[ré] animation !

Woah chouette taf amateur sur Clip Studio Paint.

Bon, en plus de la nouvelle saison de Osomatsu san, il y aura aussi une nouvelle saison de Pop Team Epic en 2022.

À propos de くそアニメ, les 12 premiers épisodes de Stone Ocean sont sur Netflix (la suite en avril). J’ai toujours trouvé que c’était la pire saison de Jojo, mais ces gens ont vraiment perfectionné leur art et la direction est top (j’ai envie de dire « encore heureux au bout de 10 ans à faire la même chose »). On sent que les épisodes ont été rushés pour livrer les 12 épisodes à Netflix, et probablement la plupart des visages ratés seront retouchés d’ici la diffusion TV ou la version BR. Mais le reste est vraiment bien, le choix de couleurs est super trippy, et les doubleuses sont absolument parfaites pour les persos. Ça reste une partie « concentre-toi sur ce qu’il se passe maintenant et surtout ne réfléchis pas à ce qu’il s’est passé il y a 10 minutes », mais l’adaptation met en valeur certaines qualités du manga (notamment le fait que ça commence très vite et que ça avance presque sans s’arrêter comparé aux parties 3, 4 et 5, infiniment meilleures sur le long terme mais au début un peu poussif). Ils ont coupé un certain nombre de passages lourdingues (même si j’aurais eu la main plus lourde avec les ciseaux perso), Jumping Jack Flash qui était absolument illisible en manga est enfin visuellement compréhensible… Bon, c’est encore le début, la partie devient de pire en pire au fur et à mesure qu’elle avance (et je suis bien curieux de voir comment ils vont gérer Bohemian Rhapsody) mais OK, je signe pour la suite en avril. Faut dire que Jojorion ayant réussi à détrôner Stone Ocean comme « la pire partie de Jojo » rend la chose presque supportable.

Beaucoup mieux, je sais plus si j’avais parlé ici de l’animé Heike Monogatari, mais c’est super de bout en bout.

Techniquement, c’est l’adaptation d’une adaptation moderne du Heike. Ça rajoute un personnage original (la petite Biwa) qui a le pouvoir de voir comment les gens vont mourir. Bon, OK, c’est pas franchement nécessaire, mais j’imagine que ça rajoute un personnage-point de vue à suivre avec un nom transparent.
Sinon, ça va vraiment très vite, ils passent pas mal de scènes de côté pour se concentrer sur les éléments principaux. Je suis pas sûr que quelqu’un qui ne connaîtrait pas l’histoire/l’Histoire arriverait à suivre, mais les moments les plus importants sont parfaitement mis en scène (c’est une réalisatrice rescapée de Kyôani qui bosse maintenant au studio de Yûasa, lequel apparemment a un autre projet Heiki Monogatari en cours. Autant dire que le cast est au top).

Pour ceux qui ne connaissent pas le Heike, c’est un long texte épique du XIIIe siècle racontant la destruction de la famille du même nom quelques siècles plus tôt, qui marque la fin de l’époque Heian.
En gros, la cour de Heian, pleine d’esthètes raffinés et traîtreux, s’était reposée sur des guerriers venant d’hors de la capitale pour régler leurs différents. Au bout d’un moment, ces guerriers (la famille Minamoto, les Genji) commencent à prendre un peu trop leurs aises, et les nobles ont recours à une autre famille (la famille Taira, les Heike) pour les annihiler. Le boss des Heike, Taira no Kiyomori, épargne deux nourrissons, Yoritomo et Yoshitsune, qui bien sûr 20 ans après viennent prendre leur revanche, éradiquent les Heike sans faire la même erreur d’épargner le moindre enfant, prennent définitivement le pouvoir et éjectent définitivement les nobles de la sphère politique quand Yoritomo déplace le centre du pouvoir à Kamakura.
Durant la vingtaine d’années entre les deux, les Heike ont pris racine dans la capitale et occupent toutes les fonctions importantes (d’où la célèbre phrase « à Heian, si vous n’êtes pas Heike, vous n’êtes pas humain »). Mais la haute culture de la capitale les a séduits, et la nouvelle génération de guerriers a pris la mollesse des nobles, leur goût du luxe, et leur penchant immodéré pour l’art et la poésie.
Le Heike Monogatari lui-même se concentre sur les dernières années, lorsque un à un tous ces Heike vont mourir (ah oui : c’est pas un spoiler, c’est fondamental pour la compréhension du texte de savoir avant que ça commence que tout le monde meurt à la fin). C’est un texte à la fois épique et esthétiquement poignant, emprunt d’un sentiment bouddhique de fin du monde (dès la première phrase : « la cloche du monastère de Gion résonne de l’impermanence de toute chose », probablement un des incipits les plus forts de la littérature mondiale).
Le traumatisme de la disparition quasi totale du sommet de la cour ainsi que de ses valeurs, les changements terribles de cette période, les guerres, les destructions et les désastres marquent l’âme de la haute société japonaise pendant plusieurs siècles. Le sentiment de dévastation est total et teinte de façon permanente le bouddhisme japonais. Le Heike Monogatari lui-même est d’abord de la littérature orale, chanté par des moines itinérants (traditionnellement aveugles) jouant sur leur biwa (d’où le nom du perso original) pour distraire les foules mais aussi apaiser les âmes des Taira morts tragiquement. Du coup, chaque répétition de l’histoire, même cette adaptation animée, est l’occasion de répéter les scènes de ce traumatisme national, 800 ans après que tous les témoins soient morts, et de continuer à apaiser leurs âmes. Au niveau du fonctionnement, c’est un peu similaire aux moulins à prière du côté du Tibet.

