Mon jeu du moment côté salon est TrackMania Turbo (celui sorti donc sur la génération précédente, pas la suite de TrackMania DS), dont la B.O. se compose d’une quarantaine de morceaux electro sous licence, dont les moments ingame extirpent les instants les plus rythmés pour mieux coller à l’action.
Pas mal de choses intéressantes dedans, surtout pour moi qui connaît très mal l’electro des années 2010, mais le morceau qui me reste le plus en tête jusqu’ici (un gros tiers du jeu) est ce morceau de drum’n bass un peu putassier certes, mais dont j’aurais beaucoup de mal à nier l’efficacité.
L’Impératrice : Pulsar dispo le 7 juin, que le groupe a produit seul entre deux tournées.
Pulsar, troisième album de L’Impératrice, est son disque le plus éclectique et le plus « entier », où l’euphorie de la house et du disco se marie à la subtilité des mélodies et des sentiments exprimés. Un disque puissant, tourné vers l’autre, qui porte haut l’idée de l’empowerment et braque ses projecteurs sur tous ceux qui voient l’ombre les menacer.
Moi qui suis d’habitude allergique au rap auto-thuné, je me surprends à écouter régulièrement ces deux prods de Beam — les onglets sont fermement épinglés :
Un pouçou, l’artiste.
Le truc admirable est son appropriation du boom-bap 90’s et sa volonté de croiser les techniques de rap. Je croise souvent des commentaire du genre Beam est le seul gars à faire de featurings avec lui-même mais c’est assez juste, je n’avais pas vu cette versatilité depuis longtemps (D’ de Kabal).
Après, il y a à boire et à manger dans sa discographie. Il tape fort par moment avec une belle sensibilité mais la plupart des titres restent dans la norme et ne me font hélas ni chaud ni froid.
De ce que je comprends, c’est un petit prodige jamaïcain qui produit depuis l’enfance et qu’on retrouve derrière pas mal de grands noms depuis quelques années (2 Chainz, Kanye, Lecrae…). Content d’avoir découvert ça, même tardivement. Gros potentiel, surtout qu’il n’a même pas 30 ans.
Je n’avais jamais vu le clip du petit banger house « Raingurl » de Yaeji (2017).
C’est affreux mais pour la curiosité:
Et tout mon or à qui trouvera un rip un peu moins pourri de cette prestation d’OF chez Fallon.
Je suis persuadé de l’avoir croisé à l’époque avec un audio qui rendait hommage au boulot de The Roots mais c’était peut-être sur Dailymotion et ça a semble-t-il viré depuis.
Louis Cole (et le reste du usual cast de KNOWER qu’on a déjà praise à sa juste valeur ici même), dans une nouvelle track jouée live (qui est une repompe quasi éhontée de leur propre « I’m the President ») me remplit de joie.
Et petit segue jazz mais qui revient sur le thème du forum, pour le meilleur morceau en 7/4 de ces 6 derniers mois, repris live avec un brio de fan tout à fait honorable.
Nicolas Jaar a sorti un (autre) ovni aujourd’hui sous la forme des Archivos de Radio Piedras, une pièce radio de 3h30 originellement diffusée sur Telegram se déroulant dans un Chili futuriste où deux annonceurs reviennent sur la disparition inexpliquée d’un de leur ami. Le tout est accompagné de pistes nouvelles, dont certaines assez chouettes si vous êtes client des expérimentations du bonhomme.
A noter que l’ensemble des bénéfices iront à deux assos chiliennes et palestiniennes.
A noter aussi que Jaar a mis sa discographie en .wav à libre disposition dans ce lien GoogleDrive:
“Fragile Bombast”, ça ferait un chouette nom de dōjin STG. (Hasard ou clin d’œil, c’est aussi le titre d’une piste instru de Jacobito.)
Pour en revenir au sujet du fil, la musique de Spongebob Squarepants était vraiment chouette, sans doute sous-estimée via son association avec le peu sérieux métazoaire. Un bel hommage aux classiques du Silver Screen et du style Exotica des années 60. J’apprécie notamment le thérémine hypnotique du morceau Undertow (qui n’est pas inclus dans le mix ci-dessous). Ça n’atteint quand même pas le décalage entre la qualité hallucinante de la bande originale de Family Guy et son humour au ras des pâquerettes.
J’ai failli dire style Tropicana par mégarde, sans doute parce qu’un pote a chanté Club Tropicana de Wham! au karaoké l’autre soir (c’est assez dur en fait… GM joue des cordes et des abdos sur le refrain puis le bridge) et, en revoyant le clip, je crois que toute la naïveté des années 80 – la Guerre en Iraq, la négociation des otages, l’affaire Contra, le nuage de Tchernobyl qui s’arrête en Belgique etc. – se résume avec « les gens ont vu ce clip et pensaient que George Michael était hétérosexuel ».
Wha(m) ! de la city pop anglaise, c’est là que je me rends compte que je connais très mal la production de ce groupe, tout le reste est aussi quali ?
