Qu'ouije? T'entends?

De nouvelles AST du coup tu veux dire. :nerd_face:

On est quand même jamais très loin d’un sketch du Palmashow, même si la prod est bien.

Mais oui !

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J’ai jamais entendu une NES sans puce supplémentaire sonner comme ça, le niveau technique est maboulos


Ah mais c’est une meuf ??? Son travail est remarquable, des barres à chaque fois


Brillant


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Dans mon bingo 2024, je n’avais pas misé sur ce retour :

Beth Gibbons - ‹ Floating On A Moment ›, from the upcoming album Lives Outgrown out 17th May on Domino Record Co.

Dans la lignée folk de son Out of Seasons (2002), avec des thèmes encore plus Portishead/20.

France Musique :
Sur cette œuvre bouleversante, Beth Gibbons se met à nu dans une réflexion sur la maternité, l’anxiété, la ménopause, qu’elle décrit tour à tour comme "un audit massif, une chute colossale qui vous coupe les jambes ", et inévitablement, la mort. « J’ai réalisé à quoi ressemblait la vie sans espoir », explique l’artiste en rajoutant "Et c’était d’une tristesse que je n’avais jamais ressentie. Autrefois, j’avais la capacité d’influencer mon destin, mais lorsque vous êtes en conflit contre votre corps, vous ne pouvez pas le contraindre à agir contre sa volonté ".

J’ai eu la chance rare de discuter dix bonnes minutes avec elle il y a quelques années, dans un MK2 parisien à la première d’un doc consacré à sa Symphonie des chants plaintifs d’Henryk Górecki. Elle était solaire et rieuse, à contre-pied de son image habituelle et ravie de rencontrer son public. (J’ai appris que son garçon joue trop aux jeux-vidéo et que ça désolait sa pauvre mère — j’ai tenté de la rassurer ce ce point en lui conseillant de jouer avec lui parfois pour mieux comprendre l’attrait mais pas sûr qu’elle ait suivi mes conseils. En tout cas, elle s’est mis à Midjourney entre temps).

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Tout ce que fait ce mec


Quelle tuerie



Beyonce qui sort un album country, la prod dépote sur cette compote


A ne pas confondre avec le vrai morceau


Je sais qu’il y a des amateurs de ROB ici

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en 2023 ma fille m’a piqué mon compte de streaming pour se faire une playlist, j’ai récupéré les données et écrit une visualisation à partir de ça (attention ça peut ramer sur mobile), c’est marrant de voir :

  1. qu’elle a des goûts de vieux
  2. comment un genre musical apparaît au cours de l’année au fil des suggestions de l’app
  3. comment le barycentre de ses goûts musicaux bouge (peu) du rock vers la pop avec une vaine tentative de prise de pouvoir par le punk
  4. qu’elle a eu une période aerosmith…

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Elle a bon goût, en tout cas. Loin de moi l’idée de démoraliser tout le monde sur ce forum mais elle a quel âge désormais, du coup ?

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16 ans, soit environ 3 reboots de boulette

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Mec faut sortir la loupe là

t’es pas en pleine formation codeur toi ?
tout est open source et tu peux éditer directement dans le navigateur !

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2023 musical retrospective (presbyopic version)

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Beaucoup mieux merci, en revanche quid des codes couleurs ? Pourquoi il n’y a pas de test de collision entre les grappes de texte (on voit rien en grappe) ? A quoi correspondent les axes X et Y ? Non vraiment, je ne peux pas aller au dessus de 13/20 monsieur. En revanche ta fille a bon gout (même si ça manque un peu de synthétiseurs tout ça).

Nirvana

Dingues les gouts de ta fille, Tam. Quand tu dis 16 ans, c’est bien en années bissextiles ?

J’avais des envies de Nirvana récemment donc je me suis refait tous les fonds de tiroirs, les démos dictaphone depuis Fecal Matter, les live et même des covers IA. L’occasion de découvrir des assemblages intéressants où des démos sont compensées par des pistes jouées par de vrais groupes, approchant un rendu de jam studio.

Rob(in Coudert)

Merci beaucoup Ono pour l’interview Gonzaï, j’étais complètement passé à côté de son projet Summercamp l’an dernier et j’ai failli loupé ton ninja-edit en plus de ça.

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Sortant fraîchement de Ghostrunner, j’ai fort logiquement certaines de ses musiques en tête ces temps-ci, notamment celle ci-dessous.

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Je bloque en ce moment sur le morceau « Ekuté », une collaboration entre Pino Palladino et Blake Mills.

