Somerville: mouuiii, au delà des problèmes incompréhensibles de perf du jeu (y a une séquence ahurissante visuellement, où ça rame tellement que l’image a 15 secondes de retard sur le son), y a pas de quoi se relever la nuit. C’est hyper, hyper beau, y a plein de chouettes idées, mais c’est plus un Another World à énigmes niveau CM2, avec tout ce que ça implique de balais dans le cul, qu’un Inside. Il n’y a ni le formalisme de ce dernier, ni son degré de polish, ou encore moins son côté provocant. Bref, je m’étais trop hypé, et je vais plutôt attendre le prochain Playdead
Citizen Sleeper : Le très mimi livre dont vous êtes le héros par le mec de Other Waters que j’avais bcp aimé. Déviation cyberpunk du même concept, avec une pression temporelle en plus. Si vous aimez lire des textes bien écrits dans une jolie UI avec de chouettes illustrations, c’est parfait.
A Plague’s Tale : Requiem : comme bcp de monde, j’avais aimé le premier épisode pour son setting médiéval apocalyptique, malgré quelques limitations sur le gameplay, Asobo étant pas Naughty Dogs non plus. Bon bah Requiem reprend les mêmes qualités et défauts pour la suite. Sauf que cette fois Asobo a décidé que le grimdark de The Last of Us 2 était la bonne approche. S’en résulte un jeu particulièrement sombre et déprimant, et cela en dépit de son chouette et ensoilllé décor provencal. Combiné avec des 3C pas gégé, j’ai fini par lâcher l’affaire, la doublette pénible à jouer et à regarder ayant eu raison de ma patience.
Shipbreaker : excellent passe temps de papa harassé quand tout le monde est couché. Pour ceux qui connaissent pas, on joue le rôle d’un ferrailleur de l’espace, en charge de découper et recycler des vaisseaux à longueur de journée. Le concept est hyper bien fichu, et pousser jusqu’au bout de sa logique : on découpe des morceaux de nano-taule, on démonte les chiottes en faisant gaffe de pas les abimer, on fait attention à pas faire sauter le réacteur en tentant de l’extraire, etc. La complexité monte vite, mais la compacité du design et son focus à faire juste une chose hyper bien font que ça nickel, en tout cas sur les premiers vaisseaux que j’ai découpés.
Tunic : j’avais commencé au printemps dernier, et puis j’avais lâché devant un niveau un peu chaudard (celui avec les crocos relous). Faut dire que je n’avais pas encore compris comment monter en niveau. Mais maintenant on est meilleurs copains (j’en suis au Scavenger Boss), et je me régale avec cet hommage à Zelda un peu teigneux, et son idée de génie de manuel de jeu dans le jeu à déchiffrer. Ca fait évidemment bcp penser à Fez, pour le côté jeu fait tout seul, avec une vision singulière portée jusqu’au bout. J’espère juste que son développeur ne connaitra pas le même sort que celui de Phil Fish.
Dad of War - Gérer Un Ado C’est Pas Facile : la grosse ration doudou de cet automne. C’est la suite du God of War 2018, celui qui avait surpris tout le monde par son côté intime et pudique. La surprise n’est évidemment plus au rendez-vous, mais cela reste un jeu hyper (trop ?) généreux, plein de charme, et surtout qui ne soit une soupe à la grimace. Car si God of War Ragnarok a effectivement bcp en commun avec The Last of Us 2 pour le meilleur et le pire dans le côté grosse suite aux attentes déraisonnables, le jeu reste approchable et éminemment sympathique de bout en bout. Alors oui c’est trop long, y a trop de persos, y a du gras, et on perd le côté intime du premier épisode. Ca discutaille un peu trop tout le temps, et honnêtement je me rappelle pas de la moitié des péripéties tellement il se passe de choses en 25h de jeu. Mais dans le genre grosse aventure solo bien écrite, et plaisante de bout en bout, on fait pas mieux dans le genre.