Côté artistique, c’est de là que sortiront tous les arts japonais qui marqueront les 2 ou 3 siècles suivants (les pièces de Nô les plus populaires mettent en scène des personnages tragiques du Heike), et plus généralement, le goût japonais pour les personnages tragiques qui perdent (leur histoire épique nationale est l’histoire d’un désastre, au lieu d’une grande victoire militaire comme souvent ailleurs). Les Genji apparaissent à peine dans le texte, et l’animé réduit même Yoritomo à un balourd qui « échoue vers le haut » alors que IRL c’était un mec à la real politik impitoyable qui a exécuté des gamins au berceau pour éteindre la lignée Taira, et qui a condamné son propre frère à mort pour éradiquer toute concurrence interne. D’ailleurs, Yoritomo est un personnage sans aucune position romanesque ou esthétique alors que c’est lui le grand vainqueur (un peu comme Tokugawa Ieyasu comparé aux autres guerriers 4 siècles plus tard). Parmi le clan vainqueur, seul Yoshitsune a eu droit à sa place dans l’imaginaire national, et encore seulement parce qu’il a une destinée tragique lorsque son frère le trahit.

Rien de tout ça dans l’animé, on se concentre sur la tragédie quasi grecque de la dernière génération Taira. Une des décisions intéressante est de simplement mentionner la plupart des batailles que les Heike gagnent pendant cette période en passant, alors que toutes les défaites marquantes sont montrées avec moult détails. Ça renforce encore ce côté inéluctable (même si ça fait un peu passer les Heike pour des nullos, alors que c’était quand même un grand clan de guerriers malgré leur amour pour la poésie et la musique) et ça permet au récit d’aller à toute allure (11 épisodes, ça pèse pas lourd).

Bref, ça fait longtemps que j’avais pas regardé d’animé, et je suis vraiment bien content d’avoir fini mon année sur ça. C’est vraiment rare que dans la pop culture moderne le Heike soit évoqué (je vois guère que Kôei Tecmo qui avait mis vaguement quelques éléments dans un Musou Orochi quelconque et un DLC de Nioh 2), donc raison de plus pour ne pas bouder son plaisir. Non que je dédaigne Nobunaga, hein, mais enfin, un peu de variété de temps en temps, ça fait du bien, et puis j’ai toujours été une fangirl de Shigemori.

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À propos de Jojo, on sait pourquoi ils ont sauté les arcs diamond et golden?

Ils les ont pas du tout sautés ! L’adaptation de Diamond is Unbreakable était pas mal mais a coupé un peu trop de détails qui me tenaient à cœur, par contre celle de Golden Wind est excellente, au point que, alors que c’est ma partie préféré, je suis presque tenté de préférer l’animé au manga dans certaines scènes.
C’est peut-être juste Netflix qui n’a pas bien négocié ses droits ?

J’imagine que c’est ça… :pensive:

Difficile de faire plus Shōwa-core que cette émission The Best Ten spéciale animation de 1980, amoureusement restaurée depuis la bobine 35mm. J’imagine qu’elle est très connue dans les cercles infernaux d’otakus mais pouvoir la consulter dans cette qualité (et avec ces merveilleuses réclames de l’époque) est un joli cadeau pour moi, plébéien.