Pour être honnête, je ne connaissais pas Blake Mills qui a l’air d’être un compositeur producteur très connu dans le milieu de la folk. En revanche, je connais davantage Palladino qui est un bassiste assez singulier : il a collaboré avec énormément de personnes différentes et il a un jeu toujours un jeu très inspiré et pourtant discret.

Pour la petite histoire, il est connu pour jouer sur deux basses principalement, dont une Fender Précision. Dans les années 90 le son de la Précision était carrément ringard et les producteurs n’en voulaient pas dans leurs mixs. Mais voilà, D’Angelo, pour son album Voodoo compose les lignes de basses et demande à Pino Palladino de les jouer sur sa Précision. L’album est ovationné et le son de basse de Pino redéfini tant le bazar que jusqu’à maintenant la Précision Basse est encore la « Go to bass » de la majorité des bassistes de studio.

Quoi qu’il en soit, il existe un très joli Tiny Desk de la collab entre Blake Mills et Pino Palladino avec une très très belle version de « Ekuté ». À noter également que c’est le génial Sam Gendel au saxophone qui collabore aussi avec Knower.

Vous pouvez écouter « Ekuté » à 7:50.

P.S. : @Onosendai j’ai bien vu tes appels du pied pour se mettre sur la tronche, prépare-toi !

Ma chanson bonne humeur du moment est Pár nápadů, de Bezinky, parce que je trouve qu’on n’écoute pas assez d’Abba-like tchécoslovaque.


Mais cessons avec ces niaiseries modernistes, pour revenir à la chanson, la vraie.

Who Put the Bomp? est le tube qui a fait connaître Barry Mann en 1961. Ce n’est pas encore le rock ou la country qui le rendront célèbres (chez nos anciens), mais du doo-woo, un machin syncopé qui fait la part belle à des caisses entraînantes sur lesquelles se promène une farandole d’onomatopées à plusieurs voix,

Çà donne une chanson d’amour dont les paroles semblent sortir d’un épisode de Tex Avery :

Who put the bomp in the bomp bah bomp bah bomp
Who put the ram in the rama lama ding dong
Who put the bop in the bop shoo bop shoo bop
Who put the dip in the dip da dip da dip
Who was that man
I’d like to shake his hand
He made my baby fall in love with me (yeah)

Ce qui est intéressant, dans ce succès populaire du début des années 1960, c’est que toute la balade de Barry Mann consiste à remercier l’inconnu à l’origine de ce style musical, grâce auquel, à l’évidence, Barry a pu serrer. C’est donc une chanson à la fois de gratitude, d’anonymat et d’appropriation.

Ce n’est pas un thème accidentel, ni isolé. Deux ans plus tard, Johnny Cymbal connaît à son tour le succès dans le registre du doo-woo, cette fois avec « Mr. Bass Man ». Là encore, c’est une chanson à la gloire de celui qui sous-tend le doo-woo, celui qui le scande, le porte, l’anime, qu’on entend et qu’on ne voit pas : le ténor.

Mr. Bass Man, you’re on all the songs
be -did-did-a-boom-boom, be -dit-dit-a-boom-boom-bom
Hey Mr. Bass Man, you’re the hidden King of Rock ‹ n › Roll, d-d-be -bop-a-bop
(Bass voice: No no, be -be -BOP-p-p-bop bop bop…)

Dans les deux cas, un certain non-dit, ou plutôt, non-montré.

Barry Mann, c’est lui :

Johnny Cymbal, c’est lui :

Monsieur Bass Man, en revanche, n’a pas de nom. Il n’est pas crédité. Il existe pourtant. Il s’agit de Ronnie Bright. Ronnie Bright, c’est lui :

Ronnie Bright a été la voix de basse de Barry Mann comme de Johnny Cymbal, un élément littéralement central à la fois de la structure et des paroles de leurs chansons respectives, tout en étant complètement invisibilisé. Tout ce que Johnny Cymbal parvient à en chanter, c’est :

Hey Mr. Bass Man, I’m askin’ just one thing:
Will you teach me? Yeah, will you sing?
'Cause Mr. Bass Man, I want to be a bass man too, d-d-be -bop-a-bop

C’est un exemple chimiquement pur d’appropriation culturelle. Le doo-woo est un style musical qui descend du gospel et du rythm & blues afro-américain, et caractéristique des Noirs américains dans les années 1950. Barry Man et Johnny Cymbal ne sont d’ailleurs pas allés chercher Ronnie Bright nulle part : c’est le ténor d’un groupe de rock de Harlem à la mode des années 50, The Cadillacs, qui a notamment connu un succès phare en 1955, Speedoo.