Sinon moi aussi mes souvenirs n’étaient pas accurate, je précise car ça revient tout le temps :
Pour contre balancer, mon meilleur souvenir Tropicana, que j’aurais le plaisir de chanter en Karaoké, mais seulement avec des maracas. Petite pensée émue pour toute la série qui doit trainer sur le disque dur de ma première XBOX.
Leur morceau le plus similaire question qualité de prod et inspiration mélodique est Everything She Wants, qui est une espèce de perversion synthpop de Hall & Oates. (Et de répondre : autant écouter Hall & Oates ?)
Mis à part les quatre gros tubes (avec Careless Whisper et Last Christmas donc), je ne connais que Nothing Looks The Same in the Light que je puisse à la rigueur recommander – bizarrement une obscure face B, à ce que je vois, car je ne le trouve pas dans les Best Of / Greatest Hits qui traînent sur Youtube.
Y a quand même beaucoup de tsouin tsouin pouët pouët Bontempi dans leur maigre discographie, et j’ai l’impression que la production « post » (post-tout d’ailleurs) de George Michael vaut largement plus le détour, époque Freedom et compagnie, mais peut-être que des connaisseurs pourront me contredire.
Je présume qu’il vous ait déjà arrivé durant votre existence de découvrir l’auteur et le nom d’un morceau, parfois connu, des années, voire des décennies après l’avoir découvert ?
C’est ce qui vient de m’arriver il y a tout juste quelques instants avec « Tubthumping » de Chumbawamba (qui, entre autres, avait servi comme thème pour un FIFA si mes souvenirs sont bons).
Du coup ça m’a rappelé un autre cas vécu il y a pas mal d’années de cela : le morceau « Bohemian like you » des Dandy Warhols. Le morceau avait servi pour une campagne publicitaire de Vodafone au Portugal au printemps/été 2002, biais par lequel je l’avais découvert, mais je crois ne jamais l’avoir entendu en France avant qu’Internet ne me révèle la réponse, je ne sais plus via quelles pérégrinations, une dizaine d’années plus tard. Du groupe, je ne connaissais jusqu’alors que « We used to be friends ».
Dans un autre genre, je viens de voir le Tracks consacré à la vivacité de la scène musicale en langue occitane.
L’occasion de découvrir le groupe Artús…
(Sous-titre dispos)
…mais surtout Trucs, le projet post-rock de deux de ses ex-membres bien portés sur les sonnailles du bétail pyrénéen.
Hommage à Pivot :
Truc en occitan, c’est un coup, une collision, et aussi le nom que porte une sonnaille bien spécifique.
Bref, même si les groupes cités ne sont que la partie visible d’un iceberg que j’imagine bardé de nuances, j’aime beaucoup ce mouvement revivaliste tel que monté ici, sans aucun folklorisme ni relent politique nauséabond, d’une génération à qui on avait coupé le flux et qui se réapproprie son leg culturel tout en le poussant dans le grand bain moderne.
Durant tout le reportage, j’ai beaucoup pensé à cette citation de Gilles Deleuze (dans Dialogues en 1978):
Il n’est pas étonnant que toutes sortes de questions minoritaires, linguistiques, ethniques, régionales, sexistes, juvénistes, ressurgissent non pas seulement à titre d’archaïsmes, mais sous des formes révolutionnaires actuelles qui remettent en question, de manière entièrement immanente, et l’économie globale de la machine, et les agencements d’États nationaux.
Tiens dans le genre ancré dans son territoire, je suis en ce moment sur Flore Laurentienne, un projet solo québécois électro/classique.
C’est beau à crever, mais surtout j’aime bcp le nom et le concept : les Laurentides sont une chaine de montagne qui traverse le Québec en longeant le fleuve Saint Laurent. Le fleuve et cette chaine de montagne sont ce qui définit la géographie et la nature même du territoire. Et quand tu parles de qq chose « laurentien », tu fais directement référence à ce territoire, ce fleuve, cette faune, cette flore, et donc par essence une partie de la culture et de la psychologie locale, le Québec se définissant par son rapport à son Fleuve.
Y a un coté très intime dans ce nom qui me touche bcp comme habitant de ce pays.
Je n’y avais pas accès. Je me souviens avoir eu accès via satellite (les fameuses paraboles à orienter au centimètre près) à la déclinaison allemande de MTV 2, mais les seuls morceaux/clips/interviews de groupes qui me viennent en tête sont de 1999 (Moby / Filter / Limp Bizkit / Suicidal Tendencies…), j’avais dû perdre l’accès / passer à autre chose entretemps.
Il n’y a plus grand choses à manger dans les derniers concerts de Jean Michel Jarre, mais j’avoue que cette version orchestrale de Rendez-Vous est particulièrement réussie, notamment grâce à la chorale et aux trombones qui tabassent, mais aussi, la performance de Brian May juste après que j’ai trouvé très cool !
(Hasard ou clin d’œil, c’est aussi le titre d’une 