Dans les commentaires:

In Japan back then, most movies would be released as part of double features, and this was the cheap-ass second feature shown along with « Cyborg 009: Legend of the Super Galaxy, » a much higher budget anime movie. That’s why it’s mentioned multiple times in this.

(Et des sous-titres anglais ne devraient pas tarder à tomber.)

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食えないの豚

Heh heh.

紅の豚 → kurenai no buta → Porco Rosso
食えないの豚 → kuenai no buta → Le Cochon qu’on arrive pas à manger


Je découvre tardivement l’existence de l’imminent Shika no Ō (« Le roi des cerfs » ?) par Andō Masashi et Production I.G. ; peut-on y croire ? C’est la hype dans le monde de l’animation ou bof ? Je sais qu’il a un CV de ouf’ mais je suis circonspect devant la date de sortie (février au Japon) qui semble plutôt dire « on y croit moyen » chez Tōhō.

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Le roman original a bonne presse et j’étais assez intrigué quand l’adaptation a été annoncée vu le staff mais je ne suis pas vraiment convaincu par ce qu’ils ont montré pour le moment.
Concernant la date, il devait sortir à l’été 2020 mais il a été retardé à plusieurs reprises because Covid pour finalement se retrouver pile en pleine vague omicron. Good luck.

Plutôt hype de mon côté.

Déjà et surtout parce que c’est le retour à la réal de Miyaji, dont la carrière avortée après Bônen no Xam’d et le très mesestimé Fuse Teppô Musume no Torimonochô (une variation très sympa sur le motif du Hakkenden) reste à mes yeux l’injustice majeur dans l’animation japonaise de la décennie 2000. Donc le revoir se faire confier ce qui ressemble à un projet majeur ça me donne bon espoir pour lui et me fait chaud au cœur. Quand à Andô c’est cool pour lui qu’après ses excellents états de service chez Shinkai on lui propose enfin de réaliser quelque chose. Je suis un peu curieux d’apprendre comment ces deux là se sont partagé la responsabilité de la réalisation.
Ensuite parce que comme le dit Fabien la réputation du roman le précède. J’ai cru comprendre qur c’est la série la plus estimée de Uehashi, l’auteur de Seirei no Moribito et Kemono no Sôja. Donc la barre est placée haute quand même.
Et enfin les premières bandes-annonces montraient une iconographie toute Miyazakienne et si il y a deux personnes qui ont toute légitimité à y faire appel dans l’industrie, c’est bien Miyaji et Andô.

Bien évidemment le risque majeur de ce projet est de n’être qu’un film de plus qui nous rappellera que tenter de singer Miyazaki est une entreprise vaine si il en est une. Mais j’ai confiance en Miyaji pour éviter cet éceuil. Il avait sur Xam’d su trouver un vrai équilibre entre ce qu’il allait chercher chez Miyazaki, ce qu’il empruntait à Eureka seveN et son univers personnel. Donc I want to believe.

Aussi, le film est déjà annoncé pour une sortie en salle en France, via @Anime, donc ceux sur le vieux continent n’auront pas à trop attendre pour le découvrir eux aussi.

Chouette entretien avec Yasuhiko Yoshikazu, père de l’excellent Giant Gorg, de Venus Wars et de Gundam: The Origin, mais également passé par Yamato, Crusher Joe, Shiroi Kiba, Combattler V et mille autres séries de robots. Son commentaire sur la façon de gérer correctement la personnalité de Tomino me semble très pertinent.

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Je ne connais rien jeu (et ne compte toujours pas y jouer), mais on l’a regardé avec ma moitié ces dernières semaines et nous sommes conquis.

Ça a une intrigue centrée sur des thèmes adultes (relation familiales, politiques (lutte des classes, realpolitik)), avec un univers steampunk / magique (une amie m’a fait remarqué la similarité avec Dishonored).

L’animation et le style graphique est exemplaire ; j’ai l’impression de voir des peintures de concept art qui bougent.

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…hein?

Quelqu’un a dû classer un dossier de travers.

Je m’attends à tout depuis la nouvelle adaptation d’Ushio to Tora diffusée en 2015-16.

Toujours aussi créatif, Steamed Hams est un peu le Breath of the Wild des mèmes.

Toutes les refs.

