on analyse l’irrésistible ascension d’Elon Musk. The Ringer a un bon article rétrospectif pour célébrer ça.
Très bonne chaine, merci pour le partage.
Un commentaire à cette vidéo m’apprend l’existence d’un documentaire autrichien passé sous mon radar en 2016, génériquement nommé Homo Sapiens, mais a priori dans la veine des Qatsi de Godfrey Reggio.
Comme la formatage de la vidéo me rappelle furieusement le style David Castello-Lopes, j’en profite pour faire du hors-sujet ici: un truc insignifiant m’a interpellé dans cet entretien avec Panayotis et il s’agit d’un terme que je pensais circonscrit à mon petit village du fin fond de l’Essonne (terre de contrastes).
Gamin, j’ai le souvenir d’avoir joué à deux jeux principaux dans la cour de récré: la Patate — une sorte d’immense pogo sans musique, qui faisait s’alarmer les profs — et la Tapette — délicat exercice de retournement de cartes Panini avec la paume. Très content d’en entendre parler en 2023.
Je voulais revoir 3615 père noël, le film français qui a « « inspiré » » Home Alone et qui m’avait traumatisé gamin. Une version dégeulasse traine sur Youtube, j’avais envie de revoir le début, et là le choc :
Plus fort que Bruno Bonnell !
Gamin j’avais pas réalisé, mais le réal, René Manzor (Le Passage) est le frère de Francis Lalanne, qui avait monté une boite de prod avec lui pour le Passage. La BO est d’ailleurs signée par leur autre frère, Jean-Felix.
Tout ça pour dire que j’aime toujours autant ce film. La salle de jeu et les gadgets du gamin m’avaient évidemment fait fantasmer au dernier degré, comme tout le monde ici j’imagine.
Cet article m’apprend qu’il existe un blu-ray 4K chez Vinegar Syndrome avec plein de bonus, je suis super chaud.
Faut digérer de se taper Sugiyama en gros plan la moitié du temps mais voici un archivage en excellente qualité d’un Laser Disc de 1988 intitulé Dragon Quest: Fantasia Video qui mélange une performance en concert des meilleurs morceaux de Dragon Quest I & II avec une mise en scène live action (mais avec des gamins) à mi-chemin entre le pantomime et la série Tokusatsu. Le truc est franchement adorable ; on se croirait dans Willow ou Labyrinth.
Un feeling d’ailleurs très proche des publicités qui allaient devenir la marque de fabrique de la série, mais celles dans ce style ont véritablement démarré avec Dragon Quest III (1988), donc l’idée a peut-être germé en même temps que ce projet Fantasia Video.
Il faut quand même qu’on cause de la honteuse exploitation de Kaamelott par W9.
Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais W9 diffuse Kaamelott en boucle depuis 1 million d’années. Sur le principe ça me va, parce que c’est tellement bien joué et écrit que c’est l’une des rares séries qui mérite de tourner en boucle jusqu’à la fin de l’éternité, c’est toujours un plaisir de tomber sur un épisode. Sauf que W9 ne le fait pas pour l’art, évidemment. Non seulement les redifs sont truffés de tunnels de pubs (bon ça à la rigueur, c’est le game), mais ils n’ont clairement rien à foutre de la série.
Et ça se se voit dès les teasers, où les redifs sont annoncées avec… le générique de Game of Throne (véridique). Le rapport ? Aucun. Ah si, le moyen âge. J’aimerais tellement savoir qui a validé ça.
Mais le pire n’est pas là, à partir de la saison 4 la série commence à prendre un virage complètement novateur pour l’époque, un mélange de tragique et de comique qui est la véritable trouvaille et signature de cette série, mais il y a un enfoiré de W9 qui s’est dit :
« Trop complexe pour notre cible, garde les trucs facile d’accès à la Caméra Café et vire moi tout le reste »
Résultat, les 3 premières saisons en rotation lourde (90% de chance de tomber dessus), la saison 4 une fois par an et faut bruler un cierge pour revoir les fantastiques saison 5 et 6. Et oui, parce qu’à partir de ce moment c’est sérieux, et il faut suivre les épisodes pour savoir qui est qui, la chance de zapper est beaucoup plus grande.
Enfoirés.
Astier ne doit pas pouvoir y faire grand chose, mais je me demande ce qu’il en pense.
(Ono, faut surtout qu’on cause de ta consommation de W9).
Au moins, ils ne mélangent pas ça avec La Petite Histoire de France, ce sous-Kaamelott de Jamel Debbouze qui a émergé en 2015 dans l’indifférence totale (4 saisons).
J’avais revu tout Kaamelott en 2020 sur Salto, le Netflix français. Ça peut valoir le coup et ce sera toujours mieux que W9.
On parle souvent de deepfake et d’intelligence artificielle pour aborder des sujets scabreux, écœurants, flippants ou au minimum douteux. Cela fait donc plaisir de voir pour une fois une utilisation assez légère et rigolote de cette technologie impressionnante, cette fois avec Jimmy Kimmel de 2023 qui parle à Jimmy Kimmel de 2003 pour le/se féliciter du vingtième anniversaire de son late show.
Je ne regarde plus la télé depuis des lustres donc j’ignorais que W9 continuait encore à diffuser la série, mais avec une gestion aussi grotesque mes intégrales DVD et Blu-Ray ont de très beaux jours devant elles.
… Et du coup je découvre cette nouvelle série de Rian Johnson pour Peacock, Poker Face, avec un casting complètement dingue. Judith Light ! Madame est Servie ! Je ne savais même pas qu’elle était encore parmi nous. C’est un format Columbo (mais avec un fil conducteur par dessus car l’héroïne est en cavale) dont la (première ? unique ?) saison dure 10 épisodes. Je crois que c’est le produit télé/série qui m’intéresse le plus depuis Glow sur Netflix.
Peacock qui était d’ailleurs le sujet du dernier The Town ce lundi.