Y apparaît déjà l’instrumentalisation faite de bruitages buccaux. Speedoo, une chanson de drague, est surtout considéré comme le titre qui a fait connaître la musique noire américaine de l’époque aux gentils wasps. La chanson est restée quatre mois dans les charts en 1956, notamment après son passage chez Alan Freed, un DJ et animateur radio connu pour avoir été celui qui a repéré et fait connaître le rock et le R&B, et ainsi joué le rôle de passeur culturel entre les communautés noires et blanches dans l’Amérique des années 1950. Dans son émission ont même lieu des danses « interraciales » en 1959, cinq ans avant les premières lois ayant mis fin au régime ségrégationniste.

A cet égard, Ronnie Bright est un acteur privilégié de l’ère du mouvement des droits civiques et de ses paradoxes : ses vocalises ont contribué à susciter un regard positif des wasps pour la culture et la musique afro-américaines, et à faire tomber des frontières ; mais à un système de ségrégation a succédé un système de subordination, dans laquelle la musique noire était désormais chantée par des blancs, qui, ironiquement, mimaient dans leur parole la reconnaissance pour de mystérieux « bass man » qu’ils étaient les premiers à invisibiliser.

Par la suite, les rois du rock’n roll seraient amenés à être blancs, comme Elvis Presley, triomphe de l’appropriation culturelle.

La chanson Mr Bass Man est quant à elle entrée dans la culture populaire et la mémoire collective américaine, édulcorée de son histoire raciale.

Elle est reprise dans les années 1970 par un de mes groupes chéris, les Sha Na Na, un groupe d’hommage humoristique au rock des années 50 et 60, un peu comme les Pow Wow chez nous dans les années 1990, le second degré en plus.

La ligne de basse est assurée par l’immense et pas franchement noir Jon Bauman, dit Bowzer, dans ce qui reste un pur morceau d’entertainment dénué de toute réflexion critique, reconstitution nostalgique d’années 50-60 en grande partie blanchifiées.

Pendant longtemps, Mr Bass Man était une des chansons qui me mettaient de bonne humeur, et je l’écoutais en boucle - j’aime beaucoup les chansons kitschs, c’est les meilleures. Aujourd’hui, son histoire me rend un peu triste. Alors, j’écoute des clones tchécoslovaques d’Abba, sans savoir ce que j’apprendrai un jour dessus. Ironiquement, Pár nápadů parle de compositeurs de musique à la recherche d’inspiration, et ne sachant où la trouver.

Dnes máš už nápadů míň než dřív
Snad odlétly, žádný div
Našly si tajnou skrýš (si tajnou skrýš, tajnou skrýš)
Kdo ví, kde zůstala přízeň můz

Aujourd’hui, vous avez moins d’idées qu’avant.
J’espère qu’elles se sont envolées, ce n’est pas étonnant
Elles ont trouvé une cachette secrète
♪ Qui sait où la faveur des muses demeure ♪

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Comme la 90’s-exploitation est en forme en ce moment, je me demande si la drum n’ bass reviendra d’une manière ou d’une autre dans la musique pop moderne. On a a vraiment bouffé à toutes les sauces imaginables à l’époque, jusqu’à l’écœurement, mais cette cadence fut un véritable marqueur d’époque qui me manque un peu aujourd’hui. Je me souviens en avoir écouté des kilomètres en lisant, une médiane parfaite entre musique militaro-industrielle et chaleur dub porteuse d’espoir révolutionnaire.


Via la recommandable série de DJ Furio sur les samples, j’apprends qu’au moins un son strident « signature » de Muggs provient non pas d’une trompette ou d’une guitare pitchée mais bien d’un hennissement de cheval (Insane In The Brain).


Cette semaine, suite à un bête message d’erreur Windows qui s’est affiché en wolof (!) sur le PC d’une collègue, j’en suis venu à m’interroger sur ce qui se faisait actuellement dans la scène hip-hop de l’ouest africain. Hors Nix, je n’ai hélas pas trouvé grand chose qui me parlait malgré la production pléthorique. Ce doc de Grünt sur Dakar en 2022 est bien foutu si vous voulez un executive summary:

Ça reste une des meilleure langue pour ce style de musique mais je crois que je préfère ce qui se fait en swahili.

Un salut à la Tanzanie pour cette merveille (qui date, elle figurait dans le Rough Guide to African Rap paru en 2004 mais elle semble sortie d’un enregistrement radio de 1994) .

Sinon je suis ça de loin mais je crois que ça fait six mois-un an qu’il y en a plein en kpop, genre le dernier Bébe Yana.

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