0:01 - Samurai Jack
0:03 - Hanna-Barbera (Ken Muse)
0:06 - « The Worst Batman Cartoon EVER »
0:11 - Peanuts
0:13 - Modern corporate style
0:15 - Tom & Jerry
0:16 - Lupin III (Part 3 era)
0:17 - General 1930s/rubber hose
0:20 - Storyboard
0:30 - UPA, circa 1950
0:32 - My Life as a Teenage Robot
0:34 - Ed, Edd n Eddy
0:36 - Jonni Phillips
0:38 - Mission Hill
0:39 - Jay Ward
0:44 - Beavis & Butt-Head
0:46 - The Simpsons (Tracey Ullman era)
0:54 - Chuck Jones (1950s)
0:56 - Hanna-Barbera (George Nicholas)
0:59 - Eddsworld/Edd Gould
1:03 - Fat Albert/Filmation
1:05 - Vincent Alexander
1:10 - The Off-Beats/Mo Willems
1:19 - The Mr. JB Show (wink wink)
1:21 - Codename: Kids Next Door/Mr. Warburton
1:23 - Hanna-Barbera (Don Patterson)
1:26 - Rocko’s Modern Life (Joe Murray)
1:30 - Don Hertzfeldt
1:33 - Mike & Melissa
1:34 - Futurama
1:36 - Ren & Stimpy (Spumco/Season 1)
1:48 - Ren & Stimpy (Games/Mr. Big Cartoon/Season 4-5)
1:53 - David Feiss
1:55 - Iron Giant
1:56 - Johnny Bravo (Pilot)
2:00 - Steven Universe
2:16 - Hanna-Barbera (Carlo Vinci)
2:18 - Pat Ventura
2:22 - Foster’s Home for Imaginary Friends
2:25 - SpongeBob Squarepants
2:26 - Seth MacFarlane
2:28 - Butch Hartman
2:29 - Dexter’s Laboratory
2:32 - Kennedy Cartoons (Tiny Toon Adventures)
2:33 - ¡Mucha Lucha!
2:35 - Clutch Cargo
2:37 - C Cameron (Somewhere Other/Wimp Witch)
2:42 - My Gym Partner’s a Monkey
2:48 - Schoolhouse Rock!
2:51 - The Dover Boys at Pimento University
2:52 - J.G. Quintel (Regular Show/Close Enough)
2:53 - The Grim Adventures of Billy & Mandy
2:55 - (Personal footage)

Ben dis donc, le coup du camion de jouets qui lui passe dessus était corsé, il faut bien l’avouer.

https://twitter.com/fenarinarsa/status/1504575828998381570

(…) épisode 46 où Momo/Gigi, après avoir perdu ses pouvoirs, meurt renversée par un camion de jouets.

Épisode apparemment écrit par l’équipe furieuse du retrait de l’investisseur principal de la série… un fabricant de jouets.

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Note qu’il existe une seconde série faite plusieurs années après, avec une autre Momo/Gigi (visuellement presque identique et aux circonstances similaires), dans laquelle ça devient un running gag: la Gigi originale est sauf erreur sauvée à la faveur d’un voyage temporel mais après ça à presque chacune de ses apparitions récurrentes en temps que guest elle manque de se faire écraser.

Apparemment il y a aussi un épisode dans un studio d’animation dans lequel un des animateurs finit par mourir d’épuisement.

Sinon j’ai mis facilement 30 ans à réaliser que Momo et ses animaux était une référence à Momotaro.

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C’est probablement essentiel de prévenir @Onosendai qu’un long-métrage Oshiri-tantei est sorti ce week-end dans les salles obscures et qui ne sentent pas très bon japonaises et qu’il introduit (…) le néfaste némésis Shiriarty, perso qui donne son nom au film et dont le masque vaut le détour.

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Je me demandais ma foi assez stupidement ce que Falcom faisait avec un stand de démos de jeux Kiseki / Trails à la convention annuelle Anime Japan 2022 mais en fait, évidemment, ils y ont annoncé une série d’animation Sen no Kiseki (Trails of Cold Steel) en partenariat avec Tastunoko pour 2023. Ça se déroulera apparemment entre les histoires de Sen no Kiseki II et Sen no Kiseki III.

Et pour le coup, je suis moins surpris mais Sky a également annoncé officiellement un projet d’animation à Anime Japan 2022.

Par ailleurs, Kaji Yūki (le doubleur d’Adol Christin et d’autres trucs moins connus genre Attack on Titan ou Demon Slayer) devient officiellement l’ambassadeur de Sky au Japon.

Très juste, dans les deux cas.